Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 septembre 1927 10 septembre 1927
Description : 1927/09/10 (A28,N134). 1927/09/10 (A28,N134).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64511288
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. - N* 181.
- NUMERO -1 TO CENTIMES
MfiIDl' rolJO SEPTEMBRE 1927
Les Annales Coloniales
EM wimmm et rMêtnêè «ml. r«(M« m
tmnmi « ImMpI
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diRBCTiura i M. RillEDfiL. èt I..-G" TMÈBAULT
Les Aupalw Cmoujuj» ne publient que des orlt-
îles tnéiHil* fci sont leur propriété évolutive.
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DANS LE PIOCHE-ORIENT
- r- - ..,.
NOl!' g, prêtons pas én. - une bien
Ntrande attention aux événements qui se passent
= le ent. Peut-eue ne suivons-
nom pas d'assez près l'évolution des esprits
en TQJquie. dans cette Turquie qui, malgré les
efforts quelle làit pour « s'occidentaliser »,
n'en conserve pas moins un grand prestige
parmi les peuples orientaux et notamment
parmi les Musulmans. La résistance de Mus-
tapha Kemal à la litiClue anglaise lui a main-
tenu parmi les fidèles de Mahomet, l'autorité
qu'aurait dû lui faire perdre les efforts consa..
crés a rompre avec la tradition séculaire de
l'Islam.
Quels sont les sentiments de I opinion pu.
blique à l'égard des pays occidentaux ? Voilà
qui n'est pas tout à fait dépourvu d'intérêt pour
une puissance musulmane comme la France.
Cette opinion publique, nous ne la connais-
sons évidemment que par la presse et cette
source de renseignements est loin de donner
eatitlaction complète aux esprits qui ont le
souci de l'exactitude et de la vérité, mais il
serait injuste et imprudent de la négliger.
Les jounaux turcs reflètent malgré - tout le
sentiment de la masse, ou plus exactement in-
diquent les sentiments que les dirigeants # de
l'esprit public voudraient voir se généraliser.
Il eh est à Angora comme à Paris ou à Lon-
cht. comme dans toutes les capitales, la
presse s'attache beaucoup plus à créer l'opi-
nion publique qu'à en interpréter les manifes-
tations.
La France jouit d une sympathie qui pa-
rait fort répandue. Les difficultés qui s'élèvent
en Syrie à propos de la liquidation des biens
des Turcs en ce pays, provoquent dei criti-
quent et des protestations nombreuses et par-
fois fort vives, mais elles s'adressent moins à
notre pays qu'aux Pouvoirs publics locaux. à
« ces parvenus sans foi ni loi et aucun scru-
pule qui ont mi. la main sur le pouvoir H. On
repette que la France ne surveille pas de plus
- pies « ces vautours rapaces qui représentent au-
lourd'hui le oouvernement syrien ».
Le gouvernement syrien n'est donc pas mé-
nagé et nous subissons dans une certaine me-
sure, les éclaboussures de ces violences. Il
ftiUt voir dans ce langage autre chose que 1. in.
dignation que provoque l'injustice. Il H* cet pat
interdit d'y que provoque l't in j ustice. II n'est pas
interdit d. y soupçonner comme un vague regret
de. U perte de ces pays et aussi la survivance
de l'hostilité profonde et séculaire entre
1* Arabe et le Turc.
Ouoi qu'il en soit, les autres manifestations
de l'activité de la France dans ces contrées
son! relatées avec satisfaction. On y note dans
un esprit favorablè les progrès de notre COIIIo
merce et de nos entreprises. Les succès de l'in..
dustrie française sont mis en relief et l'on sent
que l'on est heureux que nous prenions une par-
tie de la place qu'y occupaient avant la guerre
les Allemands et qu'ils l'efforcent de recon-
quérir avec cet esprit méthodique et tenace qui
est un des traits marquants de leur caractère.
Ce n'est pas d'ailleurs qu'on puisse cons-
tater des sentiments d'hostilité à l'égard de nos
voisins de l'Est. Loin de là puisqu on se féli-
cite, de ce que l'organisation de I institut agro-
nomique d'Angora, créé il y a quelques mois,
sera confié à deux savants allemands connus.
On saisit à ce propos la politique du gouver-
nement turc à 1 égard des puissances occiden-
tales. Il n'est en principe hostile à aucune,
mais il ne veut pas que l'une d'elles établisse
chez lui une influence prépondérante et exclu-
sive dont l'histoire et, un passé récent lui ont
montré te danger.
Ceit pourquoi vaisemblablement les jour-
naux turcs sont sévères pour la politique du
parti conservateur anglais suspecté d'impéria-
lisme. Un origane officieux écrit à propos du
Cabinet de Londres des phrases comme les
suivantes qUi je trouve dans un article consacré
aux relrftidfts de la Grande-Bretagne et de
EmMe : « L'Angleterre, y est-il dit, en cas
de danger, ne connaît plus de principes et tous
lei moyens lui sont bons : ellevient de renier
îës engagements qu'elle avait pris envers
1»Egypte, mais ne voit pas où peut la conduire
sa querelle avec les Soviets. »
Car la politique britannique réunit tous les
- défauts : elle est aveugle f et brutale. Elle ne
se rend pas compte dé l'erreur qu elle com-
met en 1 attaquant aux Soviets. Erreur qui ne
laisse pas d'être ridicule. Une caricature repré-
sente John Bull sous les traits d'un naui gro-
tesque qui montre les dents et qui, armé d une
corde, s'efforce d'étrangler le colosse Wi.
tmuè..
Il convient de ne pas considérer qu un dessin
synthétise la - pensée d un peuple ou d'un gou-
vernement, Mais il est digne d'attention qu'un
organe influent et qui. paile pour officieux
comme le Ùjumhoariét, dénonce avec vivacité
la poHtique anglaise basée sur 1 impérialisme
e.Pt U e avec bienveillance de celle de la Rus-
sie qui se propose de détruite 1 empire btitaD
nique m Asie.-
L' Anglâette veut une guerre européenne
contre la République da Soviets, continue ce
ieumal, et sollicite dans ce but le concours de
ja France, celui de VAllemagne. le encou-
rage la politique agressive de la Pologne et
n eit probablement pas étrangère à 1 assassinat
du minime rosse à VUMMe.
Mais a aim sont vou'- à
agi le régime
soviétique. Et psuquoi d ailleurs voulwf le
faire ) A Quoi dia servirait-il ) Est-ce que
l'avenir de l'empire britannique s m trouverait
consolidé ? Pss le moins du monde. « On ne
peut, lent le Dfomfooriet, empêcher les évé-
.,.-. '1- , f 111
nements - rame leur cours. H est certain
qu'en jour viendra où rhomanité, marchant de
pnffet en progrès* n'admettra plus qu'une
nmon ^œlconque veuille imposer ta domina-
1. Iitie, Gwt M une vérité ém il
n'en An .possible & rAWetem
U iêiimmii, à force de ne chamailler MI la
Reiife, Ceat le eowf MftttBk 9e l'hMre
181 fiiMn ppr flNMf tt n
Ces vues sur -l'avenir des relations' entre, les
peuples ne sont pas fausses, à notre sens, mais
elles ne témoignent pas d'une excessive sym-
pathie pour nos anqis de Londres. Cette nos-
tilité à l'égard des Anglais trouve sa réplique
dans une amitié non dissimulée à ! égard de
l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques
de - Russie. -
La ratification du traité turco-russe, récem-
ment conclu, a fourni l'occasion d'une mani-
festation de cordialité entre le Gouvernement
de Moscou et celui d' Angora.
Hostilité à l'égard de la Grande-Bretagne
impérialiste, sympathie à l'égard de la France
et de l'Allemagne, amitié certaine envers la
Russie, telles sont les impressions que laisse la
lecture de certains journaux turcs, de ceux qui
passent pour traduire le mieux la pensée du
Gouvernement ou les sentiments de l' opinion
publique.
- Mais il est une autre question, dont on a
beaucoup parlé l'an dernier et dont on paraît
s'occuper moins aujourd hui. Je fais allusion
au « Locarno oriental », c'est-à-dire à l'Union
des Etats asiatiques autour ou sous l'inffuence
de la Turquie. Où en est-ce projet ? Certains
avaient prétendu qu'il était sur le point d'être
réalisé. Des personnages officiels l'avaient ré-
cemment déclaré. Seulement il n'en est rien
pour l'instant. Le ministre des - Affaires étran-
gères de l'Emifftjle l'Afghanistan l'a dit à
un journaliste turc. Mais il a ajouté que « les
liens -- d' amour sincère -- qui - unissent le peuple
afghan à la nation turque se resserrent toujours
davantage ». Et le ministre s'en félicite comme
il est heureux de * proclamer son admiration
pour les hommes qui dirigent la Turquie, deve-
nue le guide de son pays dans la voie du
progrès. (( Nous marchons sur les traces de la
Turquie, s ècrie-t-il, c'est à elle que nous em-
pruntons les nouvelles méthodes ».
Il serait assez surprenant que de pareilles
déclarations d' amour, tout au moins d'ardente
admiration, n'aboutissent pas tôt ou tard à une
entente diplomatique. h
Ce n est donc pas encore 1 union asiatique,
mais on tend vers un rapprocheJOent, Les jour-
naux turcs y travaillent de tous leurs moyens.
