Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-02-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1927 28 février 1927
Description : 1927/02/28 (A28,N33). 1927/02/28 (A28,N33).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
ViNGT-HUïTlRMK A.Nn¡e. - N- 33
r.1 KUMERO : 90 CENTIMES
LUNDI SOIR, 28 FEVRIER lfcT
MOI LW es Annales gA Coloniales4 9t
¡ .IIITl r
.-. .-
1 - M»hI RUftOEL et L-0. INC-BAULT 1 pe
-- ----., zpu _Jiu.
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Ua la 0 Moi. 3 Moi*
France et
Colonies 120, 66 » Sb 9
ttrM«er 180 > 100 » M >
On l' sans frais dans
tMi tas koviatts de poste.
umiM HUMWMIII Frirai»
; 1.1
Le diaoours prononcé à la séance d'ou-
verture du Conseil de Gouvernement en dé-
;, cambre <}çqwer (192$) pat 4*âovwprnMir
Générait M. Antonetti (qui, comme on sait,
est arrivé jeudi dernier à Paris pour conférer
avec le ministre des Colonies), permet de se
rendre compte de l'état de la population et
tie l'état économique de l'A. E. F.
Les ressources croissantes de la Colonie
s'aperçoivent nettement en examinant l'état
de son budget général. Le budget de 1927
ont équilibré sans subvention, le service des
emprunts et une participation de l'Etat à
la lutte contre la maladie du sommeil excep-
tés, et l'encaisse en numéraire des aissea
e réserve est reconstituée. Elle est de
16.192.000 francs. Si la France doit aider
la Colonie de son crédit et même d'avances
pour construire le chemin de fer destiné à
ouvrir un accès sur la mer au Bassin du
( ongo et le port oit il doit aboutir, la co-
lonie ne demande rien à la métropole uour
ses dépenses courantes. Au surplus, le bud-
get général s'établit comme suit :
Subventions de
Hec. propres l'Etui p. parer Total
de !a colon, aux insuf. de rec.
1944 4.y80.000 «.000.000 10.>80.000
W25 7.750.000 4.000.000 11.750.000
1926 17.6.11.000 1.500.000 19.131.000
1927 20.01)0.000 - - » 20.01)0,000
Ainsi, non seulement le budget général
s'équilibrera sans subvention, mais, pour la
première fois, il pourra verser à la Métro-
pole l'impôt afférent à ses emprunts, soit :
1.674.790 francs et commencer à rembour-
per les avances reçues antérieurement.
Les ressources propres des budgets Jocun
sont pour 1927 de : Gabon, 9.220,000 fr.;
Moyen-Congo, 11.785.000 fr.; Oubanthi-
Chari, n. 175.000 fr.; Tchad, 6.900.000 fr.,
soit au total 30.080.000 fr.
Cet apport considérable a pu être non
seulement supporté, mais il s'est accom-
pagné d'un développement encourageant du
mouvement commercial tant intérieur qu'ex-
térieur. La progression est mise en évi-
dence dans les chiffres suivants :
Année 1924 : 91.226.601.
Année 1925 : 155.222.463.
Année 1926 : 202.132.337.
Et, d'autre part, malgré la renonciation
à l'aide de la Métropole, il a pu être prévu
pour 1927, dans l'ensemble des budgets, un
programme de travaux publics de 9.000 oco
Se francs; un crédit de 1 million de francs
pour aide aux populations indigènes (achats
)de vivres, d'outils, de semences, de bétail,
etc.) ; un crédit enfin de 815.000 francs pour
renforcer les crédits prévus aux budgets
locaux pour la lutte contre la maladie du
sommeil. Cette situation des finances du
pays a permis de constituer une caisse de
retraite (ce qui n'existait pas), pour la gen-
darmerie indigène et créer des bourses pour
les orphelins de fonctionnaires ou commer-
,', çants morts dans la colonie. --.
Au point de vue sanitaire, la lutte a été
vigoureusement menée contre la maladie du
sommeil qui décime le pays de sa popula-
tion. On a examiné l'an dernier, 787.000
indigènes, soit presque le quart de la popu-
lation. Sur ce nombre, il a été reconnu
3.111 trypanosomés anciens en voie de gué-
tson et 11.212 trypanosomés nouveaux. Il
a été fait 300.000 vaccinations en 1926. On
peut avoir l'espoir de terrasser cette ter-
rible maladie. Un relèvement important des
traitements des infirmiers indigènes et des
auxiliaires indispensables aux médecins, va
permettre de conduire la lutte avec plus de
vigueur. La population qui était évaluée au
chiffre de 2.854.000 habitants en 1921 a
m estimée à 3.124.000 en 1926. Si cette
Statistique démographique est exacte, la po-
pulation n'aurait pas diminué comme le
déclarait l'opinion courante.
L'Enseignement n'a pas été plus négligé
que l'hygiène et la médecine. Le nombre
'des instituteurs européens a été doublé en
1926 et porté à 19. La situation des insti-
tuteurs et moniteurs indigènes a été amé-
liorée et une école primaire supérieure créée
à Brazzaville et à Libreville permettront
'd'en former de nouveaux, en même temps
que des comptables et des employés de com-
merce.
A l'heure présente, il y a en A. E. F.
25 écoles publiques comprenant 61 classes
fréquentées par 2.280 élèves. Si du do-
maine sanitaire et de l'école, nous passons
à celui des voies de communication, nous
yoyons qu'il sera exécuté sur les budgets
locaux de l'exercice 1927, pour 9 millions
lie travaux portant principalement sur les
es et moyens de communication, routes et
lignes télégraphiques.
Au Gabon et au Moyen-Congo où les
foutes étaient inconnues ou rares, on en cons-
truit. Il en est de mtme dans l'Oubanghi.
Ces routes sont successivement livrées au
trafic commercial et sur elles pourrqpt cou-
': et les automobiles. Les travaux du chemin
'de fer sont parallèlement poursuivis : les
hantiers comptent à l'heure présente près
fie 8.000 ouvriers : 800 à Pointe-Noire,
3.400 dans le Mayumba, 3.800 dans la sec-
tion de Brazzaville.
Pour soutenir un tel effort et laisser répit
aux 200.000 habitants de la région dite du
Chemin de Fer qui supportaient depuis le
'début tout l'effort de la construction et du
ravitaillement, il a fallu étendre le recru-
tement à tout le Moyen-Congo et à tout
l'Oubanghi-Chari.
Recruter, transporter, nourrir, soigner,
surveiller, contrôler 12.000 hommes parlant
30 dialectes différents, appartenant aux
races les plus primitives, indolents, insou-
ciants et imprévoyants à un ppint qu'on ne
peut s'imaginer, n'était pas une mince be-
sogne. On y est pourtant arrivé. A Pointe-
Noire, les travaux du wharf seront pro-
chainement terminés et les phares et con-
duites et réservoirs d'eau sont en construc-
tion. Fortement atteints par l'ankylosto-
miase, les ouvriers des chantiers (80 %) ont
ét4 soignés par les médecins et protégés
contre ce ver intestinal.
Le programme des travaux comprend, en
outre, la construction d'un poste de T.S.F.
à Port-Gentil, et l'ouverture du poste de
Bangui qui compléteront le poste à longue
portée de Brazzaville, assureront des com-
munications rapides à la Colonie.
Le mouvement commercial de l'A. O. F.
se développe progressivement, malgré les
difficultés qu'entraîne pour les importateurs
l'obligation de se procurer des licences à
Anvers pour pouvoir débarquer des marchan-
dises à Matadi.
Il a passé de 91.236.000 francs en 1924,
à 155.222.000 francs en 1925, et à 202 mil-
lions 132.000 francs pour les neuf premiers
mois de 1926.
Les principaux produits exportés sont :
des bois, des matières grasses (palmistes,
huile de palme, ricin, sésame) du caoutchouc
du bétail, des peaux, un peu de cacao, de
cuivre, de coton et de café.
Au Gabon, il y a 375 chantiers couvrant
833.000 hectares d'où 325.000 mètres cubes
ont été exportés pendant les neuf premiers
mois de 1926.
Les cultures riches sont le cacaoyer, le
caféier, l'hévéa. La production du cacao est
assez développée pour pourvoir à tous les be-
soins de la Colonie et peut-être dans un
temps assez court, à ceux de toute la Mé-
tropole.
Pour le caoutchouc, le café, on doit en
développer la culture. La culture du coton
a donné des résultats encourageants dans
l'Oubanghi, et celle du sisal. qui donne
une fibre appréciée et dont la pulpe permet
la fabrication de l'alcool pourrait être ap-
pelée à un grand avenir.
Du point de vue politique, M. Antonelli
nous déclare que le pays est calme malgré
des cadres squelettiques qui sont insuffisants
pour occuper les postes du pays. Heureuse-
ment que les indigènes admirent la sécurité
que nous leur avons apportée et qu'ils disent
volontiers : « La où sont les Blancs, même
une femme seule ou un aveugle peuvent tra-
verser tout le pays. »
Cet hommage rendu par les Noirs à la ci-
vilisation européenne honore la grande
œuvre que nous avons déjà accomplie dans
l'Afrique et qu'il nous appartient de pour-
suivre avec méthode et ténacité.
Charles Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires éfranaèrcR.
