Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-12-12
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 décembre 1927 12 décembre 1927
Description : 1927/12/12 (A28,N184). 1927/12/12 (A28,N184).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451177r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINi .'l -lll THEME ANNKIÎ, \o 1K4
LE NUMERO : 30 CENTIMES
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Les Annales Coloniales
Ltt «*«ces et réclame» sont reçu" m
bureau du tournai.
DtMCTBUM; Marool RUEDEL et L-G. THÉBAULT
Tout la articles publiât daIu notre tournoi nt ptuvtni
étrt ro- -- - - -- qu'en citant la Awrna Couvulh.
JOURNAL OUOTIOIEIi
-
Rédaction & Administration ',
14, RBI Il NMMtMtw
PARIS 0")
Tllira. t LOUYR. H-S7
RICHELIEU 17'"
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
u. 1. e Mois 8.
frenMtt
Colonies 120* 65 » U 9
Étranger 180 » 100 » M »
On s'abonna taaa frala daM
tooa les bnmai da porta.
L'eBseioneienl technique en ReEeFe
- -
L'idée de créer dans nos ccbtjies un ensei-
gnement technique approprié à leurs besoins
gagne chaque jour des partisam. fcjle ne peut
rencontrer d'ailleUrs des adversajre avoués, si
ce n est parmi les rares personne* qui situa-
ginent que le bonheur des indice* réside dans
le maintien d habitudes de travail rudimentaires.
Il ne saurait être question ici de rechercher
les raisons philosophiques qui ji*$tifcnt la pré-
paration des races primitives à des formes évo-
luées de travail. Le problème, certes, ne man-
que pas d'intérêt, et t'on a sotMehu que nous
n'avions aucun droit à tirer de leur civiiisation
primitive des peuples qui s'y complaisaient
peut-être parce qu'ils n en connaissaient pas
d'autre. C'est, après tout, posible, mais le
monde possède un ensemble de richesses natu-
relles dont les hommes ont le devoir d'assurer
la mise en valeur, l' utilisation, sfiti d' ausmen-
ter le bien-être collectif. Les ""5 intertropi-
caux, en particulier, sont le domaine exclusif
de certains produits que nous ne trouvons pas
ailleurs, et qui sont indispensables à notre civi-
lisation. Le caoutchouc en et un exemple
parmi tant d'autres.
Cette exploitation des ressource* naturelles
ne peut pas être partout l' oeuvre des hommes
de race blanche. Il est certaine) des possessions
coloniales françaises ou autres où les représen-
tants de notre race ne sont pas Mjsceptibles d'un
effort physique prolongé et régulier. Tout au
plus est-on en droit d exiger d"'t"x un travail
de surveillance et de direction.
Nulle colonie ne rentre mieux dans la caté-
gorie que je viens d'indiquer qlle l'A. E., F.
C'est là, encore plus qu en N. O. F., que
l'éducation de la main-d' œuvre st une question
d'importance capitale. Nourrir a bondamment
l'indigène, lui apprendre à travailler sont les
deux tâches capitales dont nous devons nous
acquitter sous peine de manque* nos devoirs
te) plus é lémentaires.
raire I éducation ouvrière de 1 indigène est,
en Afrique Equatoriale, une tâche à la fois
difficile et urgente : difficile farce que nous
avons affaire à une population encore peu déve-
loppée intellectuellement, urgente parce que
même pour les travaux les plus «impies, ou qui,
à nous Européens, nous paraissant les plus sim-
ples, nous manquons d' une robio-d'ceuvre ca-
pable de se servir des outils mis à sa disposi-
tion.
Les hommes que nous trouvons dans cette
partie de l'Afrique ignorent évidemment et nos
mœurs et notre langue, comme d'ailleurs les
Européens connaissent peu les leurs. Dans les
centres importants, on rencontra cependant une
infime minorité d'indigènes aykot quelques no-
tions de notre civilisation.
Les écoles primaires, d' autre part. sont fré-
quentées par un certain nombr d'élèves, mais
le noir, qui a appris à lire et à éctire, considère
volontiers le travail manuel comme une dé-
chéance. Constatons pour sa décharge que ce
préjugé n'est pas inconnu d'uyi grand nombre
de blancs dont certains ont rn mis en doc-
trine, dans l'Antiquité ou les temps modernes,
cette répulsion du nègre un tot petit peu ins-
truit pour les occupations matériel les.
Mais ceci est une autre affaire,
l^e nègre, qui a reçu quelques rudiments
d'instruction, tient donc - le travail manuei
comme une déchéance. Il est « perdu pour
l'industrie locale, écrit un administrateur, et il
est avéré qu'il ne fera jamais qu'un détestable
artisan ».
Il faut donc mettre le travail manuel en hon-
neur, continue le même fonctionnaire, dans des
causeries appropriées. Il faut Allumer dans les
jeunes enfants u le feu sacré qui permettra d'en
faire ensuite, par 1 enseignement technique, des
artisans de bonne volonté ». -
Mais ce programme n est pas aussi simple
qu'on est porté à le croire. C - fie sera pas une
chose facile que de donner à ces enfants ou à
ces jeunes gens les notions qui leur permettront
d'utiliser nos appareils de mesure les plus cou-
rants. -. , - -. -
-. -- - - ------ -
La tâche est donc délicate. M. rlcard.
administrateur des Colonies. v-ietit d'en montrer
la complexité dans une brochtirô du plus grand
intérêt. M. Picard a passé 4e longues années
en A.E.F. et il a été chargé par son Gouver-
neur Général de faire une étiqueté auprès des
établissements d'enseignemellt professionnels de
la métropole, afin diy trouver les éléments d'un
programme pour la colonie.
Il a visité un grand nombre d'écoles. Ses
observations ont surtout potfë sur celles de la
région lyonnaise, mais il n" pas limité ses
visites à cette partie de la France. Il est allé
à Toulon, à la Scyne, à Nantes, à Vierzon et
à Paris. C'est dire qu'il a IÍ\ porter son en-
quête sur presque toutes le% régions de notre
pays et sur les établissements les plus variés.
Il tombe sous le sens que M. ricard ne
songe à aucun moment à importer tels quels au
Congo nos programmes et dûs méthodes d'en-
seignement. Si jamais il a été nécessaire de
procéder à un difficile travail de mise au point,
c'est certainement ici. Car le distance qui
sépare au point intellectuel et moral nos en-
fants de ceux de l'Afrique Equatoriale est
considérable, bien plus considérable qu on aime
quelquefois à se la représenter.
Il ne faut donc pas songer à établir la-bas
toute la variété de nos écC)I. Parmi celles qui
existent chez nous, un cta)i* s'impose. Pour
M. Picard, l'école qui pari\ le mieux convenir
est ce que l' on appelle l'école de métiers, en
prenant soin, d'ailleurs, rendre les pro-
grammes adéquats aux besoins du pays.
- - ,
La colonie manque d ouvriers pour tous les
corps de métiers. Il lui faut construire des
routes, un chemin de fer, ent il faudra ensuite
assurer la marche, élever des bâtiments d exploi-
tation, creuser ou, si l'on préfère, aménager le
port de Pointe- Noire dont l'essor sera, dans
quelques années, des plut brillants lorsque la
voie fenée Océan-Brazz»ville sera en pleine
activité. Pour ces divers travaux, une main-
d' œuvre exercée est, sali! aucun d'/ute, néces-
saire. Les écoles de métier pourront lui en
fournir une partie.
Ce sera peut-être un peu long. Les sujets,
selon M. Picard, sont peu adroits, ils mettent
assez longtemps pour apprendre à se servir de
leurs mains. Aux chantiers du chemin de fer
Brazzaville-Océan, on a été surpris de consta-
ter qu'il fallait plusieurs mois pour former un
terrassier, alors que ce métier ne semble exiger
que des aptitudes fort communes. C'est une
constatation analogue qu'ont faite les ingé-
nieurs, les administrateurs qui, dans la brousse,
sont appelés à faire exécuter des travaux ana-
logues.
S'agit-il de travaux un peu plus compliqués,
comme celui qui consiste à serrer ou à desser-
rer un écrou, l'éducation dure évidemment da-
vantage.
C'est parmi les ouvriers les plus dégrossis
que l'on devra choisir ceux qui seront appelés
à faire connaissance avec les machines-outils,
les tours, les machines à percer, bref avec tout
l' outillage moderne.
Voilà donc les conditions dans lesquelles
l' enseignement technique est appelé à s'instal-
ler en A. E.F., conditions difficiles, on ne sau-
rait le contester.
M. Picard, dans le travail auquel nous nous
sommes référés, propose un plan qui n'est pas
trop ambitieux, mais qui n'en a que plus de
mérite, car en la circonstance il importe moms
de faire grand que de faire quelque chose
d' utile.
1 1 Il..
Il taudra d abord créer des écoles d appren-
tissage. Les apprentis seraient recrutés dans les
écoles de village, de canton ou de mission. Un
salaire serait accordé aux jeunes apprentis avec
engagement de l'augmenter au fur et à mesure
des progrès réalisés. Les ateliers seraient ins-
tallés dans des conditions hygiéniques parfaites
en même temps que r on exigerait des maîtres
une moralité parfaite et beaucoup de bienveil-
lance à l'égard des enfants.
L'enseignement ne pourrait, surtout au début,
qu'être élémentaire. Cependant, il devra s'at-
tacher à donner à l'ouvrier la connaissance
d'une des machines-outils utilisées dans son
métier.