Ils reproduisent avec une éyidente satisfaction
les discours où les leaders nationalistes hindous
célèbrent l'autonomie de ler pays, expriment
leur désir d'indépendance et préconisent la lutte
contre l' Angleterre.
ils se félicitent des progrès de la révolution
chinoise, déclarant que la Société des Nations a
mobilisé contre elle tous ses adhérents et que
l'Europe pour continuer d'exploiter les jaunes
vient au secours des réactionnaires chinois.
Le Japon tui-même, bien qu'il fasse partie
de la Société des Nations, et prenne par là
une manière de figure européenne, reste pour
la presse turque, une n^ion essentiellement
asiatique. Elle en parle comme d'une nation
soeur avec laquelle il faut entretenir les rela-
tions d'une amitié fraternelle.
Cette revue rapide de la presse de Constan-
tinople et d'Angora ne nous révèle rien que
nous ne sachions déjà ou dont nous ne nous dou-
tions, mais elle nous apprend que les sentiments
dont nous avions eu l'occasion de signaler
l'existence ne se sont pas affaiblis. Les idées
nationalistes ne sont pas en recul. Et si les
puissances orientales « s'occidentalisent » c'est
moins par amour désintéressé pour notre civi-,
lisation que parce qu'ellet voient dans l'adop-
tion de certains de nos usages1 de nos institu-
tions et de nos méthodes, le moyen le plus
efficace pour secouer la domination étrangère
ou se prémunir contre ses tentatives. Ce fut, il
y a soixante ans, la politique du lapon.
La Turquie a donné le signal de cette révo-
lution dans le Proche-Orient. Et cette initia-
tive lui a donné un gragd prestige auprès de
certaines nations voisines. Ne soyons pas assez
sots pour penser que cette influence ne fera pas
encore de progrès.
Henry Fontanter.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Le mandat de député de M. Varenne ,
0-0
M,. Alexandre Vatenne. gouverneur géné-
ral de j'Indochine» a demandé au gouvernement
l'autorisation de rentrer en France, au début de
l'an prochain, pour solliciter de ses électeurs
le renouvellement de son mandat * de député.
.Cette autorisation lui a été accordée.
-
Paris Hanoï
par la vole de terre
Un commerçant français, M. Lapicque, a
fait le voyage de France en Indochine par la
Syrie. là Pfersè, les Indes» l'Afghanistan, par-
courant en 42 jours soit 12 jours de plus que
par mer les seize mille kilomètres qui sé.
parent Paris de HanoE.
Dé pèches de Fhdochme
- oo
Mouvement maritime
Pendant le mois d'août 1927, sont entrés
dans le port de Haïphona : 34 navires d'une
1 & : 34 nauires d'une
jauge brute totale de 103.496 tonnes ; sou
lis 81 navires d'une jauge brute totale de
88.131 tonnes.
Entrées : français 20, 6.334 tonnes ; ang-
olais 5, 1.882 t. ; japonais 2. 42 t. ; norvé-
Îiens 3 7491. ; danois 1,3.500 t. ; américain
1. 3.573 t. ; chinois 2. sur lest.
Sorties : français 20, 16.640 t. ; anglais 4r
5.447 t. ; japonais 2, 794 t. ; norvégiens 3,
2.991 t. r danois, sur Itst ; chinois 1, 9
tonnes.
TACXMaU emm"
.Le Gouverneur générât de l'Indochine vient
de faire comnffife aunrinistfe d es Colonies 't
la date du 8 septembre 1927 le taux officiel
de la piastre était de Il fr. 80.
1.
Une politique -
des ports en A. O. F.
Q
Maintes fois dàtts les Annaj £ &»
Coloniales, nous avons eu l'occa-
sion 'rie. signaler les résultats très
intéressants obtetms pendant ces dernières
années dans la mise en valeur de l'Afri-
que Occidentale française. Ce développe.
ment 'des p-roductions, du commerce de notre
grande colonie africaine pourra-t-il être con-
tinué avec la même progression ou, au con-
traire ne risque-t-il pas d'être enraye pro-
chainement par suite de l'insuffisance no-
toire de l'outillage économique de la colo-
nie ?
En A. O. F., plus qu'nt. aucun autre
pays peut-être, si l on a fait avec M. Rou-
me, M. William Ponty, puis avec tous
les éminents Gouverneurs Généraux qui leur
ont succédé, des efforts réels pour doter le
pays des moyens de transport et d'embar-
quement qui lui étaient indispensables, on a
toujours eu le tort de ne pas voir assez
« grand ». Ce fut une faute énorme, dont
on aperçoit aujourd'hui, notamment en ma-
tière de chemins de fer, toutes les consé-
quences.
Il n'est pas une seule ligne qui n'ait dû
ou rie doive être refaite à bref délai, qui
suffise dès maintenant au développement
croissant du trafic. Et l'on sait dans quelles
conditions onéreuses les travaux nécessaires
à ces ré fections à doivent actuell entent être
effectués.
L'exemple devrait servir une fois pour
toutes de leçon. Les services techniques ont,
trop longtemps, été ancrés dans la routine.
Ils n'aiment pas, au surplus, reconnaître
qu'ils ont pu commettre des erreurs et per-
sistent parfois à construire des lignes nou-
velles destinées trikrnifestemctft à un fort
trafic avec les mêmes caractéristiques que
celles des voies établies à l'époque de la pé-
nétration, lorsqu'on ne pouvait soupçonner
encore la richesse en puissance des pays
desservis.
En matière de ports, l'erreur est de
n'avoir à peu près riett fait du tout. Celui
de Dakar ntis à part, que trouve-t-on en ef -
fet- en A. O. F. comme ouvrage susceptible
de permettre ou d'améliorer les opérations
d'embarquement <•, ou 1de débarquement?
Deux wharfs en service, quelques apponte-
ments, et. c'est tout. C'est beaucoup trop
peu pour tin pays cinq ou six fois plus vaste
que la France et pour un littoral dont le
développement, a près de 2.000 kilomètres!
Il est indéniable que le port de Dakar cons-
titue à lui seul une création importante,
mais il ne faut pas oublier qu'il a été conçu
et réalisé pour être surtout un port d'escale,
(ce qui ne présentait, au fond, qu'tm intérêt
médiocre) et qu'il n'est devenu un port con-
tinental que par la force des choses, en
l'absence de tout autre port en eau pro-
fonde sur la côte du Sénégal. S JUS ihutc
aussi, la construction de ports en d'autr: s
poitlt eut-elle entraîné des dépenses a.n:3
considérables ; une côte, très inhos-fiit'dïcrc,
l'absence de baies abritées, nota mm au Il la
Côte d'Ivoire et au Dahomey, des fleures
à. embouchures mobiles, la barre, Ils cou-
rants eussent rendu les travaux compliques
et coûteux. On a préféré s'en tenir à des
moyens de fortune ; on a construit des
wharfs, mais ces wharfs, là Ci< ils existent,
s'avèrent de plus en plus insuffisants ; ils
sont, en outre, d'un usage excessivement
onéreux et rendent impossible, en far', iex-
ploitation de nombre de rtch-ases, par suite
de la lenteur et des difficultés des- ùpita
tions de chargement et de la ch'rU d,'s
prix qui en résulte.
Il est urgent d'étudier la situation à ce
point de vue dans son ensemble, de dresser
un programme de large envergure et d'en
commencer l'exécution. Quand on voit ce
qui a été fait par les Anglais en Nigéria et
Plus encore en Gold Coast, on reste émer-
veillé. Le port de Takoradi, dont, l'achève-
ment est en cours a dû coûter très cher, près
1dû six cents millions de francs-papier. Mais
à peine recevait-il les premiers navires à
quai fue, le trafic de la Gold Coast pas-
sait subitement de 400.000 à 1.000.000 de
tonnes! Ce trafic continue depuis à s'ac-
croître avec une rapiditén prodigieuse, le
manganèse, les bauxites dont le sous-sol
abonde, et nombre de produits agricoles dé-
laissés jusqu'ici étant devenus exportables
parce que pouvairt être embarqués rapide-
ment et économiquement.
Nous examinerons dans une suite d arti-
cles ce qu'il importe de réaliser au plus
tôt à cet égard dans notre Afrique Occi-
dentale.
Pierre Valacle,
Député du Cher,
Ancien mtntstrs.
r m 4
L'Aviation Coloniale
OWD-
Congo belge
Les avions de la Sabena ont effectué au
Congo belge, pendant le mois de juillet
1927, un total de 123 heures de vol.
Ils ont parcouru 14.760 kilomètres et
transporté 66 passagers, 4,550 kilos de
courrier et 138 kilos de marchandises.
Les services ont fonctionné avec le maxi-
mum de régularité.
Londrea-Le Gap
L'aviateur Bentley, qui lente le raid An-
Sleterre-Sud-AIriqne est parti à destination
ae Homs (.Tripolftaine).
Le tour du monde du « Pride-ol-Detrolt »
L'avion pmé-of Ddtmit qui était : artivé
avant-hier à Ffanoï, en est reparti hier ma..
