Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-04-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 avril 1928 19 avril 1928
Description : 1928/04/19 (A29,N62). 1928/04/19 (A29,N62).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64512454
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. N° 62.
r-F. •VITMERO : 80 CENTIMES
JEUDI SOIH" 19 A VBlL 1928.
; JOMML QUOTHMEt
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Rédaction & Administration t
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Les Annales Calculâtes
Im annonees et réclames sont reçues m
bureau du Journal.
Dirkctkuiks i M.roel RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
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Contre le paludisme à la Réunion
x
Les moyens de défense contre la malaria
sont, d'une façon générale, partout les mêmes.
Absorption de quinine, destruction des larves,
suppression des eaux stagnantes, telles sont
(avec l'usage -de la moustiquaire) les mesures
résumant la thérapeutique et la prophylaxie an-
lîpaludiques.
Mais l'application de ces mesures varie d'un
pays à l'autre. Une lutte vraiment scientifique
contre l'endémie malarienne doit tenir compte
de facteurs très divers qui participent de la
géologie, du climat, des mœurs et, il faut bien
1 ajouter, des contingences financières.
Cette lutte est en cours à La Réunion, et
dans des conditions qui font espérer qu'elle
réduira un jour le paludisme à une affection
bénigne, si elle ne le lait disparaître complète-
ment. l'orographie et le régime des pluies de
l'île n'autorisant peut-être pas une victoire
complète de l'effort humain.
A vrai dire, il n'est pas un médecin, ayant
séjourné plus ou moins longtemps à La Réu-
nion, qui n'ait eu à soigner des malatiens et
n'ait étudié peu ou prou le mal que redou-
taient déjà au XVIO siècle les premiers Euro-
Déens ambitieux de colonisation.
Mais une récente mission d'études sur la-
quelle le Dr Arlo, son chef, vient de publier
un rapport dans les Annales de Médecine et
de Pharmacie Coloniales, paraît bien avoir
épuisé le sujet. (Notons en passant que peu
d' enseignements peuvent être aussi directement
utiles au progrès de nos possessions lointaines
que ceux qui nbondent dans cette publication
éditée par le Ministère des Colonies, et mal
connue du grand public.)
Après avoir rappelé les études précédentes,
notamment celles du D* Vincent en 1914, et
du médecin-major Pochoy en 1923, le Dr
Arlo rend compte de ses propres travaux.
Partant de Saint-Denis et faisant le tour dé
l'lie par Sainte-Marie, le volcan et r arron-
dissement Sous-le-Vent, la mission antipaludi-
que a visité 31 agglomérations, grandes et pe-
tites, et non seulement elle a inspecté et aus-
culté, dans chacune d'elles, les enfants des
écoles et relevé leur index spléniqu?. et leur
index hématologique. mais elle a étudié les
terrains sur lesquels s 'élèvent villes et villages,
pinsi que le régime des eaux, leur écoulement
ou leur stagnation.
Sur quelque 2.500 enfants, il a été procédé
à la mensuration de la rate et à l'examen du
sang, et simultanément, ont été notées les parti-
cularités géologiques, hydrologiques et même
culturales des diverses régions.
Saint-Denis, par exemple, est bâtie, I t-on
dans te rapport, sur un sol très poreux, mais
semé de bancs de roches ou de galets, où u les
eaux de surface s'infiltrent assez rapidement,
mais ne peuvent dépasser la couche imperméa-
ble ». Le bas quartier est habité par une popu-
lation pauvre, sous-alimentée, alcoolique, et
qui, venue de l'ancien emplacement de la ville,
où de très beaux jardins avaient cédé la place
à la canne à sucre, amena avec elle l'endémie
mal arienne qu'entretient maintenant sa misère.
Depuis quelque temps, l'état sanitaire de la
plaine de Saint-Denis paraît s améliorer, mais
on le voudrait meilleur encore, puisque, pour
395 enfants examinés, l'index splénique moyen
est de 52,07 %, 1 index htmatologique moyen
étant, par ailleurs, de 18,40.
Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, qui ont des
eaux stagnantes, fournissent respectivement des
index spléniques de 30,46 et 23.07 %', des
index hématologiques de 7,94 et 6,81
A Champ-Borne, bâti au bord de la mer et
entouré de verdure, l'index splénique tombe à
8.79 et l'index hématologique à 1,09
A 400 mètres d'altitude, Salazie, dont la
rivière du Mât .draine les eaux, est plus salubre
encore, et la station de HeU-Bourg, dans le
cirque de Salazie, au pied d'une falaise boisée,
offre un index splénique égal à zéro.
, La région de Saint-Philippe, semée de pe-
tites ravines et sillonnée de cours d eau. paye
au paludisme un tribut que dénoncent un index
splénique de 77,76 et un index hématolo-
gique de 35,65
Tampon, à 600 mètres d'altitude, est, au
contraire, particulièrement sain, et Petite-lie.
hameau de montagne, plus encore.
La Ravine des Cabris, les hameaux de Pe-
tite-lie et de Grand-Bois sont aussi, en l'es-
• pèce, des lieux très favorisés.
Saint-Pierre, à flanc de colline, jouirait d'une
meilleure situation sanitaire les eaux s'y
écoulant aisément si la pureté de l'eau po-
table y était mieux protégée. des précautions
plus attentives aidant, de la part des habitants.
r Un étang voisin de Saint-Louis est un lieu
de prédilection pour les moustiques et les lar-
ves. Sur 59 enfants, la mission a trouvé 34 rates
hypertrophiées, et, à l'examen hématologique.
9 enfants parasités sur 49. «
A -l'Etang-Salé des Hauts, les enfants sont
généralement bien portant.
Saint-Leu n'est pas trop éprouvé.
La commune de Trois-Bassins, dont l'état
sanitaire est excellent. pourrait constituer un
sanatorium. Elle est pour le moment peu peu-
plée, faute simplement d'habitations, au dire
des enquêteurs.
A Saline, l'index splénique çst voisin de
zéro, et l'examen du sans n'y décèle aucun
hématozoaire.
• Au fond de sa baie splendide. Saint-Paul,
ancien siège du Gouvernement, est victime du
voisinage de rEtanR, « réservoir parfait pour
les larves qui se développent dans les touffes
d'herbes aquatiques recouvrant ses bttds. A
chaque coup de met, on ramène des - lulves de
cul ex et d'anophèles ». Saint-Paul vttle est tou-
tefois plus sain te lè hameau, « fôyèr intense
de paludisme », situ^ au bord même de l'étang.
Mais à très peu de distance, sur une hauteur,
le village de Boisées-Nèfles est en bonne
condition sanitaire.
Enfin, -au port de la Pointe; des Galets. l'en-
démie pnludinue est assez fâcheusement aggra-
vée -r- !* négliç*nce des habitants qui, dispo-
sant d'une profusion d'eau, la laissent se répan-
dre en « une foule de mares, de flaques, tant
sur les voies publiques que dans les cours par-
ticulières ».
Cette nomenclature peut paraître longue.
Elle est utile en ce qu'elle montre n'étant
cependant qu'un résumé avec quelle cons-
cience notre corps médical remplit les tâches
qu'on lui confie. (D'autres exemples aussi élo-
quents sont fournis par la lutte contre la maladie
du sommeil en Afrique Equatoriale française).
il est clair, en tout cas, que la dernière mission
antipaludique à La Réunion a réuni tous ( les
éléments nécessaires à la mise en œuvre d'une
méthode rigoureuse de défense contre l'héma-
tozoaire malarien.
Que convient-il donc de faire pour rendre
plus efficaces les mesures antipaludiques déjà
prises dans la colonie depuis 1910 ?
Un service de prophylaxie est chargé de di-
verses opérations antilarvaires et de distribu-
tions gratuites de quinine. Des sanatoria ont
été créés depuis cette époque. - -
Constatation regrettable : une partie de la
population est un peu responsable de la persis-
tance de l'endémie. Malgré les conseils oraux
ou même par affiches, le bienfait de la quinine
préventive est généralement méconnu, la mous-
tiquaire n'est guère employée que par les Euro-
péens, et enfin le gaspillage de l' eau aboutit
en maint endroit à la création de foyers fiévreux
supplémentaires, comme il a été dit à propos
du port de la Pointe des Galets.
Il faut donc protéger le malade contre lui-
même et l'auteur du rapport ne cache pas qu'il
est plus facile de détruire les moustiques que
l'ignorance ou les habitudes de négligence.
Contre 1% prolifération des moustiques, il
propose de « grandes mesures antilarvaires »
versoirs toujours tenus libres vers la mer (en fai-
sant sauter, par exemple, certains seuils de ro-
chers). à désherber des étangs, a combler des
ravines (dans la faible proportion où le coût
d'un pareil travail le permettrait), à planter
chaque fois qu'il est possible, des essences
avides d'eau.
CEuvre de longue haleine, et qui n" exclut
donc pas les « petites mesures antilarvaires » :
arrêt du gaspillage de l'eau dans les locali-
tés qui en sont abondamment pourvues ; distri-
bution, au contraire, d'eau pure dans celles
privées de canalisations, qui s'alimentent de
boisson au mépris du plus é lémentaire souci
d'hygiène ; travaux de nettoyage, drainage, pé-
trolage régulier des mares.