Ces écoles pourraient aussi bien être créées
par certaines grandes entreprises privées que
par la colonie.
En dehors ou à côté de ces écoles, dans
chaque circonscription, un petit atelier serait
joint à l'école. Là, pendant un nombre d'heures
à déterminer, un ouvrier indigène exercé ap-
prendrait aux élèves les éléments de la menui-
serie, de la fonderie, de la forge, etc. A la
fin de chaque année, un examen permettrait de
mesurer les progrès accomplis et permettrait de
choisir les meilleurs sujets pour les envoyer à
l'école régionale.
Celle-ci étendrait son recrutement sur plu-
sieurs circonscriptions. Là, un maître ouvrier qui
aurait des aptitudes assez étendues en ajustage,
eu mécanique et en menuiserie assurerait la di-
rection de l'établissement.
Enfin, une école professionnelle installée au
chef- lieu de chaque colonie aurait pour tâche
de perfectionner les élèves qui viendraient après
examen des écoles régionales. M. Picard cite-
rait volontiers comme modèle d'un établisse-
ment de ce genre l'é,çole de Romans (Drôme).
, M. Picard n'a pas oublié que l'A.E.F. est
surtout un pays de production agricole, et il
a envisagé la création d' une ferme-école cal-
quée sur le modèle de celle de Cibeins, près
de Lyon, où, pendant cinq ans, les élèves
allient la culture théorique à l'enseignement
des méthodes pratiques. L'établissement d'une
école organisée sur ce plan ne pourrait qu'être
des plus utiles.
Mais une dernière question se pose : Fau-
dra-t-il envoyer les meilleurs parmi les Ólèvell
do ces élèves terminer leurs études dans une
école métropolitaine ? M. Picard répond par
l'affirmative. A la sortie de l'école de France,
l'élève reviendrait à la colonie et prendrait le
titre de surveillant, de maître d'atelier et for-
merait à son tour d'autres ouvriers. Certaines
colonies : le Sénégal, la Guinée appliquent ce
système. L'Algérie et la Tunisie en ont adopté
un sensiblement différent et qui donne de bons
résultats.
L idée est à retenir.
M. Picard nous a donné un plan. II ne nous
reste qu'à souhaiter vivement que le Gouver-
nement Général de l' A. E. F. en entreprenne
dis maintenant la réalisation.
Henry Fontanier
Député du Cantal.
Vice-présidcnt de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Allatrelt étrangères.
.1. -
M. Varenne à Cicrmont-Fcrraml
M. Alexandre Varenne, Gouverneur Ciéné-
ral de l'Indochine, est arrivé hier soir à Clei-
mont-Fcrrand, où il compte passer quatre ou
cinq jours. A son arrivée, M. Varenne a fait
les déclarations suivantes :
La campagne électorale approche., j'ai
l'intention de la mener avec vigueur et tout
ce que j'ai à dire, je le dirai. C'est bien
mon tour, n'est-ce pas ?
Touchant sa mission coloniale, M. Alcxan-
tire Varenne a ajouté :
Cette mission expire en fin janvier. A
ce moment, je ferai connaître officiellement
au Gouvernement que je désire rester en
France pour prendre part à la campagne
électorale et que je ne puis me déroboi au
devoir de me soumettre au jugement de mes
électeurs, Le Gouvernement décidera, sans
douté, de me donjier un successeur. Dans
six semaines au plus tard, on me reverra à
mon banc de député et bientôt aux tribunes
publiques pour rendre des comptes et en
demander. n
Durant son court séjour en Auvergne, M.
Varenne se rendra dans la circonscription
de Uiom-Montagne, où il eera candidat.
La situation en A. E. F.
»♦«
La mise en valeur Je l'Afrique
Equatoriale Française est au pre-
- mier plan des grandes questions
qui s'imposent à Vattention du publie co-
lonial. Une conversation avec M. II. FOII
dèrc, retour du Congo, depuis quinze jours,
présentait donc le plus vif intérêt.
Le Président dit Conseil 'd'administration
de la Société « Afrique et Congo » est l'un
des pionniers de VA. E. F.; an cours de
son dernier voyage, il a successivement par-
couru le Gabon, le Moyen-Congo et rou-
bangui-Chari et ses observations étaient in
téressantes à connaître.
La question des trans ports, nous dit M.
Fonder e, est plus que jamais vitale au
Congo. Il faudrait là-bas utiliser l'avion.
Les vingt-cinq jours de bateau entre Bor-
'tlcall:t et Matadi devraient être réduits -
tout au moins présentement pour le service
postal.
Pourquoi les services d'avions qui fonc-
tionnent régulièrement jusqu'à Dakar, ne se
raient-ils pas prolongés jusque Pointe-N oire-
Brazzavillc, par Conakry, Grand -Passant,
Lomé, Cotonou, Douala, !jbrt"l'ilh?
Nos voisins les Belges dans leur souci
constant de relier la Métropole à leur co-
IOllie équatoriale poursuivent cet établisse-
ment. Notre aviation commerciale Il't'sl-dle
pas suffisamment bien équipée pour assura
rapidement le succès de pareil projd!
Vaviation doit aussi jouer un rôle pré-
pondérant pour favoriser la liaison entre
nos diverses colonies du bassin dit Congo et
M. Pondère a Pli, il v a quelques sontlÍllrs.
faire le voyage Boma-Kinshasa-Brazzaville
en deux heures trente minutes à bord d'un
appareil tri-moteur alors que le voyage Bo-
rna-Matadi-Kinshasa demande pratiquement
quatre jours, dont deux jours dans le train
M atadi-K inshasa.
Ce service Borna Kinshasa a Heu régu-
lièrement. à chaque arrivée du paquebot pos-
lell belge, venant d'Anvers. Il est assuré
par une Compagnie litige de navigation aé-
riC/lllf. Ce service est prolongé jusqu'à Plis a
betlmillt.
Les travaux du chemin dc fer de Pointe-
Noire-Brazzaville sont continués; leur avolI-
cement ftlus on moins rapide doit être su-
bordonné aux possibilités de la m ai n-d' oeu-
vre.
Les transports fluviaux de Brazzaville à
Bangui sont assurés normalement.
Le chemin de fer belge Altltadi-Killshasa
assurant en trois semaines maximum le
transport de toutes les marchandises venant
d'Euro pe via Matadi.
La Société « Afrique et Congo » met en
service, le mois prochain, trois remorqueurs
assurant chacun le transport de ioo tonnes
de marchandises ou matériel.
Vers la fin de 1928, qlla/re autres re-
morqueurs de même ^puissance entreront en
service, et en juin 1929, un bateau grand
modèle, portant et remorquant 800 tonnes
et 50 passagers européens sera mis eu ser-
vice, ainsi qu'un bateau de 100 tonnes, des-
tiné an service postal et pouvant trallspor-
ter également ço passagers.
Il faut aussi développer le réseau routier
et, à cet égard, il y a lien de signaler les
heureux résultats obtenus dans r Oubaiigui
Chari, grâce à l'activité de M. le Gouver-
neur Lamblin.
C'est ainsi qu'à partir du deuxième St'-
mestre 1928 une route reliant Bangui à
Yaonnde, capitale du Cameroun, sera inau-
gurée. La partie de la route située dans la
colonie de l'Ollba)¡glli-Chari est com plète-
ment terminée. Il ne reste plus qu'une /Ull
taine de kilomètres à terminer en territoire
du Cameroun.
- Sitôt cette route terminée, les passagers j
civils et militaires, à destination de VOn
bangui-Chari et du Tc/uid, pourront em-
prunter cette voie en débarquant à Douala
et en empruntant la voie ferrée jusqu'à
Yaoundc et Vautomobile ensuite jusqu'à
Bangui.
Pratiquement les voyageurs gagneront un
mois en empruntant cette voie Douala-
B an gui sur la voie actuelle par M a lad i-Braz-
zaville-Ban gui.
, A '7 J - - J' -_.
L angoissante question ae til lilaltl-(l (,Ult-
vre a naturellement préoccupé M. Fond ire.
Il faut des médecins avant tout : un an
moins par poste admillistratif. Entre Hall-
gui et la frontière du Soudan Egyptien un
fcul docteur existe à Mobaye.
Maladie du sommeil, lèpre, etc., déci-
ment ces régions. Nous devrons avant tout
défendre la race.
Si nous n'intervenons pas immédiate-
moll, .la race disparaîtra avant trente ans.
Ta grosse question du recrutement de la
tnain-d'oeuvre par la voie ferree Pointe-Noi-
re-Brazzaville doit être surveillée de très
près. Evitons de recruter chez les Saras
'daJl.fi l'Oubangui-Chari, pour les envoyer
dans le Mayombé, en pleine foret équato-
riale. Ces indigènes ne pourront supporter
cette transplantation en pays totalement dif-
férent du leur,
L.-G. Thibault
è
Ecrivains voyageurs
Après Paul Morand, Henri de Montherlant
va, lui aussi, prendre le large, mais le petit,
pas le grand comme à la Comédie des Champs-
Elysées. -
E l L'auteur de la Relève du Matin et des
Olympiques doit incessamment gagner la Tu-
nisie, non pas seulement Tunis, mais aussi
Djerba-T ozeur, le pays des Matmata, après
avoir passé par la Sicile la traversée est
moins longue.
Il nous reviendra avec un livre riche de sou-
venirs puisés dans l'éblouissante lumière et les
mœurs arabes : Joie de soleil et Jeux indigènes.
A LA CHAMBRE
DEBATS
Budget de l'aéronautique
A l'occasion de l'examen du budget ùg
l'AC-roiuiutique et des transports aériens, M.
