Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-12-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 décembre 1927 10 décembre 1927
Description : 1927/12/10 (A28,N183). 1927/12/10 (A28,N183).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451176b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEJE. - N° 183 LE NUMERO : ao CENTIMES SAMEDI SOIH, to DECEMBRE IflW
JOURIIL OUOTIDIEI
Rédaction & Administration :
14, m H Mon-Taibu
PARIS O")
TÉLÉPH. » LOUVRE 11-S7
RICHELIEU 87.
Les Annales Coloniales
Le» annonce» et réclame» sont "QUa au
bureau du fourMI.
DiittcTauRS Ma. RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Tou la pubUie dM8 notre journal ne peuvent
être nproétM» qu'en citant la AMMAIMB o-.o--r--,
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré:
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Il faut débloquer le Laos
8..
L'Indochine française comprend, sur sa fron-
tière Ouest, un grand pays : le Laos qui est
formé par la vallée du grand fleuve indochi-
nois : le Mékong. Dans cette vallée, frontière,
nous sommes obligatoirement en concurrence
avec le pays voisin, ce qui nous est une raison
de plus de fournir un effort digne de la France.
Personne ne contestera l'importance et la
nécessité de la mise en valeur de la vallée du
Mékong. -
Le Laos, de par sa position géographique,
est isolé du reste de l'Indochine par la chaîne
annamitique qui, du Nord au fiud, forme un
mur entre lui et tes pays annamites.
H était naturel que l' on pçnse d'abord à
pénétrer au Laos en utilisant la voie naturelle
offerte par le cours du Mékong. De nom-
breuses missions se consacrèrent à cette tâche.
Fort malheureusement, le cours du Mé-
kong n' est pas d'une navigabilité pratiaue, puis-
qu'aux inconvénients des saisons des hautes et
basses eaux s'ajoutent les obstacles que for-
ment le rapide et les barrages qui sectionnent
son cours en une série de biefs navigables. Les
efforts faits pour améliorer la navigabilité du
Mékong n'ont pas permis encore d'espérer pou-
voir trouver la solution pratique. Aussi a-t-on
bientôt pensé à pénétrer au Laos en traversant
la chaîne annamitique. Il n'est point de mur qui
ne présente des brèches et qu'il ne soit possible
de traverser. C'est ainsi que l'on pensa d'abord
à la route, en utilisant tes pistes de montagne
que suivaient les indigènes se rendant au Laos.
Dès 1893, l'on a songé à pénétrer au Laos
par le tracé de la route actuelle de Dongha à
Savannakkek. Mais à la mêmeépoque, avec une
juste compréhension des nécessités du transport
dans de pareilles régions, l'on a envisagé la
construction d'un chemin de fer qui, dans le
programme des travaux publics dç 1899, figure
en troisième urgence sous forme d'un projet de
chemin de fer de Dongha à Savannakkek.
Quelques années plus tard, l'on envisagea
d'étudier un chemin de fer allant du Cambodge
au Mékong en partant de Kompong-Cham pour
rejoindre la vallée du Mékong à Henenhin.
Vers la même époque, utilisant la piste qu'em-
piuntaient les Annamites du Nord-Annam pour
aller au Laos, une mission étudia, au point de
vue du double établissement d'une route et d'un
chemin de fer, le tracé partant de Vinh pour
se rendre sur Thakkek, soit par le col de Napé,
soit par celui de Mugia, soit par ië col des
Eléphants.
Mais, à cette époque, il y eut en France un
mouvement d'opinion contraire au développe-
ment du Laos. En effet, en 1907, le rappor-
teur du budget des Colonies de la Chambre,
M. Gervais conseillait de se cantonner à
l'Annam, au Tonkin et à la Cochinchine, et
de ne point encore songer au Laos « qu'il suf-
fisait d'occuper et de garder ».
Les projets qu'avaient envisagés M. Doumer
et M. Beau tombèrent en sommeil. M. Sarraut.
après son voyage au Laos, reprit la question
des routes de pénétration qu'il engloba dans le
vaste programme routier qu'il a arrêté lors de
son premier séjour en Indochine comme Gou-
verneur Général, programme dont l'exécution
a doté cette colonie d'un merveilleux réseau
routier qui la sillonne actuellement.
Après la guerre, les efforts ne se tournèrent
point vers le Laos, et l'on peut regretter qu' un
Gouverneur Général, dont le proconsulat laisse
un aussi grand souvenir que celui du Gouver-
neur Général Long, n'ait point attaché à son
oeuvre la réalisation de travaux en faveur du
débloquement du Laos. Néanmoins, deux rou-
tes qui ont été spécialement travaillées par les
administrations locales de l'Annam et du Laos,
permettent aujourd'hui une pénétration inté-
rieure vers le Laos par les voies de Dongha à
- Savannakkek et - de Vinh à Thakkek. -
-- - - --
Durant cette période, le Siam n'était pas
resté inactif, il ne s'était pas contenté des pistes
qui existaient vers le Mékong, mais il avait
entrepris la construction d'un chemin de fer qui,
de Bangkok, atteignait Outaxatit et Xiengmy.
En 1922, tl'existence des routes, la preuve
qu'elles fournissaient du trafic que l'on peut
attendre du Laos, amenèrent le Gouvernement
Général de l'Indochine à pousser l'étude d'un
projet de chemin de fer reliant Vinh à Thak-
kek par Tan-Ap en pat au col de Mugia.
En fin 1923, l'avant-projet put être présenté,
et lorsque M. le Gouverneur Général Merlin
arriva en Indochine, devant les précisions qui
étaient alors données, le Tan-Ap-Thakkek
passa dans la catégorie des travaux de première
urgence. Le cadre de cette étude ne permet
point d'entrer dans le détail des raisons techni-
ques qui militent en faveur de la création de
ce chemin de fer. Un très remarquable rapport
fut fourni pour cette question par l'ingénieur
en chef Valette qui dirigeait alors les études
de ce chemin de fer. Les explications de ce
rapport qui fut adopté sont très nettes. Ce tracé
doit être choisi parce qu'il est le plus court
pour relier le Laos à la mer par une ligne de
chemin de fer de 280 kilomètres de Thakkek
à Danthuy, alors qu'il faut compter 700 kilo-
mètres pour aller du Mékong à Bankok et 561
pour aller de Thakkek à Tourane.
Enfin, dans ce rapport, les prévisions de
trafic étaient particulièrement intéressantes, car,
malgré la très grande prudence dont fait montre
son auteur, il est évident que l' on peut attendre
de la ligne nouvelle un trafic suffisamment
rémunérateur.
Inutile de faite ressortir aussi l'avantage que
procurerait en ce pays une ligne de chemin
de fer qui permet une circulation constante en
toute saison, alors que les routes, qu'il s'agisse
- de celle allant de Vinh à Thakkek ou de Don-
gha à Savannakkek, sont interrompues pendant
la saison des pluies. Il semblerait résulter,
d'après cet exposé, que la question étant étu-
diée et décidée depuis 1923, une réalisation
partielle a été acquise. Fort malheureuaement,
cette quest ion devait rencontrer des traverm
très compliquées. A ceux qui l'intéressent à
cette question vitale pour l'avenir économique
de l'Indochine et pour le prestige de notre
œuvre en Extrême-Orient, on ne saurai, trop
conseiller de se reporter aux intéressantes études
qu'une revue tonkinoise, l'Eveil Economique
de V Indochine, a publié depuis cette époque.
Son directeur s'est constitué courageusement,
et avec une compétence d'ailleurs très marquée,
comme le défenseur du projet de chemin de
ter de Tan-Ap à Thakkek et comme le prota.
goniste de >la nécessité de débloquer le Laos.
Mais en Indochine, fort malheureusement, le
jeu des rivalités, qu'elles soient géographiques
ou ifnancières, existe à un point tel que, sou-
vent, les projets tes plus rationnels s'en trouvent
entravés.
Le Sud, la Cochinchine, avec un particula-
nsme connu, considère que tout doit aboutir à
Saïgon qui doit être le seul débouché indochi.
nois. Peu importe que les voies d'amener vers
ce port ne soient pas praticables, toute autre
voie est considérée comme mauvaise. En An-
nam même, le Sud et le Centre ne se sont point
toujours montré favorables au Vinh-Thakkek,
car l'on y considérait que ce projet favorisait
seulement le Nord-Annam. Enfin, le Tonkin
s'est demandé, bien à tort d'ailleurs, si l' ou-
verture d'un port plus important à Ben-Thuy
ne concurrencerait pas Haïphong. Enfin, en
dehors de ces rivalités géographiques et de ces
polémiques de clocher, il y eut des rivalités
plus directes. Il est bien certain que les trans-
porteurs actuels par eau ou par autos, de la
côte vers le Laos, voyaient dans le chemin de
fer un concurrent d'autant plus dangereux qu'il
était le moyen vraiment pratique de transporter
les marchandises et les voyageurs.
En toute cette affaire, une seule chose fut
négligée, l'intérêt général et l'inté;êt du Laos
qui, dans l'espèce, se confondait tous deux.
Fort heureusement, et ce sera, certes, tout à
l'honneur de l'œuvre de M. le Gouverneur
Général Varenne, l'Indochine, cette année,
marque un résultat définitif qui nous assure
d'une solution favorable pour la construction du
T anap-Thakkek.
