Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE VÉTIVER 335
rapidement (1). Les racines les plus belles, qui sont les seules marchandes, sont coupées eu collet puis mises à sécher. Une fois suffisamment sèches, elles sont pressées et mises en balles pour l'expédition en Europe. Le poids des balles est, suivant les pays, de 60 à 100 kilogs.
Quand on distille sur place, les racines n'ont pas, cela va sans dire, besoin d'être aussi desséchées que pour être expé- diées.
Distillation. Le broyage des racines, avant la distilla- tion, permet d'obtenir un meilleur rendement. Parfois, on les fait macérer, pendant une nuit, après y avoir ajouté du sel (deux kilogs pour 40 litres d'eau), pour élever le point d'ébullition et conserver au réfrigérant de l'alambic une température aussi basse que possible. Par suite de la faible volatilité de l'huile essentielle de vétiver, la distillation est lente, et exige une dizaine d'heures.
A la Réunion, on se sert encore d'appareils à feu nu, mais il y aurait avantage, comme à Java, à utiliser des appareils à vapeur.
L'essence qui y est obtenue est expédiée en bouteilles, pesant un peu plus d'un kilog.
Rendements. On a cité des chiffres élevés concernant les rendements, en racines fraîches, des cultures de vétiver.
Il semble que le chiffre de 3.000 kilogs à l'hectare et par an peut être accepté comme moyen. Avec une densité de 20.000 pieds à l'hectare, le rendement de chaque touffe ressortirait à 0k,150 de racines.
En se basant, pour les racines fraîches, sur un rendement de 0,5% d'essence, la quantité fournie annuellement, par un hectare de vétiver, serait de 15 kilogs.
Au prix de 550 francs le kilog d'essence, la valeur du ren- dement brut annuel, d'une culture de vétiver, serait de : 550 francs x 15 kilogs = 8.250 francs.
En comptant 50% de frais, le rendement net, à l'hectare, ressortirait encore à 4.125 francs.
(1) On a dit, à ce sujet, qu'un lavage trop prolongé des racines, en affaiblis- blissait l'odeur.
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