Couhé, député du P^s-de-Calais a esquissû
Un programme minimum à réaliser.
L'aéronautique française, précisa-t-il, doit
tendre à assurer quatre grands services
.aériens: la liaison ave rAmeriquc du Nord,
Marseille-Alger, Paris-New-York, la ligne
(l'Extl'ème-OI'Ïellt. La première est organi-
sée. (Juunl à Marseille-Alger, cette ligne
n'a encore donné que des résultats désas-
treux. Il faudiait orienter les recherches
vers la traversée de l'Atlantique Nord, pro-
bablement entre Casablanca et le cap nat-
teras. Eufill il est nécessaire de relier Pa-
ris à Ballot
Le ministre dll Commerce a répondu lou-
guemeut ,aux eritiques formulées et s'udres-
sant plus particulièrement à M. Couhé, il a
déclaré que la ligne commerciale la plus
longue, colle de liakur est exploitée par des
Français !
Nos hydravions ont accompli l'admirable
laid Madagascar et retour.
Knfm, nous aurons certainement, l'un
prochain, un service régulier avec l'Algérie.
Au cours de la séotiee de l'après-midi uu
chapitre 21 une assez vive discussion s'est
élevée au sujet d'un amendement de M.
Cornavin.
Celui-ci avait demandé In suppression des
subventions -aux compagnies de transports
aériens.
Son argumentation fut que les compa-
gnies en question s'étaient .bien assez enri-
chies par les « bénéfices » réalisés par elles
sur les stocks de l'aviation. Puis M. AI-
bert Paulin, député socialiste du Puy-de-
IV.me, s'inquiéta de la suite donnée au pro-
jet. de ligne Dakar-Amérique du Sud.
Ce fut pour le ministre du Commerce
l'occasion d'indiquer les conditions dans les-
quelles le projet sera réalisé des janvier
prochair. : service par hvdruvion .'Uqll'ol'\I\:
t, -. ¡. ":.: .i.
IlOS (MI rn, j 'm r i' I:--U 1 Iles â Fernando Noronha, et de là par hy-
dravion jusqu'à la cAte américaine.
Ajoutons que l'amendement de M. Corna-
vin repoitssé par M. Hokailowski le fut égi-
lement parla Chambre à la majorité de UH»
voix contre 13^.
Parlant au nom de ta sous-cmnrmssinii
ehargée par la Commission d'enquête sur
l'aviation d'étudier les questions de naviga-
tion aérienne commerciale, M. Chaumif* n
donné d'inléressnntos précisions sur l'utilit̃«
d'Instituer nu plus vite la ligne Dakar Sud-
Amérique et d'améliorer Marseille-Alger.
Il s'agit, dit-il, de savoir si nous voulons
nous défendre ou abdiquer.
Les difficultés à résoudre sont d'ordre po-
litique et. technique ; il pourra être ardu
d'obtenir de l'Espagne les accords nécessai-
res pour le survol régulier de son territoire,
et il faudra que de nouveaux progrès tecli-
niquos soient accomplis avant que des hy-
dravions puissent faire le saut lies du CUI"
Verl-Koiiiando-Noronha.
Avec l'organisation prévue pour 102R. ur-
rivera-t-011 à une régularité de 97 l'as
immédiatement sans doute, niais cette li-
gne sera hit"l'.tÙt. la plus importante de la
terre.
La ligne Marseille-Alger n'orrre encore
qu'une régularité de ri) n,'" 1.niH \l' por'(,(HlI'
est. difficile et c'est la ligne la plus longue
qui soit nu-dessus de la mer.
La Commission est d'avis, pour loute.-.
ces considérations, qu'il faut accorder les
subventions demandées pour ces deux li-
ffnpQ
M..Joseph Vidal ivotr qu'on a (lt"-llI'm:;'
plusieurs millions pour porler en deux nus
dix kilogs de lettres de Marseille à Aljier.
Lu ligne v.a-t-Vlle enfin être bientôt réguliè-
rement exploitée >
M. P.-K. Flnndin. au nom de la Commis-
sion d'enquête, demande qu'on ne présente
désormais les propositions de subventions
pour les lignes aériennes qu'après appro-
bation par le Parlement d'un programme
d'ensemble et que la réparti lion des subven-
tions entre les Compagnies soit effectuée
avec plus d'équité. ,
( >11 a entendu ensuit!' noire alïu M. -M'" ';
muid qui a insisté pour que soit intensifié
et régularisé le service Marseille-Alger. Le
ministre du Commerce exprima l'espoir,
après avoir affirmé qu'il examinerait les
suggestions ligne entremit en exploitation normale dans
le premier trimestre 10"28.
Le chemin de fer de la Réunion
Sans débat, le budget du chemin de fer
et du port de la Réunion a été adopté en lin
de séance.
Questions diverses
Au citais de la session <1 luer apres-muu
divers projets de loi ont été adoptés sans
discussion.
Le projet de loi portant application aux
colonies de l'article premier de la loi du 19
mars HHV concernant le rétablissement en
temps de guerre des condamnés et. modi-
fiant le paragraphe o de l'article 0^1 du
Code d'instruction criminelle.
Celui relatif à 1'lixposition coloniale, inter-
n:il ion nie.
on a passé ensuite à la discussion du
la Commission des Finances déclarait qu'il
budget, et comme M. Malvv, président de
était d'accord avec le Président du Conseil
•pour introduire dans la loi de finances un
article établissant une taxe à la production
pour Je sucre, M. Cratien Candaee, député
de la Guadeloupe, tint à spécifier qu'il était
entièrement 'd'accord à condition que les
Mien s coloniaux soient exemptés de lu
laxe à l'importation. 'L__-
L'article u bis A IJ'\al)IIRS('mem. o une
taxe, unique sur le sucre) provoqua mie
nouvelle intervention de M. ("audace.
1/Cs sucres de nos colonies, dit-il, suppor-
tent à. leur arrivée en France une taxe
d'importation équivalente à la première
taxe sur le chiffre (}'nffnia'cs que paye le
sucre, métropolitain. 11 faut donc, supprimer
cette taxe d'importation si Ion veut, établir
ia parité entre les sucres coloniaux et les
sucres de FrilllCt" puisque l'on va exonérer
ces derniers de la taxe sur le chiffre
d'affaires.
Le Président du Conseil répondit que ce
raisonnement n'est pas exact : les sucres
coloniaux paient, comme les autres, la taxe
à ia production, et il n'y aura pas de cumul
qui puisse leur être préjudiciable.
Le budget a été définitivement voté au
cours d'une séance de nuit et la Chambre
.s'est ajournée au mardi 20 courant.
L'Aviation Coloniale
Belgique-Congo
L' « as 1. de l'aviation belge pendant la
guerre, le lieutenant Edmond Tltieffry, au-
jourd'hui avocat à la cour d'appel de
Ijruxelles, a, ie premier, réussi le raid Bel-
gique-Congo belge, en survolant le Sahara.
Son exploit date de lt^:>. 11 a été réalisé
dans des conditions particulièrement diffi-
ciles. Depuis lors, les lieutenants Medaets
et Yerhaegen ont réalisé la liaison avec le
Congo par h: Nil. en 1920. Ils viennent
d échouer en 1927. La liaison par Dakar a
ét £ étudiée par les Belges, mais non réali-
sée, à ce jour.
Le lieul .-naiil de réserve Thiel'fry persiste
il penser, avec îles spécialistes belges (Iis-
tingués, que la liaison Delgique-Congo doii
se faire par les colonies françaises et le Sa-
hara. 11 prépare, par ses propres ressour-
néraire qu'en 1925. pour réaliser la liaisun
dans la ligne directe. Thiel'fry prévoit trois
atteriissages : (irait. Adrar, Niamey, avant
de se pos-v sur le magnifique aérodrome
tI" V I l/kli «
,,,'- 1 J. JJ'-'.
M. Edmond Thiel'fry tentera un raid avec
1 i premier avion tpù vient d'être construit
en Belgique. L'équipage sera ainsi com-
posé : navigateur, lieutenant Thiel'fry ; pi-
lote. adjudant Lang : mécanicien, adjudant
de Bruykère. L'aviateur Thieffry 'à compt''
I rendre le départ, de Bruxelles,la mu
janvier.
Au Bourget
I. aviateur Corbu qui s'est, tué samedi
dernier en essayant un moteur, avait bril-
lamment seivi eu Syrie sous les ordres du
colonel Deuain pendant -27 mois, de 1921 à
1923.
Espagne-Guinée espagnole
Deux grands raids aériens sont en prépa-
ration en Espagne. La première tentative
sera ellecluée dans le courant de janvier.
Les aviateurs se proposant de battre le re-
cord de Cliainberlin-Levinc C>.29'i kilomè-
tres, se dirigeront vers la Guinée espa-
gnole par le Sahara.
Ils emploieront des appareils de niodèl"
français, construits en Espagne, et capa-
bles de couvrir N.oon kilomètres d'Ullt' SI'III"
t raite.
La main-d 'œuvre
dans l'Exploitation forestière
C'est de la main-d'œuvre à la Côtc-d'lvoire
que je veux parler, de préférence, puisqu'en
1C)5, j Vn. a* cu personnellement besoin, et
un impérieux besoin. Je suis arrivé dans un
mauvais moment, où le Gouverneur p. i.
