Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1912 31 août 1912
Description : 1912/08/31 (A12,N134). 1912/08/31 (A12,N134).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468338
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
256
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE K» J34 AOÛT 1912
passer de nouveau trois jours, et on tra-
vaille ensuite le - sol pour pratiquer les
semis.
Les expériences pratiquées dans les diffé-
rentes Stations en suivant les mêmes for-
mules ont toutes donné le même résultat:
elles ont démontré que le meilleur procédé
était celui qui consistait à pratiquer la sté-
, rilisation à l'aide de feu fait à la surface
du sol. C'et ce moyen qui a réalisé le mieux
la destruction des insectes et des mauvaises
herbes, en même temps qu'il a donné les
plants les plus vigoureux et le plus fort
pourcentage de germination. On peut se
demander si la raison n'en est pas au point
de vue des parasites, que la chaleur à la
surface du sol était de plus de 1000, et au
point de vue de la fertilité que les cendres
provenant de la calcination du bois ont
elles-mêmes des principes fertilisants, ce
qui est indépendant de la stérilisation.
Au second rang est venue la stérilisation
- par «rôtissage »,etlcspar cellesnontraitées,
conservées comme témoin, ont donné des
résultats très nettement inférieurs à celles
qui avaient été stérilisées par les différents
moyens.
Ces conclusions ne sont-elles pas, dans
: une certaine mesure, en faveur des feux
de brousse tant décriés et que nous nous
sommes, pour notre part, toujours refusé
à condamner en principe?
E. B.
Le blé à Madagascar.
Dans l'un de ses derniers rapports an-
nuels, toujours si documentés, M. CARLE,
Chef du-Service de Colonisation a Mada-
gascar, nous donne d'intéressants rensei-
gnements sur la culture du blé dans le
Vakinan Karatra.
Dès les débuts de l'occupation, cette cul-
ture du blé fut tentée dans les districts
d'Antsirabé et de Bêtafo, dont l'altitude
est propice à la végétation des plantes des
climats tempérés. Surtout sur les terres
volcaniques de Betafo, les premiers résul-
tats furent satisfaisants, et la production
de chaque année se trouva entièrement
achetée par les missions catholiques et
norvégiennes, qui possédaient de petits
moulins leur permettant de préparer la
farine nécessaire à leurs besoins. Depuis
août 1908, une Société RICHARD et GEORGES
s'est constituée pour l'installation d'une
minoterie sur le Sahatsio, à 3 km. environ
au sud d'Antsirabé. Le moulin commence
à fonctionner et la farine obtenue semble
être de bonne qualité; elle est très blanche
et tout laisse espérer qu'elle satisfera le
consommateur. Malheureusement le fonc-
tionnement normal de l'usine n'est pas
encore assuré par les récoltes, qui s'élè-
vent bien, puisque de 70 t. en 1910 elles
sont montées à 200 t. en 1911, mais sont
encore loin des 1.200 à 1.500 t. qui seraient
nécessaires. Puis le blé revient assez cher,
car il est payé 20 fr. les 100 kg. à l'indi-
gène, mais, en réalité, avec les autres frais
et les pertes, coûte 26 fr. Enfin les issues,
sons et recoupettes, qui sont en France
d'une vente rémunératrice, ne trouvent à
Madagascar aucun emploi. Dans ces condi-
tions, la farine - sera forcément de prix
élevé, et, étant donnés d'autre part les frais
de transport, concurrencera difficilement
pour l'instant à Tananarive les farines de
France. MM. RICHARD et GEORGES seront
donc obligés tout au moins d'installer un
service de transport sur la capitale. Mais
de toutes façons on peut prévoir que cette
industrie farinièrene deviendra florissante
que le jour où une voie ferrée reliera Antsi-
rabé à Tananarive. « A ce moment, dit
M. CARLE, l'indigène familiarisé avec la
culture du blé, lui aura donné toute l'im-
portance qu'elle comporte, et la farine pou-
vant être obtenue et transportée à des prix
plus avantageux que ceux du début, pourra
se répandre dans la plupart des villes de
l'île. »
Paris. L. MARETHEUX, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant F. MAIN.
