Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

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32 pages

Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1912-07-31

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 31 juillet 1912 31 juillet 1912

Description : 1912/07/31 (A12,N133). 1912/07/31 (A12,N133).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446832v

Source : CIRAD, 2012-235759

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/03/2013

N° 133 — JUILLET 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 199

qu'il estime être l'apanage d'une substance
vivante ou produite par des individus
organisés. Cette impression, pour n'être
peut-être pas très scientiiique, est néan-
moins celle de quantité de personnes
ayant étudié le problème et nous dirons
que nous sommes du nombre. Plus nous
irons et plus le prix de revient du caout-
chouc naturel baissera ; plus, par consé-
quent. la concurrence deviendra difficile
pour le produit artificiel, et s'il a fallu des
années à l'indigo et au camphre, qui sont
pourtant des substances inertes, pour que
le produit synthétique rentre dans la pra-
tique industrielle, il faudra également des
années au caoutchouc de synthèse pour
concurrencer le'produit naturel, et lorsq u'il
y arrivera, quel sera le prix de ce dernier?

La question est critique et, sans dire que
c'est sur elle que repose l'avenir ou l'échec
de la synthèse du caoutchouc, on recon-
naîtra cependant qu'elle n'y est pas abso-
lument étrangère.

Un mot pour terminer sur la fabrication
de certains factices que nous avons signa-
lés en passant tout à l'heure. On est géné-
ralement parti, pour les obtenir, de
certaines huiles, chauffées avec de l'acide
azotique. Le produit obtenu est visqueux
et nécessite un traitement subséquent
pour présenter certaines des qualités du
caoutchouc. Or, depuis quelque temps, on
s'est adressé à l'huile de soja, que le même
traitement transformait en un produit
beaucoup plus voisin du caoutchouc natu-
rel que les autres huiles expérimentées.

Le même résultat se produit avec le soufre
remplaçant l'acide azotique, et aussi en
chauffant l'huile pendant assez longtemps

au-dessus de son point d'ébullition, la
polymérisation et l'oxydation se faisant
spontanément sous l'influence seule de la
chaleur. Le produit final est employé avec
succès dans la fabrication d'un linoléum
dont la qualité est supérieure. Et de même
que l'huile de soja, en mélange avec des
huiles non siccatives ou moins siccatives
qu'elle, donne une huile relativement
siccative, on "obtient un caoutchouc (?)
comparable à celui de soja en traitant un
mélange d'huile de soja avec diverses
huiles qui seules n'en donneraient pas.

Mais l'opération se borne là, et il ne faut
pas penser, comme on l'a déjà fait, qu'un
des débouchés du soja est un caoutchouc
de bonne qualité ; on s'en sert pour pré-
parer un bon factice, mais non un caout-
chouc, et la question reste en dehors de
celle de la synthèse du caoutchouc, dont
tel est l'état actuel. On ne peut donc rien
prévoir encore du délai qui s« ra nécessaire
à ce produit artificiel -pour entrer dans la
pratique courante, en admettant que
l'épreuve d'un certain temps d'usage ne
soit pas fatale aux produits vulcanisés
retirés des laboratoires.

D'ici là, et sans que ce soit en rien faire
injure aux travaux certainement très beaux
de nos chimistes, nous croyons qu'il ne
sera pas inutile de répéter le, « gare aux
poches » qui a accueilli sur certains mar-
chés financiers l'annonce d'entreprises in-
dustrielles basées sur ces découvertes et
surtout sur d'autres infiniment moins auto-
risées, et qui n'ont même pas pour excuse
d'être patronnées par des noms indiscuta-
bles en matière scientifique.

F. M.

Emploi de l'acide cyanhydrique pour la destruction
des Insectes nuisibles.

Par M. A. VUILLET.

L'acide cyanhydrique, ou acide prussi-
que, est un gaz extrêmement toxique, de
très grand pouvoir insecticide. Comme la

plupart des végétaux sont relativement peu

sensibles à ses propriétés toxiques, il est
possible d'utiliser ce gaz pour la destruction

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