M. le Gouverneur Général Varenne a vu,
dans sa vraie importance, la question des che-
mins de fer en Indochine. Il a compris que
notre effort ne devait pas se limiter à la région
annamite, et qu'il ne devait point avoir de « pa-
rents pauvres » parmi les cinq pays de l'Union
Indochinoise. Dans son discours au Conseil de
Gouvernement d'octobre 1927, il n'a pas - craint
de déclarer avec une courageuse sincérité que
(( les autres peuples » (en dehors des Anna-
mites qui, eux, sont venus spontanément à la
protection française et auraient le droit d'exiger
beaucoup plus) attendent encore une part des
bienfaits prodigués à leurs voisins. Il n'a pas
craint d'affirmer que « le moment est venu
pour ila France de s'acquitter généreusement
de la dette contractée envers les populations du
Cambodge et du Laos et de leur donner à leur
tour tout ce dont ils ont besoin, tant en outil-
lage économique qu'en éducation et assistance.
Plus loin, il déclare solennellement : « Le
Cambodge aura son chemin de fer, le Laos
aussi. » Cette déclaration prend toute l'impor-
tance d'une aéalité tangible quand on s'en re-
porte à la partie de sqn discours qui a trait à
la question des chemins de fer.
Après quoi, le Gouverneur Général a
pli faire savoir qu'en ce qui concerne les deux
lignes de Phnom-Penh-Battanbang et de Loc-
Ninh, des accords avec des groupements étaient
acquis, non seulement sur les principes, mais
sur les clauses mêmes des conventions et des
cahiers des charges. Ces documents ont été
adressés au Ministère aussitôt la clôture du
Conseil de Gouvernement. Quant au chemin
de fer de Tanap-Thakkek, M. Je Gouverneur
Général Varenne a fait connaître que le grou-
pement particulièrement qualifié qui en a de-
mandé la concession est encore en pourparlers
avec lui pour l'accord définitif sur les diffé-
rentes clauses financières et sur le montant de
la dépense. Tout en regrettant la longueur de
ces conversations dans lesquelles il aurait
souhaité plus de diligence, le Gouverneur Gé-
néral a donné l'assurance qu'il ferait aboutir
ses projets durant son actuel séjour à Paris.
Le budget de 1928 présente une armature
financière considérablement renforcée, puisque
ce budget se monte à la somme totale de 91
millions 500.000 $, et que nous voyons consa-
crés aux travaux publics 36.000.000 de pias-
tres, soit 2 millions de plus qu'en 1926 pour
les budgets indochinois ; le budget général
seul fournissait 13.390.000 piastres. Ce budget
prévoit enfin un chapitre nouveau sous le titre :
« Grands travaux neufs », chapitre doté de
5.205.000 piastres. Cette somme constitue une
réserve qui est l'assurance de la réalisation d'un
grand programme des Travaux oublies, dans un
avenir assez rapproché. Il n'est pas douteux
que, dans semblable programme. le Tanap-
Thakkek doit avoir une place prépondérante, et
nous sommes convaincus que,. suivant le désir
qu'il en a exprimé, M. le Gouverneur Général
Varenne saura mener à bonne fin les pourparlers
engagés pour sa construction. L'intervention
énergique du Gouverneur Général dans cette
question de construction des chemins de fer
montrera, certes, aux rivalités et aux jalousies
qui ont trop souvent retardé la décision, à inter-
venir en pareille matière, qu'il a la volonté de
ne point s'arrêter aux intérêts particuliers, quels
qu'ils soient, mais de voir seulement 1 intérêt
général devant lequel il veut que tous s'incli-
nent. Il a pris la grande décision d'aboutir. Les
budgets indochinois rétablis dans une situation
prospère fournissent tes moyens d'exécution, et
il s'est arrêté au moyen qui lui a paru le plus
expédient. Il n'y a donc plus qu'à attendre avec
confiance la réalisation qui doit suivre, à brève
échéance, la décision prise.
CIa.rl.. Dtbierre,
Sénateur du Nord
Membre de la Commission
des Affaires étrangères.
Travaux et réformes
à Madagascar
1'1
Il était inét,itable que la c fer-
meture de la forte de Tamatave »,
selon V expression de M. Mar-
eel Olivier, portât préjudice à la situa-
tion financière. Un important manque
à gagner devait af fecter les droits d'entrée,
de consommation et de sortie. Il fallut donc
enregistrer, pour les neuf premiers mois de
1927, une diminution de 4.100.000 francs,
relativement aux neuf premiers mois de
1926. Cependant, le rendement de ces droits,
au ier octobre, a dépassé de 5.550.000 fr.
les prévisions. Et, malgré tout, la colonie se
trouve en possession d'une caisse de réserve
dont le solde disponible, au ier janvier 1928,
sera de près de 45.000.000 de francs.
Le budget de 1928 s'élèvera à 222 mil-
lions, soit 24 millions de plus que le budget
précédent, obtenus par un relèvement des
taxes de consommation et par une faible
augmentation de Vimpôt personnel.
Le chiffre global du budget, démontre le
gouverneur général, ne dépasse nullement les
forces de la colonie. « Il ne saurait être
question de le rédlliu, à moins que Von ne
veuille entrer dans une voie d'inertie et
d'abandon funeste. » Dans la lutte écono-
mique, « comme toujours, seuls les forts
vaincront », et ce budget permettra de pour-
suivre l'exécution du programme des grands
travaux, sans lesquels il n'est pas de mise en
valeur possible.
Le chemin de fer Eianarantsoa Côte Est
est « attaqué », en particulier à IIlollakaro,
où est née en quelques mois une ville nou-
velle. La question des ports, malheureuse-
ment en suspens par suite des résultats inac-
ceptables des adjudications, pourra sans
doute trouver sa solution dans les ressources,
entre atl/res, du plan Daices, de même que
celle de Vélectrification dts voies ferrées.
M. Marcel Olivier, après avoir nettement
déclare qu'il est partisan dit recours à l'em-
prunt dès que celui-ci sera possible, annonce
son dessein de réforma les services écono-
miques par « l'extension du rôle scientifique
et du rôle pratique dit service de Vavricul-
ture » (déiil, au point de vue pratique, la
colonie a doté l'agriculture indigène de plus
de 4.000 cllorrucs), par une réorganisation
du service des forets, par Vinstitution d'une
« police vigilante » du cheptel, par une mise
au point très soigneusement étudiée de la
question du portage par animaux et de la
traction animale.
Le Gouverneur gênerai aborde ensuite le
problème de Vassistance médicale : le budget
en est passé de 9.173.000 francs, en 1926, à
15.297,000 fr. en 1927 ; il sera de 18 mil-
lions 200.000 francs en 1928.
Puis, à propos de V enseignement, le chef
de la colonie, rappelant que les écoles offi-
cielles de la grande ile comptent 100.000
élèves, annonce une orientation de l'action
gouvernementale qui paraît des plus sagc-
ment conçue; d'une part, la masse, qui est
en grande partie rurale, recevra des notions
adaptées à la vie simple qu'elle doit mener
longtemps encore; le caractère technique de
l'enseigncmcllt, soit industriel, soit agricole,
sera renforcé. D'autre part, le niveau des
études des sujets d'élite sera élevé, afin qu'ils
aient « une place de plus en plus large,
notamment dans la vie administrative du
pays 3 -
Ellfill, la réforme administrative, en
cours d'exécution, est basée sur la province.
Madagascar en comptera quarante. A la
tête de chacune sera placé un fonctionnaire
entièrement responsable de l'administration
du vaste territoire a lui coltfié. Certains
postes seront supprimés, mais les chefs de
province seront dotés, dans toute la mesure
possible, de moyens de locomotion rapides
qui leur permettront d'exercer directement
leur autorité, ou, tout au moins, leur contrôle.
En outre, il est constitue six régions (Tana-
llarive, Eianarantsoa, Tulear, Majunga,
Diego-Suarez et Tamatfivc), dont les chefs
seront essentiellement des agents de liaison
entre le Gouvernement général et les chefs
de province.
Pour conclure, M. Marcel Olivier rappelle
Vœuvre législative accomplie, en insistant
sur la « valeur fondamentale » du texte qui
autorise l'utilisation de la 20 portion du
contingent militaire. Sans ce texte, il fallait
renoncer aux grands travaux.
Et c'est ainsi par la lecture d'un mince
fascicule, mais bourré de faits, d'observa-
tions et d'arguments précis, inspiré aussi en
maint ettdroit d'un bel idéalisme c'est
ainsi que le public français pourrait acqué-
rir une vue nette du, labeur extraordinaire-
ment divers d'un gouverneur de colonie,
une conception vraie de Vœuvre difficile et
longue qui se poursuit avec sûreté là-bas,
à Madagascar, comme dans nos autres pos-
sessions lointaines.
Ernest Handos,
Sénateur de 14 Marne,
Vice président de la Commission des Douanes.
P.-S. Aujourd'hui même paraît, dans
le Journal officiel, le texte d'un décret ins-
tituant à Madagascar un Office des habi-
tations économiques, sur les propositions du
Gouverneur général de la grande île.
Eiuutum. - Il faut lire, dans mon précédent,
nrtiole « la lagune de Nossi-Vé », et non de
« Nossi-Hé Il,
------ a.8 –-
Céramiques marocaines
La première exposition de céramiques du M.L.
roç, que nous avons annoncée il y a quelques
jours, sera inaugurée au musée de Sèvres, mer-
credi prochain 14 décembre, à 14 h. 45, par le
ministre de l'Instruction publique et des Beaux-
Arts ; au cours de cette cérémonie, les musiciens
de la Mosquée de Paris donneront un concert
de musique classique arabe.
