Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 septembre 1912 30 septembre 1912
Description : 1912/09/30 (A12,N135). 1912/09/30 (A12,N135).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446834p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
270 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI 135 - SEPT. 1912
ne manquent pas de bon bois pour leur
genre de construction (1).
Dans les terrains salés, près de la mer,
on trouve, dans la famille des Rhizophora-
cées, des bois parfaitement droits, de toutes
les dimensions que l'on veut depuis la
grosseur du doigt, pour fournir les bâtons
à suspendre les feuilles ; de la grosseur du
bras pour fournir des perches qui main-
tiennent ces bâtons de suspension; jusqu'à
un diamètre atteignant 30 centimètres
pour faire les pieux destinés à constituer
la charpente des séchoirs, et que l'on
plante en terre. Enfin, on trouve plus
gros, et autant qu'on le veut, si on désire
construire des magasins, des maisons d'une
durée de 20 ou 30 ans, toujours en prenant
dans la famille des Rhizophoracées dont les
espèces végètent dans l'eau salée et durent
très longtemps dans la terre par ce fait que
ces bois contiennent beaucoup de sel, de
tannin et autres éléments.
Une autre espèce qui est plantée à Déli
sur les routes et qui, comme le teck, est un
bois de bonne qualité et végète rapidement,
est le Casuarina équisetifolia, dè la famille
des Casuarinées (filao à Bourbon, Tjimora
en Malaisie). Arbre très gros et de très
belle taille que les Anglais plantent à
Pénang dans les jardins et à Déli sur les
routes pour ombrager. Toutefois, quand il
est haut, il est dangereux de le laisser près
des habitations, car sa flèche est rapide-
ment très élevée et se brise facilement
sous l'effet des ouragans. Il a des feuilles
filiformes, de 5 à 20 centimètres de lon-
gueur; tous les 5 millimètres existe une
légère proéminence striée qui imite la
prêle. Le rameau, très mince, contient
beaucoup de feuilles en aiguilles, ayant
l'aspect des prêles, assez variables de lon-
gueur; sur la tigelle sont des sortes d'é-
cailles. C'est un arbre d'une végétation
très rapide, un à deux mètres par an ; son
tronc est droit et présente beaucoup de
nœuds; écorce squameuse, bois excellent,
dur, jaune, résineux, odorant. Le fruit est
un cône tout petit, la graine est unie, so-
nore.
Il doit en exister plusieurs espèces dont
le bois a toujours de la dureté et de la den-
sité. Ces arbres aiment les plages, les sols
sablonneux et profonds. Il serait intéres-
sant de tenter l'acclimatation du Teck et du
Filao dans toutes nos colonies où ils ne
sont pas encore introduits.
TABEL,
Ingénieur agricole.
Le Palmier à vin et à sucre
des Indes Néerlandaises (2).
Le principal palmier à sucre des Indes
Néerlandaises est XArenga saccharifera,
qui est le pokko gamutu des Malais, très
(1) D'après l'ouvrage que nous citons dans notre
introduction, on sait que le teck demande au moins
150 ans pour acquérir des dimensions permettant son
incision (gird ling) et son exploitation comme bois dur;
la révolution fixée par le Service Forestier du Burmah
est mênie de 180 ans, et elle ne paraît pas exagérée
si l'on veut obtenir des billes qui, une fois équarries,
atteindront au moins 2 mètres cubes, avec 40 à 50 cen-
timètres d'ecruarrissase.
(2) Cette note complète les renseignements donnés
sur l'exploitation de ce palmier aux Philippines par
notre collègue M. V. CAYLA, dans le no 130 (avril
1912, p. 111).
commun aux alentours de tous les vil-
lages. Le même arbre porte à la fois des
inflorescences femelles, aux grosses baies
de couleur orange, et des inflorescences
mâles. Ce sont ces dernières seules qui
-sont incisées et donnent le vin de palme,
ou sagneiro.
Pour récolter le saqueiro, les indigènes
grimpent au sommet du palmier au moyen
d'un fort bambou qui est accolé à son
tronc; puis ils battent fortement, et sur
toute sa surface, le pédoncule principal de
l'inflorescence avec un lourd bâton de
bois; ceci dans le but de désagréger les
tissus fibreux intérieurs. Ils font ensuite, à
ne manquent pas de bon bois pour leur
genre de construction (1).