Un'Ct. a atterri à Hong-Kong, - -
£ 'aérapovt d* Ifcrailte
La liaison entre Marseille et son aéroport
sera prochainement améliorée.
dise BMvelle carie du Camerotn
p-o
En examinant la nouvelle carte du Came-
voiiii, la Commission deirMandala de la So-
rcriojèuté n, des Nations s'étonna de ce que la fron-
'ttû:re orientale ne coïncide pas avec celles du
Cameroun allemand. L'honorable M. Duo:
chêne, délégué de la France, a expliqué à la
Commission que la frontière du Cameroun
allemand avait 616 fixée pur l'accord du 4
novembre 11911 et quelle Traité de Versail-
les ayunt annulé cet - accord, les territoires
céclés ti l'Allemagne en 1911 ont fait reCftar
à l'Afrique Equatoriale française à laquelle
ils avaient été enlevés. Il s'ensuit que l'ac-
tuelle frontière est celle de l'A. E, F. et du
Territoire du Cameroun placé sous le man-
dat français en exécution du traité de Ver-
sailles.
«««.
A la Chambre de Commerce
du Cameroun
0-0--
Au cours d'une récente séaitee de la Cham-
bre de Commerce et d'Industrie du Came.
roun à Douala, les projets d'agrandissement
du port de Douala ont été l'objet d'une dis-
cùssion assez longue. Lecture a été donnée
d'une lettre de VUnion Coloniale française
au sujet de l'écroulement du wharf de
Douala, qui fut bien maladroit, car d'après
M. Demartini, ingénieur principal, chef des
services du port, ce wharf a cédé la veille
du jour où devaient commencer les répara-
tîbns.
L'Assemblée estime que c'est un hasard
bien malheureux, mais qui a causé au Com-
merce de la Colonie un réel préjudice. Les
frais de chalandage, les pertes occasionnées
par ce mode de transport (les vols à bord des
chalands sont nombreux), le temps perdu,
etc., grèvent la marchandise.
M. l'Ingénieur principal, parlant des ré-
parations, fait ggrt que le wharf va être pro-
longé de 24 mètres, et estime qu'il peut être
réparé pour le prochain S/S « Touareg ».
Au sujet de la création de nouveaux cen-
tres commerciaux contre lesquels a protesté
la Chambre de Commerce, le commissaire de
la République a promis de ne rien décider
désormais sans avoir pris l'avis de la Cham-
bre de Commerce. On apprend avec plaisir
qu'après son inspection dans le Nord du Ter-
ritoire, le Commissaire de la République a
désigné un technicien chargé de réparer tout
le systènie routier en mauvais état.
Il n'y a en effet que les routes de Yaoundé-
Makak et de Yaoundé-Bafia qui soient vrai-
ment carrossables.
Un emprunt garanti par les Banques sera
contracté pour la construction d'un immeu-
ble destiné à la Chambre de Commerce qui
apprend avec satisfaction que le commissaire
du Gouvernement de la République s'est
porté moralement garant de cet emprunt.
-$a.
un accident. sur le Deuve Congo
a
Le 14 juin dernier, une vedette de la flottille
du gouvernement général de l'Afrique Equato.
riale Française a disparu dans les rapides de
Léopoldville à 2 kilomètres en aval de Brazza-
ville entraînant la mort des trois indigènes qui
ta montaient.
Voici dans quelles circonstances s'est produit
l'accident :
Le 14 au matin, la chaloupe Ibis, devait être
prête à 5 heures pour porter le courrier sup-
plémentaire d'Europe de Brazzaville sur la rive
française à Kinshassa sur la rive belge du
Pool.
A trois heures, trompé sans doute par le
brouillard intense et se croyant en retard, sans
attendre l'homme de barre, sans prévenir le
chef français de l,a flottille comme il devait le
faire, le mécanicien indigène partit pour con-
duire la vedette à l'appontement où devait se
faire le chargement des sacs postaux et il
confia la barre de l'Ibis à un simple manœuvre.
On croit qu'un coup de barre malencontreux
donna une fausse direction à la vedette qui a
pris le sens du courant et fut entraînée en quel-
ques instants vers les rapides.
Affolé par le danger, l'équipage ne tenta
aucune manœuvre pour l'éviter. Les indigènes
ne mouillèrent ni le grappin ni la chaîne de
60 mètres, mise à bord de chaque embarcation
de la flottille, ils ne firent pas machine arrière.
Le chef de la flottille française surpris par
le premier coup de sifflet de l'Ibis à son départ,
était accouru aussitôt sur la rive. Il sauta dans
une autre chaloupe, il y en a toujours une sous
pression, selon les ordres donnés, pour intervenir
en cas dç besoin et chercha par tous les moyens
à joindre l'Ibis et à lui porter secours. En rai-
son du brouillard ses efforts furent vains.
Il n'a pu retrouver aucune trace de l'Ibis ni
des marins de V Ibis qui ont trouvé la mort pqftir
ne s'être pas soumis aux sévères mesures de
sécurité qui ont été prescrites avec raison par
l'Administration pour la traversée difficile du
Pool..
lebel
Le maréchal Lyautey
échappe à un accident
-0.0-
Une automobile militaire dans laquelle se
trouvait le maréchal Lyautey est entrée en col-
lision, l'autre nuit, rue de l'Ecole-de-Méde-
cine, avec l'automobile de M. Angel Laby,
Tout se borne, fort heureusement, à des dégâts
matériels.
PHILATÉLIE
––0-0–– -
Exposition
Le prince Félix de Luxembourg, qui est un
philatéliste notoire, a visité très attentive-
ment l'Exposition philatélique internatio-
nal equi s'est ouverte avant-hier au Palais
municipal de Luxembourg. Les exposants
anglais sont les plus nombreux et occupent
dix-huit stands. La valeur des timbres expo-
ses par eux représente une somme supérieure
à roo,ooo livres sterling.
La protection des autruches
Très aidantes naguère au Soudan, et
y faisaul l'objet d'un trafic assez actif, sur
l'Afrique 4a Nord, par leii caravanes du
Sahara, tes plumes d'autruche vont se ra-
réfiant, cij. tnéIlle temps que l'oiseau qui
les produN. ÏJautraclie du Soudan français
est, un cr..t\ ardemment pourchassée par
les chassKWg, depuis de nombreuses an-
nées. Elk^'csl réfugiée dans les régions se-
mi-.1ésel'IiL1 (lu. Sahel et dans la haute
boucle du Nigel" 0 Il elle émigré quand la
séchcresfô implacable la chasse du pays
des Ruh lc. Nais dès ljj, saison des pluies,
elle retcwniè dans les * régions désertiques
où elle su cK>it plus en sécurité.
Touteiols, les Maures les recherchent au
moment île la poule et, avec leurs mœurs
sauvages, ilfc tuent sans pitié le mâle et la
femelle, (lijvastmt le nid ; mangent les
œufs s'ity s&nt frais encore ou vendent les
coques 1"Vle$ s'ils ae sont plus comestibles.
La prcSsqiu» totalité des plumes d'autru-
chcs exportées du Soudan provient des au-
truches tildes par ces nomades qui les chas-
sent a cllvf\J dans le Sahel, le Gourmâ. Si
l'on caloiiHç que 800 kilos de plumes repré-
sentent Ik dépouille de 900 autruches adul-
tes tuées, ori conçoit que les autruches au-
raient .ïiiÇHdoinent disparu du Soudan si
le Gouvernement général de l'A. 0. F.
n'avait priB des mesures sévères, prohi-
bant la ciwsse aux autruches, interdisant
de la turtr, de l'amasser ses œufs ou d'en
faire le ceminerre.
Cet æst\t.l 86 trouve donc en principe
protégé aujourd'hui au Soudan français.
Les indigènes des villages limitrophes des
régions sahariennes sont encouragés par
rÀdminiîbraiion locale à l'élever dans le
voisinage dû leur habitation, à l'état à peu
libre, qui seul permet la reproduction de
l'espèce,
La rêfjltfn de Zinder était avant 1913 un
excellent pays d'élevage de l'autruche.
Malheureusement les .160 autruches du
village te Xiuder moururent de faim lors
de la fflfainé de 1913-1914 qui décima du
reste une glande partie de la population.
Un Aii&lais ovnit entrepris l'élevage de
rnulruclicfc (Ions les environs de Mudounn,
sans nnd. succès d'ailleurs. Il est donc
désirable que cet élevage soit repris Égale-
ment dnM cette pnrtia de notre colonie du
Niger. *
Itl- oéew
L'électification des voies ferrées
à Madagascar
-(H)--
Les tnvalix d'électrification des voies ferrées
viennent tMe Commencer sur la ligne Tamatave-
T ananariy.e,
On a |pr^vu» pour l'alimentation du Tama-
tave TaïUfltiëtive, deuxusines hydroélectriques.
l'une de 17vO(M) CV environ, à Farastana, sur
la Vokitte, l'autre de 13.000 CV à Isinjoamo,
sur l'On¡wé-. La première sera affectée au ser-
vice de ta section Junk-Tananarive; la seconde
lui servie de station de secours jusqu'au jour où
la section de Tananarive-Antsirabé ayant été
elle-mêoe blectrifiée, - elle passera au service de
cette deîbiête.