BROUSSES
* BROUTILLES
0.0
« Journal Officiel » et « Vie Parisienne »
M. Charles Desjardins, député de l'Aisne,
avait deniandé au Ministre des Affaires étran-
gères, par question écrite du ior décembre
1927 : « 10 Quelle est la nature et l'étendue
des concessions accordées au Maroc à
M. Y. S. et à M. J. M.; 20 à quelle date
les concessions ont été concédées et à quel
prix ».
M. Briand, qui est un homme assez occupé,
vient de répondre très conipendieusement :
« MM. Y. S. et J. M. n'ont obtenu au-
cune concession au Maroc. »
On se perd en conjectures sur l'état civil
des personnalités ainsi désignées, de parle.
mentaire à ministre et de ministre à parle-
mentaire, par des initiales.
Mais chut 1 secret d'Etat ! Résignons-nous,
un peu tristes, à ne point le connaître.
Par contre, quelle n'est pas notre joie de
voir le Journal Officiel emprunter les métho-
des de la Vie Parisienne. Dans cette revue,
il est vrai, les initiales et les lignes de points
sont transparentes comme des cartes. Mais le
Journal Officiel perfectionnera, ohé! ohé!
une technique encore nouvelle pour lui. Vous
verrez, il monopolisera la rigolade, et ce
sera toujours ça de gagné sur les monopoles
privés et sur l'infime réaction.
Cincinnati
Il ne s'agit pas de la ville de l'Ohio, niais
du pluriel - à nia façon de Cincinnatus.
Comme fit cet ancêtre inconscient du paci-
fisme (doctrine bénie, mais qui ne s'en porte
pas mieux pour ça, de l'épée délaissée au pro-
fit de la charrue), une troupe impressionnante
d'officiers français va se consacrer à des tra-
vaux bucoliques.
Ils ont constitué à Sousse une Société à
- responsabilité limitée ayant pour objet l'éle-
vage du mouton.
A la tête des membres fondateurs figure le
maréchal Franchet d'Espérey. Suivent de
nombreux généraux, colonels, lieutenants et
de rares civils.
Les gérants de la Société sont les généraux
en retraite Robillot et du Jonchay.
J'ignore si les ordonnances feront office de
ptltres, mais je souhaite que toutes les armées
du monde suivent cet exemple qui nous vient
de Tunisie. C'est un fameux exemple, ultra-
genévois et superlocarnien.
Et il n'est pas du tout déplaisant qu'une
œuvre de paix marche militairement.
Bonne chance, de tout cœur, à ces soldats
h houlette, et souhaitons aussi qu'après celle-
ci, ils prennent la charrue. Après le pâturage,
le labourage. On n'a jamais vu des militaires
français se contenter de peloter une seule ma-
melle, sur deux.
Audion
-600
Le papier de Madagascar
--0-0--
Tous les éditeurs de collections de luxe pour
bibliophiles tels Radot, Henri Cyral, le Mon-
de Nouveau adoptent de plus en plus les pa-
piers des colonies françaises.
Le papier d'alfa est d'usage courant pour
les éditions illustrées de demi-luxe. Mais les
exemplaires numérotés de 1 à 50 ou de 1 à 25
sont tirés sur Madagascar comme autrefois on
tirait sur Hollande ou sur Japon.
C'est une joie pour nous de le souligner, de
voir que les efforts faits dans la Grande lie
portent leurs fruits et que les catalogues annon-
çant tels ouvrages de Flaubert ou de Stendhal
avec illustrations en couleurs sont édités sur
Madagascar avant les papiers d'Arches ou de
Rives, et que l'on ne parle même plus du Hol-
lande et du Japon.
>
Retour de Madagascar
--0-0---
On annonce le retour de l'excellent sculp-
teur Pierre-Christophe, titulaire du prix de la
grande île et qui avait reçu à Tananarive le
meilleur accueil, en avril dernier. Statuaire
réputé, Pierre Christophe a vu acheter plu-
sieurs de ses œuvres par l'Etat français. Les
parcs de Constantine, d'Aubervilliers sont
ornés par ses compositions décoratives. Le
Brésil a tenu à avoir pour son jardin de Sao
Paulo une réplique du groupe intitulé Jeu-
nesse. Sa Fontaine aux chevreaux, exposée
en 1926 à l'Exposition des Arts décoratifs de
Paris, a été commandée par la municipalité
de la capitale. Enfin, un autre groupe Enfant
nu entre deux lévriers, lui a valu le prix de
Madagascar et la mission qui lui fut confiée
à l'Ecole des Beaux-Arts. Pierre Christophe
nous rapporte de là-bas des études intéres-
santes et de nombreux projets.
-– .-
Dépêches de l'Indochine
-c°o-
Les recettes du budget général
Les recettes du budget général de VIndo-
chine pour l'exercice en cours s'élèvent, au
30 novembre 1927, à la somme de 75 mil-
lions 710.000 piastres. Elles sont en excé-
(lent de 5.186.000 piastres sur les prévi-
sions budgétaires et de 16.035.000 piastres
sur les recettes de la période corrcslwn-
dante de l'exercice 1926.
La foire de Saïgon
La foire de Saïgon sera inaugurée le 17
décembre.
AU CONSEIL D'ÉTAT
A propos d'une élection à la Guadeloupe
Le 5 novembre 1926, M. Horn avait été
proclamé élu conseiller général de la Guade-
loupe, dans le canton de la Pointe-Noire. Son
élection avait été annulée par le Conseil du
contentieux administratif de la colonie, et
M. Lara, son concurrent ne Réunissant pas
les conditions requises, ledit Conseil avait
refusé de le proclamer élu.
A la suite des requêtes de M. Lara et de
M. Horn, la section spéciale du contentieux
du Conseil d'Etat a maintenu l'annulation
de l'élection de M. Horn et proclamé
M. Lara élu à sa place.
Le droit d'exercice
en A.O.F.
--0-'>--
L'établissement du droit d'exercice en
A. O. F., décidé par le décret du 25 novem-
bre inséré à VOfficiel du Ier décembre, a créé
une effervescence, dans le monde colonial mé-
tropolitain, qui ne se calme pas.
Hier encore, l'Union Coloniale, que préside
M. Frédéric François-Marsal, - ancien prési-
dent du Conseil, réunissait sa section afri-
caine avec cette importante question à l'ordie
du jour. En présence du représentant du
Gouvernement général de l'A. O. F., un dé-
bat a été à peine amorcé, la section ayant,
avant de délibérer, voulu connaître les mo-
tifs qui avaient poussé l'Administration a
adopter cette mesure. En attendant, une Com-
mission, composée de MM. Meray, ancien
inspecteur général des Colonies ; Xavier
Loisy, ancien inspecteur des colonies ; Mar-
cilhe, Calcas, Decron et le représentant des
tissages de Bouaké, tous appartenant à des
Sociétés qu'intéresse particulièrement la dé-
cision prise, a été constituée pour donner
l'opinion motivée de l'Union Coloniale.
De son côté, M. Lucien Hubert, président
du Conseil Supérieur des Colonies, s'inquiète
des répercussions du décret donnant force de
loi à l'arrêté pris le 16 juin dernier.
L'émotion s'était du reste manifestée dans
la colonie, trouvant son écho dans les délibé-
rations des différentes Chambres de commerce.
A Dakar, sous la présidence de M. Turbé,
son président, la Chambre de commerce, après
une délibération longuement motivée, s'élève
contre les nouveaux droits, droits qui attei-
gnent les produits de consommation indigène.
Elle ajoute :
L'huile est à la base même de la nourriture
de l'indigène. Elle est pour lui ce que la
graisse et le beurre sont pour les populations
de race blalte/le. Créer une taxe sur ce pro-
duit constituerait, nous semble-t-il, une injus-
tice flagrallte à l'égard des autochtones.
Il en est de même pour ce qui concerne les
tissus ordinaires de coton qui, à peu près lOti-
quement, servent à l'habillement des popula-
- tions indigènes.
On ne doit pas perdre de vue qu'un impôt
de consommation est toujours paye par le der-
nier acheteur, en l'espèce le consommateur.
Serait-ce défendre et sauvegarder les inté-
rêts des populatiens dont nous avons charge
lltc de leur imposer des prix plus chers pour
es deux produits qui constituent Vélément es-
sentiel de leur nourriture et de leur vêtement?
Quant à nous, nous ne le pensons pas.
En ce qui concerne les huiles, elle précise :
Les huiles importées, principalement par
Marseille, sont fabriquées avec des arachides
des Indes Anglaises (Coromalldd). Il s'agit
d'un produit traité par des industriels frall-
çais mais avec une matière première d'origine
étrangère.
Ces huiles, fabriquées avec des arachides
décortiquées j contiennent un pourcentage
d'acidité que l'on fait disparaître par neutrw
lisation. Cette opération fait perdre à l'huile
les matières grasses qu'elle renfermait et lui
enlève par conséqucllt ses qualités nutritives.
L'huile ainsi traitée n'est plus un aliment
réel, mais un simple condiment.
