Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1912 31 juillet 1912
Description : 1912/07/31 (A12,N133). 1912/07/31 (A12,N133).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446832v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
196 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NO 133 - JUILLET 1912
moins d'importance, car dans une planta-
tion raisonnée, on pourvoira toujours au
remplacement des arbres en temps uLile.
Les hauts cours atteints dans ces der-
niers temps par les fèves Tonka semblent
indiquer tout l'intérêt qu'il y aurait à pro-
pager la multiplication de l'arbre dans
notre Guyane, où il peut devenir un excel-
lent article d'exportation.
JULES GUISARD,
Conservateur du Musée Commercial
de l'Office Colonial.
Le Caoutchouc de Synthèse.
Les progrès de la question. — Procédés douteux et procédés scientifiques. — Le rôle du butadiene.
Importance scientifique et importance commerciale.
Par M. F. M.
Le caoutchouc de synthèse aurait-il fait
un pas en avant depuis que nous nous
sommes occupés de cette question dont
- notre collaborateur, M. CAYLA, a résumé à
la fois l'historique et la situation dans
notre n° 121 (juillet 1911)? Les recherches
ont continué et il semble qu'on soit par-
venu à des résultats meilleurs, surtout au
point de vue scientifique, dans la.réalisa-
tion de ce difficile problème. Est-ce à dire
que le caoutchouc de synthèse est main-
tenant entré dans le domaine des possi-
bilités commerciales? Certes non. Nous
- n'irons même pas jusqu'à prétendre que
le problème soit définitivement résolu au
point de vue scientifique, mais nous
croyons devoir suivre cette question dans
toutes ses étapes et donner un aperçu du
chemin parcouru depuis 1910, époque à
laquelle s'arrêtait l'étude de M: CAYLA.
Rappelons d'abord aussi brièvement que
possible que le problème est double : d'une
part, pour obtenir avec un prix de revient
aussi faible que possible l'isoprène, que
seules jusqu'ici la distillation du caout-
chouc ou des expériences de laboratoire
pouvaient produire. D'autre part, obtenir
la polymérisation de l'isoprène dans un
temps très court, l'opération ne pouvant
s'effectuer naturellement ou en présence
de certaines substances qu'en plusieurs
années ou en plusieurs mois. On sait que
la synthèse de l'isoprène n'avait pu être
résolue jusqu'ici qu'en chauffant au rouge
des mélanges d'acétone et d'éthylène, ou
d'acétylène et d'éthylène, ou en distillant de
l'essence de térébenthine. La polymérisa-
tion la plus rapide avait été obtenue en
chauffant l'isoprène avec de l'acide acétique
glacial. Tel était, il y a deux ans à peine,.
l'état de la question, tout au moins en ce qui
concerne l'obtention du caoutchouc de syn-
thèse, et non pas de certains factices, c'est-
à-dire de substances semi-élastiques, ne
possédant pas toutes les propriétés du
caoutchouc, mais pouvant entrer pour une
certaine proportion dans les mélanges.Nous
dirons un peu plus loin un mot de ces
factices qui ne sont qu'une concurrence
indirecte au caoutchouc naturel en dimi-
nuant la quantité employée dans la fabri-
cation.
Parmi les découvertes nouvelles ou pré-
tendues telles, un certain nombre reposent
encore sur des données plus ou moins
mystérieuses, dont on comprendra que
nous acceptions la véracité sous toutes
réserves, les opérations de ce genre étant
on ne peut plus favorables à l'émission de
valeurs financières douteuses et contre
lesquelles on ne saurait trop mettre le
public en garde. Sans aller jusqu'à ce
point, d'autres sont suffisamment exposées
pour que nous puissions en faire état dans
la part qu'apportent les recherches scien-
tifiques à l'avancement de Ja question.
Dans ce nombre figure l'indication que
nous donne un numéro récent du « Indische
Merkûur », sur une fabrique de caoutchouc
artificiel qui se serait montée à Ijmuiden.
moins d'importance, car dans une planta-
tion raisonnée, on pourvoira toujours au
remplacement des arbres en temps uLile.
Les hauts cours atteints dans ces der-
niers temps par les fèves Tonka semblent
indiquer tout l'intérêt qu'il y aurait à pro-
pager la multiplication de l'arbre dans
notre Guyane, où il peut devenir un excel-
lent article d'exportation.
JULES GUISARD,
Conservateur du Musée Commercial
de l'Office Colonial.
Le Caoutchouc de Synthèse.
Les progrès de la question. — Procédés douteux et procédés scientifiques. — Le rôle du butadiene.
Importance scientifique et importance commerciale.
Par M. F. M.
Le caoutchouc de synthèse aurait-il fait
un pas en avant depuis que nous nous
sommes occupés de cette question dont
- notre collaborateur, M. CAYLA, a résumé à
la fois l'historique et la situation dans
notre n° 121 (juillet 1911)? Les recherches
ont continué et il semble qu'on soit par-
venu à des résultats meilleurs, surtout au
point de vue scientifique, dans la.réalisa-
tion de ce difficile problème. Est-ce à dire
que le caoutchouc de synthèse est main-
tenant entré dans le domaine des possi-
bilités commerciales? Certes non. Nous
- n'irons même pas jusqu'à prétendre que
le problème soit définitivement résolu au
point de vue scientifique, mais nous
croyons devoir suivre cette question dans
toutes ses étapes et donner un aperçu du
chemin parcouru depuis 1910, époque à
laquelle s'arrêtait l'étude de M: CAYLA.
Rappelons d'abord aussi brièvement que
possible que le problème est double : d'une
part, pour obtenir avec un prix de revient
aussi faible que possible l'isoprène, que
seules jusqu'ici la distillation du caout-
chouc ou des expériences de laboratoire
pouvaient produire. D'autre part, obtenir
la polymérisation de l'isoprène dans un
temps très court, l'opération ne pouvant
s'effectuer naturellement ou en présence
de certaines substances qu'en plusieurs
années ou en plusieurs mois. On sait que
la synthèse de l'isoprène n'avait pu être
résolue jusqu'ici qu'en chauffant au rouge
des mélanges d'acétone et d'éthylène, ou
d'acétylène et d'éthylène, ou en distillant de
l'essence de térébenthine. La polymérisa-
tion la plus rapide avait été obtenue en
chauffant l'isoprène avec de l'acide acétique
glacial. Tel était, il y a deux ans à peine,.
l'état de la question, tout au moins en ce qui
concerne l'obtention du caoutchouc de syn-
thèse, et non pas de certains factices, c'est-
à-dire de substances semi-élastiques, ne
possédant pas toutes les propriétés du
caoutchouc, mais pouvant entrer pour une
certaine proportion dans les mélanges.Nous
dirons un peu plus loin un mot de ces
factices qui ne sont qu'une concurrence
indirecte au caoutchouc naturel en dimi-
nuant la quantité employée dans la fabri-
cation.
Parmi les découvertes nouvelles ou pré-
tendues telles, un certain nombre reposent
encore sur des données plus ou moins
mystérieuses, dont on comprendra que
nous acceptions la véracité sous toutes
réserves, les opérations de ce genre étant
on ne peut plus favorables à l'émission de
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Merkûur », sur une fabrique de caoutchouc
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