Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1912 31 juillet 1912
Description : 1912/07/31 (A12,N133). 1912/07/31 (A12,N133).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446832v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
N® 133 —JUILLET 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 197
Le procédé exploité serait dû à un Hollan-
dais, le DR. VAN DER HEYDEN, qui utiliserait
comme matière première la marée fraîche.
On obtiendrait en poids de 15 à 16 0/0 de
caoutchouc naturel, mais certaines expres-
sions nous portent à croire qu'il s'agirait
plutôt d'un factice; la nature de la matière
première, éminemment riche en corps
gras, ne peut d'ailleurs que renforcer cette
supposition. ',
Un autre procédé nous arrive de Russie
où il aurait été découvert par un Profes
seur de chimie à l'Ecole Technique Impé-
riale de Moscou, M. OSTRÓMlSLESKY; qui
partirait du benzol. Ceux de nos Confrères
qui en ont parlé sont encore assez sobres
de détails et disent simplement que l'élas-
ticité de la nouvelle substance serait égale
à celle du caoutchouc, ce qui ne veut pas
dire qu'elle en posséderait toutes les pro-
priétés. Le prix de revient serait d'environ
3 fr. 25 le kg. Outre le benzol, l'alcool amy-
lique entrerait pour une assez grande pro-
portion dans la préparation. Notons tout
de suite que le prix de revient ne semble
pas particulièrement avantageux, ce qui
ne saurait surprendre étant donné la pré- -
sence de l'alcool amylique, car nous appro-
chons d'une limite dont le caoutchouc de
plantation pourra ne pas s'éloigner beau-
coup dans un avenir assez prochain
Les journaux australiens se sont occupés
de la question à un point de vue un peu
spécial : laissant aux recherches de labo-
ratoires le soin de trouver un procédé
rapide de polymérisation, ils n'ont songé
qu'à la possibilité de tirer à bon compte
de l'isoprène d'un arbre de l'hémisphère
sud, généralement connu sous le nom de
Grass Tree et appartenant au genre Xan-
torrhaea. Cet arbre est originaire de l'île
Kanguroo, où il est très abondant et donne
une résine qui fait l'objet de transactions
- assez importantes. Il porte également le
nom de yacka. Souvent buissonnant, il
dépasse rarement 3 m. de hauteur ce qui
concorde mal avec d'autres indications qui
le donnent comme pouvant atteindre un
diamètre de 0m,60.
La récolte de la gomme se fait généra-
lement sur. l'arbre préalablement tué, et
en enlevant l'écorce à laquelle elle adhère.
La séparation de la fibre et de la gomme
se fait d'abord à la main ; puis elle est com-
plétée par un passage au tarare qui élimine
les poussières et donne deux grosseurs de
grains de résine. Le produit marchand con-
tient généralement deux parties de gros
pour une de fin. Il vaut, pris à l'île de
Kanguroo, environ £ 4 la tonne, auquelles
it faut ajouter £ 1-7 sh.6 d. par tonne pour
manipulations diverses pour obtenir un
produit prêt pour le marché.
Jusqu'ici la résine en question est
employée, principalement pour la fabrica-
tion de la poudre sans fumée et des vernis,
la plus grande partie étant exportée sur-
l'Allemagne. Or on aurait découvert que
la distillation de cette résine donne de
l'isoprène au même titre que la destruction
par distillation de la turpentine, produit
dont le prix n'a jamais permis d'en envi-
sa ger l'usage pour une opération indus-
trielle. Au prix de £ 5.à 7. la tonne au-
quel il faut compter la résine deXantorrhœa
même en y ajoutant le prix du fret sur
l'Europe, on possède une matière évidem-
ment peu coûteuse dont on a malheureu-
sement omis de nous indiquer le rende-
ment en isoprène; mais ce rendement a
le droit d'être faible ; si le prix de la matière
première ne dépasse pas 0 fr. 15 le kg.,
il reste encore de la marge pour de nom-
breuses opérations de laboratoire avant
d'atteindre le prix actuel et mêlne futur
du caoutchouc.
Mais sera-t-il nécessaire d'aller chercher
aussi loin la matière première qui cédera
l'isoprène? et c'est ici qu'intervient une
découverte qui a fait pas mal de bruit
tout récemment dans la presse spéciale
bien que les conclusions pratiques, c'est-
à-dire commerciales, aient tendu immédia-
tement à la reléguer au même point que
ses devancières. Des recherches récentes
de laboratoire résultent un certain nombre
de points qui bien qu'étant de la chimie
pure valent la peine d'être rappelés briè-
Le procédé exploité serait dû à un Hollan-
dais, le DR. VAN DER HEYDEN, qui utiliserait
comme matière première la marée fraîche.