@il
L'AVIATION COLONIALE
Le raid Pinedo
Arrivé vcuudredi à Ilabia, Pinedo en est
reparti samedi matin de lbonne heure pour
gagner 1\io de Janeiro où il a amerri à 15
heures 15 devant l'arsenal, où s'étaient
réunis, ¡pour l'attcndre, les ministres bré-
siliens de lin guerre et de la marine, de
hautes personnalités gouvernementales, Le
maiire de UiodeJanciro, les représcjatanils
officiels des associations italiennes et de
nombreuses * personnalités de la colonie
itulienne.
- --
Lorsque l'hydravion de 1 aviateur îuwieii
a amerri, des sirènes de tous les paquebots
ancrés dans le port ont siffle longuement
tandis que la fouilie applaudissait et accla-
mait l'Italie ainsi que de Pinedo.
C'osit encore au milieu des chaleureuses
acclamations de la foule, que de Pinedo,
aceompagmé du maire de Biot-de-Janeiro,
s'est rendu à son hôtel où, il sera avec
l'équipage du Sanla-Maria, l'hôte du gou-
vernemenrt. brésilien.
Un cortège d'automobiles dans Lesquelles
avaient pris place les représentants des
autorités a escorté -L'aviateur. Tout le long
du parcours un ipubaic des plus nombreux
n'a cessé de lui faire une ovation.
Lo pilote a dû quitter Rio aujourd'hui
pour se rendre à Ruenos-Aires, avec escale
à Iho-Grandc-du-SUd..
Il compte rester une semaine a Buenos-
Aires afin de permettre une visite mimi-
tieuse de son appareil! avant de prendre
son vol dans la direction des Etats-Unis
via Paragua, Matto-Grosso, Manoas, Geor-
getown et la Havane.
Le retour du commandant Guilbaud
Le commandant Guilbaud est arrivé a
Constantinople.
De Fernando-Po à Séville
Les aviateurs espagnol», partis le 26 fé-
vrier au matin de Casablanca, ont terminé
leur raid en aimerrissant à Melilla à midi
le même jour.
De Pise à Rio-de-Janeiro
L'équipage uruguayen est en excellente
condition. Il a retardé son raid parce qu'il
est dans la nécessité de réparer l'appareid
de T. S. F.
H a dû quitter Casablanca ce matin.
La chute du Goliath « Jupiter »
I/i ministre de la Marine a communiqué
ta. liste suivante des victimes de l'accident
d'hydravion qui a eu lieu vendredi, au lar-
ge de Bizerte, que nous avons relaté. Les
morts sont : l'aspirant de réserve Ray-
mond Vernet : le second-maître radio-télé-
grapgiste Joseph Jouan ; le quartier-maître
pilote Pierre Cazillnt et. le quartier-maître
arrimeur Emile Le Floch.
Le cinquième passager, quarlier-maltre-
Deloupy. seul survivant est dans un état
grave, mais non désespéré.
De faite sur les causes de l'ar-
cident, il résulte que l'hydravion aurait fait
une chute en vrille inexplicable et qu'il au-
rait pris feu à son contact avec l'eau.
1 Genève et le travail
aiçc colonies
00
ft
Hier, à Dijon, M. Léon Perrier,
ministre dés-Colonies, remplaça*
M. Poincaré à la présidence du 20*
banquet de VUttion commerciale et indus-
trielle de la Côte-d'Or a dit d'excellentes
choses sur la crise économique et le rôle que
les colonies devaient jouer en la circonstance.
Il est bon de rappeler que déjà en juillet
derniert M. Léon Perrier déclarait à l'ou-
verture de la Commission supérieure écono-
mique colonial2 :
« L'aide essentielle que nos colonies peu-
• vent donner à la mère-patrie dans les cir-
e cOIIStalltes présentes, consistera éfJidem-
• ment à mus fournir le plus largement
« possible les matières et les produits que
« la France achète en très grande quantité
« et qu'elle doit payer en or, aggravant
« ainsi son change. »
Le ministre, comme c'était'son râle, se re-
tira, laissant à des Commissions et Sous-
Commissions le soin de poursuivre leurs
travaux et notamment d'examiner la liaison
entre le problème de la production et la
question de la maiti-d'oetivre.
Or, quelque deux mois, après, la 6e Com-
mission de l'Assemblée de Genève décidait
de présenter à cette Assemblée une décision
déclarant <[ue c toute invitation au travail
*dvage 8.
On peut vraiment se demander si ceux qui
ont rédigé pareille résolution en ont mesuré
les tremes. La nécessité du travail constitue
une des assises sociales les plus nécessaires.
Ne serait-elle un dogme qu'à l'usage de ces
pauvres blancs devenus par une ironie amèrt"
les nouveaux esclaves f Et le labeur acharné
de nos ancêtres. toutes les hlfrgit's de gé-
nérations courbées sur le sol ou penchées sur
les machines transformant les matières pre-
mières, qu'en fait-on ? Tout cela doit-il
s'effacer devant le nouveau principe élaboré
par un groupe de démagogues aveuglés dans
leur temple par lUI esprit de parti allti-
colollial? Le seul moyen par lequel les na-
tions ât'ili:,ét's' peuvent espérer relever la
condition si souvent misérable des indigènes
est le travail; si même nous négligeons le
côté profit, il n'en est pas moins vrai que
nous avons le devoir de sortir l'indigène de
sa misère morale et physiologique et que le
plus puissant stimulant que nous possédions
à cet égard est le travail. Ce remède. il nous
faut, l'imposer de même que nous imposons
l'étude à nos enfants!
La nécessité de ce relèvement moral et
physique nous ne pouvons croire qu'il soit
ignoré des apôtres de Genève. Alors nous
leur demandons : en dehors du travail com-
ment l' obteni"
Pierre Taittinger,
t). de Parft - Vice président
de la Commission de VAlgérie,
des Colonies et des Protectorats.
L'élevage en Côte-d'Ivoire
---0-0--
L'Administration locale a fait procéder en
1926 au recensement des animaux domestiques
dans les différents cercles de la Côte-d'Ivoire.
Bien que les nouveaux chiffres ne soient pas
encore connus on peut augurer une augmenta-
tion du nombre de têtes d animaux, particuliè-
rement dans les deux principales zones cl éle-
vage de la - Colonie.
Dans la zone forestière de serieux eltorts
sont réalisés, principalement dans le cercle des
Gouros et celui du Haut-Sassandra en vue du
développement
Les épizooties de péripneumonie et de peste
bovine qui avaient décimé, avant 1924, une
grosse partie du cheptel ont presque entière-
ment disparu depuis l'établissement du con-
trôle des transactions commerciales. Pendant
le premier semestre 1926 les pertes par ma-
ladies contagieuses ont été peu élevées.
La création d'une ferme d'élevage a - été
envisagée à Ferkessedougou en Haute Côte-
d'Ivoire en vue de réaliser le programme sui-
vant : éducation de l'indigène; extension et
amélioration de l'élevage dans les cercles de
la région; spécialisation des races locales
(N'Dama et Baoulé) dans les travaux de
culture à la charrue pour la mise en valeur
d'un pays renfermant des ressources purement
agricoles; enfin, perfectionnement des espèces
ovine, caprine et porcine en vue de la produc-
tion de viande de boucherie.
La ferme d'élevage de Bouaké qui con-
court au même programme possédait au 30 juin
1926 155 bovins, 34 ovins, 31 caprins, 37
porcs et 56 oiseaux de basse-cour.
L'action de cette ferme sur les indigènes
des villages s'est manifestée en mai et juin
derniers : des vaches ont été vendues à des
éleveurs du cercle des Gouros, des taureaux
ont été prêtés à des propriétaires de troupeaux.
Sur le marché de Bouaké les prix des ani-
maux de boucherie (poids vif) pratiqués au
cours du premier semestre 1926 étaient les sui-
vants : bœuf zébu 2 Ir. le kilo ; bœuf sans
bosse, 2 fr. 50 à 3 Ir. ; moutons et chèvres,
de 3 à S fr. ; porcs, maximum de 2 fr. 50 le
kilo.
De janvier à mai 1926, la Côte-d'Ivoire a
exporté : 16*279 peaux de boeufs ; 692 peaux
de moutons e. chèvres et 12.380 peaux d'ani-
maux sauva
Pendant la mome période, les cours des
cuirs étaient de 8 fr. 50 le kilo pour les bœufs
sans bosse; de 7 fr. à 7 fr. 50 pour les bœufs
à bosse; de 6 fr. 50 à 7 fr. pour les chèvres
et les moutons; de 3 fr. 50 pour les ruminants
sauvages.
TAUX DE LA PIASTRE
0
1.0 Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'a la date du 28 février 1927. le taux officiel
de la piastre était de 13 fr. 20.
A LA CHAMBRE
N)
j CONTINGENTElfëNT DBS RHUM8
e suite au compte rendu de la Com,
([riâupon des boissons, que nous avons ré-
cemment publié, lè ministère des Colonies
publie la note suivante :
« En complet accord avec M. Léon Per-
rier et afin de s'éclait'er complètement sur
la question, fort complexe, la Commission
des boissons a décidé l'envoi à la Martinique
d'un délégué choisi parmi ses membres.
« En attendant le rapport de cc. délégué
et la sanction que lui réservera le Parle-
ment, il a été entendu qu'il serait sursis à
la mise en application à la Martinique du
décret du 26 janvier 1927.
« Il fallait toutefois assurer l'exécution des
marchés passés.