Ici, le rapport ajoute :
« L'éducation de la population sera difficile
et demandera de longues années d'effort. »
En attendant, il faut guérir les malades, il
faut traiter ces « réservoirs de virus ».
La quininisatjon préventive est d'une grande
efficacité, mais là intervient la triste question
pécuniaire. 35.000 francs figurent au budget
de 1927 de La Réunion pour des achats de
quinine à distribuer dans les écoles, et ce
chiffre prouve que l'administration, de l'île
connaît ses devoirs, mais il est encore insuffi-
sant.
De même, la généralisation des mousti-
quaires, des grillages de fenêtres, et la multi-
plication des colonies de vacances (un change-
ment d'altitude de 400 mètres produit des effets
frappants) doivent entraîner des dépenses im-
portantes.
Mais, encore que les habitants de La Réu-
nion, lorsqu'ils sont impaludés, ne s'en préoc-
cupent guère qu'au moment où une poussée de
fièvre les gêne vraiment dans leurs occupations,
il importe que des sacrifices d'argent soient con-
sentis.
Et peut-être importe-t-il avant tout de pour-
suivre avec ténacité une propagande éducative
intense, à diriger plus particulièrement contre
l' alcoolisme de nombreux autochtones, proie
anémiée par son vice et sans résistance devant
l'insidieuse attaque de la malaria.
Maurice
; Député du Finistère,
Vice-Président de la Cllambrc,
Le Togo
En un album de vingt pages très artisti-
quement illustré par Jean Kcrhor, M. le
gouverneur des colonies Bonnecarrère, com-
missaire de la République au Togo, pré-
sente de la façon la plus heureuse le passé,
le pfésent et l'avenir économiques du terri-
toire placé sous mandat de la France en
octobre 1920.
C'est un véritable guide à l'usage des
profanes et d'une très habile propagande
en faveur du tourisme comme en faveur des
apitalistes,.. qui ne manqueront certes pas
d'être très favorablement influencés' par les
graphiques et les Statistiques relatifs au
développement des produits du crû et à l'or-
ganisation méthodique de la production.
Avec. le Guide de la Colonisa/ion au Togo
et le Bulletin Mensuel de VAgence Econo-
mique, qui sont en dépôt au 27 du boule-
vard des Italiens, on possédera une docu-
mentation complète sur cette belle enclave
française de l'Ouest-Africain.
-\ B. D.
%%bel –-–
L'éveil du Cameroum
.lc)III'llnl d'informations avant, toute nuire
chose, notre nouveau confrère, Y Eveil du Ca-
meroun, vient do paraître it Ynoundé. Semeur
de nouvelles, semeur d'énergie et do joie.
,,;!'p#L du Cameroun sera, sous la direction de
,M,','n.: nnin'. le Irait d'union entre européens
'(!,.' inlt)gt'n(', Nrisvovux les plus sincères rac-
compagneront .dans sn t ftr.h l':
Avec la Gazeltc dit Cameroun, rédirtfe spécia-
lement pour les indigènes et le ïiuUetin de la
chambre de Contmrree de Douala, nous serons
largement documentés sur les fnits et gestes
des Camerounais.
Propagande coloniale
'1 *
« Il y a peu de Français qui sa-
chent qu'une campagne «de. publi-
cité coloniale se poatiait actuel-
le ment en Angleterre, sous "les auspices dit
gouvernement, » Ainsi commence un arti-
cle de notre confrère La Gazette Coloniale.
Il faut que beaucoup de Français le sachent,
afin qu ils disent, à leurs nouveaux ou an-
cienr députés que le gouvernement devrait
bien imii-* cet exemple.
Les contribuables anglais ont vu inscrire
à leur budget des dépenses une somme de un
million de livres sterling. En 1926, on n'en
a utilisé que 500.000 ; je suis persuadé que,
de Vautre côté du détroit, non seulement on
a trouvé que cet argent était bien employé,
mais même qu'on ne l'avait pas assez ern
ployé.
460.000 ont été distribuées à des œuvres
coloniales, 40.000 sont allées tout droit à la
publicité. Des professionnels de cet art si
difficile ont constitué un comité de l' « Em.
pire M aesketing Board. qui est charge
d'examiner les moyens les tlus efficaces de
propagande.
La presse est arrosée sagement et utile-
ment, même la presse socialiste qui indique
à ses lecteurs comment, au point de vue
social, les échanges de la Grallde-Brclagnc.
et de ses Colonies ont des conséquences avan-
tageuses. L'étude de M. Marc Chardot si-
gnale des articles où il est démontré qu'un
Anglais qui se respecte peut fabriquer le
plum-pudding national sans aucun autre in-
grédient que aux qui sont fournis par l'Em-
pire, où il est annoncé que le Roi et la
Reine font assavoir que leur souper de Noël
ne devait riett, absolument rien à un produit
étranger quelconque. Nationalisme et Cas
tronomie.
Des a/licites illllstrées sont demandées à
d'excellents artistes. Les inscriptions sont de
ce genre. : « L'Empire produit des fruits
en toute saison. Essayez les oranges de
l'Afrique du Sud. Essayez les pommes
d'Australie et de la Nouvelle Zélande.
Achetez des produits de l'Empire. » Ces
affiches sont protégées ouvertement, offi-
ciellement par les pouvoirs publics: « On les
voit apparaître sur les murs sacro-saints de
Whitehall, qui étaient demeurés vierges de
toute publicité depuis les jours héroïques de
la guerre, ainsi que sur les édifices publics
des principales villes. » 1
Des reproductions de ces affiches rédui-
tes franchissent les portes des écoles et sont
collées aux murs, des classes: des concours
scolaires sont institués avec des prix pour
l'auteur du meilleur devoir sur l'Empire.
Le Comité intervient dans l'organisation des
semaines d'Empire, qui ont lieu tottr à tour
dans les très grandes villes: il fournit aux
municipalités des conférenciers, des opéra-
teurs de cinéma, des cuisiniers qui, les ar-
mes à la main, enseignent l'art de préparer
un repas avec les seuls produits de TErn
pire.
Tels sont les faits révélés dans l'article
que je signale avec empressement, et nue
M. Marc Chardot a brièvement commentés.
Campagne alimentaire aujourd' hui, s tins
doute plus généralisée demain: campagne
qui aura sa répercussion et sur les marches
intérieurs et sur les marchés extérieurs no-
tamment sur les nôtres; campagne qui ne
fera pas que, contrairement à la loi générale,
supérieure à toutes les propagandes, le peu-
ple du Royaume Uni se sufjisc à lui même
et échappe aux nécessités de l'interdé pen-
dance des nations, mais qui est révélatrice
d'un état d'esprit nouveau, dans une nation
qui fut l'asile du libre cchangisme, et qui
peut nous offrir un exemple à nous dont les
murs sont tapissés par des aN ic lies qui van-
tent tout autre chose que les produits excel-
lents de nos provinces lointaines.
Un tout petit post-scriptum fait naître en
nous des réflexions salutaires. C'est le chif-
fre des crédits destinés à notre propagande
coloniale dans notre budget des Colonies.
15.000 francs! Soit : 1.250 francs par mois;
comme fonds de propagande, c'est un peu
maigre, et il y a là de quoi décourager même
tous les petits fils d'Harpagon pour qui le
fin du fin est de faire bonne chère avec peu
d'argentl
MÊeerio JtoiMfan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Cdlontes.
-eu-
DEUX RECORDS
.t.
Ce sont les colonies qui détiennent les records
de candidats.
La Ire circonscription de La Réunion (Saint.
Denis) n'a qu'un candidat, c' est notre ami Lu-
cien Gasparin, député sortant, élu depuis 1906
sans interruption, et qui va enregistrer la plus
belle élection de sa carrière politique.
Par contre, les Etablissements français dans
l'Inde comptent dix-huit candidats parmi les-
quels M. Gabriel Angoulvant, Gouverneur Gé-
néral honoraire des Colonies, député sortant: et
M. Robert Goebelé, conseiller général. D au-
tre part, en Cochinchine, il n'y a que huit
candidats pour environ 4.000 votants.
A la Martinique, M. Monnerot, professeur
au Lycée Schœlcher, est candidat communiste
à Fort-de-France, et Del, horloger, est candidat
communiste dans l'autre circonscription.
CANDIDATURES
-
EURE-ET-LOIR ,.
M. Isambert, juge à Sousse (Tunisie), est
candidat radical indépendant à Ch&teaudun.
M. Isambert porte un nom fort estimé en
Eure-et-Loir. M. Gustave Isambert, qui fut,
on s'en souvient, député de Châteaudun jus-
qu'à sa mort, survenue il y a un quart de siècle,
fut le chef du parti républicain dans ce dépar-
tement.
NOIR SUR BLANC
«♦« ̃
Candidature et finances
tei- Octave Homberg est candidat, mais
cela ne l'empêche pas de s'occuper de phy-
nanoe et de boursicoter.
