Presse et revues
32 pages
Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1912 31 août 1912
Description : 1912/08/31 (A12,N134). 1912/08/31 (A12,N134).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468338
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
228
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 13i AOÛT 1912
L'Exposition et les Conférences de Deventer
Par M. E. BAILLAUD.
• On sait que la Hollande a récemment convié à
l'inauguration d'une nouvelle Ecole d'Agriculture
Coloniale quelques personnalités en vue du monde
colonial, et que cette manifestation a revêtu un
caractère tout nouveau qu'il était intéressant de
pouvoir étudier de près. Nous avons eu la bonne
fortune que les organisateurs aient compris parmi
leurs invités notre collègue M. Emile Baillaud,
Secrétaire Général de l'Institut Colonial Marseil-
lais, qui, comme on le sait, enfretient avec nos
voisins de Hollande des relations personnelles et
scientifiques dont il nous fait régulièrement pro-
fiter. Etant donnée l'importance de l'œuvre accom-
plie aux Indes Néerlandaises par les agriculteurs
hollandais, nous ne pouvions qu'augurer fort bien
de l'Exposition projetée, et nous avons été particu-
lièrement heureux de pouvoir la.visiter parles yeux
de notre collègue, dont on connaît les facultés d'ob-
servateur, et que les longs séjours en Afrique Occi-
dentale ont familiarisé avec toutes les questions
coloniales. Nos lecteurs verront dans ce qui suit
que l'œuvre hollandaise est édifiante, et que bien
souvent nous aurions intérêt à nous inspirer des
principes qui les guident, pour la mise en valeur
scientifique et rationnelle de notre domaine colo-
nial. (N. D. L. R.)
L'Exposition Coloniale qui a eu lieu en
juillet dernier avait été organisée à l'occa-
sion de l'ouverture dans cette ville d'une
École Secondaire d'Agriculture Coloniale.
L'Ecole Supérieure d'Agriculture de Wa-
geningen qui comprend une section colo-
niale forme les « Ingénieurs ». Par suite
du développement merveilleux des planta-
tions dans leurs colonies, les Hollandais
ont estimé qu'ils devaient former en même
temps des contremaîtres très instruits, tout
-en n'ayant pas la même culture générale
ou scientifique au même degré que ceux
qui sont appelés à diriger, et c'esl dans ce
but qu'a été fondée l'École de Deventer.
Il y a eu préliminairement une lutte
assez vive pour savoir si J 'Écol e serait éta-
blie à côté de J'École Supérieure, ou bien
dans une grande ville ou dans une petite
ville. On a pensé finalement qu'il conve-
nait de choisir une petite ville pour que les
élèves y mènent une vie plus Iranquille et
puissent plus facilement être placés dans
des familles, que l'on pourrait mieux con-
naître que dans une grande ville. L'exter-
nat a, en effet, été adopté, car on a voulu
que les jeunes gens, d'origine coloniale
pour la plupart, puissent continuer à héné
ficier, pendant leurs années d'école, de la
vie familiale.
La durée des cours est de trois ans-eL le
nombre des élèves de chaque année, de
cinquante. C'est donc cent cinquante fa-
milles qu'il faudra trouver pour recevoir
les élèves. Il y aura là une source impor-
tante de bénéfices pour la ville dans la-
quelle l'Ecole est placée, et c'est pour cela
que les différentes petites cités qui pou-
vaient espérer obtenir 1 École ont fait tout
leur possible pour l'avoir. 11 faut ajouter
qu'elles estimaient en outre que ce serait
un véritable honneur pour elles.
Deventer l'a emporté, grâce à la généro-
sité de la municipalité, qui a pris une partie
des frais à sa charge, et à l'activité de ses
négociants, qui ont fait de la future école
leur chose et se sont attachés à la doter dès
le début de tout ce qui serait nécessaire
pour en assurer le complet fonctionnement.
Sous la présidence de M. P. H. V AN GRO-
NINGEN, le grand industriel de Deventer,
un Comité composé des principaux indus-
triels et négociants de la ville s'est cons-
titué dans ce but, et a eu l'heureuse idée de
réunir avant l'ouverture de l'Ecole les col-
lections qui serviront à l'enseignement qui
y sera donné. Ce sont ces collections, for-
mées par les soins des Gouvernements
Coloniaux et les Associations de planteurs,
que l'on a inaugurées solennellement sous
la forme d'une Exposition qui a duré
du 6 au 21 juillet.