» A cette fin, le Gouvernement a été in-
vité à procéder à une répartition provisoire
du contingent rhumicr pour des quantités
fixées en deçà des chiffres résultant de l'ap-
plication, tant de. l'ancienne réglementation
que do la nouvelle, il lU/luel Je il est sursis,
et dans des condition suc préjugeant en rien
de la solution définiliv-e (IU'II appartiendra
h. la Conunission des boissons et au Parle-
ment d'urrèter ultérieurement. »
QUESTIONS ECMTES
Conseil d'enquête annulé
M. Jules Uhry, député, demande ù M. le mi-
nistre des Golloiiies : l* ¡)Our quoi s vices de for-
IW le gouverneur général de l'Afrique occiden-
tale française u t'.nnulé le premier conseil d'en-
quête devant lequel a comjtoru M. H., proles-
ir-iv un îyoto de Saint Loitis'du-Séftéçul : f pour
iiieHes misons le président du deuxième conseil
d'enquête devant lequel a comparu M. R. a
n-fusé de poser aux tÚlIl()lns; les questions dont
lu liste lui était remise par l'inculpé, lesdites
questions ayant pour Ubjlt du fnire contrôler
co, rloi.u; témoignages écrits recueillis au cours
d"" deux enquêtes et défaire préciser avec exac-
titude les faits reprochés il l'inculpé ; 3* si une
telle attitude d'un président de conseil d'enquête
11 est pus de nature il c»n|>«}cher la manifesta-
tion lin la vérité-, à prjver l'inculpé de ses
moyens de (ldense. et 11e constitue pas une vio-
lation des prescriptions (te la cirrulnire du mi-
nistre des Colonies, du 25 (¡'vrjpr HNJO , l* pour
Munies raisons la ietti-cit, :fê7 CP. en date du
20 aortt I92(>, et le tt'-léfranimi; n' '»47 CP. en
(ilit4. du 9 octobre J9i. adressés pnr M. le lieu-
tenant-gouverneur du Sénégal il M. le gouvcr-
neur général manquent au dossier de l'nrroirc ;
.»• si. à la suite de cette nouvelle illégalité dans
la procédure, M. H. serd dMér«; il un troisième
conseil d'enquête. (Question du tffi janvier 1927.)
lrl" réponse. - Un délnl ept iiulisponsiible pour
rassembler les éléments do ln réponse. Ces faits
ont déjà retenu l'atlentbii du département et
tous les renseignements nécessaires avaient été
demandés, dès le 14 janvier W27, oil M. le gou-
verneur généraJ de l'Afrique occidentale fran-
çaise. - - - -
M. Jules iiiirli, députe, demande a M. le mi-
nistre des Colonies: 1* si un gouverneur général
a le droit d'annuler un conseil d'enqlltc qui a
MjiL émis un avis et de déférer l'in(,ul lé à un
deuxième conseil d'onqiiMe composé ne mem-
bres nouveaux ; ï' si l'avis du premier conseil
d'enquête ne doit pas tlmur nequis h l'in-
culpé. (Question du ï!0 innvitîr 1927.)
Iro réponse. - Ce point 3 déjà retenu l'atten-
tion du ministre des Colonies qui, le 14 janvier
1927, avant, cette question lerlte, n demandé au
gouverneur général tous les renseignements né-
cessaires et répondra tirtp. fois ces renseignc-
ments reçus.
Rapatriement dit Maroc
M. Piétri, député, demande à M. le ministre
de la Guerre s'il ne soin it pas |iossililo île ra-
patrier, on suivant l'ordre d'iincW'nneté, les
ofliciiTs qui ont été onwm's au Maroc pour
renforcer Us cadres an uû>rncfr>t tic' l'offensive
rifaine et, qui ont plm de dix-huit mois de
séjour. (Question du i février lî>27.)
Héponae. .-- I.es seuls officiers qui, envoyés
au Maroc par désignation individuelle, ont él>
autorisés ù n'accoinnlir <| u'nn séjour réduit, au
Maroc, sont ceux qui Mit demandé entre le
I") avril et île septemliiv Ifl2."> à prendre piirt
aux opérations en cours. La fur ni lé
a été accordée par la 1 -irvula ire de r.):?.> fut
une mesure d'exception qiu' riinliiient néces-
saires les circonstances du 11 ionien t. On ne peut
idler plus loin dans la voie bienveillance,
exceptionnelle dans laqurMli» on .s'est engagé,
et il ne parait, pas opportun do modifier la
réglementation en vigueur qui tient, compte
la fois des mVessilés particulier des officiers.
̃ ., t t.. - ̃–
Le commerce de la France
avec ses colonies
-00--
Pendant !c mois de janvier 1027, la France
a fait avec ses colonies ot protectorats un
trafic s'élevant à 1 milliard J0f> millions do
francs.
I .os importations de nos possessions colo-
niales en France se sont ôlevées à 38!) mil-
lions. Les exportations françaises sur nos
colonies ont atteint 71G millions, soit 327
millions en faveur de lit îriétropole.
L'Afrique du Nord, h elle seule, a fait
avec la métropole 518 millions d'échangca.
Elle lui a vendu pour 23&.5(KUXK> francs et
lui a acheté pour 389.500.000 francs.
Sur l'ensemhle de nos possessions, l'At-
gérie vient toujours en tête, tille a reçu de
France 250 millions de marchandises et y
a exporté Htfi millions (le produits. Au total,
445 millions.
Immédiatement llprè, vient l'Indochin,
avec 2 milliards 428 tnillions, dont 1 mil-
liard 142 millions d'imfïorlations de France
et 40 millions d'envois il la métropole.
La troisième place est uccupée, par l'A.O.
F., qui nous a vendu pour 40.51)0.000 francs
et à laquelle nous avons livré pour 74 mil-
lions 500.000 francs. AIl total : 121 millions.
Le Maroc suit avec un trafic de 9!) mil-
lions, où les achats ih 1rs. France sont re-
présentés par 10.500.000 francs et ses ven-
tes par 88.500.000 francs.
Puis vient la l'unisic, dont nous avons
reçu 33 millions de produits et à qui
nous avons vendu des articles divers pour
(il millions. En tout : rH millions.
Enfin, Madagascar eonipto pour 28 mil-
lions d'exportations <1c matières premières
en France et. pour 35 millions «l'importa-
lions de fabrications françaises. Au total :
03 millions.
Quant aux « autres ftolcvnios », leur trafic
avec la métropole s'est élevé, pendant jan-
vier 1927. à 101 millions, dont 05 millions
pour les importations (sn provenance de la
métropole, et 36 millions pour les exporta-
tions. Sous cette rubrique figurent l'A.E.F.,
la Réunion, la CAtc des Somalie, les Eta-
blissements de l'lndc, lfe Nouvelle-Calédonie.
l'Océanie française, ln Martiniqne, la Gua-
deloupe, la Guyane, etc,
L'âme noire
De
Pour nous mieux démontrer comment il
est arrivé à concevoir chez les noirs de
l'A. O. F. une mentalité multiple, M. l'Admi-
nistrateur des colonies Labouret, dont nous
connaissions déjà les remarquables études
d'ctlmographie, nous a tout d'abord pré-
senté, à l'Ecole coloniale, une série de vues
photographiques des différents aspects des
milieux où vivent les indigènes de l'Ouest
Africain. La côte, les lagunes, la forêt
lourde, monotone, à végétation puissante,
sauvage et inextricable, à l'obscurité an-
goissante, puis, les galeries forestières le
long des cours d'eau, séparées par des
éclaircies couvertes de fougères et de pal.
mes. Le f-ol présente des affleurements ro-
cheux qui surgissent de la brousse souda-
naise avec ses baobabs, ses kapokiers. La
région des mimosas nous amène aux fa-
laises de latérile puis aux sables du Soudan
qui donnent au pays un caractère sévère et
désolant. Nous arrivons à la limite du dé-
sert formée par les roches aux érosions
éolienncs, à l'entrée du pays de la peur et
do la soif.
Les fleuves ont leurs bords marécageux,
leurs herbes à l'odeur fétide et leur faune
de crocodiles et d'hippopotames. D'où lca
caractères extrêmement particuliers de ces
noirs qui vivent dans de telles régions et
que ne peuvent avoir vus les voyageurs qui
n'ont fait que passer et les romanciers co-
loniaux qui ont eu plus d'imaginatiun que
d'ohservation.
Du ces régions qui laissent une impres-
sion hostile et redoutable, les habitants ont
tiré un caractère craintif, apeuré, mais ils
s'y sont trouvés isolés du reste du monde
et' quoique arriérés et attardés, ils ont eu
néanmoins leurs civilisation propre, acquise
dans In domaine religieux comme dans le
domaine social.
Vigoureux, très proportionner, les noirs
sont dépourvus de résistance physique
parce qu'ils se nourrissent mal. Les
femmes se livrent A des travaux fort péni-
bles, des maladies nombreuses assaillent la
race et propagent la crainte dans J'pspdt
de lu population. De là son culte des dieux,
auxquels il élève des monuments, tel l'hip-
popotame en glaise consacré au dieu du
fleuve Voila pour gagner les indigènes fi
la cause îles génies des eaux qui sont des
hommes blancs
La peur de l'inconnu et le désir de percer
l'avenir dont Socrate lui-même n'était pas
exempt, dominent tous R*s actes des noirs.
D'où l'importance des (levin. des sorciers
qui interrogent des statuettes ; le système
du Fa au Dahomey décide de l'avenir de
"nllppte jusqu'à l't'e de 40 ans.
Notons que M. Labouret n'a constaté
en A. O. F. qu'une apparence de totéisme.
De curieuses photographies nous révèlent
les pratiques d'une confrérie religieuse jus-
qu'ici secrète, les Dô, déjà vue par Mungo-
Pnrk et nincr.