Tandis qu'il se fait huer consciencieuse-
ment à Cannes, Antibes, Cagnes, les jour-
naux de Paris nous entretiennent de ses
« bienfaits » financiers et de ses nouveau-
nés.
Commentaires, dans son dernier numéro,
publiait l'écho suivant :
Une nouveauté
L' « Indochinoise de Cultures Tropicales »
ne songe plus à cultiver l'hévéa. C'et un
mauvais souvenir. Elle se montre muette sur
la question de la canne à sucre, de la ver-
veine et du caféier en Cochinchine. Ce qui
l'intéresse, c'est la culture du sisal.
Ainsi se découvrent les vocations, dictées
par les mercuriales des produits coloniaux.
Demain nous entendrons parler, si les cir-
constances s'y prêtent, de poivre ou de gui-
mauve. A chaque jour suffit sa tâche, pense
M. Octave Homberg, candidat à la députa-
tion, faute de mieux. Pourvu toutefois que
la « Financière Française et Coloniale » ne
se refuse pas un jour à ravaler le papier qui
s'offre libéralement à elle? Cette récolte
n'est, en effet, pas dans le programme.
D'autre part, le Journal des Débats nous
informe que, continuant à émigrer d'Asie,
bù il est sérieusement grillé, en Afrique,
où il est beaucoup moins connu, M. Octave
Homberg vient de sortir un Crédit Foncier
de l'Outst-Africain dont vous nous donnerez
des nouvelles dans un lustre.
Crédit Foncier de l'Ouest Africain
Une société vient de se constituer sous ce
titre. Siège social à Dakar (Sénégal), au ca-
pital de 7. millions de francs entièrement
versées, divisé en actions de 250 francs.
Elle a pour objet toutes opérations de
prêts hypothécaires, achats de terrains, cons-
truction sur ces terrains, etc.
Il a été créé 20.000 parts bénéficiaires dont
10.000 ont été remises à la Société financière
française et coloniale et les 10.000 autres
aux souscripteurs des 100.000 actions compo-
sant le capital social au prorata du nombre
d'actions souscrites.
Ai-je besoin d'ajouter que M. Octave
Homberg et la Société Financière Fran-
çaise et Coloniale, pour ceux qui l'ignorent,
c'est tout un.
10.000 parts la part du lion - pour
M. Octave Homberg, voilà du beau papier
bien frais qui ne lui coûte absolument rien
et qu'il saura vendre, en grand financier
qu'il est, à cinq ou dix mille francs pièce
aux poires juteuses.
L.Ang.'Y.
t–
La Flibuste coloniale
»♦»
Mines Guinéennes
Le Merle signale une poussée éruptive sur
deux sociétés, tristes laissés pour compte de
feu le général Famin. Ce sont les Mines de
Siguiri et la Minière de Guinée; elles vé-
gétaient toutes deux, il y a quelques mois,
autour de 40 fr. chacune, et comme dit Sa-
lomé, ça ne vaut pas plus.
Mais un hardi prospecteur des colonnades
de la Bourse est venu chanter les louanges
du titre, d'où grimpette. à 125 fr. et 70
des gogos n'ont pu obtenir de papier.
On raconte sous le manteau que les reven-
dications formulées par ces deux sociétés
auprès du Conseil d'Etat seraient sur le
point d aboutir. Nous n'en croyons rien, dit
le Merlet car cette instance, qui dure depuis
très longtemps, n'a aucune chance d'être ac-
cueillie favorablement par cette juridiction
suprême.
Des surprises fàcheusds sont à craindre,
ajoute notre confrère, car la descente est
souvent vertigineuse.
Charbonnages de la baie d'Along
Empruntons au dernier Merle l'écho sui-
vant :
Un groupe s'est formé four pousser le
cours des charbonnages de la Baie d'Along.
Ce groupe ambitionne d'introduire, à la Cote
du Syndicat des Banquiers en Valeurs au
Comptant, ces titres qui sont actuellement
négociés au marché hors-cote. Son espérance
nous semble quelque peu démesurée, puis-
que ce groupe veut fixer le cours à 350 fr.,
alors. qu'aux dires de compétences, ce taux
excessif ne repose sur rien de bien solide,
tout au moins actuellement.
Les lanceurs de cette belle affaire M'nt
MM. G. de Fpmmervault et le docteur An-
dré Leuret.
Mais nous ne serions pas surpris cepen-
dant de sa réussite, car c'ést ce même grou-
pe qui a manœuvré d'i'ec succès le marché
des Etains d'¡',dochineJ ajoute le Merle.
Robert Macaire, comme le démontrent
Commentaires, vit toujours.
En l'honneur des étudiants
coloniaux belges
La visite que les étudiants de l'Université
Coloniale d'Anvers ont faite à leurs camarades
de l' Ecole Coloniale de Paris s'est terminée
par un banquet au cours duquel MM. Léon
Perrier, ministre des Colonies, et de Gaiffier
d'Hestroy, ambassadeur de Belgique, et M.
Lemaire, secrétaire général de la Société des
Anciens élèves de l'Ecole Coloniale, prirent
la parole pour souligner l'esprit de cordiale
collaboration qui unit, dans leur œuvre colo-
niale parallèle, les deux nations" sœurs. Parmi
les personnalités qui se trouvaient à la table
d'honneur, nous avons noté : général Peltier,
directeur des Services militaires au Ministère
des Colonies ; M. Bérenger, sénateur ; le capi-
taine de vaisseau Choupaud, représentant le
taine de va i sseau Chou Îa u;d , ioFtomeau, M.
ministre de la Marine ; le major belge Vert-
loet ; le Gouverneur Lucien Fourneau, M.
Duchene, M. Georges Hardy, directeur de
t Ecole Coloniale.
Nos jeunes hôtes belges ont quitté Paris hier.
BROUSSES
& BROUTILLES
Comment la France va de l'avant
La France va de l'avant, très exactement,
à la façon de l'équipe Coste-Le Brix.
Un jour, de braves types, qui sont aussi
des braves, en ont assez d'une existence qui,
pour se mouvoir dans le cadre d'une profes-
sion parfaitement honorable ou même de l'es-
pèce noble, n'en est pas moins déplorable-
ment quotidienne.
Alors, ils se disent :
« Qu'est-ce qu'on pourrait bien faire
d'éclatant et d'utile, qui nous sorte de la
foule compacte, innombrable et en pantou-
fles, qui nous entoure? »
Ils réfléchissent un petit moment, choisis-
sent et s'en vont découvrir un pays neuf,
agraddir la France ou, comme on vient de
le voir, rapetisser le globe.
On peut bien le dire une fois encore, puis-
que c'est la pure vérité : la France n'a pas
fait exprès de se constituer un grand empire
colonial ; ce sont quelques hommes forts,
tenaces, intelligents et courageux qui lui
ont fait ce cadeau.
De même, si Costes et Le Brix ont rap-
proché l'Afrique française de l'Amérique du
Sud et l'Indochine de Paris, ce n'est pas la
faute du troupeau aux pieds tièdes, quiets et
résolument immobiles.
Encore moins celle du bureaucrate tour à
tôur bêlant et rugissant qui câbla, avant et
après la traversée de Saint-Louis à Natal par
le Nungesser-Colij les deux textes suivants :
1°
Les aviateurs Costes et Le Brix tentent la
traversée de l'Atlantique Sud à leurs risques
et périls et ne sont investis d'aucune mission
officielle.
Et 20
Donnez l'aille la plus complète et la plus
officielle aux deux aviateurs qui vont faire
une tournée de propagande, dans VAmérique
du Sud.
Ce qui montre comment, avec de la sou-
plesse d'esprit, on peut se faire une auréole
d'un rond de cuir que l'on a d'abord lancé
à travers les pales d'une hélice.
Mais bah! qu'est-ce que ça fait. Quand des
hommes de chez nous se mettent à être forts,
rien ne les arrête, pas même une barricade
de cartons verts. Ils vont de l'avant, et la
foule, malgré tout capable d'enthousiasme
et, dans tous les cas, de bon sens, la foule
suit.
Audion.
*44»
L'Aviation Coloniale
»♦«
La tentative Paris-Hanoï
Le commandant Dugnaux, qui est en trai-
tement à l'hôpital Dusgeneltcs de Lyon, se
remet assez rapidement des blessures qu'il
a reçues lord de son récent accident d'avia-
tion. Toutefois, il a encore la tète envelop-
pée de pansements et son visage est tou-
jours très tuméfié. Le bas de la figure a
ctô parti'uiicrcmcnt atteint par les flain-
n'es et les plnies qu'elles ont produites né-
cessiteront encore des soins pendant plu-
eieurs semaines.
ne bras droit de l'aviateur qui a subi éga-
lement. le eonl iet des Hammes est immo-
bilisé par un pnllSClllcnt. Malgré ces mul-
tiples blessures, le commandant Dagnaux
n a rien perdu de sa bonne humeur sou-
riante.
Paris-Alger sans escale
L'aviateur Michel Dutroyat qui avait tluit-
té Ixi Liourget hier mutin à ô heures est
arrivé à Alger à li h. fuyant mis 9 heu-
res cinquante-cinq minutes pour couvrir
1.S00 kilomètres.
