Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
Le Vétiver
par
C. CHALOT Professeur à l'Institut National d'Agronomie Coloniale
L'essence de vétiver est obtenue, on le sait, par distillation des racines (1) d'une graminée à feuilles distiques, non odo- rantes, Vetiveria zizanioïdes Staf : Andropogon muricatus, Retz, soit sur place dans les pays de production, soit en Eu- rope. Dans ce dernier cas, les racines, après avoir été nettoyées lavées et séchées, sont pressées en balles et expédiées.
De toutes les colonies françaises, la Réunion est la seule qui exporte des quantités intéressantes d'essence de vétiver.
Dans les pays étrangers, les Indes et Java sont les princi- paux centres d'exportation d'essence et de racines. Les Etats malais, de leur côté, semblent s'être intéressés à cette pro- duction en faisant effectuer des essais de culture et de distil- lation.
La plante existe partout dans les régions chaudes ; on la trouve même en Tunisie et en Espagne. Souvent, elle est utilisée pour border les routes, pour maintenir les terres en remblai, etc. Le vétiver possède une grande vitalité; il résiste à de longues périodes de sécheresse et même à l'in- cendie. Les touffes dont les feuilles ont été brûlées repartent aux premières pluies.
Exportations de la Réunion. Quelques chiffres, indiquant les exportations d'essence de vétiver de la Réunion, montre- ront la place qu'y tient cette culture, c'est-à-dire environ 640 hectares :
(1) On a écrit, à tort, que l'essence de Vétiver était extraite des rhizomes de la plante. C'est une erreur car la partie rhizomateuse ? n'est pas exploitée : seules sont distillées ou exportées les véritables racines.
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