De toutes ces observations, M. T.nhonr-
ret, conclut à la mentalité multiple du
noir de l'A.O.F. et de là fi son imprévoyance
et à son défaut de persévérance dans l'ef-
fort.
Le noir est intelligent, son esprit est. très
éveillé, sn mémoire est très développée et
ses qualités d'assimilitalion sont indiscuta-
bles. 11 est, ii coup siïr, susceptible d'évolu-
tion et de progrès. Depuis vingt-cinq ans, la
France a obtenu en A.O. F, des résultats
remarquables dans son rôle civilisateur et
éducateur de la race noire. 11 fUllt, ajoute M.
labouret que les. jeunes administra-
teurs se penchent avec sollicitude sur ces
Ornes étranges qui ont bien des tares, mais
aussi de grandes et indiscutables qualités
qu'il faut, manier avec précaution, douceur
et fermeté, et surtout, qu'il faut aimer pour
les bien diriger.
Eutrine Devaux.
-.040.
Toujours des embarquements clandestins
0-0
Une nouvelle affaire d'embarquement clan-
destin vient d'être découverte dans le port de
la Nouvelle (Aude), où auraient été débar-
qués quarante-huit Marocains cachés dans les
cales du voilier Afrique.
Ces Marocains, qui auraient payé leur pas-
sage 500 francs par homme, ont subi. à peine
nourris, une traversée de 6 jours.
Quelques-uns sont dans un état alarmant et
soignés à l'hôpital de Narbonne. Une dizaine
ont été arrêtés alors que sans ressources, ils
erraient dans la campagne. Deux autres ont été
trouvés épuisés de faim et de fatigue sur la
rive gauche du Chenal, dans l'herbe où ils
avaient été transportés et cachés par les mate-
lots.
L'un de ces malheureux est mort à I hôpi-
tal de Narbonne des suites de ses privations
et de ses souffrances.
Santini, capitaine du voilier, les hommes
d'équipage, Quéré, Augnenon, Poquet et
l'Italien Michel Scotto di Telia ont été arrê-
tés.
Santini serait l' agent d'une organisation
d'embarquements clandestins sur laquelle le
Parquet d'Alger a ouvert une enquête.
Forte récompen
-O-(r--
Une forte récompense est promise par la
voie de la presse tunisienne à qui rapportera
à M. Henry de Montherlant un manuscrit
perdu.
M. Henry de Montherlant, qui séjourne à
Tunis depuis plus de deux mois, a en effet
égaré 200 feuillets de notes qui se sont dé-
tachés d'un carnet de voyage où le jeune au-
teur avait écrit les éléments d'un prochain
ouvrage
M. de Montherlant offre 10.000 francs de
récompense à qui lui rapportera le carnet
complet, et 50 francs par feuillet détaché qui
pourrait être retrouvé séparément.
Nous souhaitons d'apprendre hitntôt, ou
que M. de Montherlant a retrouvé son ma-
nuscrit, ou que celui-ci a quelque parenté
ne parle-t-on pas quelquefois de « perles »
littéraires? avec les colliers du domaine
publicitaire.
Car la pire hypothèse, c'est que des notes
prises par un écrivain de valeur et représen-
tant un labeur considérable, soient réelle-
ment et définitivement perdues.
Andion
Avant le départ
pour St-Pierre et Miquelou
.--.
Quatre-vingt-dix trois-mâts armés pour
la grande péohe à la morue s$eint>-Pierr«
et Miquelon attendent l'heure du départ
dans le grand bassin de Saint-Malo.
Hier, la vieille cité des Surcouf et di s
Duguay-Trouin avait pris un aspect de ttte,
à l'occasion du grand pardon des terres-
neuvas.
Le cardinal Charost, archevêque de Ren-
nes, est venu bénir navires et équipages,
qui vont durant six mois vivre retraoc.'iés
du monde, au milieu des brumes de Saial-
Pierre et de Miquelon.
La vie à bord des morutiers a été souvent
évoquée depuis Pécheur dislande, de Loti.
Dans la chambre arrière vivent les hom-
mes, le capitaine, le second, Les saleurs,
l'état-major. Les couchettes des hommos.
disposées autour de lu chambre, sont te?
rayons d'une vaste armoire creusée duis
la muraille de bois. Il parait qu'un homne
de bonne taille peut s'y allonger de tl LI l,
son ong. Mais lu chambre, c'est aussi ?
salle a manger : une table large et i
épouse la forme de la pièce.
Un poêle chauffe cette chambre où les
hommes vont vivre claquemurés par \a
mauvais temps et par le froid et qui péri-
raient sans doute asphyxiés si pendant les
longues heures de travail leurs poumons
n'avaient aspiré tout l'uir de ïnJini.
A l'avant, une autre chambre. Les mê-
mes niches de caveuu, une table plus gran-
de, c'est tout.,. Ah ! si ! il y a les armoires
de l'équipage, une pour chacun suns doufe,
mais pas plus grande qu'un tiroir de bu-
reau !
Ce qui est vaste t'csl le ccllier. Si !e vni
est rationné à trois quarts par jour et par
homme, l'eau est à discrétion et l'on ei.
embarqué des tonnes.
Ce qu'ils mangeront, ces braves gl' r
pendant six mois ? Eh bien, de cette nior-'e
qu'ils pèchent, accommodée suivunt
ressources et l'imagination du cuisinier c, ;̃
est également le boulanger du l»ord. De *\
repus de bteuf de conserve par sema •
viendront couper la monotonie gastronomi-
que de cet ordinaire.
Hier, le soleil fut de la fête. Un peu apj :H
10 heures, le cardinal Charost faisait i- ir;
entrée dans Saint-Malo au milieu d'un cor-
tège de prêtres et de fidèles. Après un m-
fice à lu cntltédrnle. le cortège gagne le bas-
sin où sont réunis les « terre-nemus x.
Accompagné des autorités, l'archevèqu »
de Bennes s'embarque à bord d'une vedeMe
et passe lentement devant les navires d'• t
les ponts sont noirs de monde.
Tout droit sur la passerelle, le prélat l-
nit d'un geste rituel. Après le bassin de
Soint-Mnlo lu vedetle se dirige vers Saiut-
Servun où se termine la cérémonie reli-
gieuse.
Lois, Décrets, Arrêtés
-–M
Décret relatif à l'ouverture de travaux nt
de dépenses (chemin de fer du Congo a
l'Océan).
Est substituée il l'autorisation d'üuv('rl'u','
de travaux portée au décret du 23 août 1 ;
pour le tronçon compris entre les km. -le et
80. une autorisation concernnnt le projet ,.-:
tiflé et approuvé pur le ministre des ColQn;'_;,
qui s'étend <111 km k) au km K>.
L'autorisation d'engngement de dt'pcr,.,.
est portée île U,2IÛ,OOO a 12.250.000 fr.
Est autorisée l'ouverture des travaux a « >
"uter conforrik-ment au\ projets npprouvV
par le ministre des Colonies pour la cet: -
traction de l'infrastructure des deux tronçcr.-;
suivants compris respectivement entre les 1
Hfi et 'jr> et entre les km et 110.
Les engagements de dépenses sur ces d v
tronçons sont autorisés jusqu'à ooncurre <
de 1 i.700.000 fr. pour le premier et de <'375. "J
francs pour le second.
Est autorisée l'ouverture de travaux Li c v
cuter conformément au projet approuvé
le ministre des Colonies pour la construc-
tion de l'infrnstructure du tronçon compta
entva les km 12 i. et 13V comptés 11 purtir ii
lîrazzaville. L'engagement de dépenses
autorisé jusqu'il concurrence de 1.000.00<
Le maximum de 2.000.000 de francs lixé n
décret du 21 mars lr22 autorisant les (:lu¡,t."
définitives sur 250 kilomètres de voie ferrée il
la recherche d'un terminus ail nord de l 'Oilllf"-
Noire, est porté à 3.200.000 franc.
(J. du 27 lN rit'" IP27..
0-
DANS LA LEGION D'HONNEUR
Ministère de la Justice
Sont promus :
Cotnmatvlcur
M. Uadj Ilammou Ahmed bon AbdeHoxt'",
cadi de lro classe à Miliana.
Oljirifrs
MM. I lad j Ilammou Ali ben lladj Mohanimetl.
cadi de 20 classe à lioghnl'i ; llassen Uaouaot;
Abdelkader Ould El Hadj. cadi de 3* classe .i
Tlemcen ; Maiza Touhami ben Mohamnwn.
cadi de 30 classe à Sétif.
.h.
M. Viollette à Chartres
A l'occasion de ranniversaire du géncrV
Marceau, les groupements politiques de
gauche d'Hnre-ol-Loir ont donné hier, ;,
UI.rl )'f', leur déj euner annuel rcunissa.T:
MX) conv ives, auquel assistait M. Maurn »>
Viollette, (iouverneur Ccnéral de l'Al^éru
Le statut de Tanger
M. Aristide liriand a reçu hier matin M
Qmnones de Léon, ambassadeur d'Espagne
ù Paris, et chef de la délégation espagnol^
qui prend pari aux négociations sur Tan-
ger,
I' ne fait aucun doute que l'ambassadeur
d'Espagne soit venu entretenir le ministre
des Affaires Etrangères de la réponse qui
avait été remise hier par la délégation fran-
çaise au mémorandum du gouvernement de
Madrid sur ;,p, stalul de Tanger.