('est la première fois que la liaison Pa-
ris-Alger est fuite sans escale, alors que
lu liaison Puiis-Oran a été accomplie la
première lois l'année dernière par Cornil-
ioh et (îirardot.
btlroyat,, peu pt è3 son arrivée, lit savoir
qu'il repartirait, dès ce malin, pour Pm'is,
mais eu -passant par Casahlanca, ce nou-
veau purcou 's Alger-Casablanca-Paris
étant élTclue sans cscale.
Bruxelles-Congo
Le lieutenant Meùuets, qui avait été griè-
vement blessé au cours de sa tentative de
voyage entre Bruxelles et le COllgu, s'est
levé uvallt-hicr pour la première fois de-
puis son accident et a l'ail quelques pas.
soutenu par d^ux amis.
Il s'est assis ensuite dans un fauteuil et
a pu déjeuner à table.
Du Cap vers l'Europe
Sir Alan Cohham, l'aviateur anglais qui
a 1 ilrepris une randonnée aérienne autour
du continent africain et sur le sort duquel
on éprouvait de vives inquiétudes, car il
("In,il attendu depuis plus de quinze heures
à Sierra-Leone, vient de faire savoir *
la suile de ratés de moteur il s'était vu
obligé de retourner à Abidjan (OMe
d' l\"oil'L'), où il a atterri sans encombre.
La papaïne
1" «
La papaïne. extraite du Carica papaya, a de
très remarquables vertus thérapeuthiques, écri-
vions-nous dans les Annales Coloniales du 16
août dernier.
Or, le papayer se trouve dans toutes nos co-
lonies tropicales. On le trouve en abondance
en Nouvelle-Calédonie, aux Nouvelles-Hé-
brides, à Tahiti et à La Réunion. Il n' est
l'objet d'aucune culture ni d'aucun soin. Son
fruit, la papaye, a la forme d'un petit melon
ovale. Il se mange comme celui-ci et a le
même goût. L'usage de ce fruit facilite la di-
gestion et les viandes les plus dures devien-
nent tendres en les frottant avec la chair inté-
rieure de la papaye.
Ce fruit importé en Europe à l'état naturel
et sans préparation aucune, y rendrait autant
de services que la banane et peut-être même
plus de services en raison de ses propriétés
digestives qui n'ont rien de commun avec les
stupéfiants, et dont l'action n'est que bienfai-
sante. Il suffirait de l'y faire connaître, comme
cela a été fait pour la banane et d'autres fruits
tropicaux.
Intérim
«♦»
M. Deitte (Adolphe), Gouverneur de 3*
classe des Colonies, Lieutenant-Gouverneur du
Tchad, a été chargé, par intérim, des fonction*
de Lieutenant-Gouverneur du Gabon, pendant
l' absence du titulaire autorisé à rentrer en congé
en France.
M. Tissier (Jean-Claude-Maurice), adminis-
trateur en chef des Colonies, a été chargé, par
intérim, des fonctions de Lieutenant-Gouver-
neur de la Guinée, en remplacement de M.
Palade, rentrant en congé en France, et précé-
demment chargé du même intérim.
.000-
Une conférence sanitaire
intercoloniale à Dakar
Une conférence sanitaire, qui présentera
un intérêt tout particulier en raison des per-
sonnalités qui y prendront part et des ques-
tions qui y seront traitées, aura lieu à
Dakar le 23 avril prochain. Cette confé-
rence, à laquelle assistera M. le médecin
inspecteur Lasnet, retour de sa mission en
Afrique Equatoriale, réunira, en effet, en
dehors des chefs de service de santé des
différentes colonies du groupe de l'Afrique
Occidentale Française, des délégués des co-
lonies étrangères de la côte occidentale
d'Afrique. Le gouverneur de la Gambie an-
glaise viendra spécialement à Dakar à cette
occasion et rehaussera de sa présence cette
importante réunion d'ordre médical, où se-
ront notamment envisagées les mesures gé-
nérales à prendre contre tout retour offensif
de la lièvre jaune.
Le trafic du chemin de fer
de Dakar à St-Louis en 1927
1'.
Pendant le mois de décembre 1927, les re-
cettes totales du trafic du chemin de fer Je
Dakar à Saint-Louis ont été de 4.591.935
francs 35, se décomposant comme suit : voya-
geurs, 814.468 fr. 95 ; bagages, 8.498 fr. ;
messageries, 364.718 fr. 58; petite vitesse.
3.404.249 fr. 80. * *
Pour l'année 1927, les recettes se sont éle.
vées aux chiffres suivants : voyageurs, 7 mil-
lions 311.764 fr. 25 ; bagages, 89.091 fr. 60 ;
messageries, 2.291.644 fr. 29; petite vitesse.
21.441.209 fr. 29, soit au total 31.133.709
francs 43.
Pendant l'année 1926, les recettes du che-
min de fer de Dakar à Saint-Louis avaient
atteint les chiffres ci-après : voyageurs, 8 mil-
lions 627.753 fr. 85 ; bagages, 68.999 fr. 70 ;
messageries. 2.468.741 fr. ; petite vitesse.
21.234.304 fr. 70, donnant un total de 32
millions 419.800 fr. 21 supérieur de 1 million
286.090 fr. 78 aux recettes de l'année 1927.
-- .a ;
Le commerce du Dahomey
en 1927
Le mouvement commercial du Dahomey,
pendant le quatrième trimestre 1027 s'est
levé à 69,535,358 francs dont 42.036.758 fr.
d'articles importés et 27..49N.600 francs de
produits exportés. Au cours de la période
correspondante de 1026, le mouvement, des
échanges avait atteint une valeur de 65 mil-
lions 558.283 francs dont 42.615.631 francs à
l'importation et 22.942.652 francs à l'expor-
tation.
Les résultats du quatrième trimestre 1927
portent à 294.541.028 francs la valeur des
échanges commerciaux de l'année 1927 dont
159.023.671 francs à l'entrée et 135.517.357
francs à la sortie. Pendant l'année 1920, le
mouvement commercial du Dahomey avait
été de ^68.242.021 francs dont iù6.;i7.8io fr.
d'articles importés et 181.704.213 francs de
produits exportés. Dans l'ensemble, les ré-
sultats de l'année 1927 sont en régression sur
les chiffres de 1926 de 73.700.9q5 francs dont
27.514.139 francs à l'importation et 46 mil-
lions 186.856 francs à l'exportation.
En ce qui concerne les importations, cette
différence est due beaucoup plus à la baisse
des prix des marchandises qu'à une diminu-
tion de tonnage, car si les entrées de tissus,
alcools et eaux-de-vie, vins, svicres, machi-
nes et mécaniques, liqueurs et truits confits
présentent des quantités moins élevées que
celles de 1926, par contre, la plupart des
articles comme les tabacs, fers, huiles de pé-
trole, voitures automobiles, houille, sels, fa-
rines, conserves alimentaires, guinées, etc.,
accusent, en tonnage, des chiffres supérieurs
à ceux de l'année précédente.
La moins-value qui apparaît aux exporta-
tions est due, également, au fléchissement
des cours pratiqués en l\.:!) sur certains pro-
duits, car, dans l'cnsemhlc, le tonnage des
principaux produits exportés du Dahomey est
supérieur de plus de 4.000 tonnes aux chif-
fres de 1926.
Parmi les principaux produits importés
pendant l'année 1927, il convient de citer
les tissus de coton qui représentent à eux
seuls un peu plus du quart de la valeur to-
tale des entrées. Leur tonnage s'est élevé à
923 tonnes déclarées pour 41.854.616 francs
contre 1.088 tonnes cotées s8.686.085 francs
en 1026. Les tabacs en feuilles viennent au
second rang avec 713 tonnes pour 9.boo.q68
francs contre 590 tonnes et 10.518.698 francs.
Puis, ce sont les fers : 5.821 tonnes pour
7.760.084 francs contre 1.484 t. et 3.367.015
francs; les alcools et eaux-de-vie de bouche :
9.789 hl. pour 6.530.358 francs contre 11.063
hectolitres et 7.611.912 francs; les huiles de
pétrole : 3 411 tonnes pour 5.612.626 francs
contre V247 tonnes et 5.880.128 francs; les
vins de toutes sortes, 13.370 hl. pour 4 mil-
lions 983.126 francs contre 27.602 hl. pour
7.180.679 francs; les sucres de tomes sortes :
980 tonnes pour 3.433.768 francs contre 1.429
tonnes pour 4-7°7-334 francs, etc.
Aux exportations, les amandes de palme,
qui représentent plus de 60 des sorties du
Dahomey s'inscrivent en tête avec 48.250 ton-
nes estimées 82.026.440 francs contre 42.070
tonnes et 95.840.4vS francs en 1026! les hui-
les de palme prennent la seconde place avec
16,375 tonnes et 41.510.887 francs, soit plus
de 30 de la valeur totale des exportations
de la colonie, contre t/ 9°9 tonnes et 68 mu-
r-F. •VITMERO : 80 CENTIMES
JEUDI SOIH" 19 A VBlL 1928.