D'attire part, les arachides de Coromandel
ont, sur le marché de Marseille, une valeur
de beaucoup inférieure à celles du Sénégal,
compte telllt du décortiquage des dernières;
la différence est de 29 francs par cent kilos
environ. Ce chiffre donne une différence pour
les deux qualités d'huile de o fr. 70 par kilo
en moyenne. -
Aussi les huiles fabriquées avec tes arachi-
des du Sénégal, d'un prix de revient pluf
élevé en raison de cette différence de coût
de la matière première, ne sont pas impor-
tées en A. O. F., ou en très faible quantité.
Elles constituent un produit supérieur peu
accessible, par son prix, ait consommateur
moyen et à l'indigène. Seules les huiles de
deuxième pression pourraient concurrencer
les huiles de Coromandel. mais elles contien-
nent aussi des acidités qui nécessitent leur
neutralisation et contribuant à la diminution
de leurs qualités nutritives.
Par contre, les huiles fabriquées au Sénégal,
par l'industrie locale, conservent tous leurs
principes gras et leurs qualités essentielles.
Les Chambres de commerce de Saint-Louis,
de Rufisquc, de Conakry ont marqué d'iden-
tiques sentiments.
Le tableau annexe, qui fixe les droits, a été
obligé de faire deux parts : d'un côté, les
territoires en dehors de la convention du
14 juin 1898, c'est-à-dire le Sénégal, la Mau-
ritanie, la Guinée, le Soudan et la Ilaute-
Volta, de l'autre ceux qui sont régis par la
convention, c'cst-à-dirc la Côte d'hoire et le
Dahomey.
Dans les premiers, les droits contre les-
quels protestent les Chambres de commerce
sont, par exemple, pour les huiles d'arachi-
des, de 5 %, pour les tissus unis écrus de
18 fr. 40 aux 100 kilos net, pour les tissus
façonnés et les pagnes a motifs, de 46 francs
aux 100 kilos net, soit nettement supérieurs
aux 2 de l'impôt sur le chiffre d'affaires
qui frappent les produits similaires en
France.
Pour la Côte d'Ivoire et le. Dahomey, le
taux est du double environ, soit entre autres
de 10 pour les huiles végétales d'arachides,
de 40 fr. 25 aux 100 kilos net pour les tissus
unis écrus, de 98 fr. 80 aux 100 kilos net
pour les tissus façonnés et les pagnes a motifs.
Voici les faits, tels que les exposent les as-
sujettis dans leurs protestations.
Nous verrons demain les conséquences
qu'ils risquent d'entraîner et nous examine-
rons aussi les considérations d'ordre général
qu'ils apportent à l'appui.
M.R.
UNE EN SECONDE PAGE :
L\tw.
M. STKIHJ f\UMAIWCMNi:.
IN cnxsrri, ni C.OI I:H\I:\II;\T M U \-
ROC.
(.E DR £ ASTI\E Al.CEniEX.
ARRIVÉE
AI' SEXAT ET A LA < IIAMHUE
A boid du .tlrhlllll.f.pW!t')', qui a ramené
en France tes fillettes Arnaud, se trouvait
également Si Kaddour ben Ghahrit. ministre
plénipotentiaire de S. M. le sultan du Mai or.
Après un court séjour en France, Si Kaddour
ben Ghabrit se rendra en Tunisie où il va or-
ganiser le grand pèlerinage a la Mecque, qui
réunira en 1928 les musulmans de nos dépar-
tements et protectorats de l'Afrique du Nord.
La vente métropolitaine
des produits coloniaux
--cH)--
Aux Halles
l' AR MIRANK-MARCJKLI.L: DKH-ins.
Le petit matin. Les Halles dans le bruuil-
lard. On gèle.
(,'a mouille froid, Erneot !
Ernest est de cet avis.
Un colis sur l'épaule, une main glissée
dans la poche de sa blouse, il acquie.-ce :
Ait' (suit un mot historique).
Les Halles nous saluent, Ça va bien.
Ernest s'empare du taxi que nous lâchon?.
Nous voici sur un tapis de feuilles de choux,
de poircaux, de salades, de paille, de varech.
Une marmelade d'oranges dore un demi-mè-
tre de ruisseau, rue de Rarnbuteau. Nous lon-
geons le flanc rouge, jaune, cuivré des mon-
tagnes de citrons, de pommes, de mandari-
nes. Cela réchauffe au moins les yeux.
Rue Berger, le pavillon 8.
M. Abeille?
Ce monsieur, là.
Si M. Abeille n'était président de la Cham-
bre Syndicale des Mandataires en Fruits et
Primeurs, sa carrure athlétique l'eût certai-
nement désigné pour être le roi des '< forts Il
de la Halle.
Il est président des mandataires.
Avec une grande et simple affabilité, il veut
bien nous accorder l'entretien que nous lui
demandons (Ce n'est pas sans mérite, l'heure
et le froid qu'il fait ne s'y prêtent guère).
Nous causons au milcu d'un potager digne
du rêve de Gargantua.
Les Halles écoulent-elles beaucoup de
produits coloniaux?
Produits coloniaux, entendons-nous. Pour
les primeurs et les fruiis, nous faisons surtout
de grandes affaires avec l'Algérie et la Tu-
nisie.
L'Algérie est votre grand fournisseur?
- La région algérienne nous alimente, en
effet, en ce moment, en haricots vetts et en
tomates.
Et le Maroc ?
Le Maroc a bien tort de ne pas avoir de
transports maritimes en suffisance. A cette
époque, il nous vendrait les petits pois et les
pommes de terre et bien d'autres choses que
l'Algérie nous apportera en janvier ou février.
- Si la fortune vient en dormant.
- Ouais.
- Les artichauts vont, je crois, cncombtcr
le carreau prochainement ?
Vour parlez cruellement à point. La ré-
gion oranaise, qui vient d'être si éprouvée,
nous jetait, bien sûr, les plus grosses et tes
plus belles quantités.
Feront-elles gravement défaut ?
Dans des proportions tout au inouïe sé-
rieuses. C'est par milliers que Perregaux
nous expédiait ses colis. Des hectares et des
hectares de plants sont actuellement sous un
mètre d'eau.
- La récolte devait avoir lieu?
En janvier et février. Evaluez la perte.
- T.e Parisien en pâtit a moins que « eux
de là-bas.
Oui.
Ce oui est grave. M. Abeille ajoute avec
un énergique regret :
- On déboise trop ces région:-. On abat,
on coupe tout, sans rime ni raison.
Et, après un silence :
- Il va falloir aussi compter avec la peite
des récoltes fruitières. Les mandariniers et
les orangers sont dans l'eau jusqu'au laite.
La culture était prospère la-bas.
Cela va-t-il influencer les prix du
marché ?
.- C'est bien probable. Les coui>, vous ra-
ves c'est le public qui les fait. 11 y .L
l'offre. Il y a la demande. Néanmoins, l'Al-
gérie tout entièrc, une partie de la Tunisie
nous approyisiunncnt.
- Et l'Espagne?
Oh! il vient beaucoup d'orange-, d..
mandarines, de citrons d'Espagne.
Nous en reparlerolls.
–i Les raisins d'Algérie sont-ils tl" de-
mandés ?
- Très. Ils sont beaux et bons. En >ai^>n,
les courriers nous apportent jusqu'à jo.ikxi
fardeaux de raisins. Sans compter les }>llllle:-,
les dattes, les tigues, On recevrait aussi dt-,
pèches si. Mais l'aménagement de- tran-
ports ne le permet pas.
Et les bananes ?
- L'Algérie ne nous donne rien, commet-
cialement. Elles nous viennent du Congo --
ce sont les plus belles et les plus saines - - d"
Sénégal et de toute l'Afrique Occidentale, en
somme.
- De qualité égale à celles des Canaries'
Absolument, sans conteste possible.
On en consomme cependant d'impie--,
sionnantes quantités dans la métropole.
- Nos colonies n'en produisent pa- a -se/.
Voilà la raison.
l.a France ne. >e nourrit pointant pa-
qu '(l\'CC des bananes !
Elle en mange beaucoup.
–̃ D'accord, mais.
La Guinée française a vu naître 1er pie
nnères bananeraies aux alentour- de 1905. Elle
nous expédiait, vingt ans plus tard, ûo.chio
régimes ou à peu près ; joints à ceux de la
Guadeloupe, cela faisait un total de 105.0.x»
régimes.
-,. C'est un ihitïie.
- Vous croyc/. ? 11 e.->t, en vél ite, tout a tait
insuffisant.
- 105.01X) régime. C'I't déjà un îcgune,
sérieux de bananes !
-».
- • Voulez-vous le chiffre exact de noti
consommation:
- Je grille de le connaître.
- .).y)().ooo régimes ont été mangés, l'an-
née dernière, en F rame.
- ! ! !
- notis
hier le déficit. J'ai vécu dix ans là-bav li ?
a des variétés innombrables de ces fruitSer.
It'ml'nt. S(,II!t-mC'nl.
- La récolte t'ait défaut :
T.'oiganisation. D'ailleurs sans ail»^
loin, la Côte d'Ivoire et surtout la Guin-V.
g-rce;, leut> conditions naturelles, déviaient
non- importer en masse. Lti, il y a la «pn-
lion du tran>poit et atis-i du tiigoriticpie '!•
cal. Sans l'rigoi ifiques et sans bateaux
t hainbres froide», la paît de 110.» colon e-- -,!li
raines dans la 1 on»ointnation met 1 op.»111 .nie
seta toujoui» embi onnaii e.