--–
AU MAROC ESPAGNOL
--0.0-
Les nouvelles de la frontière rifaino espa-
gnole vers Sker et Taounat sont mauvaises
On se bat dans ktama. Les soldats espa-
gnols, en fuite, se réfugient dans les postes
français.
r.1 KUMERO : 90 CENTIMES
LUNDI SOIR, 28 FEVRIER lfcT
MOI LW es Annales gA Coloniales4 9t
¡ .IIITl r
.-. .-
1 - M»hI RUftOEL et L-0. INC-BAULT 1 pe
-- ----., zpu _Jiu.
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Ua la 0 Moi. 3 Moi*
France et
Colonies 120, 66 » Sb 9
ttrM«er 180 > 100 » M >
On l' sans frais dans
tMi tas koviatts de poste.
umiM HUMWMIII Frirai»
; 1.1
Le diaoours prononcé à la séance d'ou-
verture du Conseil de Gouvernement en dé-
;, cambre <}çqwer (192$) pat 4*âovwprnMir
Générait M. Antonetti (qui, comme on sait,
est arrivé jeudi dernier à Paris pour conférer
avec le ministre des Colonies), permet de se
rendre compte de l'état de la population et
tie l'état économique de l'A. E. F.
Les ressources croissantes de la Colonie
s'aperçoivent nettement en examinant l'état
de son budget général. Le budget de 1927
ont équilibré sans subvention, le service des
emprunts et une participation de l'Etat à
la lutte contre la maladie du sommeil excep-
tés, et l'encaisse en numéraire des aissea
e réserve est reconstituée. Elle est de
16.192.000 francs. Si la France doit aider
la Colonie de son crédit et même d'avances
pour construire le chemin de fer destiné à
ouvrir un accès sur la mer au Bassin du
( ongo et le port oit il doit aboutir, la co-
lonie ne demande rien à la métropole uour
ses dépenses courantes. Au surplus, le bud-
get général s'établit comme suit :
Subventions de
Hec. propres l'Etui p. parer Total
de !a colon, aux insuf. de rec.
1944 4.y80.000 «.000.000 10.>80.000
W25 7.750.000 4.000.000 11.750.000
1926 17.6.11.000 1.500.000 19.131.000
1927 20.01)0.000 - - » 20.01)0,000
Ainsi, non seulement le budget général
s'équilibrera sans subvention, mais, pour la
première fois, il pourra verser à la Métro-
pole l'impôt afférent à ses emprunts, soit :
1.674.790 francs et commencer à rembour-
per les avances reçues antérieurement.
Les ressources propres des budgets Jocun
sont pour 1927 de : Gabon, 9.220,000 fr.;
Moyen-Congo, 11.785.000 fr.; Oubanthi-
Chari, n. 175.000 fr.; Tchad, 6.900.000 fr.,
soit au total 30.080.000 fr.
Cet apport considérable a pu être non
seulement supporté, mais il s'est accom-
pagné d'un développement encourageant du
mouvement commercial tant intérieur qu'ex-
térieur. La progression est mise en évi-
dence dans les chiffres suivants :
Année 1924 : 91.226.601.
Année 1925 : 155.222.463.
Année 1926 : 202.132.337.
Et, d'autre part, malgré la renonciation
à l'aide de la Métropole, il a pu être prévu
pour 1927, dans l'ensemble des budgets, un
programme de travaux publics de 9.000 oco
Se francs; un crédit de 1 million de francs
pour aide aux populations indigènes (achats
)de vivres, d'outils, de semences, de bétail,
etc.) ; un crédit enfin de 815.000 francs pour
renforcer les crédits prévus aux budgets
locaux pour la lutte contre la maladie du
sommeil. Cette situation des finances du
pays a permis de constituer une caisse de
retraite (ce qui n'existait pas), pour la gen-
darmerie indigène et créer des bourses pour
les orphelins de fonctionnaires ou commer-
,', çants morts dans la colonie. --.
Au point de vue sanitaire, la lutte a été
vigoureusement menée contre la maladie du
sommeil qui décime le pays de sa popula-
tion. On a examiné l'an dernier, 787.000
indigènes, soit presque le quart de la popu-
lation. Sur ce nombre, il a été reconnu
3.111 trypanosomés anciens en voie de gué-
tson et 11.212 trypanosomés nouveaux. Il
a été fait 300.000 vaccinations en 1926. On
peut avoir l'espoir de terrasser cette ter-
rible maladie. Un relèvement important des
traitements des infirmiers indigènes et des
auxiliaires indispensables aux médecins, va
permettre de conduire la lutte avec plus de
vigueur. La population qui était évaluée au
chiffre de 2.854.000 habitants en 1921 a
m estimée à 3.124.000 en 1926. Si cette
Statistique démographique est exacte, la po-
pulation n'aurait pas diminué comme le
déclarait l'opinion courante.
L'Enseignement n'a pas été plus négligé
que l'hygiène et la médecine. Le nombre
'des instituteurs européens a été doublé en
1926 et porté à 19. La situation des insti-
tuteurs et moniteurs indigènes a été amé-
liorée et une école primaire supérieure créée
à Brazzaville et à Libreville permettront
'd'en former de nouveaux, en même temps
que des comptables et des employés de com-
merce.
A l'heure présente, il y a en A. E. F.
25 écoles publiques comprenant 61 classes
fréquentées par 2.280 élèves. Si du do-
maine sanitaire et de l'école, nous passons
à celui des voies de communication, nous
yoyons qu'il sera exécuté sur les budgets
locaux de l'exercice 1927, pour 9 millions
lie travaux portant principalement sur les
es et moyens de communication, routes et
lignes télégraphiques.
Au Gabon et au Moyen-Congo où les
foutes étaient inconnues ou rares, on en cons-
truit. Il en est de mtme dans l'Oubanghi.
Ces routes sont successivement livrées au
trafic commercial et sur elles pourrqpt cou-
': et les automobiles. Les travaux du chemin
'de fer sont parallèlement poursuivis : les
hantiers comptent à l'heure présente près
fie 8.000 ouvriers : 800 à Pointe-Noire,
3.400 dans le Mayumba, 3.800 dans la sec-
tion de Brazzaville.
Pour soutenir un tel effort et laisser répit
aux 200.000 habitants de la région dite du
Chemin de Fer qui supportaient depuis le
'début tout l'effort de la construction et du
ravitaillement, il a fallu étendre le recru-
tement à tout le Moyen-Congo et à tout
l'Oubanghi-Chari.
Recruter, transporter, nourrir, soigner,
surveiller, contrôler 12.000 hommes parlant
30 dialectes différents, appartenant aux
races les plus primitives, indolents, insou-
ciants et imprévoyants à un ppint qu'on ne
peut s'imaginer, n'était pas une mince be-
sogne. On y est pourtant arrivé. A Pointe-
Noire, les travaux du wharf seront pro-
chainement terminés et les phares et con-
duites et réservoirs d'eau sont en construc-
tion. Fortement atteints par l'ankylosto-
miase, les ouvriers des chantiers (80 %) ont
ét4 soignés par les médecins et protégés
contre ce ver intestinal.
Le programme des travaux comprend, en
outre, la construction d'un poste de T.S.F.
à Port-Gentil, et l'ouverture du poste de
Bangui qui compléteront le poste à longue
portée de Brazzaville, assureront des com-
munications rapides à la Colonie.
Le mouvement commercial de l'A. O. F.
se développe progressivement, malgré les
difficultés qu'entraîne pour les importateurs
l'obligation de se procurer des licences à
Anvers pour pouvoir débarquer des marchan-
dises à Matadi.
Il a passé de 91.236.000 francs en 1924,
à 155.222.000 francs en 1925, et à 202 mil-
lions 132.000 francs pour les neuf premiers
mois de 1926.
Les principaux produits exportés sont :
des bois, des matières grasses (palmistes,
huile de palme, ricin, sésame) du caoutchouc
du bétail, des peaux, un peu de cacao, de
cuivre, de coton et de café.
Au Gabon, il y a 375 chantiers couvrant
833.000 hectares d'où 325.000 mètres cubes
ont été exportés pendant les neuf premiers
mois de 1926.
Les cultures riches sont le cacaoyer, le
caféier, l'hévéa. La production du cacao est
assez développée pour pourvoir à tous les be-
soins de la Colonie et peut-être dans un
temps assez court, à ceux de toute la Mé-
tropole.
Pour le caoutchouc, le café, on doit en
développer la culture. La culture du coton
a donné des résultats encourageants dans
l'Oubanghi, et celle du sisal. qui donne
une fibre appréciée et dont la pulpe permet
la fabrication de l'alcool pourrait être ap-
pelée à un grand avenir.
Du point de vue politique, M. Antonelli
nous déclare que le pays est calme malgré
des cadres squelettiques qui sont insuffisants
pour occuper les postes du pays. Heureuse-
ment que les indigènes admirent la sécurité
que nous leur avons apportée et qu'ils disent
volontiers : « La où sont les Blancs, même
une femme seule ou un aveugle peuvent tra-
verser tout le pays. »
Cet hommage rendu par les Noirs à la ci-
vilisation européenne honore la grande
œuvre que nous avons déjà accomplie dans
l'Afrique et qu'il nous appartient de pour-
suivre avec méthode et ténacité.
Charles Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de la Commission
des Affaires éfranaèrcR.
@il
L'AVIATION COLONIALE
Le raid Pinedo
Arrivé vcuudredi à Ilabia, Pinedo en est
reparti samedi matin de lbonne heure pour
gagner 1\io de Janeiro où il a amerri à 15
heures 15 devant l'arsenal, où s'étaient
réunis, ¡pour l'attcndre, les ministres bré-
siliens de lin guerre et de la marine, de
hautes personnalités gouvernementales, Le
maiire de UiodeJanciro, les représcjatanils
officiels des associations italiennes et de
nombreuses * personnalités de la colonie
itulienne.