; JOMML QUOTHMEt
-
Rédaction & Administration t
l'
PARIS G-)
l
Les Annales Calculâtes
Im annonees et réclames sont reçues m
bureau du Journal.
Dirkctkuiks i M.roel RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
rom Im «rifelii pubUéê ému notre Iwtié ne mmnM
étn reproduits qu'en eiktsU III Àmâtm Tî-it-iw
ABONNEMENTS
ma k supplément illusird:
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-
Contre le paludisme à la Réunion
x
Les moyens de défense contre la malaria
sont, d'une façon générale, partout les mêmes.
Absorption de quinine, destruction des larves,
suppression des eaux stagnantes, telles sont
(avec l'usage -de la moustiquaire) les mesures
résumant la thérapeutique et la prophylaxie an-
lîpaludiques.
Mais l'application de ces mesures varie d'un
pays à l'autre. Une lutte vraiment scientifique
contre l'endémie malarienne doit tenir compte
de facteurs très divers qui participent de la
géologie, du climat, des mœurs et, il faut bien
1 ajouter, des contingences financières.
Cette lutte est en cours à La Réunion, et
dans des conditions qui font espérer qu'elle
réduira un jour le paludisme à une affection
bénigne, si elle ne le lait disparaître complète-
ment. l'orographie et le régime des pluies de
l'île n'autorisant peut-être pas une victoire
complète de l'effort humain.
A vrai dire, il n'est pas un médecin, ayant
séjourné plus ou moins longtemps à La Réu-
nion, qui n'ait eu à soigner des malatiens et
n'ait étudié peu ou prou le mal que redou-
taient déjà au XVIO siècle les premiers Euro-
Déens ambitieux de colonisation.
Mais une récente mission d'études sur la-
quelle le Dr Arlo, son chef, vient de publier
un rapport dans les Annales de Médecine et
de Pharmacie Coloniales, paraît bien avoir
épuisé le sujet. (Notons en passant que peu
d' enseignements peuvent être aussi directement
utiles au progrès de nos possessions lointaines
que ceux qui nbondent dans cette publication
éditée par le Ministère des Colonies, et mal
connue du grand public.)
Après avoir rappelé les études précédentes,
notamment celles du D* Vincent en 1914, et
du médecin-major Pochoy en 1923, le Dr
Arlo rend compte de ses propres travaux.
Partant de Saint-Denis et faisant le tour dé
l'lie par Sainte-Marie, le volcan et r arron-
dissement Sous-le-Vent, la mission antipaludi-
que a visité 31 agglomérations, grandes et pe-
tites, et non seulement elle a inspecté et aus-
culté, dans chacune d'elles, les enfants des
écoles et relevé leur index spléniqu?. et leur
index hématologique. mais elle a étudié les
terrains sur lesquels s 'élèvent villes et villages,
pinsi que le régime des eaux, leur écoulement
ou leur stagnation.
Sur quelque 2.500 enfants, il a été procédé
à la mensuration de la rate et à l'examen du
sang, et simultanément, ont été notées les parti-
cularités géologiques, hydrologiques et même
culturales des diverses régions.
Saint-Denis, par exemple, est bâtie, I t-on
dans te rapport, sur un sol très poreux, mais
semé de bancs de roches ou de galets, où u les
eaux de surface s'infiltrent assez rapidement,
mais ne peuvent dépasser la couche imperméa-
ble ». Le bas quartier est habité par une popu-
lation pauvre, sous-alimentée, alcoolique, et
qui, venue de l'ancien emplacement de la ville,
où de très beaux jardins avaient cédé la place
à la canne à sucre, amena avec elle l'endémie
mal arienne qu'entretient maintenant sa misère.
Depuis quelque temps, l'état sanitaire de la
plaine de Saint-Denis paraît s améliorer, mais
on le voudrait meilleur encore, puisque, pour
395 enfants examinés, l'index splénique moyen
est de 52,07 %, 1 index htmatologique moyen
étant, par ailleurs, de 18,40.
Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, qui ont des
eaux stagnantes, fournissent respectivement des
index spléniques de 30,46 et 23.07 %', des
index hématologiques de 7,94 et 6,81
A Champ-Borne, bâti au bord de la mer et
entouré de verdure, l'index splénique tombe à
8.79 et l'index hématologique à 1,09
A 400 mètres d'altitude, Salazie, dont la
rivière du Mât .draine les eaux, est plus salubre
encore, et la station de HeU-Bourg, dans le
cirque de Salazie, au pied d'une falaise boisée,
offre un index splénique égal à zéro.
, La région de Saint-Philippe, semée de pe-
tites ravines et sillonnée de cours d eau. paye
au paludisme un tribut que dénoncent un index
splénique de 77,76 et un index hématolo-
gique de 35,65
Tampon, à 600 mètres d'altitude, est, au
contraire, particulièrement sain, et Petite-lie.
hameau de montagne, plus encore.
La Ravine des Cabris, les hameaux de Pe-
tite-lie et de Grand-Bois sont aussi, en l'es-
• pèce, des lieux très favorisés.
Saint-Pierre, à flanc de colline, jouirait d'une
meilleure situation sanitaire les eaux s'y
écoulant aisément si la pureté de l'eau po-
table y était mieux protégée. des précautions
plus attentives aidant, de la part des habitants.
r Un étang voisin de Saint-Louis est un lieu
de prédilection pour les moustiques et les lar-
ves. Sur 59 enfants, la mission a trouvé 34 rates
hypertrophiées, et, à l'examen hématologique.
9 enfants parasités sur 49. «
A -l'Etang-Salé des Hauts, les enfants sont
généralement bien portant.
Saint-Leu n'est pas trop éprouvé.
La commune de Trois-Bassins, dont l'état
sanitaire est excellent. pourrait constituer un
sanatorium. Elle est pour le moment peu peu-
plée, faute simplement d'habitations, au dire
des enquêteurs.
A Saline, l'index splénique çst voisin de
zéro, et l'examen du sans n'y décèle aucun
hématozoaire.
• Au fond de sa baie splendide. Saint-Paul,
ancien siège du Gouvernement, est victime du
voisinage de rEtanR, « réservoir parfait pour
les larves qui se développent dans les touffes
d'herbes aquatiques recouvrant ses bttds. A
chaque coup de met, on ramène des - lulves de
cul ex et d'anophèles ». Saint-Paul vttle est tou-
tefois plus sain te lè hameau, « fôyèr intense
de paludisme », situ^ au bord même de l'étang.
Mais à très peu de distance, sur une hauteur,
le village de Boisées-Nèfles est en bonne
condition sanitaire.
Enfin, -au port de la Pointe; des Galets. l'en-
démie pnludinue est assez fâcheusement aggra-
vée -r- !* négliç*nce des habitants qui, dispo-
sant d'une profusion d'eau, la laissent se répan-
dre en « une foule de mares, de flaques, tant
sur les voies publiques que dans les cours par-
ticulières ».
Cette nomenclature peut paraître longue.
Elle est utile en ce qu'elle montre n'étant
cependant qu'un résumé avec quelle cons-
cience notre corps médical remplit les tâches
qu'on lui confie. (D'autres exemples aussi élo-
quents sont fournis par la lutte contre la maladie
du sommeil en Afrique Equatoriale française).
il est clair, en tout cas, que la dernière mission
antipaludique à La Réunion a réuni tous ( les
éléments nécessaires à la mise en œuvre d'une
méthode rigoureuse de défense contre l'héma-
tozoaire malarien.
Que convient-il donc de faire pour rendre
plus efficaces les mesures antipaludiques déjà
prises dans la colonie depuis 1910 ?
Un service de prophylaxie est chargé de di-
verses opérations antilarvaires et de distribu-
tions gratuites de quinine. Des sanatoria ont
été créés depuis cette époque. - -
Constatation regrettable : une partie de la
population est un peu responsable de la persis-
tance de l'endémie. Malgré les conseils oraux
ou même par affiches, le bienfait de la quinine
préventive est généralement méconnu, la mous-
tiquaire n'est guère employée que par les Euro-
péens, et enfin le gaspillage de l' eau aboutit
en maint endroit à la création de foyers fiévreux
supplémentaires, comme il a été dit à propos
du port de la Pointe des Galets.
Il faut donc protéger le malade contre lui-
même et l'auteur du rapport ne cache pas qu'il
est plus facile de détruire les moustiques que
l'ignorance ou les habitudes de négligence.
Contre 1% prolifération des moustiques, il
propose de « grandes mesures antilarvaires »
sant sauter, par exemple, certains seuils de ro-
chers). à désherber des étangs, a combler des
ravines (dans la faible proportion où le coût
d'un pareil travail le permettrait), à planter
chaque fois qu'il est possible, des essences
avides d'eau.
CEuvre de longue haleine, et qui n" exclut
donc pas les « petites mesures antilarvaires » :
arrêt du gaspillage de l'eau dans les locali-
tés qui en sont abondamment pourvues ; distri-
bution, au contraire, d'eau pure dans celles
privées de canalisations, qui s'alimentent de
boisson au mépris du plus é lémentaire souci
d'hygiène ; travaux de nettoyage, drainage, pé-
trolage régulier des mares.