La pychaine voie ferrée du Betsiléo doit
comporter deux usines l'une de 26.000 CV,
sur les c hutes du Taraony assurera l'alimen-
tation twwale du chemin de fer de. Betsiléo
lui-même ; T autre, de 13.000 CV, sur la Min-
tinadry, l-ui srvira d'usine de secours.
Dans uti avenir, en somme peu éloigné,
Madagascar possédera deux voies électrifiées à
grand redtnent qui ouvriront l'accès de la
mer à (tauK vastes régions très fertiles.
Les a_chicles à Madagascar
0-0
Les fltpOrrtations d'arachides de Madagas-
car augfciciïteiU chaque année de telle façon
qu'on l)'11t prédite que la Grande lle devien-
dra un eays grand producteur de cet oléa-
gineux,
Or, étude de l'ingénieur des travaux
d'agriculture, directeur de la station agri-
cole de N^nisarxa, M. Delpon, montre qu'il
est nécessaire de sélectionner les semences.
Jusqu'en 19.19, Madagascar n'a cultivé que
l'arachid e indigène; variété traçante, dont on
ignore l**Qfigine.
En ig--o, le service de l'agriculture a reçu
d'Amérique plusieurs variétés, notamment
les variétés Bunch et Valencia.
La wiétc Bunch, cultivée à la station de
Nanisaïuii, a donné des pieds à petites gous-
ses et tes 'Pieds à grosses gousses, dont on a
fait d-ciiac variétés : Bunch à petites gousses
et .BulletJ. k grosses gousses.
En 10.24* leai variétés Buitenzorg, au nom-
bre de S;, 4lit éfé expérimentées.
Depuis quatre ans, des essais ont été pour-
suivis à la. station en vue de déterminer une
méthode e sélection rationnelle et scienti-
fique.
Les cvDriçluflions de l'étude de M. Delpon
sont les suivantes :
A fllascar, les cultivateurs augmente-
ront hs r^nd^ments avec les semis des gous-
ses m4t-e3j bien constituées, pourvues d'une
graine volumineuse, lourde et saine.
Act-uttletteint, la variété Bunch à petites
gousse est la plus recommandable.
C'est U sélection pedigree seule qui per-
mettra agriculteurs non seulement d'aug-
mentet considérablement les rendements,
mais JUJS8Ï dû récolter une marchandise ho-
mogèiicll susceptible d'atteindre les cours les
plus 61vs.
- ,.
L'affaire du Lotus
.o-
Epilogue
Le p^qyebot Lotus vient. d'arriver à Mar.
seille, ynt effectué un voyage circulaire, en
MéditcVMttéej par Alexandrie, Jaffa, Bey-
routh, Srtjyme, Constantinople, Le Pirée et
Nplc5 avec prbs de 700 passagers à bord.
La. (WMJbj par un l'adi,. privé, le comman-
dant IMaiacKftur a connu la sentence de la
Cour (fces 1..a Haye. Cette nouvelle a profon-
dément surpris le commandant et son état-
major,.,,
A la Société des Nations
O
Commission des mandats
Le Conseil de la Société des Nations, en
séance privée, a désigné M. Ludwig Kastl
(Allemagne) comme membre de la commis-
sion des mandais.
-ilb
L'oxcotion no confirme as la règle
-0-0.--
A la campagne de dénigrement systémati-
que entreprise par certains explorateurs « en
vitesse » contre notre administration colo-
niale, nous trouvons une éloquente réponse
dans le compte rendu de la troisième séance
de la cinquième cession de la Commission
des Mandats de la Société des Nations.
M. le Gouverneur général Martial Merlin,
au cours de la discussion sur les fonctions
et la procédure de la Commission des man-
dats définit ainsi la façon dont les grandes
Puissances européennes comprennent actuel-
lement leur rôle de colonisatrices :
« Les grandes nations occidentales appor-
tent dans l'administration des colonies un
souci extrême des grands principes de civili-
sation et, là encore, l'influence salutaire de
la Société des Nations s'est fait sentir.
Certes, il existe des abus ; quand on admi-
nistre des collectivités d'hommes, il est dif-
ficile de les éviter totalement. Or, ce ne sont
pas les abus individuels, mais le régime
d'abus que la Commission a pour tâche de
réprimer dans les territoires soumis au man-
dat. Pour ces abus individuels, il existe des
tribunaux. Dans chaque colonie, il existe
toute une série hiérarchisée de redresseurs
d'abus, et l'individu qui a à se plaindre d'un
tort a toujours les moyens de réclamer.
« Certaines gens aiment à réclamer par
principe. Ils épuisent, surtout si des frais
prohibitifs ne les arrêtent pas en chemin,
tous les degrés des voies de recours. Finale-
ment, ils s'adresseront à la Société des Na-
tions. En présence de ces réclamations indi-
viduelles, la Commission des Mandats doit
commencer par demander : Avez-vous ré-
clamé à l'autorité compétente ? Dans les ré-
clamations, il faut tenir compte également
de l'intention, chez certains, de créer des
mouvements d'hostilité politique.
Ayant administré personnellement plu-
sieurs colonies, ajoufe M. Martial Merlin, je
evois pouvoir dire qu'il existe moins d'abus
qu'on ne le dit et qu'on ne le croit en géné-
ral. L'administration supérieure s'applique
du reste à redresser sévèrement ces abus.
L'influence de la Société des Nations se fait
sentir d'une façon heureuse dans l'adminis-
tration coloniale, mais il ne faut pas croire
que le régime colonial ait été, auparavant,
nécessairement un régime d'abus.
- ̃ -
La santé de Moulay Youssef
OQ
11 se confirme que la santé du sultan s'est
grandement améliorée. Moulay Youssef avait
même l'intention de monter à cheval, comme
il est de tradition, pour recevoir, sous son
parasol vert, dans la grande cour du Me-
chouar, l'hommage des tribus. Hier matin, il
est allé assister à la prière dans sa mosquée
particulière, située hors des murs du palais.
Le bruit ayant couru dans tout le Maroc de
la maladie du sultan, des délégués des tri-
bus sont venus plus nombreux que japais
voir le souverain.
-0001
Mort d'un ancien consul de Tanger
-(H)--
Le premier prêtre catholique américain qui
ait occupé un poste diplomatique, Mgr Jo-
sepu Denaing, est mort à l'âge de soixante
et un uns. Ce prélat a été consul général
des Etats-Unis à Tanger. C'est un ami du
président Harding. Ce fut celui-ci qui le
nomma agent diplomatique à. Tanger en
1 UZ' ou Mgr Dcnning resta jusqu'à 1924.
La fête du Mouloud
à la Mosquée de Paris
–0-0–
La célébration de l'anniversaire de la nais-
sance de Mahomet, il y a 1.357 ans, le 12 du
mois de Rabi-el-Aoualj a été fètée à la mos-
quée du Puits-de-l'Ermito, avec la pompe et
la ferveur qui convenaient.
Les fêtes ont commencé l'autre soir, en pré-
sence d'un grand nombre de croyants, et non
des moindres, parmi lesquels on remarquait
les ministres d'E-gypte, de Perse, de l'Afgha-
nistan ; Moulay Hafid, ancien sultan du Ma-
roc; le pacha de Marrakech Hadj Thami
- Glaoui, et plusieurs personnalités politiques
égyptiennes.
Après les prières dites par l'iman Si Abd-
cs-Salam el Glaoui, la foule s'est rendue
dans les magnifiques jardins, brillamment il-
luminés, qui entourent la mosquée. Le thé
fut offert aux fidèles, et fut suivi d'une dis-
tribution collective de couscous. Durant la
journée du lendemain, les prières et les fêtes
ont continué.
AU MUSÉUM
0-0-
Pour les tout petits
Sous la direction du professeur Jcannel,
avec les fonds de la journée Pasteur s'ou-
vrira au Jardin des Plantes, dans le courant
du mois d'octobre, le vivarium, ménagerie
de petits animaux terrestres et aquatiques.
Chaque petit insecte y aura un cadre par-
ticulier, une température spéciale, un logis
selon ses moeurs et ses habitudes.
On y verra un minuscule désert, avec son
sable chauffé à 400 et son soleil. électrique
où cheminent, sous l'ampoule, des coléoptè-
res noirs et blancs du Sahara ! Plus loin cir-
cule, parmi les pierres, le scarabée sacré
d'Egypte. ---------
On - verra aussi les bêtes-plantes de la
Malaisie, et, dans un autre compartiment,
les (t bêtes-feuilles », en allemand les feuil-
les qui marchent! Sur un rocher est collé le
gros escargot de Madagascar. Dans une ca-
verne noire et toute suintante, grouillent, dé-
colorés et aveugles, d'immondes insectes des
cavernes qui ont l'horreur du jour et de la
clarté.
Cette minuscule ménagerie d'insectes sera
désormais une des plus intéressantes attrac-
tions du Jardin des Plantes.
