Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1937-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 août 1937 01 août 1937
Description : 1937/08/01 (A26,N236)-1937/08/31. 1937/08/01 (A26,N236)-1937/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460460g
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
42 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
ne pourrait pas être immédiatement réalisée, il faudrait mettre
les gerbes à l'ombre et les recouvrir de paillassons régulière-
ment arrosés de façon à éviter la dessiccation. On peut ainsi les
conserver jusqu'au moment où on a le temps de les laver.
A mesure que les gerbes ont été lavées on les dispose circu-
lairement et en piles sur une pierre ou sur une planche et on les
reprend ensuite par petites quantités pour pratiquer le muki-
soroe ou écorchage des tiges (1). Cette opération s'effectue sous
l'eau et consiste à saisir depuis l'extrémité de la tige les fibres
qui sont maintenant apparentes en surface, à les saisir entre le
pouce et l'index et à les arracher d'un bout à l'autre de la tige.
On détache ainsi des faisceaux de fibres qui doivent avoir la
longueur de la tige traitée. On les dispose alors parallèlement les
uns aux autres sur des planches préparées à cet effet. Les fibres
ainsi détachées doivent être soigneusement rincées. On les saisit
par faisceaux réguliers et on les agite dans le courant du ruisseau ;
on les rince en général, une première fois en les tenant par une
extrémité, puis une deuxième fois en les tenant par l'extrémité
opposée. Après quoi, on les enroule en échevaux entre le pouce
et le petit doigt de la main de la même manière que les éche-
vaux de soie appelés tenaga.
Un dernier lavage est indispensable pour rendre les fibres
plus brillantes. Il se fait dans un grand bassin ou, tout au moins,
dans un récipient contenant de l'eau pure. Les fibres enroulées
en échevaux y sont plongées pendant une durée de six heures
pendant le jour et de douze heures ou plus pendant la nuit,
car la température de l'eau a une influence sur cette opération.
On admet que, commencé avant midi, le lavage est suffisant à
la fin de la journée. Mais si les échevaux sont plongés dans l'eau
après midi on doit les laisser jusqu'au lendemain matin. L'eau
de lavage est généralement renouvelée une fois. Toutefois, en
plein été, elle devient très chaude vers le milieu de la journée,
et il faut la renouveler plus souvent. Mais dans ce cas trois heures
d'immersion suffisent. Si, au contraire, le temps est nuageux ou
pluvieux, le temps d'immersion doit durer à peu près vingt-
quatre heures.
(1) Le mukisoroe peut aussi être pratiqué en même temps que le lavage.
ne pourrait pas être immédiatement réalisée, il faudrait mettre
les gerbes à l'ombre et les recouvrir de paillassons régulière-
ment arrosés de façon à éviter la dessiccation. On peut ainsi les
conserver jusqu'au moment où on a le temps de les laver.
A mesure que les gerbes ont été lavées on les dispose circu-
lairement et en piles sur une pierre ou sur une planche et on les
reprend ensuite par petites quantités pour pratiquer le muki-
soroe ou écorchage des tiges (1). Cette opération s'effectue sous
l'eau et consiste à saisir depuis l'extrémité de la tige les fibres
qui sont maintenant apparentes en surface, à les saisir entre le
pouce et l'index et à les arracher d'un bout à l'autre de la tige.
On détache ainsi des faisceaux de fibres qui doivent avoir la
longueur de la tige traitée. On les dispose alors parallèlement les
uns aux autres sur des planches préparées à cet effet. Les fibres
ainsi détachées doivent être soigneusement rincées. On les saisit
par faisceaux réguliers et on les agite dans le courant du ruisseau ;
on les rince en général, une première fois en les tenant par une
extrémité, puis une deuxième fois en les tenant par l'extrémité
opposée. Après quoi, on les enroule en échevaux entre le pouce
et le petit doigt de la main de la même manière que les éche-
vaux de soie appelés tenaga.
Un dernier lavage est indispensable pour rendre les fibres
plus brillantes. Il se fait dans un grand bassin ou, tout au moins,
dans un récipient contenant de l'eau pure. Les fibres enroulées
en échevaux y sont plongées pendant une durée de six heures
pendant le jour et de douze heures ou plus pendant la nuit,
car la température de l'eau a une influence sur cette opération.
On admet que, commencé avant midi, le lavage est suffisant à
la fin de la journée. Mais si les échevaux sont plongés dans l'eau
après midi on doit les laisser jusqu'au lendemain matin. L'eau
de lavage est généralement renouvelée une fois. Toutefois, en
plein été, elle devient très chaude vers le milieu de la journée,
et il faut la renouveler plus souvent. Mais dans ce cas trois heures
d'immersion suffisent. Si, au contraire, le temps est nuageux ou
pluvieux, le temps d'immersion doit durer à peu près vingt-
quatre heures.
(1) Le mukisoroe peut aussi être pratiqué en même temps que le lavage.
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