Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1927-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 septembre 1927 01 septembre 1927
Description : 1927/09/01 (A16,N117)-1927/09/30. 1927/09/01 (A16,N117)-1927/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460447m
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
trAT ACTUEL DE LA CUDUfU: DE L'AHACHIDE 303
Le moment de la récolte est venu ; l'indigène procède
rapidement à cette opération, non seulement parce qu'il
attend ce moment avec impatience, mais aussi parce que
l'arrachage devient de jour en jour plus difficile et les pertes
plus considérables. Les pluies ayant cessé, le sol se dessèche
rapidement, durcit et prend, presque, une texture de ciment ;
le sable qui le constitue est, en effet, aggloméré par une sorte
d'argile très fine et très agglutinante, restée jusque là en
suspension dans l'eau.
Arrachage. — L'arrachage de l'arachide est une opération
assez délicate en raison de la disposition des fruits dans le
sol et de leur fragilité.
Le cultivateur indigène montre encore assez d'adresse à
cette occasion ; à l'aide de l'hilaire ou quelquefois du daba,
qu'il enfonce dans le sol au-dessous des fruits, il soulève la
plante par petites secousses, sépare légèrement les gousses
de la terre et d'un coup sec, ensuite, il coupe le pied d'ara-
chide au collet et le retourne sur le sol.
Après quelques jours de dessiccation, les plantes sont ramas-
sées et mises en meules, en attendant le battage.
Malgré tout le soin apporté à l'arrachage, il reste dans la
terre une forte proportion de fruits, 10 à 15% en général,
quelquefois jusqu'à 40%. Ceux-ci sont recherchés dès que
la surface du terrain est devenue libre.
L'indigène ne possède pas la faculté de thésauriser ; en
général l'argent du prix de sa récolte est immédiatement
dépensé plus ou moins utilement; ainsi dépourvu de numé-
raire, il vit du produit de sa culture vivrière, mil, haricots,
et il emprunte tant qu'il peut sur la récolte à venir. Celle-ci,
vous le pensez bien, est attendue avec impatience ; pressé
par le besoin d'argent, le noir avançait même quelquefois
sa date et vendait ainsi des arachides insuffisamment mûries
et de mauvaise qualité industrielle.
On a essayé, en 1924, d'empêcher cette façon de faire, en
fixant la date d'ouverture de la traite.
Battage. — Le battage est effectué à même le champ, sur
l'hilaire.
Le moment de la récolte est venu ; l'indigène procède
rapidement à cette opération, non seulement parce qu'il
attend ce moment avec impatience, mais aussi parce que
l'arrachage devient de jour en jour plus difficile et les pertes
plus considérables. Les pluies ayant cessé, le sol se dessèche
rapidement, durcit et prend, presque, une texture de ciment ;
le sable qui le constitue est, en effet, aggloméré par une sorte
d'argile très fine et très agglutinante, restée jusque là en
suspension dans l'eau.
Arrachage. — L'arrachage de l'arachide est une opération
assez délicate en raison de la disposition des fruits dans le
sol et de leur fragilité.
Le cultivateur indigène montre encore assez d'adresse à
cette occasion ; à l'aide de l'hilaire ou quelquefois du daba,
qu'il enfonce dans le sol au-dessous des fruits, il soulève la
plante par petites secousses, sépare légèrement les gousses
de la terre et d'un coup sec, ensuite, il coupe le pied d'ara-
chide au collet et le retourne sur le sol.
Après quelques jours de dessiccation, les plantes sont ramas-
sées et mises en meules, en attendant le battage.
Malgré tout le soin apporté à l'arrachage, il reste dans la
terre une forte proportion de fruits, 10 à 15% en général,
quelquefois jusqu'à 40%. Ceux-ci sont recherchés dès que
la surface du terrain est devenue libre.
L'indigène ne possède pas la faculté de thésauriser ; en
général l'argent du prix de sa récolte est immédiatement
dépensé plus ou moins utilement; ainsi dépourvu de numé-
raire, il vit du produit de sa culture vivrière, mil, haricots,
et il emprunte tant qu'il peut sur la récolte à venir. Celle-ci,
vous le pensez bien, est attendue avec impatience ; pressé
par le besoin d'argent, le noir avançait même quelquefois
sa date et vendait ainsi des arachides insuffisamment mûries
et de mauvaise qualité industrielle.
On a essayé, en 1924, d'empêcher cette façon de faire, en
fixant la date d'ouverture de la traite.
Battage. — Le battage est effectué à même le champ, sur
l'hilaire.
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