Brunot raréfiait de plus en plus la main-
d'œuvrc indigène par des mesures si draco-
niennes qu'il a soulevé un toile général
parmi les exploitants forestiers, et qu'il a
dû s'en aller ; la main-d'œuvre est revenue
un peu, m'ont écrit et dit nos anciens com-
pagnons de forêt, gnicc aux plus sages con-
seils que donna aux indigènes M. le Gou-
verneur Lapnlud dès qu'il eut repris la di-
rection de la colonie. Mais ce qu'il n'a pu
faire, cet excellent gouverneur, ce fut d'ac-
croître cette main-d'œuvre, d'attirer à la
Côte-d'lvoirc les gens du Mossi que les jo-
lies prébendes en livres sterling des ca-
caovères de la Gold Coast détournent de no>
colonies côtières.
Cette fameuse reserve en cheptel humain
de la I lautc-Voltn dans laquelle tous le~
voisins ont pui-é, parfois avec :--i peu de di^-
ci et ion, est bien amoindrie. Non.- «avons
combien elle fait défaut dans les lultuivs c o-
tonnières qui l'avaient escomptée. J1 faut bien
que la Haulc-Volta conserve de la main-
(J"u'U'"J"('. Son réseau routier remarquable a
mis cette colonie en état de travailler, de se
développer, eneme laut-il qu'elle ne se. dé-
peuple pa =
En i'ésurné. la question dl la main-d'œuvre
pour l'exploitation reste cntièrc.
Et quand la haute Administration prétend
résoudre cette question par l'emploi d'un ou-
tillage mécanique perfectionné, elle a une ex-
cellente idée, niais elle ne pourra atténuer
(p.'en partie les inconvénients de la pénurie
de main-d'œuvre.
Il tout au minimum io.> indigènes Í,,¡r
chantier forestier pour la construction des
piste- de transport des bois abattus, ((ins-
truction extrêmement laborieuse, car 011 doit
exécuter de larges avenues dans une végéta-
tion enchevêtrée de lialh's, d'arbres gigan-
tesque» ; il faut ensuite établir un solide bal-
last en rondins sur un ^ol souvent maréca-
geux et spongieux. La pose de la voie Decau-
ville à chaque déplacement, au lui et à me-
sure du traitement des peuplements, deman-
de aussi beaucoup de main-(r(ruvre. le< élé-
ments de voie étant très, lourds.
Les tracteurs ou les treuils mécanique» ne
tiouvent pas souvent une base suffisamment
résistante, et le point d'appui l'ait délaut
pour la traction.
Si l'on songe que du manque de niain-
d'o-uvre dépend le sort de touie une campa-
gne d'exploitation, on ( otnprendra que cette
question no peut ni ne doit se traiter à la lé-
gère. Que les hoi:i ne soient pas prêts à
temps pour profiter de la grande crue an-
nuelle de juillet ou de la petite «rue toute
éventuelle) du mois d'octobre, la vente est
manquée et cependant les frais continuent à
courir à raison d'un minimum de 40.000 ir.
par mois et par chantier.
Faisons donc tous nos efforts et souhaitons
qu'ils soient toujours secondés par l'Admi-
nistration pour assurer aux exploitants fotes-
tiers la main-d'œuvre qui leur est stiicte-
necessaire.
Réduisons donc la mortinatalité et la mor-
talité infantile à leur minimum, C'"q-:I-dirl'
portons l'Assistance nœduale indigène à -un
plus grand développement.
Conservons à la colonie le plus grand nom-
bre d'hommes valides, ¡,¡,:,t<\-dirl' réduisons
au minimum le contingent militaire fourni
par la colonie, et assurons à nos ouvimrs fo-
restiers le plus de bien-être possible. Les ex-
ploitants de la Forêt tropicale font actuelle-
ment de leur mieux. Je les ai vus à l'œuvre.
Sauf de rares exceptions, les indigènes «ont
tort bien traites.)
Enfin, soyons bien convaincus, une fois
pour toutes, et je voudrais que ce axiome pour tous les administrateurs colo-
niaux, soyons bien convaincus, dis-je. qu'à la
Côte d'Ivoire comme partout ailleurs, le vé-
ritable colon c'est l'indigène.
Ia," Devcux.
Au Conseil Général
de la Guadeloupe
--
En ouvrant la deuxième session du Conseil
Général de la Guadeloupe, M. le Gouverneur
Tel lier a prononcé un remarquable discours,
lumineux reflet de la conscience avec la-
quelle il administre cette colonie.
En ouvrant la session précédente il y a cinq
mois, il avait demandé au Conseil général, de-
vant lequel il se présentait pour la première
fois, de faire confiance à une administration
décidée à collaborer étroitement avec lui dans
le but unique de travailler au développement
du « pays et d'accroître sa prospérité.
« 11 m'est très agréable, a-t-il ajouté cette
fois, de dire ici que ce n est pas en vain que
j'avais fait appel à vous et de déclarer que.
depuis mon arrivée dans la colonie, j'ai cons-
tamment trouvé au sein de votre assemblée et
chez les menebres de la Commission coloniale
un concours éclairé et courtois. »
Après avoir ainsi commencé son discours, il
a passé à l'examen du budget de 1928 :
« Les conditions dans lesquelles a été établi
pour l'exercice prochain l'acte général des re-
cettes et dépenses de la colonie sont un peu
spéciales, et c'est pourquoi j' ai tenu, Messieurs,
à développer mieux qu à l'ordinaire l'exposé
des motifs annexés à ce document. »
En mai dernier, le Gouverneur avait annoncé
que si la situation financière de la colonie de-
meurait à tous points satisfaisante, il n'en fau-
drait pas moins, en raison des dépenses élevées
que devait entraîner la revision générale des
soldes, se préoccuper de rechercher, dans un
avenir prochain, le relèvement de quelques-unes
des taxes établies. Il a dit que ce jour-là était
venu.
Apres avoir exposé les considérations qui
nécessitent l'augmentation des traitements, il a
annoncé à l'Assemblée qu'au projet de budget
de 1928, les accroissements de dépenses résul-
tant des inscriptions des nouvelles soldes et les
moins-values importantes enregistrées sur cer-
taines recettes s'élevant à 1, 119,385 francs for-
ment un total de 3.908.820 francs.
Il était alors indispensable, a-t-il déclaré,
d'envisager le relèvement de certaines taxes.
Il a énuméré les taxes revisées qu'il soumet
aux délibérations du Conseil Général, et le
Gouverneur a donné ensuite à l'Assemblée un
aperçu rapide de la marche de chaque service
et des programmes envisagés pour 1928. Cet
expose, qui comprend la plus grande partie de
son discours, révèle la compétence de M. le
Gouverneur Tellier et la haute conscience avec
laquelle il a étudié toutes les questions qu'il a
traitées.
« Pour arriver à réaliser ce programme, a-t-il
dit, il faut avant tout de l' argent, beaucoup
d argent même, et cela m'amène à vous parler
de 1 utilisation des prestations allemandes, tant
pour l'organisation de l'assainissement et de
l'hygiène que pour l'équipement complet de la
colonie. »
M. Tellier a terminé par ces paroles :
« Travaillant chacun dans sa sphère, mais
avec un idéal commun, en collaboration cons-
tante et confiante, vous arriverez, messieurs, à
sa réalisation : la Guadeloupe toujours plus
coquette, plus riche et plus prospère, justifiant
son appellation de « Joyau des Antilles P.
oute-
Les Chinois en Indochine
-<>-0-
D après le dernier recensement, il y a
356.000 Chinois ainsi répartis :
Cochinchine : 203.000 contre 141.00J en
1913.
Cambodge. - 95.000 contre 114.500 en
1913.
ronkin. - 46.000 contre 41.800 en 1913.
Annam. - 10.000 contre 6.400 en 1913.
Laos. - 2.000 contre 500 en 191.3.
On - voit que les Chinois sont très inigalc-
ment repartis en Indochine.
Le problème chinois est, d ailleurs, loin de
revêtir le même aspect dans chacun des pays
de l'Union indochinoise.
Au Cambodge et dans la province de Ha-
tien, en Cochinchine, il y a une véritable co-
lonie agricole chinoise qui cultive poivrières et
rizières et qui a fait souche, si bien qu'aux
95.000 Chinois du Cambodge, on pourrait
ajouter 61.000 sino-cambodgiens.
En Cochinchine. si l'on excepte Hatien,
le Chinois ne cultive pas, il se contente de
ramasser le paddy et de 1 amener à Cholon. où
il l'usine, et d'où il l'expédie à Hong-Kong
et en Chine.
En Annam, le Chinois est surtout commer-
çant détaillant.
Au Tonkin, il se heurte au petit négociant
et à l'artisan indiRnc. Aussi se cantonne-t-il
dans le commerce de gros et demi-gros. dans
les transports lfuviaux, dans les entreprises de
travaux puhlics, sans oublier les coolies chinois
employés dans les entreprises minières du delta.
- -
La production agricole
en An nam
L'année 1926 a été très favorable à la pro-
duction agricole en Annam. Les statistiques font
ressortir des augmentations parfois très élevées
pour un certain nombre de denrées.
Le riz de 950.000 tonnes en 1925 est passé
à 1,256.000 tonnes en 1926, soit une augmen-
tation de 302.000 tonnes.
Le maïs présente une plus-value de 7.000
tonnes.
- .----
Le manioc a augmente de 1X000 tonnes.
Les patates de 70.000 tonnes.
Le café de 100 tonnes.
La soie grège de 10 tonnes.
Aussi les exportations de Tourane ,t de
Quinhon ont été en augmentation.