Ici, le rapport ajoute :
« L'éducation de la population sera difficile
et demandera de longues années d'effort. »
En attendant, il faut guérir les malades, il
faut traiter ces « réservoirs de virus ».
La quininisatjon préventive est d'une grande
efficacité, mais là intervient la triste question
pécuniaire. 35.000 francs figurent au budget
de 1927 de La Réunion pour des achats de
quinine à distribuer dans les écoles, et ce
chiffre prouve que l'administration, de l'île
connaît ses devoirs, mais il est encore insuffi-
sant.
De même, la généralisation des mousti-
quaires, des grillages de fenêtres, et la multi-
plication des colonies de vacances (un change-
ment d'altitude de 400 mètres produit des effets
frappants) doivent entraîner des dépenses im-
portantes.
Mais, encore que les habitants de La Réu-
nion, lorsqu'ils sont impaludés, ne s'en préoc-
cupent guère qu'au moment où une poussée de
fièvre les gêne vraiment dans leurs occupations,
il importe que des sacrifices d'argent soient con-
sentis.
Et peut-être importe-t-il avant tout de pour-
suivre avec ténacité une propagande éducative
intense, à diriger plus particulièrement contre
l' alcoolisme de nombreux autochtones, proie
anémiée par son vice et sans résistance devant
l'insidieuse attaque de la malaria.
Maurice
; Député du Finistère,
Vice-Président de la Cllambrc,
Le Togo
En un album de vingt pages très artisti-
quement illustré par Jean Kcrhor, M. le
gouverneur des colonies Bonnecarrère, com-
missaire de la République au Togo, pré-
sente de la façon la plus heureuse le passé,
le pfésent et l'avenir économiques du terri-
toire placé sous mandat de la France en
octobre 1920.
C'est un véritable guide à l'usage des
profanes et d'une très habile propagande
en faveur du tourisme comme en faveur des
apitalistes,.. qui ne manqueront certes pas
d'être très favorablement influencés' par les
graphiques et les Statistiques relatifs au
développement des produits du crû et à l'or-
ganisation méthodique de la production.
Avec. le Guide de la Colonisa/ion au Togo
et le Bulletin Mensuel de VAgence Econo-
mique, qui sont en dépôt au 27 du boule-
vard des Italiens, on possédera une docu-
mentation complète sur cette belle enclave
française de l'Ouest-Africain.
-\ B. D.
%%bel –-–
L'éveil du Cameroum
.lc)III'llnl d'informations avant, toute nuire
chose, notre nouveau confrère, Y Eveil du Ca-
meroun, vient do paraître it Ynoundé. Semeur
de nouvelles, semeur d'énergie et do joie.
,,;!'p#L du Cameroun sera, sous la direction de
,M,','n.: nnin'. le Irait d'union entre européens
'(!,.' inlt)gt'n(', Nrisvovux les plus sincères rac-
compagneront .dans sn t ftr.h l':
Avec la Gazeltc dit Cameroun, rédirtfe spécia-
lement pour les indigènes et le ïiuUetin de la
chambre de Contmrree de Douala, nous serons
largement documentés sur les fnits et gestes
des Camerounais.
Propagande coloniale
'1 *
« Il y a peu de Français qui sa-
chent qu'une campagne «de. publi-
cité coloniale se poatiait actuel-
le ment en Angleterre, sous "les auspices dit
gouvernement, » Ainsi commence un arti-
cle de notre confrère La Gazette Coloniale.
Il faut que beaucoup de Français le sachent,
afin qu ils disent, à leurs nouveaux ou an-
cienr députés que le gouvernement devrait
bien imii-* cet exemple.
Les contribuables anglais ont vu inscrire
à leur budget des dépenses une somme de un
million de livres sterling. En 1926, on n'en
a utilisé que 500.000 ; je suis persuadé que,
de Vautre côté du détroit, non seulement on
a trouvé que cet argent était bien employé,
mais même qu'on ne l'avait pas assez ern
ployé.
460.000 ont été distribuées à des œuvres
coloniales, 40.000 sont allées tout droit à la
publicité. Des professionnels de cet art si
difficile ont constitué un comité de l' « Em.
pire M aesketing Board. qui est charge
d'examiner les moyens les tlus efficaces de
propagande.
La presse est arrosée sagement et utile-
ment, même la presse socialiste qui indique
à ses lecteurs comment, au point de vue
social, les échanges de la Grallde-Brclagnc.
et de ses Colonies ont des conséquences avan-
tageuses. L'étude de M. Marc Chardot si-
gnale des articles où il est démontré qu'un
Anglais qui se respecte peut fabriquer le
plum-pudding national sans aucun autre in-
grédient que aux qui sont fournis par l'Em-
pire, où il est annoncé que le Roi et la
Reine font assavoir que leur souper de Noël
ne devait riett, absolument rien à un produit
étranger quelconque. Nationalisme et Cas
tronomie.
Des a/licites illllstrées sont demandées à
d'excellents artistes. Les inscriptions sont de
ce genre. : « L'Empire produit des fruits
en toute saison. Essayez les oranges de
l'Afrique du Sud. Essayez les pommes
d'Australie et de la Nouvelle Zélande.
Achetez des produits de l'Empire. » Ces
affiches sont protégées ouvertement, offi-
ciellement par les pouvoirs publics: « On les
voit apparaître sur les murs sacro-saints de
Whitehall, qui étaient demeurés vierges de
toute publicité depuis les jours héroïques de
la guerre, ainsi que sur les édifices publics
des principales villes. » 1
Des reproductions de ces affiches rédui-
tes franchissent les portes des écoles et sont
collées aux murs, des classes: des concours
scolaires sont institués avec des prix pour
l'auteur du meilleur devoir sur l'Empire.
Le Comité intervient dans l'organisation des
semaines d'Empire, qui ont lieu tottr à tour
dans les très grandes villes: il fournit aux
municipalités des conférenciers, des opéra-
teurs de cinéma, des cuisiniers qui, les ar-
mes à la main, enseignent l'art de préparer
un repas avec les seuls produits de TErn
pire.
Tels sont les faits révélés dans l'article
que je signale avec empressement, et nue
M. Marc Chardot a brièvement commentés.
Campagne alimentaire aujourd' hui, s tins
doute plus généralisée demain: campagne
qui aura sa répercussion et sur les marches
intérieurs et sur les marchés extérieurs no-
tamment sur les nôtres; campagne qui ne
fera pas que, contrairement à la loi générale,
supérieure à toutes les propagandes, le peu-
ple du Royaume Uni se sufjisc à lui même
et échappe aux nécessités de l'interdé pen-
dance des nations, mais qui est révélatrice
d'un état d'esprit nouveau, dans une nation
qui fut l'asile du libre cchangisme, et qui
peut nous offrir un exemple à nous dont les
murs sont tapissés par des aN ic lies qui van-
tent tout autre chose que les produits excel-
lents de nos provinces lointaines.
Un tout petit post-scriptum fait naître en
nous des réflexions salutaires. C'est le chif-
fre des crédits destinés à notre propagande
coloniale dans notre budget des Colonies.
15.000 francs! Soit : 1.250 francs par mois;
comme fonds de propagande, c'est un peu
maigre, et il y a là de quoi décourager même
tous les petits fils d'Harpagon pour qui le
fin du fin est de faire bonne chère avec peu
d'argentl
MÊeerio JtoiMfan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Cdlontes.
-eu-
DEUX RECORDS
.t.
Ce sont les colonies qui détiennent les records
de candidats.
La Ire circonscription de La Réunion (Saint.
Denis) n'a qu'un candidat, c' est notre ami Lu-
cien Gasparin, député sortant, élu depuis 1906
sans interruption, et qui va enregistrer la plus
belle élection de sa carrière politique.
Par contre, les Etablissements français dans
l'Inde comptent dix-huit candidats parmi les-
quels M. Gabriel Angoulvant, Gouverneur Gé-
néral honoraire des Colonies, député sortant: et
M. Robert Goebelé, conseiller général. D au-
tre part, en Cochinchine, il n'y a que huit
candidats pour environ 4.000 votants.
A la Martinique, M. Monnerot, professeur
au Lycée Schœlcher, est candidat communiste
à Fort-de-France, et Del, horloger, est candidat
communiste dans l'autre circonscription.
CANDIDATURES
-
EURE-ET-LOIR ,.
M. Isambert, juge à Sousse (Tunisie), est
candidat radical indépendant à Ch&teaudun.
M. Isambert porte un nom fort estimé en
Eure-et-Loir. M. Gustave Isambert, qui fut,
on s'en souvient, député de Châteaudun jus-
qu'à sa mort, survenue il y a un quart de siècle,
fut le chef du parti républicain dans ce dépar-
tement.
NOIR SUR BLANC
«♦« ̃
Candidature et finances
tei- Octave Homberg est candidat, mais
cela ne l'empêche pas de s'occuper de phy-
nanoe et de boursicoter.