- NUMERO -1 TO CENTIMES
MfiIDl' rolJO SEPTEMBRE 1927
Les Annales Coloniales
EM wimmm et rMêtnêè «ml. r«(M« m
tmnmi « ImMpI
p ,
diRBCTiura i M. RillEDfiL. èt I..-G" TMÈBAULT
Les Aupalw Cmoujuj» ne publient que des orlt-
îles tnéiHil* fci sont leur propriété évolutive.
MmLjgmm ,
--- &Adiniwhol,- don# ,1
itiMMMMWV )
pari* «m .,
lÉUÉHkillNIVM (HT
- nramiLiÉwiM
IBèlINEIRENTS
* tom fr *ùjèplém*nt illustré :
!J Fm 'It plia 6 Moi» S Mois
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Mwiti/ tiO. 61 » M »
ttr P.. t.. tOI J Mt
"Dn B âbo&iM mm frais dftat
WU tas buN^K «• pofST
DANS LE PIOCHE-ORIENT
- r- - ..,.
NOl!' g, prêtons pas én. - une bien
Ntrande attention aux événements qui se passent
= le ent. Peut-eue ne suivons-
nom pas d'assez près l'évolution des esprits
en TQJquie. dans cette Turquie qui, malgré les
efforts quelle làit pour « s'occidentaliser »,
n'en conserve pas moins un grand prestige
parmi les peuples orientaux et notamment
parmi les Musulmans. La résistance de Mus-
tapha Kemal à la litiClue anglaise lui a main-
tenu parmi les fidèles de Mahomet, l'autorité
qu'aurait dû lui faire perdre les efforts consa..
crés a rompre avec la tradition séculaire de
l'Islam.
Quels sont les sentiments de I opinion pu.
blique à l'égard des pays occidentaux ? Voilà
qui n'est pas tout à fait dépourvu d'intérêt pour
une puissance musulmane comme la France.
Cette opinion publique, nous ne la connais-
sons évidemment que par la presse et cette
source de renseignements est loin de donner
eatitlaction complète aux esprits qui ont le
souci de l'exactitude et de la vérité, mais il
serait injuste et imprudent de la négliger.
Les jounaux turcs reflètent malgré - tout le
sentiment de la masse, ou plus exactement in-
diquent les sentiments que les dirigeants # de
l'esprit public voudraient voir se généraliser.
Il eh est à Angora comme à Paris ou à Lon-
cht. comme dans toutes les capitales, la
presse s'attache beaucoup plus à créer l'opi-
nion publique qu'à en interpréter les manifes-
tations.
La France jouit d une sympathie qui pa-
rait fort répandue. Les difficultés qui s'élèvent
en Syrie à propos de la liquidation des biens
des Turcs en ce pays, provoquent dei criti-
quent et des protestations nombreuses et par-
fois fort vives, mais elles s'adressent moins à
notre pays qu'aux Pouvoirs publics locaux. à
« ces parvenus sans foi ni loi et aucun scru-
pule qui ont mi. la main sur le pouvoir H. On
repette que la France ne surveille pas de plus
- pies « ces vautours rapaces qui représentent au-
lourd'hui le oouvernement syrien ».
Le gouvernement syrien n'est donc pas mé-
nagé et nous subissons dans une certaine me-
sure, les éclaboussures de ces violences. Il
ftiUt voir dans ce langage autre chose que 1. in.
dignation que provoque l'injustice. Il H* cet pat
interdit d'y que provoque l't in j ustice. II n'est pas
interdit d. y soupçonner comme un vague regret
de. U perte de ces pays et aussi la survivance
de l'hostilité profonde et séculaire entre
1* Arabe et le Turc.
Ouoi qu'il en soit, les autres manifestations
de l'activité de la France dans ces contrées
son! relatées avec satisfaction. On y note dans
un esprit favorablè les progrès de notre COIIIo
merce et de nos entreprises. Les succès de l'in..
dustrie française sont mis en relief et l'on sent
que l'on est heureux que nous prenions une par-
tie de la place qu'y occupaient avant la guerre
les Allemands et qu'ils l'efforcent de recon-
quérir avec cet esprit méthodique et tenace qui
est un des traits marquants de leur caractère.
Ce n'est pas d'ailleurs qu'on puisse cons-
tater des sentiments d'hostilité à l'égard de nos
voisins de l'Est. Loin de là puisqu on se féli-
cite, de ce que l'organisation de I institut agro-
nomique d'Angora, créé il y a quelques mois,
sera confié à deux savants allemands connus.
On saisit à ce propos la politique du gouver-
nement turc à 1 égard des puissances occiden-
tales. Il n'est en principe hostile à aucune,
mais il ne veut pas que l'une d'elles établisse
chez lui une influence prépondérante et exclu-
sive dont l'histoire et, un passé récent lui ont
montré te danger.
Ceit pourquoi vaisemblablement les jour-
naux turcs sont sévères pour la politique du
parti conservateur anglais suspecté d'impéria-
lisme. Un origane officieux écrit à propos du
Cabinet de Londres des phrases comme les
suivantes qUi je trouve dans un article consacré
aux relrftidfts de la Grande-Bretagne et de
EmMe : « L'Angleterre, y est-il dit, en cas
de danger, ne connaît plus de principes et tous
lei moyens lui sont bons : ellevient de renier
îës engagements qu'elle avait pris envers
1»Egypte, mais ne voit pas où peut la conduire
sa querelle avec les Soviets. »
Car la politique britannique réunit tous les
- défauts : elle est aveugle f et brutale. Elle ne
se rend pas compte dé l'erreur qu elle com-
met en 1 attaquant aux Soviets. Erreur qui ne
laisse pas d'être ridicule. Une caricature repré-
sente John Bull sous les traits d'un naui gro-
tesque qui montre les dents et qui, armé d une
corde, s'efforce d'étrangler le colosse Wi.
tmuè..
Il convient de ne pas considérer qu un dessin
synthétise la - pensée d un peuple ou d'un gou-
vernement, Mais il est digne d'attention qu'un
organe influent et qui. paile pour officieux
comme le Ùjumhoariét, dénonce avec vivacité
la poHtique anglaise basée sur 1 impérialisme
e.Pt U e avec bienveillance de celle de la Rus-
sie qui se propose de détruite 1 empire btitaD
nique m Asie.-
L' Anglâette veut une guerre européenne
contre la République da Soviets, continue ce
ieumal, et sollicite dans ce but le concours de
ja France, celui de VAllemagne. le encou-
rage la politique agressive de la Pologne et
n eit probablement pas étrangère à 1 assassinat
du minime rosse à VUMMe.
Mais a aim sont vou'- à
agi le régime
soviétique. Et psuquoi d ailleurs voulwf le
faire ) A Quoi dia servirait-il ) Est-ce que
l'avenir de l'empire britannique s m trouverait
consolidé ? Pss le moins du monde. « On ne
peut, lent le Dfomfooriet, empêcher les évé-
.,.-. '1- , f 111
nements - rame leur cours. H est certain
qu'en jour viendra où rhomanité, marchant de
pnffet en progrès* n'admettra plus qu'une
nmon ^œlconque veuille imposer ta domina-
1. Iitie, Gwt M une vérité ém il
n'en An .possible & rAWetem
U iêiimmii, à force de ne chamailler MI la
Reiife, Ceat le eowf MftttBk 9e l'hMre
181 fiiMn ppr flNMf tt n
Ces vues sur -l'avenir des relations' entre, les
peuples ne sont pas fausses, à notre sens, mais
elles ne témoignent pas d'une excessive sym-
pathie pour nos anqis de Londres. Cette nos-
tilité à l'égard des Anglais trouve sa réplique
dans une amitié non dissimulée à ! égard de
l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques
de - Russie. -
La ratification du traité turco-russe, récem-
ment conclu, a fourni l'occasion d'une mani-
festation de cordialité entre le Gouvernement
de Moscou et celui d' Angora.
Hostilité à l'égard de la Grande-Bretagne
impérialiste, sympathie à l'égard de la France
et de l'Allemagne, amitié certaine envers la
Russie, telles sont les impressions que laisse la
lecture de certains journaux turcs, de ceux qui
passent pour traduire le mieux la pensée du
Gouvernement ou les sentiments de l' opinion
publique.
- Mais il est une autre question, dont on a
beaucoup parlé l'an dernier et dont on paraît
s'occuper moins aujourd hui. Je fais allusion
au « Locarno oriental », c'est-à-dire à l'Union
des Etats asiatiques autour ou sous l'inffuence
de la Turquie. Où en est-ce projet ? Certains
avaient prétendu qu'il était sur le point d'être
réalisé. Des personnages officiels l'avaient ré-
cemment déclaré. Seulement il n'en est rien
pour l'instant. Le ministre des - Affaires étran-
gères de l'Emifftjle l'Afghanistan l'a dit à
un journaliste turc. Mais il a ajouté que « les
liens -- d' amour sincère -- qui - unissent le peuple
afghan à la nation turque se resserrent toujours
davantage ». Et le ministre s'en félicite comme
il est heureux de * proclamer son admiration
pour les hommes qui dirigent la Turquie, deve-
nue le guide de son pays dans la voie du
progrès. (( Nous marchons sur les traces de la
Turquie, s ècrie-t-il, c'est à elle que nous em-
pruntons les nouvelles méthodes ».