On obtiendrait en poids de 15 à 16 0/0 de
caoutchouc naturel, mais certaines expres-
sions nous portent à croire qu'il s'agirait
plutôt d'un factice; la nature de la matière
première, éminemment riche en corps
gras, ne peut d'ailleurs que renforcer cette
supposition. ',
Un autre procédé nous arrive de Russie
où il aurait été découvert par un Profes
seur de chimie à l'Ecole Technique Impé-
riale de Moscou, M. OSTRÓMlSLESKY; qui
partirait du benzol. Ceux de nos Confrères
qui en ont parlé sont encore assez sobres
de détails et disent simplement que l'élas-
ticité de la nouvelle substance serait égale
à celle du caoutchouc, ce qui ne veut pas
dire qu'elle en posséderait toutes les pro-
priétés. Le prix de revient serait d'environ
3 fr. 25 le kg. Outre le benzol, l'alcool amy-
lique entrerait pour une assez grande pro-
portion dans la préparation. Notons tout
de suite que le prix de revient ne semble
pas particulièrement avantageux, ce qui
ne saurait surprendre étant donné la pré- -
sence de l'alcool amylique, car nous appro-
chons d'une limite dont le caoutchouc de
plantation pourra ne pas s'éloigner beau-
coup dans un avenir assez prochain
Les journaux australiens se sont occupés
de la question à un point de vue un peu
spécial : laissant aux recherches de labo-
ratoires le soin de trouver un procédé
rapide de polymérisation, ils n'ont songé
qu'à la possibilité de tirer à bon compte
de l'isoprène d'un arbre de l'hémisphère
sud, généralement connu sous le nom de
Grass Tree et appartenant au genre Xan-
torrhaea. Cet arbre est originaire de l'île
Kanguroo, où il est très abondant et donne
une résine qui fait l'objet de transactions
- assez importantes. Il porte également le
nom de yacka. Souvent buissonnant, il
dépasse rarement 3 m. de hauteur ce qui
concorde mal avec d'autres indications qui
le donnent comme pouvant atteindre un
diamètre de 0m,60.
La récolte de la gomme se fait généra-
lement sur. l'arbre préalablement tué, et
en enlevant l'écorce à laquelle elle adhère.
La séparation de la fibre et de la gomme
se fait d'abord à la main ; puis elle est com-
plétée par un passage au tarare qui élimine
les poussières et donne deux grosseurs de
grains de résine. Le produit marchand con-
tient généralement deux parties de gros
pour une de fin. Il vaut, pris à l'île de
Kanguroo, environ £ 4 la tonne, auquelles
it faut ajouter £ 1-7 sh.6 d. par tonne pour
manipulations diverses pour obtenir un
produit prêt pour le marché.
Jusqu'ici la résine en question est
employée, principalement pour la fabrica-
tion de la poudre sans fumée et des vernis,
la plus grande partie étant exportée sur-
l'Allemagne. Or on aurait découvert que
la distillation de cette résine donne de
l'isoprène au même titre que la destruction
par distillation de la turpentine, produit
dont le prix n'a jamais permis d'en envi-
sa ger l'usage pour une opération indus-
trielle. Au prix de £ 5.à 7. la tonne au-
quel il faut compter la résine deXantorrhœa
même en y ajoutant le prix du fret sur
l'Europe, on possède une matière évidem-
ment peu coûteuse dont on a malheureu-
sement omis de nous indiquer le rende-
ment en isoprène; mais ce rendement a
le droit d'être faible ; si le prix de la matière
première ne dépasse pas 0 fr. 15 le kg.,
il reste encore de la marge pour de nom-
breuses opérations de laboratoire avant
d'atteindre le prix actuel et mêlne futur
du caoutchouc.
Mais sera-t-il nécessaire d'aller chercher
aussi loin la matière première qui cédera
l'isoprène? et c'est ici qu'intervient une
découverte qui a fait pas mal de bruit
tout récemment dans la presse spéciale
bien que les conclusions pratiques, c'est-
à-dire commerciales, aient tendu immédia-
tement à la reléguer au même point que
ses devancières. Des recherches récentes
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