Ce dernier port a, pour la première foi,
exporté, dans les derniers mois de l'année, sur
Saïgon et le Tonkin, plus de 600.000 piastres
de paddy provenant de l'hinterland de ce port.
LE NUMERO : 30 CENTIMES
i.rxiti son;. i> deckmhhk JI!:
Les Annales Coloniales
Ltt «*«ces et réclame» sont reçu" m
bureau du tournai.
DtMCTBUM; Marool RUEDEL et L-G. THÉBAULT
Tout la articles publiât daIu notre tournoi nt ptuvtni
étrt ro- -- - - -- qu'en citant la Awrna Couvulh.
JOURNAL OUOTIOIEIi
-
Rédaction & Administration ',
14, RBI Il NMMtMtw
PARIS 0")
Tllira. t LOUYR. H-S7
RICHELIEU 17'"
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
u. 1. e Mois 8.
frenMtt
Colonies 120* 65 » U 9
Étranger 180 » 100 » M »
On s'abonna taaa frala daM
tooa les bnmai da porta.
L'eBseioneienl technique en ReEeFe
- -
L'idée de créer dans nos ccbtjies un ensei-
gnement technique approprié à leurs besoins
gagne chaque jour des partisam. fcjle ne peut
rencontrer d'ailleUrs des adversajre avoués, si
ce n est parmi les rares personne* qui situa-
ginent que le bonheur des indice* réside dans
le maintien d habitudes de travail rudimentaires.
Il ne saurait être question ici de rechercher
les raisons philosophiques qui ji*$tifcnt la pré-
paration des races primitives à des formes évo-
luées de travail. Le problème, certes, ne man-
que pas d'intérêt, et t'on a sotMehu que nous
n'avions aucun droit à tirer de leur civiiisation
primitive des peuples qui s'y complaisaient
peut-être parce qu'ils n en connaissaient pas
d'autre. C'est, après tout, posible, mais le
monde possède un ensemble de richesses natu-
relles dont les hommes ont le devoir d'assurer
la mise en valeur, l' utilisation, sfiti d' ausmen-
ter le bien-être collectif. Les ""5 intertropi-
caux, en particulier, sont le domaine exclusif
de certains produits que nous ne trouvons pas
ailleurs, et qui sont indispensables à notre civi-
lisation. Le caoutchouc en et un exemple
parmi tant d'autres.
Cette exploitation des ressource* naturelles
ne peut pas être partout l' oeuvre des hommes
de race blanche. Il est certaine) des possessions
coloniales françaises ou autres où les représen-
tants de notre race ne sont pas Mjsceptibles d'un
effort physique prolongé et régulier. Tout au
plus est-on en droit d exiger d"'t"x un travail
de surveillance et de direction.
Nulle colonie ne rentre mieux dans la caté-
gorie que je viens d'indiquer qlle l'A. E., F.
C'est là, encore plus qu en N. O. F., que
l'éducation de la main-d' œuvre st une question
d'importance capitale. Nourrir a bondamment
l'indigène, lui apprendre à travailler sont les
deux tâches capitales dont nous devons nous
acquitter sous peine de manque* nos devoirs
te) plus é lémentaires.
raire I éducation ouvrière de 1 indigène est,
en Afrique Equatoriale, une tâche à la fois
difficile et urgente : difficile farce que nous
avons affaire à une population encore peu déve-
loppée intellectuellement, urgente parce que
même pour les travaux les plus «impies, ou qui,
à nous Européens, nous paraissant les plus sim-
ples, nous manquons d' une robio-d'ceuvre ca-
pable de se servir des outils mis à sa disposi-
tion.
Les hommes que nous trouvons dans cette
partie de l'Afrique ignorent évidemment et nos
mœurs et notre langue, comme d'ailleurs les
Européens connaissent peu les leurs. Dans les
centres importants, on rencontra cependant une
infime minorité d'indigènes aykot quelques no-
tions de notre civilisation.
Les écoles primaires, d' autre part. sont fré-
quentées par un certain nombr d'élèves, mais
le noir, qui a appris à lire et à éctire, considère
volontiers le travail manuel comme une dé-
chéance. Constatons pour sa décharge que ce
préjugé n'est pas inconnu d'uyi grand nombre
de blancs dont certains ont rn mis en doc-
trine, dans l'Antiquité ou les temps modernes,
cette répulsion du nègre un tot petit peu ins-
truit pour les occupations matériel les.
Mais ceci est une autre affaire,
l^e nègre, qui a reçu quelques rudiments
d'instruction, tient donc - le travail manuei
comme une déchéance. Il est « perdu pour
l'industrie locale, écrit un administrateur, et il
est avéré qu'il ne fera jamais qu'un détestable
artisan ».
Il faut donc mettre le travail manuel en hon-
neur, continue le même fonctionnaire, dans des
causeries appropriées. Il faut Allumer dans les
jeunes enfants u le feu sacré qui permettra d'en
faire ensuite, par 1 enseignement technique, des
artisans de bonne volonté ». -
Mais ce programme n est pas aussi simple
qu'on est porté à le croire. C - fie sera pas une
chose facile que de donner à ces enfants ou à
ces jeunes gens les notions qui leur permettront
d'utiliser nos appareils de mesure les plus cou-
rants. -. , - -. -
-. -- - - ------ -
La tâche est donc délicate. M. rlcard.
administrateur des Colonies. v-ietit d'en montrer
la complexité dans une brochtirô du plus grand
intérêt. M. Picard a passé 4e longues années
en A.E.F. et il a été chargé par son Gouver-
neur Général de faire une étiqueté auprès des
établissements d'enseignemellt professionnels de
la métropole, afin diy trouver les éléments d'un
programme pour la colonie.
Il a visité un grand nombre d'écoles. Ses
observations ont surtout potfë sur celles de la
région lyonnaise, mais il n" pas limité ses
visites à cette partie de la France. Il est allé
à Toulon, à la Scyne, à Nantes, à Vierzon et
à Paris. C'est dire qu'il a IÍ\ porter son en-
quête sur presque toutes le% régions de notre
pays et sur les établissements les plus variés.
Il tombe sous le sens que M. ricard ne
songe à aucun moment à importer tels quels au
Congo nos programmes et dûs méthodes d'en-
seignement. Si jamais il a été nécessaire de
procéder à un difficile travail de mise au point,
c'est certainement ici. Car le distance qui
sépare au point intellectuel et moral nos en-
fants de ceux de l'Afrique Equatoriale est
considérable, bien plus considérable qu on aime
quelquefois à se la représenter.
Il ne faut donc pas songer à établir la-bas
toute la variété de nos écC)I. Parmi celles qui
existent chez nous, un cta)i* s'impose. Pour
M. Picard, l'école qui pari\ le mieux convenir
est ce que l' on appelle l'école de métiers, en
prenant soin, d'ailleurs, rendre les pro-
grammes adéquats aux besoins du pays.
- - ,
La colonie manque d ouvriers pour tous les
corps de métiers. Il lui faut construire des
routes, un chemin de fer, ent il faudra ensuite
assurer la marche, élever des bâtiments d exploi-
tation, creuser ou, si l'on préfère, aménager le
port de Pointe- Noire dont l'essor sera, dans
quelques années, des plut brillants lorsque la
voie fenée Océan-Brazz»ville sera en pleine
activité. Pour ces divers travaux, une main-
d' œuvre exercée est, sali! aucun d'/ute, néces-
saire. Les écoles de métier pourront lui en
fournir une partie.
Ce sera peut-être un peu long. Les sujets,
selon M. Picard, sont peu adroits, ils mettent
assez longtemps pour apprendre à se servir de
leurs mains. Aux chantiers du chemin de fer
Brazzaville-Océan, on a été surpris de consta-
ter qu'il fallait plusieurs mois pour former un
terrassier, alors que ce métier ne semble exiger
que des aptitudes fort communes. C'est une
constatation analogue qu'ont faite les ingé-
nieurs, les administrateurs qui, dans la brousse,
sont appelés à faire exécuter des travaux ana-
logues.
S'agit-il de travaux un peu plus compliqués,
comme celui qui consiste à serrer ou à desser-
rer un écrou, l'éducation dure évidemment da-
vantage.
C'est parmi les ouvriers les plus dégrossis
que l'on devra choisir ceux qui seront appelés
à faire connaissance avec les machines-outils,
les tours, les machines à percer, bref avec tout
l' outillage moderne.
Voilà donc les conditions dans lesquelles
l' enseignement technique est appelé à s'instal-
ler en A. E.F., conditions difficiles, on ne sau-
rait le contester.
M. Picard, dans le travail auquel nous nous
sommes référés, propose un plan qui n'est pas
trop ambitieux, mais qui n'en a que plus de
mérite, car en la circonstance il importe moms
de faire grand que de faire quelque chose
d' utile.
1 1 Il..
Il taudra d abord créer des écoles d appren-
tissage. Les apprentis seraient recrutés dans les
écoles de village, de canton ou de mission. Un
salaire serait accordé aux jeunes apprentis avec
engagement de l'augmenter au fur et à mesure
des progrès réalisés. Les ateliers seraient ins-
tallés dans des conditions hygiéniques parfaites
en même temps que r on exigerait des maîtres
une moralité parfaite et beaucoup de bienveil-
lance à l'égard des enfants.
L'enseignement ne pourrait, surtout au début,
qu'être élémentaire. Cependant, il devra s'at-
tacher à donner à l'ouvrier la connaissance
d'une des machines-outils utilisées dans son
métier.