Il serait assez surprenant que de pareilles
déclarations d' amour, tout au moins d'ardente
admiration, n'aboutissent pas tôt ou tard à une
entente diplomatique. h
Ce n est donc pas encore 1 union asiatique,
mais on tend vers un rapprocheJOent, Les jour-
naux turcs y travaillent de tous leurs moyens.
Ils reproduisent avec une éyidente satisfaction
les discours où les leaders nationalistes hindous
célèbrent l'autonomie de ler pays, expriment
leur désir d'indépendance et préconisent la lutte
contre l' Angleterre.
ils se félicitent des progrès de la révolution
chinoise, déclarant que la Société des Nations a
mobilisé contre elle tous ses adhérents et que
l'Europe pour continuer d'exploiter les jaunes
vient au secours des réactionnaires chinois.
Le Japon tui-même, bien qu'il fasse partie
de la Société des Nations, et prenne par là
une manière de figure européenne, reste pour
la presse turque, une n^ion essentiellement
asiatique. Elle en parle comme d'une nation
soeur avec laquelle il faut entretenir les rela-
tions d'une amitié fraternelle.
Cette revue rapide de la presse de Constan-
tinople et d'Angora ne nous révèle rien que
nous ne sachions déjà ou dont nous ne nous dou-
tions, mais elle nous apprend que les sentiments
dont nous avions eu l'occasion de signaler
l'existence ne se sont pas affaiblis. Les idées
nationalistes ne sont pas en recul. Et si les
puissances orientales « s'occidentalisent » c'est
moins par amour désintéressé pour notre civi-,
lisation que parce qu'ellet voient dans l'adop-
tion de certains de nos usages1 de nos institu-
tions et de nos méthodes, le moyen le plus
efficace pour secouer la domination étrangère
ou se prémunir contre ses tentatives. Ce fut, il
y a soixante ans, la politique du lapon.
La Turquie a donné le signal de cette révo-
lution dans le Proche-Orient. Et cette initia-
tive lui a donné un gragd prestige auprès de
certaines nations voisines. Ne soyons pas assez
sots pour penser que cette influence ne fera pas
encore de progrès.
Henry Fontanter.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Le mandat de député de M. Varenne ,
0-0
M,. Alexandre Vatenne. gouverneur géné-
ral de j'Indochine» a demandé au gouvernement
l'autorisation de rentrer en France, au début de
l'an prochain, pour solliciter de ses électeurs
le renouvellement de son mandat * de député.
.Cette autorisation lui a été accordée.
-
Paris Hanoï
par la vole de terre
Un commerçant français, M. Lapicque, a
fait le voyage de France en Indochine par la
Syrie. là Pfersè, les Indes» l'Afghanistan, par-
courant en 42 jours soit 12 jours de plus que
par mer les seize mille kilomètres qui sé.
parent Paris de HanoE.
Dé pèches de Fhdochme
- oo
Mouvement maritime
Pendant le mois d'août 1927, sont entrés
dans le port de Haïphona : 34 navires d'une
1 & : 34 nauires d'une
jauge brute totale de 103.496 tonnes ; sou
lis 81 navires d'une jauge brute totale de
88.131 tonnes.
Entrées : français 20, 6.334 tonnes ; ang-
olais 5, 1.882 t. ; japonais 2. 42 t. ; norvé-
Îiens 3 7491. ; danois 1,3.500 t. ; américain
1. 3.573 t. ; chinois 2. sur lest.
Sorties : français 20, 16.640 t. ; anglais 4r
5.447 t. ; japonais 2, 794 t. ; norvégiens 3,
2.991 t. r danois, sur Itst ; chinois 1, 9
tonnes.
TACXMaU emm"
.Le Gouverneur générât de l'Indochine vient
de faire comnffife aunrinistfe d es Colonies 't
la date du 8 septembre 1927 le taux officiel
de la piastre était de Il fr. 80.
1.
Une politique -
des ports en A. O. F.
Q
Maintes fois dàtts les Annaj £ &»
Coloniales, nous avons eu l'occa-
sion 'rie. signaler les résultats très
intéressants obtetms pendant ces dernières
années dans la mise en valeur de l'Afri-
que Occidentale française. Ce développe.
ment 'des p-roductions, du commerce de notre
grande colonie africaine pourra-t-il être con-
tinué avec la même progression ou, au con-
traire ne risque-t-il pas d'être enraye pro-
chainement par suite de l'insuffisance no-
toire de l'outillage économique de la colo-
nie ?
En A. O. F., plus qu'nt. aucun autre
pays peut-être, si l on a fait avec M. Rou-
me, M. William Ponty, puis avec tous
les éminents Gouverneurs Généraux qui leur
ont succédé, des efforts réels pour doter le
pays des moyens de transport et d'embar-
quement qui lui étaient indispensables, on a
toujours eu le tort de ne pas voir assez
« grand ». Ce fut une faute énorme, dont
on aperçoit aujourd'hui, notamment en ma-
tière de chemins de fer, toutes les consé-
quences.
Il n'est pas une seule ligne qui n'ait dû
ou rie doive être refaite à bref délai, qui
suffise dès maintenant au développement
croissant du trafic. Et l'on sait dans quelles
conditions onéreuses les travaux nécessaires
à ces ré fections à doivent actuell entent être
effectués.
L'exemple devrait servir une fois pour
toutes de leçon. Les services techniques ont,
trop longtemps, été ancrés dans la routine.
Ils n'aiment pas, au surplus, reconnaître
qu'ils ont pu commettre des erreurs et per-
sistent parfois à construire des lignes nou-
velles destinées trikrnifestemctft à un fort
trafic avec les mêmes caractéristiques que
celles des voies établies à l'époque de la pé-
nétration, lorsqu'on ne pouvait soupçonner
encore la richesse en puissance des pays
desservis.
En matière de ports, l'erreur est de
n'avoir à peu près riett fait du tout. Celui
de Dakar ntis à part, que trouve-t-on en ef -
fet- en A. O. F. comme ouvrage susceptible
de permettre ou d'améliorer les opérations
d'embarquement <•, ou 1de débarquement?
Deux wharfs en service, quelques apponte-
ments, et. c'est tout. C'est beaucoup trop
peu pour tin pays cinq ou six fois plus vaste
que la France et pour un littoral dont le
développement, a près de 2.000 kilomètres!
Il est indéniable que le port de Dakar cons-
titue à lui seul une création importante,
mais il ne faut pas oublier qu'il a été conçu
et réalisé pour être surtout un port d'escale,
(ce qui ne présentait, au fond, qu'tm intérêt
médiocre) et qu'il n'est devenu un port con-
tinental que par la force des choses, en
l'absence de tout autre port en eau pro-
fonde sur la côte du Sénégal. S JUS ihutc
aussi, la construction de ports en d'autr: s
poitlt eut-elle entraîné des dépenses a.n:3
considérables ; une côte, très inhos-fiit'dïcrc,
l'absence de baies abritées, nota mm au Il la
Côte d'Ivoire et au Dahomey, des fleures
à. embouchures mobiles, la barre, Ils cou-
rants eussent rendu les travaux compliques
et coûteux. On a préféré s'en tenir à des
moyens de fortune ; on a construit des
wharfs, mais ces wharfs, là Ci< ils existent,
s'avèrent de plus en plus insuffisants ; ils
sont, en outre, d'un usage excessivement
onéreux et rendent impossible, en far', iex-
ploitation de nombre de rtch-ases, par suite
de la lenteur et des difficultés des- ùpita
tions de chargement et de la ch'rU d,'s
prix qui en résulte.
Il est urgent d'étudier la situation à ce
point de vue dans son ensemble, de dresser
un programme de large envergure et d'en
commencer l'exécution. Quand on voit ce
qui a été fait par les Anglais en Nigéria et
Plus encore en Gold Coast, on reste émer-
veillé. Le port de Takoradi, dont, l'achève-
ment est en cours a dû coûter très cher, près
1dû six cents millions de francs-papier. Mais
à peine recevait-il les premiers navires à
quai fue, le trafic de la Gold Coast pas-
sait subitement de 400.000 à 1.000.000 de
tonnes! Ce trafic continue depuis à s'ac-
croître avec une rapiditén prodigieuse, le
manganèse, les bauxites dont le sous-sol
abonde, et nombre de produits agricoles dé-
laissés jusqu'ici étant devenus exportables
parce que pouvairt être embarqués rapide-
ment et économiquement.
Nous examinerons dans une suite d arti-
cles ce qu'il importe de réaliser au plus
tôt à cet égard dans notre Afrique Occi-
dentale.
Pierre Valacle,
Député du Cher,
Ancien mtntstrs.
r m 4
L'Aviation Coloniale
OWD-
Congo belge
Les avions de la Sabena ont effectué au
Congo belge, pendant le mois de juillet
1927, un total de 123 heures de vol.
Ils ont parcouru 14.760 kilomètres et
transporté 66 passagers, 4,550 kilos de
courrier et 138 kilos de marchandises.
Les services ont fonctionné avec le maxi-
mum de régularité.
Londrea-Le Gap
L'aviateur Bentley, qui lente le raid An-
Sleterre-Sud-AIriqne est parti à destination
ae Homs (.Tripolftaine).