M. Abeille nous reparle de Perregaux.
Et à brûle-pourpoint :
- Nos produits coloniaux ne joui-»eni d ao
JOURIIL OUOTIDIEI
Rédaction & Administration :
14, m H Mon-Taibu
PARIS O")
TÉLÉPH. » LOUVRE 11-S7
RICHELIEU 87.
Les Annales Coloniales
Le» annonce» et réclame» sont "QUa au
bureau du fourMI.
DiittcTauRS Ma. RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Tou la pubUie dM8 notre journal ne peuvent
être nproétM» qu'en citant la AMMAIMB o-.o--r--,
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré:
Um • M*U t M«to
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Celonl. 1201 tt 1 Il t
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on i iboDM um Omit êam
4oqb îflg buaraas é» part*.
Il faut débloquer le Laos
8..
L'Indochine française comprend, sur sa fron-
tière Ouest, un grand pays : le Laos qui est
formé par la vallée du grand fleuve indochi-
nois : le Mékong. Dans cette vallée, frontière,
nous sommes obligatoirement en concurrence
avec le pays voisin, ce qui nous est une raison
de plus de fournir un effort digne de la France.
Personne ne contestera l'importance et la
nécessité de la mise en valeur de la vallée du
Mékong. -
Le Laos, de par sa position géographique,
est isolé du reste de l'Indochine par la chaîne
annamitique qui, du Nord au fiud, forme un
mur entre lui et tes pays annamites.
H était naturel que l' on pçnse d'abord à
pénétrer au Laos en utilisant la voie naturelle
offerte par le cours du Mékong. De nom-
breuses missions se consacrèrent à cette tâche.
Fort malheureusement, le cours du Mé-
kong n' est pas d'une navigabilité pratiaue, puis-
qu'aux inconvénients des saisons des hautes et
basses eaux s'ajoutent les obstacles que for-
ment le rapide et les barrages qui sectionnent
son cours en une série de biefs navigables. Les
efforts faits pour améliorer la navigabilité du
Mékong n'ont pas permis encore d'espérer pou-
voir trouver la solution pratique. Aussi a-t-on
bientôt pensé à pénétrer au Laos en traversant
la chaîne annamitique. Il n'est point de mur qui
ne présente des brèches et qu'il ne soit possible
de traverser. C'est ainsi que l'on pensa d'abord
à la route, en utilisant tes pistes de montagne
que suivaient les indigènes se rendant au Laos.
Dès 1893, l'on a songé à pénétrer au Laos
par le tracé de la route actuelle de Dongha à
Savannakkek. Mais à la mêmeépoque, avec une
juste compréhension des nécessités du transport
dans de pareilles régions, l'on a envisagé la
construction d'un chemin de fer qui, dans le
programme des travaux publics dç 1899, figure
en troisième urgence sous forme d'un projet de
chemin de fer de Dongha à Savannakkek.
Quelques années plus tard, l'on envisagea
d'étudier un chemin de fer allant du Cambodge
au Mékong en partant de Kompong-Cham pour
rejoindre la vallée du Mékong à Henenhin.
Vers la même époque, utilisant la piste qu'em-
piuntaient les Annamites du Nord-Annam pour
aller au Laos, une mission étudia, au point de
vue du double établissement d'une route et d'un
chemin de fer, le tracé partant de Vinh pour
se rendre sur Thakkek, soit par le col de Napé,
soit par celui de Mugia, soit par ië col des
Eléphants.
Mais, à cette époque, il y eut en France un
mouvement d'opinion contraire au développe-
ment du Laos. En effet, en 1907, le rappor-
teur du budget des Colonies de la Chambre,
M. Gervais conseillait de se cantonner à
l'Annam, au Tonkin et à la Cochinchine, et
de ne point encore songer au Laos « qu'il suf-
fisait d'occuper et de garder ».
Les projets qu'avaient envisagés M. Doumer
et M. Beau tombèrent en sommeil. M. Sarraut.
après son voyage au Laos, reprit la question
des routes de pénétration qu'il engloba dans le
vaste programme routier qu'il a arrêté lors de
son premier séjour en Indochine comme Gou-
verneur Général, programme dont l'exécution
a doté cette colonie d'un merveilleux réseau
routier qui la sillonne actuellement.
Après la guerre, les efforts ne se tournèrent
point vers le Laos, et l'on peut regretter qu' un
Gouverneur Général, dont le proconsulat laisse
un aussi grand souvenir que celui du Gouver-
neur Général Long, n'ait point attaché à son
oeuvre la réalisation de travaux en faveur du
débloquement du Laos. Néanmoins, deux rou-
tes qui ont été spécialement travaillées par les
administrations locales de l'Annam et du Laos,
permettent aujourd'hui une pénétration inté-
rieure vers le Laos par les voies de Dongha à
- Savannakkek et - de Vinh à Thakkek. -
-- - - --
Durant cette période, le Siam n'était pas
resté inactif, il ne s'était pas contenté des pistes
qui existaient vers le Mékong, mais il avait
entrepris la construction d'un chemin de fer qui,
de Bangkok, atteignait Outaxatit et Xiengmy.
En 1922, tl'existence des routes, la preuve
qu'elles fournissaient du trafic que l'on peut
attendre du Laos, amenèrent le Gouvernement
Général de l'Indochine à pousser l'étude d'un
projet de chemin de fer reliant Vinh à Thak-
kek par Tan-Ap en pat au col de Mugia.
En fin 1923, l'avant-projet put être présenté,
et lorsque M. le Gouverneur Général Merlin
arriva en Indochine, devant les précisions qui
étaient alors données, le Tan-Ap-Thakkek
passa dans la catégorie des travaux de première
urgence. Le cadre de cette étude ne permet
point d'entrer dans le détail des raisons techni-
ques qui militent en faveur de la création de
ce chemin de fer. Un très remarquable rapport
fut fourni pour cette question par l'ingénieur
en chef Valette qui dirigeait alors les études
de ce chemin de fer. Les explications de ce
rapport qui fut adopté sont très nettes. Ce tracé
doit être choisi parce qu'il est le plus court
pour relier le Laos à la mer par une ligne de
chemin de fer de 280 kilomètres de Thakkek
à Danthuy, alors qu'il faut compter 700 kilo-
mètres pour aller du Mékong à Bankok et 561
pour aller de Thakkek à Tourane.
Enfin, dans ce rapport, les prévisions de
trafic étaient particulièrement intéressantes, car,
malgré la très grande prudence dont fait montre
son auteur, il est évident que l' on peut attendre
de la ligne nouvelle un trafic suffisamment
rémunérateur.
Inutile de faite ressortir aussi l'avantage que
procurerait en ce pays une ligne de chemin
de fer qui permet une circulation constante en
toute saison, alors que les routes, qu'il s'agisse
- de celle allant de Vinh à Thakkek ou de Don-
gha à Savannakkek, sont interrompues pendant
la saison des pluies. Il semblerait résulter,
d'après cet exposé, que la question étant étu-
diée et décidée depuis 1923, une réalisation
partielle a été acquise. Fort malheureuaement,
cette quest ion devait rencontrer des traverm
très compliquées. A ceux qui l'intéressent à
cette question vitale pour l'avenir économique
de l'Indochine et pour le prestige de notre
œuvre en Extrême-Orient, on ne saurai, trop
conseiller de se reporter aux intéressantes études
qu'une revue tonkinoise, l'Eveil Economique
de V Indochine, a publié depuis cette époque.
Son directeur s'est constitué courageusement,
et avec une compétence d'ailleurs très marquée,
comme le défenseur du projet de chemin de
ter de Tan-Ap à Thakkek et comme le prota.
goniste de >la nécessité de débloquer le Laos.
Mais en Indochine, fort malheureusement, le
jeu des rivalités, qu'elles soient géographiques
ou ifnancières, existe à un point tel que, sou-
vent, les projets tes plus rationnels s'en trouvent
entravés.
Le Sud, la Cochinchine, avec un particula-
nsme connu, considère que tout doit aboutir à
Saïgon qui doit être le seul débouché indochi.
nois. Peu importe que les voies d'amener vers
ce port ne soient pas praticables, toute autre
voie est considérée comme mauvaise. En An-
nam même, le Sud et le Centre ne se sont point
toujours montré favorables au Vinh-Thakkek,
car l'on y considérait que ce projet favorisait
seulement le Nord-Annam. Enfin, le Tonkin
s'est demandé, bien à tort d'ailleurs, si l' ou-
verture d'un port plus important à Ben-Thuy
ne concurrencerait pas Haïphong. Enfin, en
dehors de ces rivalités géographiques et de ces
polémiques de clocher, il y eut des rivalités
plus directes. Il est bien certain que les trans-
porteurs actuels par eau ou par autos, de la
côte vers le Laos, voyaient dans le chemin de
fer un concurrent d'autant plus dangereux qu'il
était le moyen vraiment pratique de transporter
les marchandises et les voyageurs.
En toute cette affaire, une seule chose fut
négligée, l'intérêt général et l'inté;êt du Laos
qui, dans l'espèce, se confondait tous deux.
Fort heureusement, et ce sera, certes, tout à
l'honneur de l'œuvre de M. le Gouverneur
Général Varenne, l'Indochine, cette année,
marque un résultat définitif qui nous assure
d'une solution favorable pour la construction du
T anap-Thakkek.