Ces écoles pourraient aussi bien être créées
par certaines grandes entreprises privées que
par la colonie.
En dehors ou à côté de ces écoles, dans
chaque circonscription, un petit atelier serait
joint à l'école. Là, pendant un nombre d'heures
à déterminer, un ouvrier indigène exercé ap-
prendrait aux élèves les éléments de la menui-
serie, de la fonderie, de la forge, etc. A la
fin de chaque année, un examen permettrait de
mesurer les progrès accomplis et permettrait de
choisir les meilleurs sujets pour les envoyer à
l'école régionale.
Celle-ci étendrait son recrutement sur plu-
sieurs circonscriptions. Là, un maître ouvrier qui
aurait des aptitudes assez étendues en ajustage,
eu mécanique et en menuiserie assurerait la di-
rection de l'établissement.
Enfin, une école professionnelle installée au
chef- lieu de chaque colonie aurait pour tâche
de perfectionner les élèves qui viendraient après
examen des écoles régionales. M. Picard cite-
rait volontiers comme modèle d'un établisse-
ment de ce genre l'é,çole de Romans (Drôme).
, M. Picard n'a pas oublié que l'A.E.F. est
surtout un pays de production agricole, et il
a envisagé la création d' une ferme-école cal-
quée sur le modèle de celle de Cibeins, près
de Lyon, où, pendant cinq ans, les élèves
allient la culture théorique à l'enseignement
des méthodes pratiques. L'établissement d'une
école organisée sur ce plan ne pourrait qu'être
des plus utiles.
Mais une dernière question se pose : Fau-
dra-t-il envoyer les meilleurs parmi les Ólèvell
do ces élèves terminer leurs études dans une
école métropolitaine ? M. Picard répond par
l'affirmative. A la sortie de l'école de France,
l'élève reviendrait à la colonie et prendrait le
titre de surveillant, de maître d'atelier et for-
merait à son tour d'autres ouvriers. Certaines
colonies : le Sénégal, la Guinée appliquent ce
système. L'Algérie et la Tunisie en ont adopté
un sensiblement différent et qui donne de bons
résultats.
L idée est à retenir.
M. Picard nous a donné un plan. II ne nous
reste qu'à souhaiter vivement que le Gouver-
nement Général de l' A. E. F. en entreprenne
dis maintenant la réalisation.
Henry Fontanier
Député du Cantal.
Vice-présidcnt de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Allatrelt étrangères.
.1. -
M. Varenne à Cicrmont-Fcrraml
M. Alexandre Varenne, Gouverneur Ciéné-
ral de l'Indochine, est arrivé hier soir à Clei-
mont-Fcrrand, où il compte passer quatre ou
cinq jours. A son arrivée, M. Varenne a fait
les déclarations suivantes :
La campagne électorale approche., j'ai
l'intention de la mener avec vigueur et tout
ce que j'ai à dire, je le dirai. C'est bien
mon tour, n'est-ce pas ?
Touchant sa mission coloniale, M. Alcxan-
tire Varenne a ajouté :
Cette mission expire en fin janvier. A
ce moment, je ferai connaître officiellement
au Gouvernement que je désire rester en
France pour prendre part à la campagne
électorale et que je ne puis me déroboi au
devoir de me soumettre au jugement de mes
électeurs, Le Gouvernement décidera, sans
douté, de me donjier un successeur. Dans
six semaines au plus tard, on me reverra à
mon banc de député et bientôt aux tribunes
publiques pour rendre des comptes et en
demander. n
Durant son court séjour en Auvergne, M.
Varenne se rendra dans la circonscription
de Uiom-Montagne, où il eera candidat.
La situation en A. E. F.
»♦«
La mise en valeur Je l'Afrique
Equatoriale Française est au pre-
- mier plan des grandes questions
qui s'imposent à Vattention du publie co-
lonial. Une conversation avec M. II. FOII
dèrc, retour du Congo, depuis quinze jours,
présentait donc le plus vif intérêt.
Le Président dit Conseil 'd'administration
de la Société « Afrique et Congo » est l'un
des pionniers de VA. E. F.; an cours de
son dernier voyage, il a successivement par-
couru le Gabon, le Moyen-Congo et rou-
bangui-Chari et ses observations étaient in
téressantes à connaître.
La question des trans ports, nous dit M.
Fonder e, est plus que jamais vitale au
Congo. Il faudrait là-bas utiliser l'avion.
Les vingt-cinq jours de bateau entre Bor-
'tlcall:t et Matadi devraient être réduits -
tout au moins présentement pour le service
postal.
Pourquoi les services d'avions qui fonc-
tionnent régulièrement jusqu'à Dakar, ne se
raient-ils pas prolongés jusque Pointe-N oire-
Brazzavillc, par Conakry, Grand -Passant,
Lomé, Cotonou, Douala, !jbrt"l'ilh?
Nos voisins les Belges dans leur souci
constant de relier la Métropole à leur co-
IOllie équatoriale poursuivent cet établisse-
ment. Notre aviation commerciale Il't'sl-dle
pas suffisamment bien équipée pour assura
rapidement le succès de pareil projd!
Vaviation doit aussi jouer un rôle pré-
pondérant pour favoriser la liaison entre
nos diverses colonies du bassin dit Congo et
M. Pondère a Pli, il v a quelques sontlÍllrs.
faire le voyage Boma-Kinshasa-Brazzaville
en deux heures trente minutes à bord d'un
appareil tri-moteur alors que le voyage Bo-
rna-Matadi-Kinshasa demande pratiquement
quatre jours, dont deux jours dans le train
M atadi-K inshasa.
Ce service Borna Kinshasa a Heu régu-
lièrement. à chaque arrivée du paquebot pos-
lell belge, venant d'Anvers. Il est assuré
par une Compagnie litige de navigation aé-
riC/lllf. Ce service est prolongé jusqu'à Plis a
betlmillt.
Les travaux du chemin dc fer de Pointe-
Noire-Brazzaville sont continués; leur avolI-
cement ftlus on moins rapide doit être su-
bordonné aux possibilités de la m ai n-d' oeu-
vre.
Les transports fluviaux de Brazzaville à
Bangui sont assurés normalement.
Le chemin de fer belge Altltadi-Killshasa
assurant en trois semaines maximum le
transport de toutes les marchandises venant
d'Euro pe via Matadi.
La Société « Afrique et Congo » met en
service, le mois prochain, trois remorqueurs
assurant chacun le transport de ioo tonnes
de marchandises ou matériel.
Vers la fin de 1928, qlla/re autres re-
morqueurs de même ^puissance entreront en
service, et en juin 1929, un bateau grand
modèle, portant et remorquant 800 tonnes
et 50 passagers européens sera mis eu ser-
vice, ainsi qu'un bateau de 100 tonnes, des-
tiné an service postal et pouvant trallspor-
ter également ço passagers.
Il faut aussi développer le réseau routier
et, à cet égard, il y a lien de signaler les
heureux résultats obtenus dans r Oubaiigui
Chari, grâce à l'activité de M. le Gouver-
neur Lamblin.
C'est ainsi qu'à partir du deuxième St'-
mestre 1928 une route reliant Bangui à
Yaonnde, capitale du Cameroun, sera inau-
gurée. La partie de la route située dans la
colonie de l'Ollba)¡glli-Chari est com plète-
ment terminée. Il ne reste plus qu'une /Ull
taine de kilomètres à terminer en territoire
du Cameroun.
- Sitôt cette route terminée, les passagers j
civils et militaires, à destination de VOn
bangui-Chari et du Tc/uid, pourront em-
prunter cette voie en débarquant à Douala
et en empruntant la voie ferrée jusqu'à
Yaoundc et Vautomobile ensuite jusqu'à
Bangui.
Pratiquement les voyageurs gagneront un
mois en empruntant cette voie Douala-
B an gui sur la voie actuelle par M a lad i-Braz-
zaville-Ban gui.
, A '7 J - - J' -_.
L angoissante question ae til lilaltl-(l (,Ult-
vre a naturellement préoccupé M. Fond ire.
Il faut des médecins avant tout : un an
moins par poste admillistratif. Entre Hall-
gui et la frontière du Soudan Egyptien un
fcul docteur existe à Mobaye.
Maladie du sommeil, lèpre, etc., déci-
ment ces régions. Nous devrons avant tout
défendre la race.
Si nous n'intervenons pas immédiate-
moll, .la race disparaîtra avant trente ans.
Ta grosse question du recrutement de la
tnain-d'oeuvre par la voie ferree Pointe-Noi-
re-Brazzaville doit être surveillée de très
près. Evitons de recruter chez les Saras
'daJl.fi l'Oubangui-Chari, pour les envoyer
dans le Mayombé, en pleine foret équato-
riale. Ces indigènes ne pourront supporter
cette transplantation en pays totalement dif-
férent du leur,
L.-G. Thibault
è
Ecrivains voyageurs
Après Paul Morand, Henri de Montherlant
va, lui aussi, prendre le large, mais le petit,
pas le grand comme à la Comédie des Champs-
Elysées. -
E l L'auteur de la Relève du Matin et des
Olympiques doit incessamment gagner la Tu-
nisie, non pas seulement Tunis, mais aussi
Djerba-T ozeur, le pays des Matmata, après
avoir passé par la Sicile la traversée est
moins longue.
Il nous reviendra avec un livre riche de sou-
venirs puisés dans l'éblouissante lumière et les
mœurs arabes : Joie de soleil et Jeux indigènes.
A LA CHAMBRE
DEBATS
Budget de l'aéronautique
A l'occasion de l'examen du budget ùg
l'AC-roiuiutique et des transports aériens, M.