Le tour du monde du « Pride-ol-Detrolt »
L'avion pmé-of Ddtmit qui était : artivé
avant-hier à Ffanoï, en est reparti hier ma..
Un'Ct. a atterri à Hong-Kong, - -
£ 'aérapovt d* Ifcrailte
La liaison entre Marseille et son aéroport
sera prochainement améliorée.
dise BMvelle carie du Camerotn
p-o
En examinant la nouvelle carte du Came-
voiiii, la Commission deirMandala de la So-
rcriojèuté n, des Nations s'étonna de ce que la fron-
'ttû:re orientale ne coïncide pas avec celles du
Cameroun allemand. L'honorable M. Duo:
chêne, délégué de la France, a expliqué à la
Commission que la frontière du Cameroun
allemand avait 616 fixée pur l'accord du 4
novembre 11911 et quelle Traité de Versail-
les ayunt annulé cet - accord, les territoires
céclés ti l'Allemagne en 1911 ont fait reCftar
à l'Afrique Equatoriale française à laquelle
ils avaient été enlevés. Il s'ensuit que l'ac-
tuelle frontière est celle de l'A. E, F. et du
Territoire du Cameroun placé sous le man-
dat français en exécution du traité de Ver-
sailles.
«««.
A la Chambre de Commerce
du Cameroun
0-0--
Au cours d'une récente séaitee de la Cham-
bre de Commerce et d'Industrie du Came.
roun à Douala, les projets d'agrandissement
du port de Douala ont été l'objet d'une dis-
cùssion assez longue. Lecture a été donnée
d'une lettre de VUnion Coloniale française
au sujet de l'écroulement du wharf de
Douala, qui fut bien maladroit, car d'après
M. Demartini, ingénieur principal, chef des
services du port, ce wharf a cédé la veille
du jour où devaient commencer les répara-
tîbns.
L'Assemblée estime que c'est un hasard
bien malheureux, mais qui a causé au Com-
merce de la Colonie un réel préjudice. Les
frais de chalandage, les pertes occasionnées
par ce mode de transport (les vols à bord des
chalands sont nombreux), le temps perdu,
etc., grèvent la marchandise.
M. l'Ingénieur principal, parlant des ré-
parations, fait ggrt que le wharf va être pro-
longé de 24 mètres, et estime qu'il peut être
réparé pour le prochain S/S « Touareg ».
Au sujet de la création de nouveaux cen-
tres commerciaux contre lesquels a protesté
la Chambre de Commerce, le commissaire de
la République a promis de ne rien décider
désormais sans avoir pris l'avis de la Cham-
bre de Commerce. On apprend avec plaisir
qu'après son inspection dans le Nord du Ter-
ritoire, le Commissaire de la République a
désigné un technicien chargé de réparer tout
le systènie routier en mauvais état.
Il n'y a en effet que les routes de Yaoundé-
Makak et de Yaoundé-Bafia qui soient vrai-
ment carrossables.
Un emprunt garanti par les Banques sera
contracté pour la construction d'un immeu-
ble destiné à la Chambre de Commerce qui
apprend avec satisfaction que le commissaire
du Gouvernement de la République s'est
porté moralement garant de cet emprunt.
-$a.
un accident. sur le Deuve Congo
a
Le 14 juin dernier, une vedette de la flottille
du gouvernement général de l'Afrique Equato.
riale Française a disparu dans les rapides de
Léopoldville à 2 kilomètres en aval de Brazza-
ville entraînant la mort des trois indigènes qui
ta montaient.
Voici dans quelles circonstances s'est produit
l'accident :
Le 14 au matin, la chaloupe Ibis, devait être
prête à 5 heures pour porter le courrier sup-
plémentaire d'Europe de Brazzaville sur la rive
française à Kinshassa sur la rive belge du
Pool.
A trois heures, trompé sans doute par le
brouillard intense et se croyant en retard, sans
attendre l'homme de barre, sans prévenir le
chef français de l,a flottille comme il devait le
faire, le mécanicien indigène partit pour con-
duire la vedette à l'appontement où devait se
faire le chargement des sacs postaux et il
confia la barre de l'Ibis à un simple manœuvre.
On croit qu'un coup de barre malencontreux
donna une fausse direction à la vedette qui a
pris le sens du courant et fut entraînée en quel-
ques instants vers les rapides.
Affolé par le danger, l'équipage ne tenta
aucune manœuvre pour l'éviter. Les indigènes
ne mouillèrent ni le grappin ni la chaîne de
60 mètres, mise à bord de chaque embarcation
de la flottille, ils ne firent pas machine arrière.
Le chef de la flottille française surpris par
le premier coup de sifflet de l'Ibis à son départ,
était accouru aussitôt sur la rive. Il sauta dans
une autre chaloupe, il y en a toujours une sous
pression, selon les ordres donnés, pour intervenir
en cas dç besoin et chercha par tous les moyens
à joindre l'Ibis et à lui porter secours. En rai-
son du brouillard ses efforts furent vains.
Il n'a pu retrouver aucune trace de l'Ibis ni
des marins de V Ibis qui ont trouvé la mort pqftir
ne s'être pas soumis aux sévères mesures de
sécurité qui ont été prescrites avec raison par
l'Administration pour la traversée difficile du
Pool..
lebel
Le maréchal Lyautey
échappe à un accident
-0.0-
Une automobile militaire dans laquelle se
trouvait le maréchal Lyautey est entrée en col-
lision, l'autre nuit, rue de l'Ecole-de-Méde-
cine, avec l'automobile de M. Angel Laby,
Tout se borne, fort heureusement, à des dégâts
matériels.
PHILATÉLIE
––0-0–– -
Exposition
Le prince Félix de Luxembourg, qui est un
philatéliste notoire, a visité très attentive-
ment l'Exposition philatélique internatio-
nal equi s'est ouverte avant-hier au Palais
municipal de Luxembourg. Les exposants
anglais sont les plus nombreux et occupent
dix-huit stands. La valeur des timbres expo-
ses par eux représente une somme supérieure
à roo,ooo livres sterling.
La protection des autruches
Très aidantes naguère au Soudan, et
y faisaul l'objet d'un trafic assez actif, sur
l'Afrique 4a Nord, par leii caravanes du
Sahara, tes plumes d'autruche vont se ra-
réfiant, cij. tnéIlle temps que l'oiseau qui
les produN. ÏJautraclie du Soudan français
est, un cr..t\ ardemment pourchassée par
les chassKWg, depuis de nombreuses an-
nées. Elk^'csl réfugiée dans les régions se-
mi-.1ésel'IiL1 (lu. Sahel et dans la haute
boucle du Nigel" 0 Il elle émigré quand la
séchcresfô implacable la chasse du pays
des Ruh lc. Nais dès ljj, saison des pluies,
elle retcwniè dans les * régions désertiques
où elle su cK>it plus en sécurité.
Touteiols, les Maures les recherchent au
moment île la poule et, avec leurs mœurs
sauvages, ilfc tuent sans pitié le mâle et la
femelle, (lijvastmt le nid ; mangent les
œufs s'ity s&nt frais encore ou vendent les
coques 1"Vle$ s'ils ae sont plus comestibles.
La prcSsqiu» totalité des plumes d'autru-
chcs exportées du Soudan provient des au-
truches tildes par ces nomades qui les chas-
sent a cllvf\J dans le Sahel, le Gourmâ. Si
l'on caloiiHç que 800 kilos de plumes repré-
sentent Ik dépouille de 900 autruches adul-
tes tuées, ori conçoit que les autruches au-
raient .ïiiÇHdoinent disparu du Soudan si
le Gouvernement général de l'A. 0. F.
n'avait priB des mesures sévères, prohi-
bant la ciwsse aux autruches, interdisant
de la turtr, de l'amasser ses œufs ou d'en
faire le ceminerre.
Cet æst\t.l 86 trouve donc en principe
protégé aujourd'hui au Soudan français.
Les indigènes des villages limitrophes des
régions sahariennes sont encouragés par
rÀdminiîbraiion locale à l'élever dans le
voisinage dû leur habitation, à l'état à peu
libre, qui seul permet la reproduction de
l'espèce,
La rêfjltfn de Zinder était avant 1913 un
excellent pays d'élevage de l'autruche.
Malheureusement les .160 autruches du
village te Xiuder moururent de faim lors
de la fflfainé de 1913-1914 qui décima du
reste une glande partie de la population.
Un Aii&lais ovnit entrepris l'élevage de
rnulruclicfc (Ions les environs de Mudounn,
sans nnd. succès d'ailleurs. Il est donc
désirable que cet élevage soit repris Égale-
ment dnM cette pnrtia de notre colonie du
Niger. *
Itl- oéew
L'électification des voies ferrées
à Madagascar
-(H)--
Les tnvalix d'électrification des voies ferrées
viennent tMe Commencer sur la ligne Tamatave-
T ananariy.e,
On a |pr^vu» pour l'alimentation du Tama-
tave TaïUfltiëtive, deuxusines hydroélectriques.
l'une de 17vO(M) CV environ, à Farastana, sur
la Vokitte, l'autre de 13.000 CV à Isinjoamo,
sur l'On¡wé-. La première sera affectée au ser-
vice de ta section Junk-Tananarive; la seconde
lui servie de station de secours jusqu'au jour où
la section de Tananarive-Antsirabé ayant été
elle-mêoe blectrifiée, - elle passera au service de
cette deîbiête.