M. le Gouverneur Général Varenne a vu,
dans sa vraie importance, la question des che-
mins de fer en Indochine. Il a compris que
notre effort ne devait pas se limiter à la région
annamite, et qu'il ne devait point avoir de « pa-
rents pauvres » parmi les cinq pays de l'Union
Indochinoise. Dans son discours au Conseil de
Gouvernement d'octobre 1927, il n'a pas - craint
de déclarer avec une courageuse sincérité que
(( les autres peuples » (en dehors des Anna-
mites qui, eux, sont venus spontanément à la
protection française et auraient le droit d'exiger
beaucoup plus) attendent encore une part des
bienfaits prodigués à leurs voisins. Il n'a pas
craint d'affirmer que « le moment est venu
pour ila France de s'acquitter généreusement
de la dette contractée envers les populations du
Cambodge et du Laos et de leur donner à leur
tour tout ce dont ils ont besoin, tant en outil-
lage économique qu'en éducation et assistance.
Plus loin, il déclare solennellement : « Le
Cambodge aura son chemin de fer, le Laos
aussi. » Cette déclaration prend toute l'impor-
tance d'une aéalité tangible quand on s'en re-
porte à la partie de sqn discours qui a trait à
la question des chemins de fer.
Après quoi, le Gouverneur Général a
pli faire savoir qu'en ce qui concerne les deux
lignes de Phnom-Penh-Battanbang et de Loc-
Ninh, des accords avec des groupements étaient
acquis, non seulement sur les principes, mais
sur les clauses mêmes des conventions et des
cahiers des charges. Ces documents ont été
adressés au Ministère aussitôt la clôture du
Conseil de Gouvernement. Quant au chemin
de fer de Tanap-Thakkek, M. Je Gouverneur
Général Varenne a fait connaître que le grou-
pement particulièrement qualifié qui en a de-
mandé la concession est encore en pourparlers
avec lui pour l'accord définitif sur les diffé-
rentes clauses financières et sur le montant de
la dépense. Tout en regrettant la longueur de
ces conversations dans lesquelles il aurait
souhaité plus de diligence, le Gouverneur Gé-
néral a donné l'assurance qu'il ferait aboutir
ses projets durant son actuel séjour à Paris.
Le budget de 1928 présente une armature
financière considérablement renforcée, puisque
ce budget se monte à la somme totale de 91
millions 500.000 $, et que nous voyons consa-
crés aux travaux publics 36.000.000 de pias-
tres, soit 2 millions de plus qu'en 1926 pour
les budgets indochinois ; le budget général
seul fournissait 13.390.000 piastres. Ce budget
prévoit enfin un chapitre nouveau sous le titre :
« Grands travaux neufs », chapitre doté de
5.205.000 piastres. Cette somme constitue une
réserve qui est l'assurance de la réalisation d'un
grand programme des Travaux oublies, dans un
avenir assez rapproché. Il n'est pas douteux
que, dans semblable programme. le Tanap-
Thakkek doit avoir une place prépondérante, et
nous sommes convaincus que,. suivant le désir
qu'il en a exprimé, M. le Gouverneur Général
Varenne saura mener à bonne fin les pourparlers
engagés pour sa construction. L'intervention
énergique du Gouverneur Général dans cette
question de construction des chemins de fer
montrera, certes, aux rivalités et aux jalousies
qui ont trop souvent retardé la décision, à inter-
venir en pareille matière, qu'il a la volonté de
ne point s'arrêter aux intérêts particuliers, quels
qu'ils soient, mais de voir seulement 1 intérêt
général devant lequel il veut que tous s'incli-
nent. Il a pris la grande décision d'aboutir. Les
budgets indochinois rétablis dans une situation
prospère fournissent tes moyens d'exécution, et
il s'est arrêté au moyen qui lui a paru le plus
expédient. Il n'y a donc plus qu'à attendre avec
confiance la réalisation qui doit suivre, à brève
échéance, la décision prise.
CIa.rl.. Dtbierre,
Sénateur du Nord
Membre de la Commission
des Affaires étrangères.
Travaux et réformes
à Madagascar
1'1
Il était inét,itable que la c fer-
meture de la forte de Tamatave »,
selon V expression de M. Mar-
eel Olivier, portât préjudice à la situa-
tion financière. Un important manque
à gagner devait af fecter les droits d'entrée,
de consommation et de sortie. Il fallut donc
enregistrer, pour les neuf premiers mois de
1927, une diminution de 4.100.000 francs,
relativement aux neuf premiers mois de
1926. Cependant, le rendement de ces droits,
au ier octobre, a dépassé de 5.550.000 fr.
les prévisions. Et, malgré tout, la colonie se
trouve en possession d'une caisse de réserve
dont le solde disponible, au ier janvier 1928,
sera de près de 45.000.000 de francs.
Le budget de 1928 s'élèvera à 222 mil-
lions, soit 24 millions de plus que le budget
précédent, obtenus par un relèvement des
taxes de consommation et par une faible
augmentation de Vimpôt personnel.
Le chiffre global du budget, démontre le
gouverneur général, ne dépasse nullement les
forces de la colonie. « Il ne saurait être
question de le rédlliu, à moins que Von ne
veuille entrer dans une voie d'inertie et
d'abandon funeste. » Dans la lutte écono-
mique, « comme toujours, seuls les forts
vaincront », et ce budget permettra de pour-
suivre l'exécution du programme des grands
travaux, sans lesquels il n'est pas de mise en
valeur possible.
Le chemin de fer Eianarantsoa Côte Est
est « attaqué », en particulier à IIlollakaro,
où est née en quelques mois une ville nou-
velle. La question des ports, malheureuse-
ment en suspens par suite des résultats inac-
ceptables des adjudications, pourra sans
doute trouver sa solution dans les ressources,
entre atl/res, du plan Daices, de même que
celle de Vélectrification dts voies ferrées.
M. Marcel Olivier, après avoir nettement
déclare qu'il est partisan dit recours à l'em-
prunt dès que celui-ci sera possible, annonce
son dessein de réforma les services écono-
miques par « l'extension du rôle scientifique
et du rôle pratique dit service de Vavricul-
ture » (déiil, au point de vue pratique, la
colonie a doté l'agriculture indigène de plus
de 4.000 cllorrucs), par une réorganisation
du service des forets, par Vinstitution d'une
« police vigilante » du cheptel, par une mise
au point très soigneusement étudiée de la
question du portage par animaux et de la
traction animale.
Le Gouverneur gênerai aborde ensuite le
problème de Vassistance médicale : le budget
en est passé de 9.173.000 francs, en 1926, à
15.297,000 fr. en 1927 ; il sera de 18 mil-
lions 200.000 francs en 1928.
Puis, à propos de V enseignement, le chef
de la colonie, rappelant que les écoles offi-
cielles de la grande ile comptent 100.000
élèves, annonce une orientation de l'action
gouvernementale qui paraît des plus sagc-
ment conçue; d'une part, la masse, qui est
en grande partie rurale, recevra des notions
adaptées à la vie simple qu'elle doit mener
longtemps encore; le caractère technique de
l'enseigncmcllt, soit industriel, soit agricole,
sera renforcé. D'autre part, le niveau des
études des sujets d'élite sera élevé, afin qu'ils
aient « une place de plus en plus large,
notamment dans la vie administrative du
pays 3 -
Ellfill, la réforme administrative, en
cours d'exécution, est basée sur la province.
Madagascar en comptera quarante. A la
tête de chacune sera placé un fonctionnaire
entièrement responsable de l'administration
du vaste territoire a lui coltfié. Certains
postes seront supprimés, mais les chefs de
province seront dotés, dans toute la mesure
possible, de moyens de locomotion rapides
qui leur permettront d'exercer directement
leur autorité, ou, tout au moins, leur contrôle.
En outre, il est constitue six régions (Tana-
llarive, Eianarantsoa, Tulear, Majunga,
Diego-Suarez et Tamatfivc), dont les chefs
seront essentiellement des agents de liaison
entre le Gouvernement général et les chefs
de province.
Pour conclure, M. Marcel Olivier rappelle
Vœuvre législative accomplie, en insistant
sur la « valeur fondamentale » du texte qui
autorise l'utilisation de la 20 portion du
contingent militaire. Sans ce texte, il fallait
renoncer aux grands travaux.
Et c'est ainsi par la lecture d'un mince
fascicule, mais bourré de faits, d'observa-
tions et d'arguments précis, inspiré aussi en
maint ettdroit d'un bel idéalisme c'est
ainsi que le public français pourrait acqué-
rir une vue nette du, labeur extraordinaire-
ment divers d'un gouverneur de colonie,
une conception vraie de Vœuvre difficile et
longue qui se poursuit avec sûreté là-bas,
à Madagascar, comme dans nos autres pos-
sessions lointaines.
Ernest Handos,
Sénateur de 14 Marne,
Vice président de la Commission des Douanes.
P.-S. Aujourd'hui même paraît, dans
le Journal officiel, le texte d'un décret ins-
tituant à Madagascar un Office des habi-
tations économiques, sur les propositions du
Gouverneur général de la grande île.
Eiuutum. - Il faut lire, dans mon précédent,
nrtiole « la lagune de Nossi-Vé », et non de
« Nossi-Hé Il,
------ a.8 –-
Céramiques marocaines
La première exposition de céramiques du M.L.
roç, que nous avons annoncée il y a quelques
jours, sera inaugurée au musée de Sèvres, mer-
credi prochain 14 décembre, à 14 h. 45, par le
ministre de l'Instruction publique et des Beaux-
Arts ; au cours de cette cérémonie, les musiciens
de la Mosquée de Paris donneront un concert
de musique classique arabe.