Couhé, député du P^s-de-Calais a esquissû
Un programme minimum à réaliser.
L'aéronautique française, précisa-t-il, doit
tendre à assurer quatre grands services
.aériens: la liaison ave rAmeriquc du Nord,
Marseille-Alger, Paris-New-York, la ligne
(l'Extl'ème-OI'Ïellt. La première est organi-
sée. (Juunl à Marseille-Alger, cette ligne
n'a encore donné que des résultats désas-
treux. Il faudiait orienter les recherches
vers la traversée de l'Atlantique Nord, pro-
bablement entre Casablanca et le cap nat-
teras. Eufill il est nécessaire de relier Pa-
ris à Ballot
Le ministre dll Commerce a répondu lou-
guemeut ,aux eritiques formulées et s'udres-
sant plus particulièrement à M. Couhé, il a
déclaré que la ligne commerciale la plus
longue, colle de liakur est exploitée par des
Français !
Nos hydravions ont accompli l'admirable
laid Madagascar et retour.
Knfm, nous aurons certainement, l'un
prochain, un service régulier avec l'Algérie.
Au cours de la séotiee de l'après-midi uu
chapitre 21 une assez vive discussion s'est
élevée au sujet d'un amendement de M.
Cornavin.
Celui-ci avait demandé In suppression des
subventions -aux compagnies de transports
aériens.
Son argumentation fut que les compa-
gnies en question s'étaient .bien assez enri-
chies par les « bénéfices » réalisés par elles
sur les stocks de l'aviation. Puis M. AI-
bert Paulin, député socialiste du Puy-de-
IV.me, s'inquiéta de la suite donnée au pro-
jet. de ligne Dakar-Amérique du Sud.
Ce fut pour le ministre du Commerce
l'occasion d'indiquer les conditions dans les-
quelles le projet sera réalisé des janvier
prochair. : service par hvdruvion .'Uqll'ol'\I\:
t, -. ¡. ":.: .i.
IlOS (MI rn, j 'm r i' I:--U 1
dravion jusqu'à la cAte américaine.
Ajoutons que l'amendement de M. Corna-
vin repoitssé par M. Hokailowski le fut égi-
lement parla Chambre à la majorité de UH»
voix contre 13^.
Parlant au nom de ta sous-cmnrmssinii
ehargée par la Commission d'enquête sur
l'aviation d'étudier les questions de naviga-
tion aérienne commerciale, M. Chaumif* n
donné d'inléressnntos précisions sur l'utilit̃«
d'Instituer nu plus vite la ligne Dakar Sud-
Amérique et d'améliorer Marseille-Alger.
Il s'agit, dit-il, de savoir si nous voulons
nous défendre ou abdiquer.
Les difficultés à résoudre sont d'ordre po-
litique et. technique ; il pourra être ardu
d'obtenir de l'Espagne les accords nécessai-
res pour le survol régulier de son territoire,
et il faudra que de nouveaux progrès tecli-
niquos soient accomplis avant que des hy-
dravions puissent faire le saut lies du CUI"
Verl-Koiiiando-Noronha.
Avec l'organisation prévue pour 102R. ur-
rivera-t-011 à une régularité de 97 l'as
immédiatement sans doute, niais cette li-
gne sera hit"l'.tÙt. la plus importante de la
terre.
La ligne Marseille-Alger n'orrre encore
qu'une régularité de ri) n,'" 1.niH \l' por'(,(HlI'
est. difficile et c'est la ligne la plus longue
qui soit nu-dessus de la mer.
La Commission est d'avis, pour loute.-.
ces considérations, qu'il faut accorder les
subventions demandées pour ces deux li-
ffnpQ
M..Joseph Vidal ivotr qu'on a (lt"-llI'm:;'
plusieurs millions pour porler en deux nus
dix kilogs de lettres de Marseille à Aljier.
Lu ligne v.a-t-Vlle enfin être bientôt réguliè-
rement exploitée >
M. P.-K. Flnndin. au nom de la Commis-
sion d'enquête, demande qu'on ne présente
désormais les propositions de subventions
pour les lignes aériennes qu'après appro-
bation par le Parlement d'un programme
d'ensemble et que la réparti lion des subven-
tions entre les Compagnies soit effectuée
avec plus d'équité. ,
( >11 a entendu ensuit!' noire alïu M. -M'" ';
muid qui a insisté pour que soit intensifié
et régularisé le service Marseille-Alger. Le
ministre du Commerce exprima l'espoir,
après avoir affirmé qu'il examinerait les
suggestions
le premier trimestre 10"28.
Le chemin de fer de la Réunion
Sans débat, le budget du chemin de fer
et du port de la Réunion a été adopté en lin
de séance.
Questions diverses
Au citais de la session <1 luer apres-muu
divers projets de loi ont été adoptés sans
discussion.
Le projet de loi portant application aux
colonies de l'article premier de la loi du 19
mars HHV concernant le rétablissement en
temps de guerre des condamnés et. modi-
fiant le paragraphe o de l'article 0^1 du
Code d'instruction criminelle.
Celui relatif à 1'lixposition coloniale, inter-
n:il ion nie.
on a passé ensuite à la discussion du
la Commission des Finances déclarait qu'il
budget, et comme M. Malvv, président de
était d'accord avec le Président du Conseil
•pour introduire dans la loi de finances un
article établissant une taxe à la production
pour Je sucre, M. Cratien Candaee, député
de la Guadeloupe, tint à spécifier qu'il était
entièrement 'd'accord à condition que les
Mien s coloniaux soient exemptés de lu
laxe à l'importation. 'L__-
L'article u bis A IJ'\al)IIRS('mem. o une
taxe, unique sur le sucre) provoqua mie
nouvelle intervention de M. ("audace.
1/Cs sucres de nos colonies, dit-il, suppor-
tent à. leur arrivée en France une taxe
d'importation équivalente à la première
taxe sur le chiffre (}'nffnia'cs que paye le
sucre, métropolitain. 11 faut donc, supprimer
cette taxe d'importation si Ion veut, établir
ia parité entre les sucres coloniaux et les
sucres de FrilllCt" puisque l'on va exonérer
ces derniers de la taxe sur le chiffre
d'affaires.
Le Président du Conseil répondit que ce
raisonnement n'est pas exact : les sucres
coloniaux paient, comme les autres, la taxe
à ia production, et il n'y aura pas de cumul
qui puisse leur être préjudiciable.
Le budget a été définitivement voté au
cours d'une séance de nuit et la Chambre
.s'est ajournée au mardi 20 courant.
L'Aviation Coloniale
Belgique-Congo
L' « as 1. de l'aviation belge pendant la
guerre, le lieutenant Edmond Tltieffry, au-
jourd'hui avocat à la cour d'appel de
Ijruxelles, a, ie premier, réussi le raid Bel-
gique-Congo belge, en survolant le Sahara.
Son exploit date de lt^:>. 11 a été réalisé
dans des conditions particulièrement diffi-
ciles. Depuis lors, les lieutenants Medaets
et Yerhaegen ont réalisé la liaison avec le
Congo par h: Nil. en 1920. Ils viennent
d échouer en 1927. La liaison par Dakar a
ét £ étudiée par les Belges, mais non réali-
sée, à ce jour.
Le lieul .-naiil de réserve Thiel'fry persiste
il penser, avec îles spécialistes belges (Iis-
tingués, que la liaison Delgique-Congo doii
se faire par les colonies françaises et le Sa-
hara. 11 prépare, par ses propres ressour-
dans la ligne directe. Thiel'fry prévoit trois
atteriissages : (irait. Adrar, Niamey, avant
de se pos-v sur le magnifique aérodrome
tI" V I l/kli «
,,,'- 1 J. JJ'-'.
M. Edmond Thiel'fry tentera un raid avec
1 i premier avion tpù vient d'être construit
en Belgique. L'équipage sera ainsi com-
posé : navigateur, lieutenant Thiel'fry ; pi-
lote. adjudant Lang : mécanicien, adjudant
de Bruykère. L'aviateur Thieffry 'à compt''
I rendre le départ, de Bruxelles,la mu
janvier.
Au Bourget
I. aviateur Corbu qui s'est, tué samedi
dernier en essayant un moteur, avait bril-
lamment seivi eu Syrie sous les ordres du
colonel Deuain pendant -27 mois, de 1921 à
1923.
Espagne-Guinée espagnole
Deux grands raids aériens sont en prépa-
ration en Espagne. La première tentative
sera ellecluée dans le courant de janvier.
Les aviateurs se proposant de battre le re-
cord de Cliainberlin-Levinc C>.29'i kilomè-
tres, se dirigeront vers la Guinée espa-
gnole par le Sahara.
Ils emploieront des appareils de niodèl"
français, construits en Espagne, et capa-
bles de couvrir N.oon kilomètres d'Ullt' SI'III"
t raite.
La main-d 'œuvre
dans l'Exploitation forestière
C'est de la main-d'œuvre à la Côtc-d'lvoire
que je veux parler, de préférence, puisqu'en
1C)5, j Vn. a* cu personnellement besoin, et
un impérieux besoin. Je suis arrivé dans un
mauvais moment, où le Gouverneur p. i.