L'Exposition a eu lieu dans le cadre
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 13i AOÛT 1912
L'Exposition et les Conférences de Deventer
Par M. E. BAILLAUD.
• On sait que la Hollande a récemment convié à
l'inauguration d'une nouvelle Ecole d'Agriculture
Coloniale quelques personnalités en vue du monde
colonial, et que cette manifestation a revêtu un
caractère tout nouveau qu'il était intéressant de
pouvoir étudier de près. Nous avons eu la bonne
fortune que les organisateurs aient compris parmi
leurs invités notre collègue M. Emile Baillaud,
Secrétaire Général de l'Institut Colonial Marseil-
lais, qui, comme on le sait, enfretient avec nos
voisins de Hollande des relations personnelles et
scientifiques dont il nous fait régulièrement pro-
fiter. Etant donnée l'importance de l'œuvre accom-
plie aux Indes Néerlandaises par les agriculteurs
hollandais, nous ne pouvions qu'augurer fort bien
de l'Exposition projetée, et nous avons été particu-
lièrement heureux de pouvoir la.visiter parles yeux
de notre collègue, dont on connaît les facultés d'ob-
servateur, et que les longs séjours en Afrique Occi-
dentale ont familiarisé avec toutes les questions
coloniales. Nos lecteurs verront dans ce qui suit
que l'œuvre hollandaise est édifiante, et que bien
souvent nous aurions intérêt à nous inspirer des
principes qui les guident, pour la mise en valeur
scientifique et rationnelle de notre domaine colo-
nial. (N. D. L. R.)
L'Exposition Coloniale qui a eu lieu en
juillet dernier avait été organisée à l'occa-
sion de l'ouverture dans cette ville d'une
École Secondaire d'Agriculture Coloniale.
L'Ecole Supérieure d'Agriculture de Wa-
geningen qui comprend une section colo-
niale forme les « Ingénieurs ». Par suite
du développement merveilleux des planta-
tions dans leurs colonies, les Hollandais
ont estimé qu'ils devaient former en même
temps des contremaîtres très instruits, tout
-en n'ayant pas la même culture générale
ou scientifique au même degré que ceux
qui sont appelés à diriger, et c'esl dans ce
but qu'a été fondée l'École de Deventer.
Il y a eu préliminairement une lutte
assez vive pour savoir si J 'Écol e serait éta-
blie à côté de J'École Supérieure, ou bien
dans une grande ville ou dans une petite
ville. On a pensé finalement qu'il conve-
nait de choisir une petite ville pour que les
élèves y mènent une vie plus Iranquille et
puissent plus facilement être placés dans
des familles, que l'on pourrait mieux con-
naître que dans une grande ville. L'exter-
nat a, en effet, été adopté, car on a voulu
que les jeunes gens, d'origine coloniale
pour la plupart, puissent continuer à héné
ficier, pendant leurs années d'école, de la
vie familiale.
La durée des cours est de trois ans-eL le
nombre des élèves de chaque année, de
cinquante. C'est donc cent cinquante fa-
milles qu'il faudra trouver pour recevoir
les élèves. Il y aura là une source impor-
tante de bénéfices pour la ville dans la-
quelle l'Ecole est placée, et c'est pour cela
que les différentes petites cités qui pou-
vaient espérer obtenir 1 École ont fait tout
leur possible pour l'avoir. 11 faut ajouter
qu'elles estimaient en outre que ce serait
un véritable honneur pour elles.
Deventer l'a emporté, grâce à la généro-
sité de la municipalité, qui a pris une partie
des frais à sa charge, et à l'activité de ses
négociants, qui ont fait de la future école
leur chose et se sont attachés à la doter dès
le début de tout ce qui serait nécessaire
pour en assurer le complet fonctionnement.
Sous la présidence de M. P. H. V AN GRO-
NINGEN, le grand industriel de Deventer,
un Comité composé des principaux indus-
triels et négociants de la ville s'est cons-
titué dans ce but, et a eu l'heureuse idée de
réunir avant l'ouverture de l'Ecole les col-
lections qui serviront à l'enseignement qui
y sera donné. Ce sont ces collections, for-
mées par les soins des Gouvernements
Coloniaux et les Associations de planteurs,
que l'on a inaugurées solennellement sous
la forme d'une Exposition qui a duré
du 6 au 21 juillet.
L'Exposition a eu lieu dans le cadre
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