BROUSSES
* BROUTILLES
0.0
« Journal Officiel » et « Vie Parisienne »
M. Charles Desjardins, député de l'Aisne,
avait deniandé au Ministre des Affaires étran-
gères, par question écrite du ior décembre
1927 : « 10 Quelle est la nature et l'étendue
des concessions accordées au Maroc à
M. Y. S. et à M. J. M.; 20 à quelle date
les concessions ont été concédées et à quel
prix ».
M. Briand, qui est un homme assez occupé,
vient de répondre très conipendieusement :
« MM. Y. S. et J. M. n'ont obtenu au-
cune concession au Maroc. »
On se perd en conjectures sur l'état civil
des personnalités ainsi désignées, de parle.
mentaire à ministre et de ministre à parle-
mentaire, par des initiales.
Mais chut 1 secret d'Etat ! Résignons-nous,
un peu tristes, à ne point le connaître.
Par contre, quelle n'est pas notre joie de
voir le Journal Officiel emprunter les métho-
des de la Vie Parisienne. Dans cette revue,
il est vrai, les initiales et les lignes de points
sont transparentes comme des cartes. Mais le
Journal Officiel perfectionnera, ohé! ohé!
une technique encore nouvelle pour lui. Vous
verrez, il monopolisera la rigolade, et ce
sera toujours ça de gagné sur les monopoles
privés et sur l'infime réaction.
Cincinnati
Il ne s'agit pas de la ville de l'Ohio, niais
du pluriel - à nia façon de Cincinnatus.
Comme fit cet ancêtre inconscient du paci-
fisme (doctrine bénie, mais qui ne s'en porte
pas mieux pour ça, de l'épée délaissée au pro-
fit de la charrue), une troupe impressionnante
d'officiers français va se consacrer à des tra-
vaux bucoliques.
Ils ont constitué à Sousse une Société à
- responsabilité limitée ayant pour objet l'éle-
vage du mouton.
A la tête des membres fondateurs figure le
maréchal Franchet d'Espérey. Suivent de
nombreux généraux, colonels, lieutenants et
de rares civils.
Les gérants de la Société sont les généraux
en retraite Robillot et du Jonchay.
J'ignore si les ordonnances feront office de
ptltres, mais je souhaite que toutes les armées
du monde suivent cet exemple qui nous vient
de Tunisie. C'est un fameux exemple, ultra-
genévois et superlocarnien.
Et il n'est pas du tout déplaisant qu'une
œuvre de paix marche militairement.
Bonne chance, de tout cœur, à ces soldats
h houlette, et souhaitons aussi qu'après celle-
ci, ils prennent la charrue. Après le pâturage,
le labourage. On n'a jamais vu des militaires
français se contenter de peloter une seule ma-
melle, sur deux.
Audion
-600
Le papier de Madagascar
--0-0--
Tous les éditeurs de collections de luxe pour
bibliophiles tels Radot, Henri Cyral, le Mon-
de Nouveau adoptent de plus en plus les pa-
piers des colonies françaises.
Le papier d'alfa est d'usage courant pour
les éditions illustrées de demi-luxe. Mais les
exemplaires numérotés de 1 à 50 ou de 1 à 25
sont tirés sur Madagascar comme autrefois on
tirait sur Hollande ou sur Japon.
C'est une joie pour nous de le souligner, de
voir que les efforts faits dans la Grande lie
portent leurs fruits et que les catalogues annon-
çant tels ouvrages de Flaubert ou de Stendhal
avec illustrations en couleurs sont édités sur
Madagascar avant les papiers d'Arches ou de
Rives, et que l'on ne parle même plus du Hol-
lande et du Japon.
>
Retour de Madagascar
--0-0---
On annonce le retour de l'excellent sculp-
teur Pierre-Christophe, titulaire du prix de la
grande île et qui avait reçu à Tananarive le
meilleur accueil, en avril dernier. Statuaire
réputé, Pierre Christophe a vu acheter plu-
sieurs de ses œuvres par l'Etat français. Les
parcs de Constantine, d'Aubervilliers sont
ornés par ses compositions décoratives. Le
Brésil a tenu à avoir pour son jardin de Sao
Paulo une réplique du groupe intitulé Jeu-
nesse. Sa Fontaine aux chevreaux, exposée
en 1926 à l'Exposition des Arts décoratifs de
Paris, a été commandée par la municipalité
de la capitale. Enfin, un autre groupe Enfant
nu entre deux lévriers, lui a valu le prix de
Madagascar et la mission qui lui fut confiée
à l'Ecole des Beaux-Arts. Pierre Christophe
nous rapporte de là-bas des études intéres-
santes et de nombreux projets.
-– .-
Dépêches de l'Indochine
-c°o-
Les recettes du budget général
Les recettes du budget général de VIndo-
chine pour l'exercice en cours s'élèvent, au
30 novembre 1927, à la somme de 75 mil-
lions 710.000 piastres. Elles sont en excé-
(lent de 5.186.000 piastres sur les prévi-
sions budgétaires et de 16.035.000 piastres
sur les recettes de la période corrcslwn-
dante de l'exercice 1926.
La foire de Saïgon
La foire de Saïgon sera inaugurée le 17
décembre.
AU CONSEIL D'ÉTAT
A propos d'une élection à la Guadeloupe
Le 5 novembre 1926, M. Horn avait été
proclamé élu conseiller général de la Guade-
loupe, dans le canton de la Pointe-Noire. Son
élection avait été annulée par le Conseil du
contentieux administratif de la colonie, et
M. Lara, son concurrent ne Réunissant pas
les conditions requises, ledit Conseil avait
refusé de le proclamer élu.
A la suite des requêtes de M. Lara et de
M. Horn, la section spéciale du contentieux
du Conseil d'Etat a maintenu l'annulation
de l'élection de M. Horn et proclamé
M. Lara élu à sa place.
Le droit d'exercice
en A.O.F.
--0-'>--
L'établissement du droit d'exercice en
A. O. F., décidé par le décret du 25 novem-
bre inséré à VOfficiel du Ier décembre, a créé
une effervescence, dans le monde colonial mé-
tropolitain, qui ne se calme pas.
Hier encore, l'Union Coloniale, que préside
M. Frédéric François-Marsal, - ancien prési-
dent du Conseil, réunissait sa section afri-
caine avec cette importante question à l'ordie
du jour. En présence du représentant du
Gouvernement général de l'A. O. F., un dé-
bat a été à peine amorcé, la section ayant,
avant de délibérer, voulu connaître les mo-
tifs qui avaient poussé l'Administration a
adopter cette mesure. En attendant, une Com-
mission, composée de MM. Meray, ancien
inspecteur général des Colonies ; Xavier
Loisy, ancien inspecteur des colonies ; Mar-
cilhe, Calcas, Decron et le représentant des
tissages de Bouaké, tous appartenant à des
Sociétés qu'intéresse particulièrement la dé-
cision prise, a été constituée pour donner
l'opinion motivée de l'Union Coloniale.
De son côté, M. Lucien Hubert, président
du Conseil Supérieur des Colonies, s'inquiète
des répercussions du décret donnant force de
loi à l'arrêté pris le 16 juin dernier.
L'émotion s'était du reste manifestée dans
la colonie, trouvant son écho dans les délibé-
rations des différentes Chambres de commerce.
A Dakar, sous la présidence de M. Turbé,
son président, la Chambre de commerce, après
une délibération longuement motivée, s'élève
contre les nouveaux droits, droits qui attei-
gnent les produits de consommation indigène.
Elle ajoute :
L'huile est à la base même de la nourriture
de l'indigène. Elle est pour lui ce que la
graisse et le beurre sont pour les populations
de race blalte/le. Créer une taxe sur ce pro-
duit constituerait, nous semble-t-il, une injus-
tice flagrallte à l'égard des autochtones.
Il en est de même pour ce qui concerne les
tissus ordinaires de coton qui, à peu près lOti-
quement, servent à l'habillement des popula-
- tions indigènes.
On ne doit pas perdre de vue qu'un impôt
de consommation est toujours paye par le der-
nier acheteur, en l'espèce le consommateur.
Serait-ce défendre et sauvegarder les inté-
rêts des populatiens dont nous avons charge
lltc de leur imposer des prix plus chers pour
es deux produits qui constituent Vélément es-
sentiel de leur nourriture et de leur vêtement?
Quant à nous, nous ne le pensons pas.
En ce qui concerne les huiles, elle précise :
Les huiles importées, principalement par
Marseille, sont fabriquées avec des arachides
des Indes Anglaises (Coromalldd). Il s'agit
d'un produit traité par des industriels frall-
çais mais avec une matière première d'origine
étrangère.
Ces huiles, fabriquées avec des arachides
décortiquées j contiennent un pourcentage
d'acidité que l'on fait disparaître par neutrw
lisation. Cette opération fait perdre à l'huile
les matières grasses qu'elle renfermait et lui
enlève par conséqucllt ses qualités nutritives.
L'huile ainsi traitée n'est plus un aliment
réel, mais un simple condiment.