Tandis qu'il se fait huer consciencieuse-
ment à Cannes, Antibes, Cagnes, les jour-
naux de Paris nous entretiennent de ses
« bienfaits » financiers et de ses nouveau-
nés.
Commentaires, dans son dernier numéro,
publiait l'écho suivant :
Une nouveauté
L' « Indochinoise de Cultures Tropicales »
ne songe plus à cultiver l'hévéa. C'et un
mauvais souvenir. Elle se montre muette sur
la question de la canne à sucre, de la ver-
veine et du caféier en Cochinchine. Ce qui
l'intéresse, c'est la culture du sisal.
Ainsi se découvrent les vocations, dictées
par les mercuriales des produits coloniaux.
Demain nous entendrons parler, si les cir-
constances s'y prêtent, de poivre ou de gui-
mauve. A chaque jour suffit sa tâche, pense
M. Octave Homberg, candidat à la députa-
tion, faute de mieux. Pourvu toutefois que
la « Financière Française et Coloniale » ne
se refuse pas un jour à ravaler le papier qui
s'offre libéralement à elle? Cette récolte
n'est, en effet, pas dans le programme.
D'autre part, le Journal des Débats nous
informe que, continuant à émigrer d'Asie,
bù il est sérieusement grillé, en Afrique,
où il est beaucoup moins connu, M. Octave
Homberg vient de sortir un Crédit Foncier
de l'Outst-Africain dont vous nous donnerez
des nouvelles dans un lustre.
Crédit Foncier de l'Ouest Africain
Une société vient de se constituer sous ce
titre. Siège social à Dakar (Sénégal), au ca-
pital de 7. millions de francs entièrement
versées, divisé en actions de 250 francs.
Elle a pour objet toutes opérations de
prêts hypothécaires, achats de terrains, cons-
truction sur ces terrains, etc.
Il a été créé 20.000 parts bénéficiaires dont
10.000 ont été remises à la Société financière
française et coloniale et les 10.000 autres
aux souscripteurs des 100.000 actions compo-
sant le capital social au prorata du nombre
d'actions souscrites.
Ai-je besoin d'ajouter que M. Octave
Homberg et la Société Financière Fran-
çaise et Coloniale, pour ceux qui l'ignorent,
c'est tout un.
10.000 parts la part du lion - pour
M. Octave Homberg, voilà du beau papier
bien frais qui ne lui coûte absolument rien
et qu'il saura vendre, en grand financier
qu'il est, à cinq ou dix mille francs pièce
aux poires juteuses.
L.Ang.'Y.
t–
La Flibuste coloniale
»♦»
Mines Guinéennes
Le Merle signale une poussée éruptive sur
deux sociétés, tristes laissés pour compte de
feu le général Famin. Ce sont les Mines de
Siguiri et la Minière de Guinée; elles vé-
gétaient toutes deux, il y a quelques mois,
autour de 40 fr. chacune, et comme dit Sa-
lomé, ça ne vaut pas plus.
Mais un hardi prospecteur des colonnades
de la Bourse est venu chanter les louanges
du titre, d'où grimpette. à 125 fr. et 70
des gogos n'ont pu obtenir de papier.
On raconte sous le manteau que les reven-
dications formulées par ces deux sociétés
auprès du Conseil d'Etat seraient sur le
point d aboutir. Nous n'en croyons rien, dit
le Merlet car cette instance, qui dure depuis
très longtemps, n'a aucune chance d'être ac-
cueillie favorablement par cette juridiction
suprême.
Des surprises fàcheusds sont à craindre,
ajoute notre confrère, car la descente est
souvent vertigineuse.
Charbonnages de la baie d'Along
Empruntons au dernier Merle l'écho sui-
vant :
Un groupe s'est formé four pousser le
cours des charbonnages de la Baie d'Along.
Ce groupe ambitionne d'introduire, à la Cote
du Syndicat des Banquiers en Valeurs au
Comptant, ces titres qui sont actuellement
négociés au marché hors-cote. Son espérance
nous semble quelque peu démesurée, puis-
que ce groupe veut fixer le cours à 350 fr.,
alors. qu'aux dires de compétences, ce taux
excessif ne repose sur rien de bien solide,
tout au moins actuellement.
Les lanceurs de cette belle affaire M'nt
MM. G. de Fpmmervault et le docteur An-
dré Leuret.
Mais nous ne serions pas surpris cepen-
dant de sa réussite, car c'ést ce même grou-
pe qui a manœuvré d'i'ec succès le marché
des Etains d'¡',dochineJ ajoute le Merle.
Robert Macaire, comme le démontrent
Commentaires, vit toujours.
En l'honneur des étudiants
coloniaux belges
La visite que les étudiants de l'Université
Coloniale d'Anvers ont faite à leurs camarades
de l' Ecole Coloniale de Paris s'est terminée
par un banquet au cours duquel MM. Léon
Perrier, ministre des Colonies, et de Gaiffier
d'Hestroy, ambassadeur de Belgique, et M.
Lemaire, secrétaire général de la Société des
Anciens élèves de l'Ecole Coloniale, prirent
la parole pour souligner l'esprit de cordiale
collaboration qui unit, dans leur œuvre colo-
niale parallèle, les deux nations" sœurs. Parmi
les personnalités qui se trouvaient à la table
d'honneur, nous avons noté : général Peltier,
directeur des Services militaires au Ministère
des Colonies ; M. Bérenger, sénateur ; le capi-
taine de vaisseau Choupaud, représentant le
taine de va i sseau Chou Îa u;d , ioFtomeau, M.
ministre de la Marine ; le major belge Vert-
loet ; le Gouverneur Lucien Fourneau, M.
Duchene, M. Georges Hardy, directeur de
t Ecole Coloniale.
Nos jeunes hôtes belges ont quitté Paris hier.
BROUSSES
& BROUTILLES
Comment la France va de l'avant
La France va de l'avant, très exactement,
à la façon de l'équipe Coste-Le Brix.
Un jour, de braves types, qui sont aussi
des braves, en ont assez d'une existence qui,
pour se mouvoir dans le cadre d'une profes-
sion parfaitement honorable ou même de l'es-
pèce noble, n'en est pas moins déplorable-
ment quotidienne.
Alors, ils se disent :
« Qu'est-ce qu'on pourrait bien faire
d'éclatant et d'utile, qui nous sorte de la
foule compacte, innombrable et en pantou-
fles, qui nous entoure? »
Ils réfléchissent un petit moment, choisis-
sent et s'en vont découvrir un pays neuf,
agraddir la France ou, comme on vient de
le voir, rapetisser le globe.
On peut bien le dire une fois encore, puis-
que c'est la pure vérité : la France n'a pas
fait exprès de se constituer un grand empire
colonial ; ce sont quelques hommes forts,
tenaces, intelligents et courageux qui lui
ont fait ce cadeau.
De même, si Costes et Le Brix ont rap-
proché l'Afrique française de l'Amérique du
Sud et l'Indochine de Paris, ce n'est pas la
faute du troupeau aux pieds tièdes, quiets et
résolument immobiles.
Encore moins celle du bureaucrate tour à
tôur bêlant et rugissant qui câbla, avant et
après la traversée de Saint-Louis à Natal par
le Nungesser-Colij les deux textes suivants :
1°
Les aviateurs Costes et Le Brix tentent la
traversée de l'Atlantique Sud à leurs risques
et périls et ne sont investis d'aucune mission
officielle.
Et 20
Donnez l'aille la plus complète et la plus
officielle aux deux aviateurs qui vont faire
une tournée de propagande, dans VAmérique
du Sud.
Ce qui montre comment, avec de la sou-
plesse d'esprit, on peut se faire une auréole
d'un rond de cuir que l'on a d'abord lancé
à travers les pales d'une hélice.
Mais bah! qu'est-ce que ça fait. Quand des
hommes de chez nous se mettent à être forts,
rien ne les arrête, pas même une barricade
de cartons verts. Ils vont de l'avant, et la
foule, malgré tout capable d'enthousiasme
et, dans tous les cas, de bon sens, la foule
suit.
Audion.
*44»
L'Aviation Coloniale
»♦«
La tentative Paris-Hanoï
Le commandant Dugnaux, qui est en trai-
tement à l'hôpital Dusgeneltcs de Lyon, se
remet assez rapidement des blessures qu'il
a reçues lord de son récent accident d'avia-
tion. Toutefois, il a encore la tète envelop-
pée de pansements et son visage est tou-
jours très tuméfié. Le bas de la figure a
ctô parti'uiicrcmcnt atteint par les flain-
n'es et les plnies qu'elles ont produites né-
cessiteront encore des soins pendant plu-
eieurs semaines.
ne bras droit de l'aviateur qui a subi éga-
lement. le eonl iet des Hammes est immo-
bilisé par un pnllSClllcnt. Malgré ces mul-
tiples blessures, le commandant Dagnaux
n a rien perdu de sa bonne humeur sou-
riante.
Paris-Alger sans escale
L'aviateur Michel Dutroyat qui avait tluit-
té Ixi Liourget hier mutin à ô heures est
arrivé à Alger à li h. fuyant mis 9 heu-
res cinquante-cinq minutes pour couvrir
1.S00 kilomètres.