Brunot raréfiait de plus en plus la main-
d'œuvrc indigène par des mesures si draco-
niennes qu'il a soulevé un toile général
parmi les exploitants forestiers, et qu'il a
dû s'en aller ; la main-d'œuvre est revenue
un peu, m'ont écrit et dit nos anciens com-
pagnons de forêt, gnicc aux plus sages con-
seils que donna aux indigènes M. le Gou-
verneur Lapnlud dès qu'il eut repris la di-
rection de la colonie. Mais ce qu'il n'a pu
faire, cet excellent gouverneur, ce fut d'ac-
croître cette main-d'œuvre, d'attirer à la
Côte-d'lvoirc les gens du Mossi que les jo-
lies prébendes en livres sterling des ca-
caovères de la Gold Coast détournent de no>
colonies côtières.
Cette fameuse reserve en cheptel humain
de la I lautc-Voltn dans laquelle tous le~
voisins ont pui-é, parfois avec :--i peu de di^-
ci et ion, est bien amoindrie. Non.- «avons
combien elle fait défaut dans les lultuivs c o-
tonnières qui l'avaient escomptée. J1 faut bien
que la Haulc-Volta conserve de la main-
(J"u'U'"J"('. Son réseau routier remarquable a
mis cette colonie en état de travailler, de se
développer, eneme laut-il qu'elle ne se. dé-
peuple pa =
En i'ésurné. la question dl la main-d'œuvre
pour l'exploitation reste cntièrc.
Et quand la haute Administration prétend
résoudre cette question par l'emploi d'un ou-
tillage mécanique perfectionné, elle a une ex-
cellente idée, niais elle ne pourra atténuer
(p.'en partie les inconvénients de la pénurie
de main-d'œuvre.
Il tout au minimum io.> indigènes Í,,¡r
chantier forestier pour la construction des
piste- de transport des bois abattus, ((ins-
truction extrêmement laborieuse, car 011 doit
exécuter de larges avenues dans une végéta-
tion enchevêtrée de lialh's, d'arbres gigan-
tesque» ; il faut ensuite établir un solide bal-
last en rondins sur un ^ol souvent maréca-
geux et spongieux. La pose de la voie Decau-
ville à chaque déplacement, au lui et à me-
sure du traitement des peuplements, deman-
de aussi beaucoup de main-(r(ruvre. le< élé-
ments de voie étant très, lourds.
Les tracteurs ou les treuils mécanique» ne
tiouvent pas souvent une base suffisamment
résistante, et le point d'appui l'ait délaut
pour la traction.
Si l'on songe que du manque de niain-
d'o-uvre dépend le sort de touie une campa-
gne d'exploitation, on ( otnprendra que cette
question no peut ni ne doit se traiter à la lé-
gère. Que les hoi:i ne soient pas prêts à
temps pour profiter de la grande crue an-
nuelle de juillet ou de la petite «rue toute
éventuelle) du mois d'octobre, la vente est
manquée et cependant les frais continuent à
courir à raison d'un minimum de 40.000 ir.
par mois et par chantier.
Faisons donc tous nos efforts et souhaitons
qu'ils soient toujours secondés par l'Admi-
nistration pour assurer aux exploitants fotes-
tiers la main-d'œuvre qui leur est stiicte-
necessaire.
Réduisons donc la mortinatalité et la mor-
talité infantile à leur minimum, C'"q-:I-dirl'
portons l'Assistance nœduale indigène à -un
plus grand développement.
Conservons à la colonie le plus grand nom-
bre d'hommes valides, ¡,¡,:,t<\-dirl' réduisons
au minimum le contingent militaire fourni
par la colonie, et assurons à nos ouvimrs fo-
restiers le plus de bien-être possible. Les ex-
ploitants de la Forêt tropicale font actuelle-
ment de leur mieux. Je les ai vus à l'œuvre.
Sauf de rares exceptions, les indigènes «ont
tort bien traites.)
Enfin, soyons bien convaincus, une fois
pour toutes, et je voudrais que ce
niaux, soyons bien convaincus, dis-je. qu'à la
Côte d'Ivoire comme partout ailleurs, le vé-
ritable colon c'est l'indigène.
Ia," Devcux.
Au Conseil Général
de la Guadeloupe
--
En ouvrant la deuxième session du Conseil
Général de la Guadeloupe, M. le Gouverneur
Tel lier a prononcé un remarquable discours,
lumineux reflet de la conscience avec la-
quelle il administre cette colonie.
En ouvrant la session précédente il y a cinq
mois, il avait demandé au Conseil général, de-
vant lequel il se présentait pour la première
fois, de faire confiance à une administration
décidée à collaborer étroitement avec lui dans
le but unique de travailler au développement
du « pays et d'accroître sa prospérité.
« 11 m'est très agréable, a-t-il ajouté cette
fois, de dire ici que ce n est pas en vain que
j'avais fait appel à vous et de déclarer que.
depuis mon arrivée dans la colonie, j'ai cons-
tamment trouvé au sein de votre assemblée et
chez les menebres de la Commission coloniale
un concours éclairé et courtois. »
Après avoir ainsi commencé son discours, il
a passé à l'examen du budget de 1928 :
« Les conditions dans lesquelles a été établi
pour l'exercice prochain l'acte général des re-
cettes et dépenses de la colonie sont un peu
spéciales, et c'est pourquoi j' ai tenu, Messieurs,
à développer mieux qu à l'ordinaire l'exposé
des motifs annexés à ce document. »
En mai dernier, le Gouverneur avait annoncé
que si la situation financière de la colonie de-
meurait à tous points satisfaisante, il n'en fau-
drait pas moins, en raison des dépenses élevées
que devait entraîner la revision générale des
soldes, se préoccuper de rechercher, dans un
avenir prochain, le relèvement de quelques-unes
des taxes établies. Il a dit que ce jour-là était
venu.
Apres avoir exposé les considérations qui
nécessitent l'augmentation des traitements, il a
annoncé à l'Assemblée qu'au projet de budget
de 1928, les accroissements de dépenses résul-
tant des inscriptions des nouvelles soldes et les
moins-values importantes enregistrées sur cer-
taines recettes s'élevant à 1, 119,385 francs for-
ment un total de 3.908.820 francs.
Il était alors indispensable, a-t-il déclaré,
d'envisager le relèvement de certaines taxes.
Il a énuméré les taxes revisées qu'il soumet
aux délibérations du Conseil Général, et le
Gouverneur a donné ensuite à l'Assemblée un
aperçu rapide de la marche de chaque service
et des programmes envisagés pour 1928. Cet
expose, qui comprend la plus grande partie de
son discours, révèle la compétence de M. le
Gouverneur Tellier et la haute conscience avec
laquelle il a étudié toutes les questions qu'il a
traitées.
« Pour arriver à réaliser ce programme, a-t-il
dit, il faut avant tout de l' argent, beaucoup
d argent même, et cela m'amène à vous parler
de 1 utilisation des prestations allemandes, tant
pour l'organisation de l'assainissement et de
l'hygiène que pour l'équipement complet de la
colonie. »
M. Tellier a terminé par ces paroles :
« Travaillant chacun dans sa sphère, mais
avec un idéal commun, en collaboration cons-
tante et confiante, vous arriverez, messieurs, à
sa réalisation : la Guadeloupe toujours plus
coquette, plus riche et plus prospère, justifiant
son appellation de « Joyau des Antilles P.
oute-
Les Chinois en Indochine
-<>-0-
D après le dernier recensement, il y a
356.000 Chinois ainsi répartis :
Cochinchine : 203.000 contre 141.00J en
1913.
Cambodge. - 95.000 contre 114.500 en
1913.
ronkin. - 46.000 contre 41.800 en 1913.
Annam. - 10.000 contre 6.400 en 1913.
Laos. - 2.000 contre 500 en 191.3.
On - voit que les Chinois sont très inigalc-
ment repartis en Indochine.
Le problème chinois est, d ailleurs, loin de
revêtir le même aspect dans chacun des pays
de l'Union indochinoise.
Au Cambodge et dans la province de Ha-
tien, en Cochinchine, il y a une véritable co-
lonie agricole chinoise qui cultive poivrières et
rizières et qui a fait souche, si bien qu'aux
95.000 Chinois du Cambodge, on pourrait
ajouter 61.000 sino-cambodgiens.
En Cochinchine. si l'on excepte Hatien,
le Chinois ne cultive pas, il se contente de
ramasser le paddy et de 1 amener à Cholon. où
il l'usine, et d'où il l'expédie à Hong-Kong
et en Chine.
En Annam, le Chinois est surtout commer-
çant détaillant.
Au Tonkin, il se heurte au petit négociant
et à l'artisan indiRnc. Aussi se cantonne-t-il
dans le commerce de gros et demi-gros. dans
les transports lfuviaux, dans les entreprises de
travaux puhlics, sans oublier les coolies chinois
employés dans les entreprises minières du delta.
- -
La production agricole
en An nam
L'année 1926 a été très favorable à la pro-
duction agricole en Annam. Les statistiques font
ressortir des augmentations parfois très élevées
pour un certain nombre de denrées.
Le riz de 950.000 tonnes en 1925 est passé
à 1,256.000 tonnes en 1926, soit une augmen-
tation de 302.000 tonnes.
Le maïs présente une plus-value de 7.000
tonnes.
- .----
Le manioc a augmente de 1X000 tonnes.
Les patates de 70.000 tonnes.
Le café de 100 tonnes.
La soie grège de 10 tonnes.
Aussi les exportations de Tourane ,t de
Quinhon ont été en augmentation.
Ce dernier port a, pour la première foi,
exporté, dans les derniers mois de l'année, sur
Saïgon et le Tonkin, plus de 600.000 piastres
de paddy provenant de l'hinterland de ce port.
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