Dans les terrains salés, près de la mer,
on trouve, dans la famille des Rhizophora-
cées, des bois parfaitement droits, de toutes
les dimensions que l'on veut depuis la
grosseur du doigt, pour fournir les bâtons
à suspendre les feuilles ; de la grosseur du
bras pour fournir des perches qui main-
tiennent ces bâtons de suspension; jusqu'à
un diamètre atteignant 30 centimètres
pour faire les pieux destinés à constituer
la charpente des séchoirs, et que l'on
plante en terre. Enfin, on trouve plus
gros, et autant qu'on le veut, si on désire
construire des magasins, des maisons d'une
durée de 20 ou 30 ans, toujours en prenant
dans la famille des Rhizophoracées dont les
espèces végètent dans l'eau salée et durent
très longtemps dans la terre par ce fait que
ces bois contiennent beaucoup de sel, de
tannin et autres éléments.
Une autre espèce qui est plantée à Déli
sur les routes et qui, comme le teck, est un
bois de bonne qualité et végète rapidement,
est le Casuarina équisetifolia, dè la famille
des Casuarinées (filao à Bourbon, Tjimora
en Malaisie). Arbre très gros et de très
belle taille que les Anglais plantent à
Pénang dans les jardins et à Déli sur les
routes pour ombrager. Toutefois, quand il
est haut, il est dangereux de le laisser près
des habitations, car sa flèche est rapide-
ment très élevée et se brise facilement
sous l'effet des ouragans. Il a des feuilles
filiformes, de 5 à 20 centimètres de lon-
gueur; tous les 5 millimètres existe une
légère proéminence striée qui imite la
prêle. Le rameau, très mince, contient
beaucoup de feuilles en aiguilles, ayant
l'aspect des prêles, assez variables de lon-
gueur; sur la tigelle sont des sortes d'é-
cailles. C'est un arbre d'une végétation
très rapide, un à deux mètres par an ; son
tronc est droit et présente beaucoup de
nœuds; écorce squameuse, bois excellent,
dur, jaune, résineux, odorant. Le fruit est
un cône tout petit, la graine est unie, so-
nore.
Il doit en exister plusieurs espèces dont
le bois a toujours de la dureté et de la den-
sité. Ces arbres aiment les plages, les sols
sablonneux et profonds. Il serait intéres-
sant de tenter l'acclimatation du Teck et du
Filao dans toutes nos colonies où ils ne
sont pas encore introduits.
TABEL,
Ingénieur agricole.
Le Palmier à vin et à sucre
des Indes Néerlandaises (2).
Le principal palmier à sucre des Indes
Néerlandaises est XArenga saccharifera,
qui est le pokko gamutu des Malais, très
(1) D'après l'ouvrage que nous citons dans notre
introduction, on sait que le teck demande au moins
150 ans pour acquérir des dimensions permettant son
incision (gird ling) et son exploitation comme bois dur;
la révolution fixée par le Service Forestier du Burmah
est mênie de 180 ans, et elle ne paraît pas exagérée
si l'on veut obtenir des billes qui, une fois équarries,
atteindront au moins 2 mètres cubes, avec 40 à 50 cen-
timètres d'ecruarrissase.
(2) Cette note complète les renseignements donnés
sur l'exploitation de ce palmier aux Philippines par
notre collègue M. V. CAYLA, dans le no 130 (avril
1912, p. 111).
commun aux alentours de tous les vil-
lages. Le même arbre porte à la fois des
inflorescences femelles, aux grosses baies
de couleur orange, et des inflorescences
mâles. Ce sont ces dernières seules qui
-sont incisées et donnent le vin de palme,
ou sagneiro.
Pour récolter le saqueiro, les indigènes
grimpent au sommet du palmier au moyen
d'un fort bambou qui est accolé à son
tronc; puis ils battent fortement, et sur
toute sa surface, le pédoncule principal de
l'inflorescence avec un lourd bâton de
bois; ceci dans le but de désagréger les
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