D'attire part, les arachides de Coromandel
ont, sur le marché de Marseille, une valeur
de beaucoup inférieure à celles du Sénégal,
compte telllt du décortiquage des dernières;
la différence est de 29 francs par cent kilos
environ. Ce chiffre donne une différence pour
les deux qualités d'huile de o fr. 70 par kilo
en moyenne. -
Aussi les huiles fabriquées avec tes arachi-
des du Sénégal, d'un prix de revient pluf
élevé en raison de cette différence de coût
de la matière première, ne sont pas impor-
tées en A. O. F., ou en très faible quantité.
Elles constituent un produit supérieur peu
accessible, par son prix, ait consommateur
moyen et à l'indigène. Seules les huiles de
deuxième pression pourraient concurrencer
les huiles de Coromandel. mais elles contien-
nent aussi des acidités qui nécessitent leur
neutralisation et contribuant à la diminution
de leurs qualités nutritives.
Par contre, les huiles fabriquées au Sénégal,
par l'industrie locale, conservent tous leurs
principes gras et leurs qualités essentielles.
Les Chambres de commerce de Saint-Louis,
de Rufisquc, de Conakry ont marqué d'iden-
tiques sentiments.
Le tableau annexe, qui fixe les droits, a été
obligé de faire deux parts : d'un côté, les
territoires en dehors de la convention du
14 juin 1898, c'est-à-dire le Sénégal, la Mau-
ritanie, la Guinée, le Soudan et la Ilaute-
Volta, de l'autre ceux qui sont régis par la
convention, c'cst-à-dirc la Côte d'hoire et le
Dahomey.
Dans les premiers, les droits contre les-
quels protestent les Chambres de commerce
sont, par exemple, pour les huiles d'arachi-
des, de 5 %, pour les tissus unis écrus de
18 fr. 40 aux 100 kilos net, pour les tissus
façonnés et les pagnes a motifs, de 46 francs
aux 100 kilos net, soit nettement supérieurs
aux 2 de l'impôt sur le chiffre d'affaires
qui frappent les produits similaires en
France.
Pour la Côte d'Ivoire et le. Dahomey, le
taux est du double environ, soit entre autres
de 10 pour les huiles végétales d'arachides,
de 40 fr. 25 aux 100 kilos net pour les tissus
unis écrus, de 98 fr. 80 aux 100 kilos net
pour les tissus façonnés et les pagnes a motifs.
Voici les faits, tels que les exposent les as-
sujettis dans leurs protestations.
Nous verrons demain les conséquences
qu'ils risquent d'entraîner et nous examine-
rons aussi les considérations d'ordre général
qu'ils apportent à l'appui.
M.R.
UNE EN SECONDE PAGE :
L\tw.
M. STKIHJ f\U
IN cnxsrri, ni C.OI I:H\I:\II;\T M U \-
ROC.
(.E DR £ ASTI\E Al.CEniEX.
ARRIVÉE
AI' SEXAT ET A LA < IIAMHUE
A boid du .tlrhlllll.f.pW!t')', qui a ramené
en France tes fillettes Arnaud, se trouvait
également Si Kaddour ben Ghahrit. ministre
plénipotentiaire de S. M. le sultan du Mai or.
Après un court séjour en France, Si Kaddour
ben Ghabrit se rendra en Tunisie où il va or-
ganiser le grand pèlerinage a la Mecque, qui
réunira en 1928 les musulmans de nos dépar-
tements et protectorats de l'Afrique du Nord.
La vente métropolitaine
des produits coloniaux
--cH)--
Aux Halles
l' AR MIRANK-MARCJKLI.L: DKH-ins.
Le petit matin. Les Halles dans le bruuil-
lard. On gèle.
(,'a mouille froid, Erneot !
Ernest est de cet avis.
Un colis sur l'épaule, une main glissée
dans la poche de sa blouse, il acquie.-ce :
Ait' (suit un mot historique).
Les Halles nous saluent, Ça va bien.
Ernest s'empare du taxi que nous lâchon?.
Nous voici sur un tapis de feuilles de choux,
de poircaux, de salades, de paille, de varech.
Une marmelade d'oranges dore un demi-mè-
tre de ruisseau, rue de Rarnbuteau. Nous lon-
geons le flanc rouge, jaune, cuivré des mon-
tagnes de citrons, de pommes, de mandari-
nes. Cela réchauffe au moins les yeux.
Rue Berger, le pavillon 8.
M. Abeille?
Ce monsieur, là.
Si M. Abeille n'était président de la Cham-
bre Syndicale des Mandataires en Fruits et
Primeurs, sa carrure athlétique l'eût certai-
nement désigné pour être le roi des '< forts Il
de la Halle.
Il est président des mandataires.
Avec une grande et simple affabilité, il veut
bien nous accorder l'entretien que nous lui
demandons (Ce n'est pas sans mérite, l'heure
et le froid qu'il fait ne s'y prêtent guère).
Nous causons au milcu d'un potager digne
du rêve de Gargantua.
Les Halles écoulent-elles beaucoup de
produits coloniaux?
Produits coloniaux, entendons-nous. Pour
les primeurs et les fruiis, nous faisons surtout
de grandes affaires avec l'Algérie et la Tu-
nisie.
L'Algérie est votre grand fournisseur?
- La région algérienne nous alimente, en
effet, en ce moment, en haricots vetts et en
tomates.
Et le Maroc ?
Le Maroc a bien tort de ne pas avoir de
transports maritimes en suffisance. A cette
époque, il nous vendrait les petits pois et les
pommes de terre et bien d'autres choses que
l'Algérie nous apportera en janvier ou février.
- Si la fortune vient en dormant.
- Ouais.
- Les artichauts vont, je crois, cncombtcr
le carreau prochainement ?
Vour parlez cruellement à point. La ré-
gion oranaise, qui vient d'être si éprouvée,
nous jetait, bien sûr, les plus grosses et tes
plus belles quantités.
Feront-elles gravement défaut ?
Dans des proportions tout au inouïe sé-
rieuses. C'est par milliers que Perregaux
nous expédiait ses colis. Des hectares et des
hectares de plants sont actuellement sous un
mètre d'eau.
- La récolte devait avoir lieu?
En janvier et février. Evaluez la perte.
- T.e Parisien en pâtit a moins que « eux
de là-bas.
Oui.
Ce oui est grave. M. Abeille ajoute avec
un énergique regret :
- On déboise trop ces région:-. On abat,
on coupe tout, sans rime ni raison.
Et, après un silence :
- Il va falloir aussi compter avec la peite
des récoltes fruitières. Les mandariniers et
les orangers sont dans l'eau jusqu'au laite.
La culture était prospère la-bas.
Cela va-t-il influencer les prix du
marché ?
.- C'est bien probable. Les coui>, vous ra-
ves c'est le public qui les fait. 11 y .L
l'offre. Il y a la demande. Néanmoins, l'Al-
gérie tout entièrc, une partie de la Tunisie
nous approyisiunncnt.
- Et l'Espagne?
Oh! il vient beaucoup d'orange-, d..
mandarines, de citrons d'Espagne.
Nous en reparlerolls.
–i Les raisins d'Algérie sont-ils tl" de-
mandés ?
- Très. Ils sont beaux et bons. En >ai^>n,
les courriers nous apportent jusqu'à jo.ikxi
fardeaux de raisins. Sans compter les }>llllle:-,
les dattes, les tigues, On recevrait aussi dt-,
pèches si. Mais l'aménagement de- tran-
ports ne le permet pas.
Et les bananes ?
- L'Algérie ne nous donne rien, commet-
cialement. Elles nous viennent du Congo --
ce sont les plus belles et les plus saines - - d"
Sénégal et de toute l'Afrique Occidentale, en
somme.
- De qualité égale à celles des Canaries'
Absolument, sans conteste possible.
On en consomme cependant d'impie--,
sionnantes quantités dans la métropole.
- Nos colonies n'en produisent pa- a -se/.
Voilà la raison.
l.a France ne. >e nourrit pointant pa-
qu '(l\'CC des bananes !
Elle en mange beaucoup.
–̃ D'accord, mais.
La Guinée française a vu naître 1er pie
nnères bananeraies aux alentour- de 1905. Elle
nous expédiait, vingt ans plus tard, ûo.chio
régimes ou à peu près ; joints à ceux de la
Guadeloupe, cela faisait un total de 105.0.x»
régimes.
-,. C'est un ihitïie.
- Vous croyc/. ? 11 e.->t, en vél ite, tout a tait
insuffisant.
- 105.01X) régime. C'I't déjà un îcgune,
sérieux de bananes !
-».
- • Voulez-vous le chiffre exact de noti
consommation:
- Je grille de le connaître.
- .).y)().ooo régimes ont été mangés, l'an-
née dernière, en F rame.
- ! ! !
- notis
hier le déficit. J'ai vécu dix ans là-bav li ?
a des variétés innombrables de ces fruitSer.
It'ml'nt. S(,II!t-mC'nl.
- La récolte t'ait défaut :
T.'oiganisation. D'ailleurs sans ail»^
loin, la Côte d'Ivoire et surtout la Guin-V.
g-rce;, leut> conditions naturelles, déviaient
non- importer en masse. Lti, il y a la «pn-
lion du tran>poit et atis-i du tiigoriticpie '!•
cal. Sans l'rigoi ifiques et sans bateaux
t hainbres froide», la paît de 110.» colon e-- -,!li
raines dans la 1 on»ointnation met 1 op.»111 .nie
seta toujoui» embi onnaii e.
M. Abeille nous reparle de Perregaux.
Et à brûle-pourpoint :
- Nos produits coloniaux ne joui-»eni d ao
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