('est la première fois que la liaison Pa-
ris-Alger est fuite sans escale, alors que
lu liaison Puiis-Oran a été accomplie la
première lois l'année dernière par Cornil-
ioh et (îirardot.
btlroyat,, peu pt è3 son arrivée, lit savoir
qu'il repartirait, dès ce malin, pour Pm'is,
mais eu -passant par Casahlanca, ce nou-
veau purcou 's Alger-Casablanca-Paris
étant élTclue sans cscale.
Bruxelles-Congo
Le lieutenant Meùuets, qui avait été griè-
vement blessé au cours de sa tentative de
voyage entre Bruxelles et le COllgu, s'est
levé uvallt-hicr pour la première fois de-
puis son accident et a l'ail quelques pas.
soutenu par d^ux amis.
Il s'est assis ensuite dans un fauteuil et
a pu déjeuner à table.
Du Cap vers l'Europe
Sir Alan Cohham, l'aviateur anglais qui
a 1 ilrepris une randonnée aérienne autour
du continent africain et sur le sort duquel
on éprouvait de vives inquiétudes, car il
("In,il attendu depuis plus de quinze heures
à Sierra-Leone, vient de faire savoir *
la suile de ratés de moteur il s'était vu
obligé de retourner à Abidjan (OMe
d' l\"oil'L'), où il a atterri sans encombre.
La papaïne
1" «
La papaïne. extraite du Carica papaya, a de
très remarquables vertus thérapeuthiques, écri-
vions-nous dans les Annales Coloniales du 16
août dernier.
Or, le papayer se trouve dans toutes nos co-
lonies tropicales. On le trouve en abondance
en Nouvelle-Calédonie, aux Nouvelles-Hé-
brides, à Tahiti et à La Réunion. Il n' est
l'objet d'aucune culture ni d'aucun soin. Son
fruit, la papaye, a la forme d'un petit melon
ovale. Il se mange comme celui-ci et a le
même goût. L'usage de ce fruit facilite la di-
gestion et les viandes les plus dures devien-
nent tendres en les frottant avec la chair inté-
rieure de la papaye.
Ce fruit importé en Europe à l'état naturel
et sans préparation aucune, y rendrait autant
de services que la banane et peut-être même
plus de services en raison de ses propriétés
digestives qui n'ont rien de commun avec les
stupéfiants, et dont l'action n'est que bienfai-
sante. Il suffirait de l'y faire connaître, comme
cela a été fait pour la banane et d'autres fruits
tropicaux.
Intérim
«♦»
M. Deitte (Adolphe), Gouverneur de 3*
classe des Colonies, Lieutenant-Gouverneur du
Tchad, a été chargé, par intérim, des fonction*
de Lieutenant-Gouverneur du Gabon, pendant
l' absence du titulaire autorisé à rentrer en congé
en France.
M. Tissier (Jean-Claude-Maurice), adminis-
trateur en chef des Colonies, a été chargé, par
intérim, des fonctions de Lieutenant-Gouver-
neur de la Guinée, en remplacement de M.
Palade, rentrant en congé en France, et précé-
demment chargé du même intérim.
.000-
Une conférence sanitaire
intercoloniale à Dakar
Une conférence sanitaire, qui présentera
un intérêt tout particulier en raison des per-
sonnalités qui y prendront part et des ques-
tions qui y seront traitées, aura lieu à
Dakar le 23 avril prochain. Cette confé-
rence, à laquelle assistera M. le médecin
inspecteur Lasnet, retour de sa mission en
Afrique Equatoriale, réunira, en effet, en
dehors des chefs de service de santé des
différentes colonies du groupe de l'Afrique
Occidentale Française, des délégués des co-
lonies étrangères de la côte occidentale
d'Afrique. Le gouverneur de la Gambie an-
glaise viendra spécialement à Dakar à cette
occasion et rehaussera de sa présence cette
importante réunion d'ordre médical, où se-
ront notamment envisagées les mesures gé-
nérales à prendre contre tout retour offensif
de la lièvre jaune.
Le trafic du chemin de fer
de Dakar à St-Louis en 1927
1'.
Pendant le mois de décembre 1927, les re-
cettes totales du trafic du chemin de fer Je
Dakar à Saint-Louis ont été de 4.591.935
francs 35, se décomposant comme suit : voya-
geurs, 814.468 fr. 95 ; bagages, 8.498 fr. ;
messageries, 364.718 fr. 58; petite vitesse.
3.404.249 fr. 80. * *
Pour l'année 1927, les recettes se sont éle.
vées aux chiffres suivants : voyageurs, 7 mil-
lions 311.764 fr. 25 ; bagages, 89.091 fr. 60 ;
messageries, 2.291.644 fr. 29; petite vitesse.
21.441.209 fr. 29, soit au total 31.133.709
francs 43.
Pendant l'année 1926, les recettes du che-
min de fer de Dakar à Saint-Louis avaient
atteint les chiffres ci-après : voyageurs, 8 mil-
lions 627.753 fr. 85 ; bagages, 68.999 fr. 70 ;
messageries. 2.468.741 fr. ; petite vitesse.
21.234.304 fr. 70, donnant un total de 32
millions 419.800 fr. 21 supérieur de 1 million
286.090 fr. 78 aux recettes de l'année 1927.
-- .a ;
Le commerce du Dahomey
en 1927
Le mouvement commercial du Dahomey,
pendant le quatrième trimestre 1027 s'est
levé à 69,535,358 francs dont 42.036.758 fr.
d'articles importés et 27..49N.600 francs de
produits exportés. Au cours de la période
correspondante de 1026, le mouvement, des
échanges avait atteint une valeur de 65 mil-
lions 558.283 francs dont 42.615.631 francs à
l'importation et 22.942.652 francs à l'expor-
tation.
Les résultats du quatrième trimestre 1927
portent à 294.541.028 francs la valeur des
échanges commerciaux de l'année 1927 dont
159.023.671 francs à l'entrée et 135.517.357
francs à la sortie. Pendant l'année 1920, le
mouvement commercial du Dahomey avait
été de ^68.242.021 francs dont iù6.;i7.8io fr.
d'articles importés et 181.704.213 francs de
produits exportés. Dans l'ensemble, les ré-
sultats de l'année 1927 sont en régression sur
les chiffres de 1926 de 73.700.9q5 francs dont
27.514.139 francs à l'importation et 46 mil-
lions 186.856 francs à l'exportation.
En ce qui concerne les importations, cette
différence est due beaucoup plus à la baisse
des prix des marchandises qu'à une diminu-
tion de tonnage, car si les entrées de tissus,
alcools et eaux-de-vie, vins, svicres, machi-
nes et mécaniques, liqueurs et truits confits
présentent des quantités moins élevées que
celles de 1926, par contre, la plupart des
articles comme les tabacs, fers, huiles de pé-
trole, voitures automobiles, houille, sels, fa-
rines, conserves alimentaires, guinées, etc.,
accusent, en tonnage, des chiffres supérieurs
à ceux de l'année précédente.
La moins-value qui apparaît aux exporta-
tions est due, également, au fléchissement
des cours pratiqués en l\.:!) sur certains pro-
duits, car, dans l'cnsemhlc, le tonnage des
principaux produits exportés du Dahomey est
supérieur de plus de 4.000 tonnes aux chif-
fres de 1926.
Parmi les principaux produits importés
pendant l'année 1927, il convient de citer
les tissus de coton qui représentent à eux
seuls un peu plus du quart de la valeur to-
tale des entrées. Leur tonnage s'est élevé à
923 tonnes déclarées pour 41.854.616 francs
contre 1.088 tonnes cotées s8.686.085 francs
en 1026. Les tabacs en feuilles viennent au
second rang avec 713 tonnes pour 9.boo.q68
francs contre 590 tonnes et 10.518.698 francs.
Puis, ce sont les fers : 5.821 tonnes pour
7.760.084 francs contre 1.484 t. et 3.367.015
francs; les alcools et eaux-de-vie de bouche :
9.789 hl. pour 6.530.358 francs contre 11.063
hectolitres et 7.611.912 francs; les huiles de
pétrole : 3 411 tonnes pour 5.612.626 francs
contre V247 tonnes et 5.880.128 francs; les
vins de toutes sortes, 13.370 hl. pour 4 mil-
lions 983.126 francs contre 27.602 hl. pour
7.180.679 francs; les sucres de tomes sortes :
980 tonnes pour 3.433.768 francs contre 1.429
tonnes pour 4-7°7-334 francs, etc.
Aux exportations, les amandes de palme,
qui représentent plus de 60 des sorties du
Dahomey s'inscrivent en tête avec 48.250 ton-
nes estimées 82.026.440 francs contre 42.070
tonnes et 95.840.4vS francs en 1026! les hui-
les de palme prennent la seconde place avec
16,375 tonnes et 41.510.887 francs, soit plus
de 30 de la valeur totale des exportations
de la colonie, contre t/ 9°9 tonnes et 68 mu-
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