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE K» J34 AOÛT 1912
passer de nouveau trois jours, et on tra-
vaille ensuite le - sol pour pratiquer les
semis.
Les expériences pratiquées dans les diffé-
rentes Stations en suivant les mêmes for-
mules ont toutes donné le même résultat:
elles ont démontré que le meilleur procédé
était celui qui consistait à pratiquer la sté-
, rilisation à l'aide de feu fait à la surface
du sol. C'et ce moyen qui a réalisé le mieux
la destruction des insectes et des mauvaises
herbes, en même temps qu'il a donné les
plants les plus vigoureux et le plus fort
pourcentage de germination. On peut se
demander si la raison n'en est pas au point
de vue des parasites, que la chaleur à la
surface du sol était de plus de 1000, et au
point de vue de la fertilité que les cendres
provenant de la calcination du bois ont
elles-mêmes des principes fertilisants, ce
qui est indépendant de la stérilisation.
Au second rang est venue la stérilisation
- par «rôtissage »,etlcspar cellesnontraitées,
conservées comme témoin, ont donné des
résultats très nettement inférieurs à celles
qui avaient été stérilisées par les différents
moyens.
Ces conclusions ne sont-elles pas, dans
: une certaine mesure, en faveur des feux
de brousse tant décriés et que nous nous
sommes, pour notre part, toujours refusé
à condamner en principe?
E. B.
Le blé à Madagascar.
Dans l'un de ses derniers rapports an-
nuels, toujours si documentés, M. CARLE,
Chef du-Service de Colonisation a Mada-
gascar, nous donne d'intéressants rensei-
gnements sur la culture du blé dans le
Vakinan Karatra.
Dès les débuts de l'occupation, cette cul-
ture du blé fut tentée dans les districts
d'Antsirabé et de Bêtafo, dont l'altitude
est propice à la végétation des plantes des
climats tempérés. Surtout sur les terres
volcaniques de Betafo, les premiers résul-
tats furent satisfaisants, et la production
de chaque année se trouva entièrement
achetée par les missions catholiques et
norvégiennes, qui possédaient de petits
moulins leur permettant de préparer la
farine nécessaire à leurs besoins. Depuis
août 1908, une Société RICHARD et GEORGES
s'est constituée pour l'installation d'une
minoterie sur le Sahatsio, à 3 km. environ
au sud d'Antsirabé. Le moulin commence
à fonctionner et la farine obtenue semble
être de bonne qualité; elle est très blanche
et tout laisse espérer qu'elle satisfera le
consommateur. Malheureusement le fonc-
tionnement normal de l'usine n'est pas
encore assuré par les récoltes, qui s'élè-
vent bien, puisque de 70 t. en 1910 elles
sont montées à 200 t. en 1911, mais sont
encore loin des 1.200 à 1.500 t. qui seraient
nécessaires. Puis le blé revient assez cher,
car il est payé 20 fr. les 100 kg. à l'indi-
gène, mais, en réalité, avec les autres frais
et les pertes, coûte 26 fr. Enfin les issues,
sons et recoupettes, qui sont en France
d'une vente rémunératrice, ne trouvent à
Madagascar aucun emploi. Dans ces condi-
tions, la farine - sera forcément de prix
élevé, et, étant donnés d'autre part les frais
de transport, concurrencera difficilement
pour l'instant à Tananarive les farines de
France. MM. RICHARD et GEORGES seront
donc obligés tout au moins d'installer un
service de transport sur la capitale. Mais
de toutes façons on peut prévoir que cette
industrie farinièrene deviendra florissante
que le jour où une voie ferrée reliera Antsi-
rabé à Tananarive. « A ce moment, dit
M. CARLE, l'indigène familiarisé avec la
culture du blé, lui aura donné toute l'im-
portance qu'elle comporte, et la farine pou-
vant être obtenue et transportée à des prix
plus avantageux que ceux du début, pourra
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l'île. »
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