- --
Lorsque l'hydravion de 1 aviateur îuwieii
a amerri, des sirènes de tous les paquebots
ancrés dans le port ont siffle longuement
tandis que la fouilie applaudissait et accla-
mait l'Italie ainsi que de Pinedo.
C'osit encore au milieu des chaleureuses
acclamations de la foule, que de Pinedo,
aceompagmé du maire de Biot-de-Janeiro,
s'est rendu à son hôtel où, il sera avec
l'équipage du Sanla-Maria, l'hôte du gou-
vernemenrt. brésilien.
Un cortège d'automobiles dans Lesquelles
avaient pris place les représentants des
autorités a escorté -L'aviateur. Tout le long
du parcours un ipubaic des plus nombreux
n'a cessé de lui faire une ovation.
Lo pilote a dû quitter Rio aujourd'hui
pour se rendre à Ruenos-Aires, avec escale
à Iho-Grandc-du-SUd..
Il compte rester une semaine a Buenos-
Aires afin de permettre une visite mimi-
tieuse de son appareil! avant de prendre
son vol dans la direction des Etats-Unis
via Paragua, Matto-Grosso, Manoas, Geor-
getown et la Havane.
Le retour du commandant Guilbaud
Le commandant Guilbaud est arrivé a
Constantinople.
De Fernando-Po à Séville
Les aviateurs espagnol», partis le 26 fé-
vrier au matin de Casablanca, ont terminé
leur raid en aimerrissant à Melilla à midi
le même jour.
De Pise à Rio-de-Janeiro
L'équipage uruguayen est en excellente
condition. Il a retardé son raid parce qu'il
est dans la nécessité de réparer l'appareid
de T. S. F.
H a dû quitter Casablanca ce matin.
La chute du Goliath « Jupiter »
I/i ministre de la Marine a communiqué
ta. liste suivante des victimes de l'accident
d'hydravion qui a eu lieu vendredi, au lar-
ge de Bizerte, que nous avons relaté. Les
morts sont : l'aspirant de réserve Ray-
mond Vernet : le second-maître radio-télé-
grapgiste Joseph Jouan ; le quartier-maître
pilote Pierre Cazillnt et. le quartier-maître
arrimeur Emile Le Floch.
Le cinquième passager, quarlier-maltre-
Deloupy. seul survivant est dans un état
grave, mais non désespéré.
De faite sur les causes de l'ar-
cident, il résulte que l'hydravion aurait fait
une chute en vrille inexplicable et qu'il au-
rait pris feu à son contact avec l'eau.
1 Genève et le travail
aiçc colonies
00
ft
Hier, à Dijon, M. Léon Perrier,
ministre dés-Colonies, remplaça*
M. Poincaré à la présidence du 20*
banquet de VUttion commerciale et indus-
trielle de la Côte-d'Or a dit d'excellentes
choses sur la crise économique et le rôle que
les colonies devaient jouer en la circonstance.
Il est bon de rappeler que déjà en juillet
derniert M. Léon Perrier déclarait à l'ou-
verture de la Commission supérieure écono-
mique colonial2 :
« L'aide essentielle que nos colonies peu-
• vent donner à la mère-patrie dans les cir-
e cOIIStalltes présentes, consistera éfJidem-
• ment à mus fournir le plus largement
« possible les matières et les produits que
« la France achète en très grande quantité
« et qu'elle doit payer en or, aggravant
« ainsi son change. »
Le ministre, comme c'était'son râle, se re-
tira, laissant à des Commissions et Sous-
Commissions le soin de poursuivre leurs
travaux et notamment d'examiner la liaison
entre le problème de la production et la
question de la maiti-d'oetivre.
Or, quelque deux mois, après, la 6e Com-
mission de l'Assemblée de Genève décidait
de présenter à cette Assemblée une décision
déclarant <[ue c toute invitation au travail
*d
On peut vraiment se demander si ceux qui
ont rédigé pareille résolution en ont mesuré
les tremes. La nécessité du travail constitue
une des assises sociales les plus nécessaires.
Ne serait-elle un dogme qu'à l'usage de ces
pauvres blancs devenus par une ironie amèrt"
les nouveaux esclaves f Et le labeur acharné
de nos ancêtres. toutes les hlfrgit's de gé-
nérations courbées sur le sol ou penchées sur
les machines transformant les matières pre-
mières, qu'en fait-on ? Tout cela doit-il
s'effacer devant le nouveau principe élaboré
par un groupe de démagogues aveuglés dans
leur temple par lUI esprit de parti allti-
colollial? Le seul moyen par lequel les na-
tions ât'ili:,ét's' peuvent espérer relever la
condition si souvent misérable des indigènes
est le travail; si même nous négligeons le
côté profit, il n'en est pas moins vrai que
nous avons le devoir de sortir l'indigène de
sa misère morale et physiologique et que le
plus puissant stimulant que nous possédions
à cet égard est le travail. Ce remède. il nous
faut, l'imposer de même que nous imposons
l'étude à nos enfants!
La nécessité de ce relèvement moral et
physique nous ne pouvons croire qu'il soit
ignoré des apôtres de Genève. Alors nous
leur demandons : en dehors du travail com-
ment l' obteni"
Pierre Taittinger,
t). de Parft - Vice président
de la Commission de VAlgérie,
des Colonies et des Protectorats.
L'élevage en Côte-d'Ivoire
---0-0--
L'Administration locale a fait procéder en
1926 au recensement des animaux domestiques
dans les différents cercles de la Côte-d'Ivoire.
Bien que les nouveaux chiffres ne soient pas
encore connus on peut augurer une augmenta-
tion du nombre de têtes d animaux, particuliè-
rement dans les deux principales zones cl éle-
vage de la - Colonie.
Dans la zone forestière de serieux eltorts
sont réalisés, principalement dans le cercle des
Gouros et celui du Haut-Sassandra en vue du
développement
Les épizooties de péripneumonie et de peste
bovine qui avaient décimé, avant 1924, une
grosse partie du cheptel ont presque entière-
ment disparu depuis l'établissement du con-
trôle des transactions commerciales. Pendant
le premier semestre 1926 les pertes par ma-
ladies contagieuses ont été peu élevées.
La création d'une ferme d'élevage a - été
envisagée à Ferkessedougou en Haute Côte-
d'Ivoire en vue de réaliser le programme sui-
vant : éducation de l'indigène; extension et
amélioration de l'élevage dans les cercles de
la région; spécialisation des races locales
(N'Dama et Baoulé) dans les travaux de
culture à la charrue pour la mise en valeur
d'un pays renfermant des ressources purement
agricoles; enfin, perfectionnement des espèces
ovine, caprine et porcine en vue de la produc-
tion de viande de boucherie.
La ferme d'élevage de Bouaké qui con-
court au même programme possédait au 30 juin
1926 155 bovins, 34 ovins, 31 caprins, 37
porcs et 56 oiseaux de basse-cour.
L'action de cette ferme sur les indigènes
des villages s'est manifestée en mai et juin
derniers : des vaches ont été vendues à des
éleveurs du cercle des Gouros, des taureaux
ont été prêtés à des propriétaires de troupeaux.
Sur le marché de Bouaké les prix des ani-
maux de boucherie (poids vif) pratiqués au
cours du premier semestre 1926 étaient les sui-
vants : bœuf zébu 2 Ir. le kilo ; bœuf sans
bosse, 2 fr. 50 à 3 Ir. ; moutons et chèvres,
de 3 à S fr. ; porcs, maximum de 2 fr. 50 le
kilo.
De janvier à mai 1926, la Côte-d'Ivoire a
exporté : 16*279 peaux de boeufs ; 692 peaux
de moutons e. chèvres et 12.380 peaux d'ani-
maux sauva
Pendant la mome période, les cours des
cuirs étaient de 8 fr. 50 le kilo pour les bœufs
sans bosse; de 7 fr. à 7 fr. 50 pour les bœufs
à bosse; de 6 fr. 50 à 7 fr. pour les chèvres
et les moutons; de 3 fr. 50 pour les ruminants
sauvages.
TAUX DE LA PIASTRE
0
1.0 Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'a la date du 28 février 1927. le taux officiel
de la piastre était de 13 fr. 20.
A LA CHAMBRE
N)
j CONTINGENTElfëNT DBS RHUM8
e suite au compte rendu de la Com,
([riâupon des boissons, que nous avons ré-
cemment publié, lè ministère des Colonies
publie la note suivante :
« En complet accord avec M. Léon Per-
rier et afin de s'éclait'er complètement sur
la question, fort complexe, la Commission
des boissons a décidé l'envoi à la Martinique
d'un délégué choisi parmi ses membres.
« En attendant le rapport de cc. délégué
et la sanction que lui réservera le Parle-
ment, il a été entendu qu'il serait sursis à
la mise en application à la Martinique du
décret du 26 janvier 1927.
« Il fallait toutefois assurer l'exécution des
marchés passés.