La pychaine voie ferrée du Betsiléo doit
comporter deux usines l'une de 26.000 CV,
sur les c hutes du Taraony assurera l'alimen-
tation twwale du chemin de fer de. Betsiléo
lui-même ; T autre, de 13.000 CV, sur la Min-
tinadry, l-ui srvira d'usine de secours.
Dans uti avenir, en somme peu éloigné,
Madagascar possédera deux voies électrifiées à
grand redtnent qui ouvriront l'accès de la
mer à (tauK vastes régions très fertiles.
Les a_chicles à Madagascar
0-0
Les fltpOrrtations d'arachides de Madagas-
car augfciciïteiU chaque année de telle façon
qu'on l)'11t prédite que la Grande lle devien-
dra un eays grand producteur de cet oléa-
gineux,
Or, étude de l'ingénieur des travaux
d'agriculture, directeur de la station agri-
cole de N^nisarxa, M. Delpon, montre qu'il
est nécessaire de sélectionner les semences.
Jusqu'en 19.19, Madagascar n'a cultivé que
l'arachid e indigène; variété traçante, dont on
ignore l**Qfigine.
En ig--o, le service de l'agriculture a reçu
d'Amérique plusieurs variétés, notamment
les variétés Bunch et Valencia.
La wiétc Bunch, cultivée à la station de
Nanisaïuii, a donné des pieds à petites gous-
ses et tes 'Pieds à grosses gousses, dont on a
fait d-ciiac variétés : Bunch à petites gousses
et .BulletJ. k grosses gousses.
En 10.24* leai variétés Buitenzorg, au nom-
bre de S;, 4lit éfé expérimentées.
Depuis quatre ans, des essais ont été pour-
suivis à la. station en vue de déterminer une
méthode e sélection rationnelle et scienti-
fique.
Les cvDriçluflions de l'étude de M. Delpon
sont les suivantes :
A fllascar, les cultivateurs augmente-
ront hs r^nd^ments avec les semis des gous-
ses m4t-e3j bien constituées, pourvues d'une
graine volumineuse, lourde et saine.
Act-uttletteint, la variété Bunch à petites
gousse est la plus recommandable.
C'est U sélection pedigree seule qui per-
mettra agriculteurs non seulement d'aug-
mentet considérablement les rendements,
mais JUJS8Ï dû récolter une marchandise ho-
mogèiicll susceptible d'atteindre les cours les
plus 61vs.
- ,.
L'affaire du Lotus
.o-
Epilogue
Le p^qyebot Lotus vient. d'arriver à Mar.
seille, ynt effectué un voyage circulaire, en
MéditcVMttéej par Alexandrie, Jaffa, Bey-
routh, Srtjyme, Constantinople, Le Pirée et
Nplc5 avec prbs de 700 passagers à bord.
La. (WMJbj par un l'adi,. privé, le comman-
dant IMaiacKftur a connu la sentence de la
Cour (fces 1..a Haye. Cette nouvelle a profon-
dément surpris le commandant et son état-
major,.,,
A la Société des Nations
O
Commission des mandats
Le Conseil de la Société des Nations, en
séance privée, a désigné M. Ludwig Kastl
(Allemagne) comme membre de la commis-
sion des mandais.
-ilb
L'oxcotion no confirme as la règle
-0-0.--
A la campagne de dénigrement systémati-
que entreprise par certains explorateurs « en
vitesse » contre notre administration colo-
niale, nous trouvons une éloquente réponse
dans le compte rendu de la troisième séance
de la cinquième cession de la Commission
des Mandats de la Société des Nations.
M. le Gouverneur général Martial Merlin,
au cours de la discussion sur les fonctions
et la procédure de la Commission des man-
dats définit ainsi la façon dont les grandes
Puissances européennes comprennent actuel-
lement leur rôle de colonisatrices :
« Les grandes nations occidentales appor-
tent dans l'administration des colonies un
souci extrême des grands principes de civili-
sation et, là encore, l'influence salutaire de
la Société des Nations s'est fait sentir.
Certes, il existe des abus ; quand on admi-
nistre des collectivités d'hommes, il est dif-
ficile de les éviter totalement. Or, ce ne sont
pas les abus individuels, mais le régime
d'abus que la Commission a pour tâche de
réprimer dans les territoires soumis au man-
dat. Pour ces abus individuels, il existe des
tribunaux. Dans chaque colonie, il existe
toute une série hiérarchisée de redresseurs
d'abus, et l'individu qui a à se plaindre d'un
tort a toujours les moyens de réclamer.
« Certaines gens aiment à réclamer par
principe. Ils épuisent, surtout si des frais
prohibitifs ne les arrêtent pas en chemin,
tous les degrés des voies de recours. Finale-
ment, ils s'adresseront à la Société des Na-
tions. En présence de ces réclamations indi-
viduelles, la Commission des Mandats doit
commencer par demander : Avez-vous ré-
clamé à l'autorité compétente ? Dans les ré-
clamations, il faut tenir compte également
de l'intention, chez certains, de créer des
mouvements d'hostilité politique.
Ayant administré personnellement plu-
sieurs colonies, ajoufe M. Martial Merlin, je
evois pouvoir dire qu'il existe moins d'abus
qu'on ne le dit et qu'on ne le croit en géné-
ral. L'administration supérieure s'applique
du reste à redresser sévèrement ces abus.
L'influence de la Société des Nations se fait
sentir d'une façon heureuse dans l'adminis-
tration coloniale, mais il ne faut pas croire
que le régime colonial ait été, auparavant,
nécessairement un régime d'abus.
- ̃ -
La santé de Moulay Youssef
OQ
11 se confirme que la santé du sultan s'est
grandement améliorée. Moulay Youssef avait
même l'intention de monter à cheval, comme
il est de tradition, pour recevoir, sous son
parasol vert, dans la grande cour du Me-
chouar, l'hommage des tribus. Hier matin, il
est allé assister à la prière dans sa mosquée
particulière, située hors des murs du palais.
Le bruit ayant couru dans tout le Maroc de
la maladie du sultan, des délégués des tri-
bus sont venus plus nombreux que japais
voir le souverain.
-0001
Mort d'un ancien consul de Tanger
-(H)--
Le premier prêtre catholique américain qui
ait occupé un poste diplomatique, Mgr Jo-
sepu Denaing, est mort à l'âge de soixante
et un uns. Ce prélat a été consul général
des Etats-Unis à Tanger. C'est un ami du
président Harding. Ce fut celui-ci qui le
nomma agent diplomatique à. Tanger en
1 UZ' ou Mgr Dcnning resta jusqu'à 1924.
La fête du Mouloud
à la Mosquée de Paris
–0-0–
La célébration de l'anniversaire de la nais-
sance de Mahomet, il y a 1.357 ans, le 12 du
mois de Rabi-el-Aoualj a été fètée à la mos-
quée du Puits-de-l'Ermito, avec la pompe et
la ferveur qui convenaient.
Les fêtes ont commencé l'autre soir, en pré-
sence d'un grand nombre de croyants, et non
des moindres, parmi lesquels on remarquait
les ministres d'E-gypte, de Perse, de l'Afgha-
nistan ; Moulay Hafid, ancien sultan du Ma-
roc; le pacha de Marrakech Hadj Thami
- Glaoui, et plusieurs personnalités politiques
égyptiennes.
Après les prières dites par l'iman Si Abd-
cs-Salam el Glaoui, la foule s'est rendue
dans les magnifiques jardins, brillamment il-
luminés, qui entourent la mosquée. Le thé
fut offert aux fidèles, et fut suivi d'une dis-
tribution collective de couscous. Durant la
journée du lendemain, les prières et les fêtes
ont continué.
AU MUSÉUM
0-0-
Pour les tout petits
Sous la direction du professeur Jcannel,
avec les fonds de la journée Pasteur s'ou-
vrira au Jardin des Plantes, dans le courant
du mois d'octobre, le vivarium, ménagerie
de petits animaux terrestres et aquatiques.
Chaque petit insecte y aura un cadre par-
ticulier, une température spéciale, un logis
selon ses moeurs et ses habitudes.
On y verra un minuscule désert, avec son
sable chauffé à 400 et son soleil. électrique
où cheminent, sous l'ampoule, des coléoptè-
res noirs et blancs du Sahara ! Plus loin cir-
cule, parmi les pierres, le scarabée sacré
d'Egypte. ---------
On - verra aussi les bêtes-plantes de la
Malaisie, et, dans un autre compartiment,
les (t bêtes-feuilles », en allemand les feuil-
les qui marchent! Sur un rocher est collé le
gros escargot de Madagascar. Dans une ca-
verne noire et toute suintante, grouillent, dé-
colorés et aveugles, d'immondes insectes des
cavernes qui ont l'horreur du jour et de la
clarté.
Cette minuscule ménagerie d'insectes sera
désormais une des plus intéressantes attrac-
tions du Jardin des Plantes.
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