» A cette fin, le Gouvernement a été in-
vité à procéder à une répartition provisoire
du contingent rhumicr pour des quantités
fixées en deçà des chiffres résultant de l'ap-
plication, tant de. l'ancienne réglementation
que do la nouvelle, il lU/luel Je il est sursis,
et dans des condition suc préjugeant en rien
de la solution définiliv-e (IU'II appartiendra
h. la Conunission des boissons et au Parle-
ment d'urrèter ultérieurement. »
QUESTIONS ECMTES
Conseil d'enquête annulé
M. Jules Uhry, député, demande ù M. le mi-
nistre des Golloiiies : l* ¡)Our quoi s vices de for-
IW le gouverneur général de l'Afrique occiden-
tale française u t'.nnulé le premier conseil d'en-
quête devant lequel a comjtoru M. H., proles-
ir-iv un îyoto de Saint Loitis'du-Séftéçul : f pour
iiieHes misons le président du deuxième conseil
d'enquête devant lequel a comparu M. R. a
n-fusé de poser aux tÚlIl()lns; les questions dont
lu liste lui était remise par l'inculpé, lesdites
questions ayant pour Ubjlt du fnire contrôler
co, rloi.u; témoignages écrits recueillis au cours
d"" deux enquêtes et défaire préciser avec exac-
titude les faits reprochés il l'inculpé ; 3* si une
telle attitude d'un président de conseil d'enquête
11 est pus de nature il c»n|>«}cher la manifesta-
tion lin la vérité-, à prjver l'inculpé de ses
moyens de (ldense. et 11e constitue pas une vio-
lation des prescriptions (te la cirrulnire du mi-
nistre des Colonies, du 25 (¡'vrjpr HNJO , l* pour
Munies raisons la ietti-cit, :fê7 CP. en date du
20 aortt I92(>, et le tt'-léfranimi; n' '»47 CP. en
(ilit4. du 9 octobre J9i. adressés pnr M. le lieu-
tenant-gouverneur du Sénégal il M. le gouvcr-
neur général manquent au dossier de l'nrroirc ;
.»• si. à la suite de cette nouvelle illégalité dans
la procédure, M. H. serd dMér«; il un troisième
conseil d'enquête. (Question du tffi janvier 1927.)
lrl" réponse. - Un délnl ept iiulisponsiible pour
rassembler les éléments do ln réponse. Ces faits
ont déjà retenu l'atlentbii du département et
tous les renseignements nécessaires avaient été
demandés, dès le 14 janvier W27, oil M. le gou-
verneur généraJ de l'Afrique occidentale fran-
çaise. - - - -
M. Jules iiiirli, députe, demande a M. le mi-
nistre des Colonies: 1* si un gouverneur général
a le droit d'annuler un conseil d'enqlltc qui a
MjiL émis un avis et de déférer l'in(,ul lé à un
deuxième conseil d'onqiiMe composé ne mem-
bres nouveaux ; ï' si l'avis du premier conseil
d'enquête ne doit pas tlmur nequis h l'in-
culpé. (Question du ï!0 innvitîr 1927.)
Iro réponse. - Ce point 3 déjà retenu l'atten-
tion du ministre des Colonies qui, le 14 janvier
1927, avant, cette question lerlte, n demandé au
gouverneur général tous les renseignements né-
cessaires et répondra tirtp. fois ces renseignc-
ments reçus.
Rapatriement dit Maroc
M. Piétri, député, demande à M. le ministre
de la Guerre s'il ne soin it pas |iossililo île ra-
patrier, on suivant l'ordre d'iincW'nneté, les
ofliciiTs qui ont été onwm's au Maroc pour
renforcer Us cadres an uû>rncfr>t tic' l'offensive
rifaine et, qui ont plm de dix-huit mois de
séjour. (Question du i février lî>27.)
Héponae. .-- I.es seuls officiers qui, envoyés
au Maroc par désignation individuelle, ont él>
autorisés ù n'accoinnlir <| u'nn séjour réduit, au
Maroc, sont ceux qui Mit demandé entre le
I") avril et île septemliiv Ifl2."> à prendre piirt
aux opérations en cours. La fur ni lé
a été accordée par la 1 -irvula ire de r.):?.> fut
une mesure d'exception qiu' riinliiient néces-
saires les circonstances du 11 ionien t. On ne peut
idler plus loin dans la voie
exceptionnelle dans laqurMli» on .s'est engagé,
et il ne parait, pas opportun do modifier la
réglementation en vigueur qui tient, compte
la fois des mVessilés
̃ ., t t.. - ̃–
Le commerce de la France
avec ses colonies
-00--
Pendant !c mois de janvier 1027, la France
a fait avec ses colonies ot protectorats un
trafic s'élevant à 1 milliard J0f> millions do
francs.
I .os importations de nos possessions colo-
niales en France se sont ôlevées à 38!) mil-
lions. Les exportations françaises sur nos
colonies ont atteint 71G millions, soit 327
millions en faveur de lit îriétropole.
L'Afrique du Nord, h elle seule, a fait
avec la métropole 518 millions d'échangca.
Elle lui a vendu pour 23&.5(KUXK> francs et
lui a acheté pour 389.500.000 francs.
Sur l'ensemhle de nos possessions, l'At-
gérie vient toujours en tête, tille a reçu de
France 250 millions de marchandises et y
a exporté Htfi millions (le produits. Au total,
445 millions.
Immédiatement llprè, vient l'Indochin,
avec 2 milliards 428 tnillions, dont 1 mil-
liard 142 millions d'imfïorlations de France
et 40 millions d'envois il la métropole.
La troisième place est uccupée, par l'A.O.
F., qui nous a vendu pour 40.51)0.000 francs
et à laquelle nous avons livré pour 74 mil-
lions 500.000 francs. AIl total : 121 millions.
Le Maroc suit avec un trafic de 9!) mil-
lions, où les achats ih 1rs. France sont re-
présentés par 10.500.000 francs et ses ven-
tes par 88.500.000 francs.
Puis vient la l'unisic, dont nous avons
reçu 33 millions de produits et à qui
nous avons vendu des articles divers pour
(il millions. En tout : rH millions.
Enfin, Madagascar eonipto pour 28 mil-
lions d'exportations <1c matières premières
en France et. pour 35 millions «l'importa-
lions de fabrications françaises. Au total :
03 millions.
Quant aux « autres ftolcvnios », leur trafic
avec la métropole s'est élevé, pendant jan-
vier 1927. à 101 millions, dont 05 millions
pour les importations (sn provenance de la
métropole, et 36 millions pour les exporta-
tions. Sous cette rubrique figurent l'A.E.F.,
la Réunion, la CAtc des Somalie, les Eta-
blissements de l'lndc, lfe Nouvelle-Calédonie.
l'Océanie française, ln Martiniqne, la Gua-
deloupe, la Guyane, etc,
L'âme noire
De
Pour nous mieux démontrer comment il
est arrivé à concevoir chez les noirs de
l'A. O. F. une mentalité multiple, M. l'Admi-
nistrateur des colonies Labouret, dont nous
connaissions déjà les remarquables études
d'ctlmographie, nous a tout d'abord pré-
senté, à l'Ecole coloniale, une série de vues
photographiques des différents aspects des
milieux où vivent les indigènes de l'Ouest
Africain. La côte, les lagunes, la forêt
lourde, monotone, à végétation puissante,
sauvage et inextricable, à l'obscurité an-
goissante, puis, les galeries forestières le
long des cours d'eau, séparées par des
éclaircies couvertes de fougères et de pal.
mes. Le f-ol présente des affleurements ro-
cheux qui surgissent de la brousse souda-
naise avec ses baobabs, ses kapokiers. La
région des mimosas nous amène aux fa-
laises de latérile puis aux sables du Soudan
qui donnent au pays un caractère sévère et
désolant. Nous arrivons à la limite du dé-
sert formée par les roches aux érosions
éolienncs, à l'entrée du pays de la peur et
do la soif.
Les fleuves ont leurs bords marécageux,
leurs herbes à l'odeur fétide et leur faune
de crocodiles et d'hippopotames. D'où lca
caractères extrêmement particuliers de ces
noirs qui vivent dans de telles régions et
que ne peuvent avoir vus les voyageurs qui
n'ont fait que passer et les romanciers co-
loniaux qui ont eu plus d'imaginatiun que
d'ohservation.
Du ces régions qui laissent une impres-
sion hostile et redoutable, les habitants ont
tiré un caractère craintif, apeuré, mais ils
s'y sont trouvés isolés du reste du monde
et' quoique arriérés et attardés, ils ont eu
néanmoins leurs civilisation propre, acquise
dans In domaine religieux comme dans le
domaine social.
Vigoureux, très proportionner, les noirs
sont dépourvus de résistance physique
parce qu'ils se nourrissent mal. Les
femmes se livrent A des travaux fort péni-
bles, des maladies nombreuses assaillent la
race et propagent la crainte dans J'pspdt
de lu population. De là son culte des dieux,
auxquels il élève des monuments, tel l'hip-
popotame en glaise consacré au dieu du
fleuve Voila pour gagner les indigènes fi
la cause îles génies des eaux qui sont des
hommes blancs
La peur de l'inconnu et le désir de percer
l'avenir dont Socrate lui-même n'était pas
exempt, dominent tous R*s actes des noirs.
D'où l'importance des (levin. des sorciers
qui interrogent des statuettes ; le système
du Fa au Dahomey décide de l'avenir de
"nllppte jusqu'à l't'e de 40 ans.
Notons que M. Labouret n'a constaté
en A. O. F. qu'une apparence de totéisme.
De curieuses photographies nous révèlent
les pratiques d'une confrérie religieuse jus-
qu'ici secrète, les Dô, déjà vue par Mungo-
Pnrk et nincr.
De toutes ces observations, M. T.nhonr-
ret, conclut à la mentalité multiple du
noir de l'A.O.F. et de là fi son imprévoyance
et à son défaut de persévérance dans l'ef-
fort.
Le noir est intelligent, son esprit est. très
éveillé, sn mémoire est très développée et
ses qualités d'assimilitalion sont indiscuta-
bles. 11 est, ii coup siïr, susceptible d'évolu-
tion et de progrès. Depuis vingt-cinq ans, la
France a obtenu en A.O. F, des résultats
remarquables dans son rôle civilisateur et
éducateur de la race noire. 11 fUllt, ajoute M.
labouret que les. jeunes administra-
teurs se penchent avec sollicitude sur ces
Ornes étranges qui ont bien des tares, mais
aussi de grandes et indiscutables qualités
qu'il faut, manier avec précaution, douceur
et fermeté, et surtout, qu'il faut aimer pour
les bien diriger.
Eutrine Devaux.
-.040.
Toujours des embarquements clandestins
0-0
Une nouvelle affaire d'embarquement clan-
destin vient d'être découverte dans le port de
la Nouvelle (Aude), où auraient été débar-
qués quarante-huit Marocains cachés dans les
cales du voilier Afrique.
Ces Marocains, qui auraient payé leur pas-
sage 500 francs par homme, ont subi. à peine
nourris, une traversée de 6 jours.
Quelques-uns sont dans un état alarmant et
soignés à l'hôpital de Narbonne. Une dizaine
ont été arrêtés alors que sans ressources, ils
erraient dans la campagne. Deux autres ont été
trouvés épuisés de faim et de fatigue sur la
rive gauche du Chenal, dans l'herbe où ils
avaient été transportés et cachés par les mate-
lots.
L'un de ces malheureux est mort à I hôpi-
tal de Narbonne des suites de ses privations
et de ses souffrances.
Santini, capitaine du voilier, les hommes
d'équipage, Quéré, Augnenon, Poquet et
l'Italien Michel Scotto di Telia ont été arrê-
tés.
Santini serait l' agent d'une organisation
d'embarquements clandestins sur laquelle le
Parquet d'Alger a ouvert une enquête.
Forte récompen
-O-(r--
Une forte récompense est promise par la
voie de la presse tunisienne à qui rapportera
à M. Henry de Montherlant un manuscrit
perdu.
M. Henry de Montherlant, qui séjourne à
Tunis depuis plus de deux mois, a en effet
égaré 200 feuillets de notes qui se sont dé-
tachés d'un carnet de voyage où le jeune au-
teur avait écrit les éléments d'un prochain
ouvrage
M. de Montherlant offre 10.000 francs de
récompense à qui lui rapportera le carnet
complet, et 50 francs par feuillet détaché qui
pourrait être retrouvé séparément.
Nous souhaitons d'apprendre hitntôt, ou
que M. de Montherlant a retrouvé son ma-
nuscrit, ou que celui-ci a quelque parenté
ne parle-t-on pas quelquefois de « perles »
littéraires? avec les colliers du domaine
publicitaire.
Car la pire hypothèse, c'est que des notes
prises par un écrivain de valeur et représen-
tant un labeur considérable, soient réelle-
ment et définitivement perdues.
Andion
Avant le départ
pour St-Pierre et Miquelou
.--.
Quatre-vingt-dix trois-mâts armés pour
la grande péohe à la morue s$eint>-Pierr«
et Miquelon attendent l'heure du départ
dans le grand bassin de Saint-Malo.
Hier, la vieille cité des Surcouf et di s
Duguay-Trouin avait pris un aspect de ttte,
à l'occasion du grand pardon des terres-
neuvas.
Le cardinal Charost, archevêque de Ren-
nes, est venu bénir navires et équipages,
qui vont durant six mois vivre retraoc.'iés
du monde, au milieu des brumes de Saial-
Pierre et de Miquelon.
La vie à bord des morutiers a été souvent
évoquée depuis Pécheur dislande, de Loti.
Dans la chambre arrière vivent les hom-
mes, le capitaine, le second, Les saleurs,
l'état-major. Les couchettes des hommos.
disposées autour de lu chambre, sont te?
rayons d'une vaste armoire creusée duis
la muraille de bois. Il parait qu'un homne
de bonne taille peut s'y allonger de tl LI l,
son ong. Mais lu chambre, c'est aussi ?
salle a manger : une table large et i
épouse la forme de la pièce.
Un poêle chauffe cette chambre où les
hommes vont vivre claquemurés par \a
mauvais temps et par le froid et qui péri-
raient sans doute asphyxiés si pendant les
longues heures de travail leurs poumons
n'avaient aspiré tout l'uir de ïnJini.
A l'avant, une autre chambre. Les mê-
mes niches de caveuu, une table plus gran-
de, c'est tout.,. Ah ! si ! il y a les armoires
de l'équipage, une pour chacun suns doufe,
mais pas plus grande qu'un tiroir de bu-
reau !
Ce qui est vaste t'csl le ccllier. Si !e vni
est rationné à trois quarts par jour et par
homme, l'eau est à discrétion et l'on ei.
embarqué des tonnes.
Ce qu'ils mangeront, ces braves gl' r
pendant six mois ? Eh bien, de cette nior-'e
qu'ils pèchent, accommodée suivunt
ressources et l'imagination du cuisinier c, ;̃
est également le boulanger du l»ord. De *\
repus de bteuf de conserve par sema •
viendront couper la monotonie gastronomi-
que de cet ordinaire.
Hier, le soleil fut de la fête. Un peu apj :H
10 heures, le cardinal Charost faisait i- ir;
entrée dans Saint-Malo au milieu d'un cor-
tège de prêtres et de fidèles. Après un m-
fice à lu cntltédrnle. le cortège gagne le bas-
sin où sont réunis les « terre-nemus x.
Accompagné des autorités, l'archevèqu »
de Bennes s'embarque à bord d'une vedeMe
et passe lentement devant les navires d'• t
les ponts sont noirs de monde.
Tout droit sur la passerelle, le prélat l-
nit d'un geste rituel. Après le bassin de
Soint-Mnlo lu vedetle se dirige vers Saiut-
Servun où se termine la cérémonie reli-
gieuse.
Lois, Décrets, Arrêtés
-–M
Décret relatif à l'ouverture de travaux nt
de dépenses (chemin de fer du Congo a
l'Océan).
Est substituée il l'autorisation d'üuv('rl'u','
de travaux portée au décret du 23 août 1 ;
pour le tronçon compris entre les km. -le et
80. une autorisation concernnnt le projet ,.-:
tiflé et approuvé pur le ministre des ColQn;'_;,
qui s'étend <111 km k) au km K>.
L'autorisation d'engngement de dt'pcr,.,.
est portée île U,2IÛ,OOO a 12.250.000 fr.
Est autorisée l'ouverture des travaux a « >
"uter conforrik-ment au\ projets npprouvV
par le ministre des Colonies pour la cet: -
traction de l'infrastructure des deux tronçcr.-;
suivants compris respectivement entre les 1
Hfi et 'jr> et entre les km et 110.
Les engagements de dépenses sur ces d v
tronçons sont autorisés jusqu'à ooncurre <
de 1 i.700.000 fr. pour le premier et de <'375. "J
francs pour le second.
Est autorisée l'ouverture de travaux Li c v
cuter conformément au projet approuvé
le ministre des Colonies pour la construc-
tion de l'infrnstructure du tronçon compta
entva les km 12 i. et 13V comptés 11 purtir ii
lîrazzaville. L'engagement de dépenses
autorisé jusqu'il concurrence de 1.000.00<
Le maximum de 2.000.000 de francs lixé n
décret du 21 mars lr22 autorisant les (:lu¡,t."
définitives sur 250 kilomètres de voie ferrée il
la recherche d'un terminus ail nord de l 'Oilllf"-
Noire, est porté à 3.200.000 franc.
(J. du 27 lN rit'" IP27..
0-
DANS LA LEGION D'HONNEUR
Ministère de la Justice
Sont promus :
Cotnmatvlcur
M. Uadj Ilammou Ahmed bon AbdeHoxt'",
cadi de lro classe à Miliana.
Oljirifrs
MM. I lad j Ilammou Ali ben lladj Mohanimetl.
cadi de 20 classe à lioghnl'i ; llassen Uaouaot;
Abdelkader Ould El Hadj. cadi de 3* classe .i
Tlemcen ; Maiza Touhami ben Mohamnwn.
cadi de 30 classe à Sétif.
.h.
M. Viollette à Chartres
A l'occasion de ranniversaire du géncrV
Marceau, les groupements politiques de
gauche d'Hnre-ol-Loir ont donné hier, ;,
UI.rl )'f', leur déj euner annuel rcunissa.T:
MX) conv ives, auquel assistait M. Maurn »>
Viollette, (iouverneur Ccnéral de l'Al^éru
Le statut de Tanger
M. Aristide liriand a reçu hier matin M
Qmnones de Léon, ambassadeur d'Espagne
ù Paris, et chef de la délégation espagnol^
qui prend pari aux négociations sur Tan-
ger,
I' ne fait aucun doute que l'ambassadeur
d'Espagne soit venu entretenir le ministre
des Affaires Etrangères de la réponse qui
avait été remise hier par la délégation fran-
çaise au mémorandum du gouvernement de
Madrid sur ;,p, stalul de Tanger.
--–
AU MAROC ESPAGNOL
--0.0-
Les nouvelles de la frontière rifaino espa-
gnole vers Sker et Taounat sont mauvaises
On se bat dans ktama. Les soldats espa-
gnols, en fuite, se réfugient dans les postes
français.
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