Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1912 31 juillet 1912
Description : 1912/07/31 (A12,N133). 1912/07/31 (A12,N133).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446832v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
4M JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 133 - JUILLET 1912
marine est une substance concrète, blanche
et brillante, qui existe dans les cotylédons
à l'état libre et vient souvent se cristalliser
entre les. lobes, sous forme d'aiguilles
carrées ou de prismes courts terminés en
biseau. La Coumarine est d'une assez
grande dureté et d'une densité supérieure
à celle de l'eau; elle est insoluble dans ce
liquide, peu-soluble dans les acides, mais
se dissout bien dans l'alcool. Sa solution
ne présente aucune réaction acide, ce qui
fait de ce corps une espèce chimique dis-
tincte de l'acide benzoïque auquel YOGEL
avait cru devoir l'identifier. La potasse la
transforme en acide coumarowiiqiie. La
Coumarine est toxique à dose élevée et
agit sur l'organisme comme narcotique
stupéfiant et anesthésique, en produisant
des sueurs, des vomissements et des ver-
tiges; KROLHER regarde cette substance
comme un poison exerçant une action
spéciale sur le cœur. FRAPOLLI et CHIOZZA
ont retiré d'un de ses composés chimiques
un alcaloïde, la Coumaraminé, cristallisant
en belles aiguilles longues, d'un jaune rou-
geâtre; mais n'offrant qu'un intérêt scien-
tifique.
Récolte. — La récolte des fruits peut se
pratiquer chaque année, mais elle est plus
abondante de deux en deux ans.
Le Dr CREVAUX estime la production de
chaque arbre à un arrobe, soit 25 livres
de graines.
On ne cueille pas les fruits, on ramasse
ceux qui tombent à terre à maturité et on
les laisse sécher jusqu'à complète siccité
de la pulpe.
On casse alors la coque dont on extrait
facilement les fèves. Ces dernières sont
séchées à l'ombre puis mises dans un réci-
pient contenant de l'alcool à 6o°, où on
les laisse macérer pendant une demi-
journée.
On enlève ensuite l'alcool, et les fèves,
recouvertes d'un linge, séjournent encore
5 ou 6 jours dans le récipient.
Retirées alors on les étend à l'ombre
pour les faire sécher, soit sur le sol, soit
de préférence sur un plancher, entre deux
toiles, pour les laisser givrer et, dans ce
but, il est bon d'ajouter à l'alcool précé-
demment versé sur les fèves 10 grammes
de sucre par kilogramme de graines. Au
Vénézuéla, avant d'être livrée au com-
merce la fève est trempée dans un bain de
rhum, puis séchée.
Usages. — En Guyane, on fait avec les
fèves Tonka des colliers odorants que les
créoles mettent dans leurs armoires pour
les parfumer et préserver les étoffes qu'elles
renferment des attaques des insectes.
Au Vénézuéla, les graines macérées
dans l'alcool servent à préparer une eau
de toilette fort estimée et à laquelle on
accorde, en outre, des propriétés curatives
contre les douleurs rhumatismales. Au
Brésil, on en extrait une huile grasse dite
huile de Cumarù utilisée en parfumerie et
pour le traitement des ulcérations de la
bouche. Dans ce pays, on désigne encore
sous le nom de Citmarù-ràna, ou Coumarou
sauvage, une semence très vénéneuse em-
ployée pour la destruction des rats, des
blattes et autres bêtes ou insectes nuisibles.
La fève entière ou pulvérisée sert à
aromatiser le tabac à priser et à fumer.
Avec sa poudre on prépare des papiers
pour faire des fumigations et des sachets
d'une odeur suave et durable.
Son extrait est très.employé en parfume-
rie et entre dans la préparation d'un grand
nombre de parfums composés tels que
Bouquet des champs, Bouquet de Chypre,
Héliotrope blanc, etc., et pour donner
bonne odeur aux savons, crèmes, hui-
les et pommades, ainsi que pour aromati-
ser certaines liqueurs alcooliques. Il sert
encore à falsifier les extraits de vanille.
La teinture est utilisée par les pâtissiers
et confiseurs dans la fabrication des gâteaux
et des bonbons à bon marché.
On en prépare un alcoolat pour la toi-
lette. En pharmacie on emploie rarement
la Coumarine, si ce n'est pour désodoriser
l'iodoforme. Dans la médecine indigène on
considère la fève Tonka comme stimulante
et antispasmodique.
Ajoutons que le bois du Dipteryx est
marine est une substance concrète, blanche
et brillante, qui existe dans les cotylédons
à l'état libre et vient souvent se cristalliser
entre les. lobes, sous forme d'aiguilles
carrées ou de prismes courts terminés en
biseau. La Coumarine est d'une assez
grande dureté et d'une densité supérieure
à celle de l'eau; elle est insoluble dans ce
liquide, peu-soluble dans les acides, mais
se dissout bien dans l'alcool. Sa solution
ne présente aucune réaction acide, ce qui
fait de ce corps une espèce chimique dis-
tincte de l'acide benzoïque auquel YOGEL
avait cru devoir l'identifier. La potasse la
transforme en acide coumarowiiqiie. La
Coumarine est toxique à dose élevée et
agit sur l'organisme comme narcotique
stupéfiant et anesthésique, en produisant
des sueurs, des vomissements et des ver-
tiges; KROLHER regarde cette substance
comme un poison exerçant une action
spéciale sur le cœur. FRAPOLLI et CHIOZZA
ont retiré d'un de ses composés chimiques
un alcaloïde, la Coumaraminé, cristallisant
en belles aiguilles longues, d'un jaune rou-
geâtre; mais n'offrant qu'un intérêt scien-
tifique.
Récolte. — La récolte des fruits peut se
pratiquer chaque année, mais elle est plus
abondante de deux en deux ans.
Le Dr CREVAUX estime la production de
chaque arbre à un arrobe, soit 25 livres
de graines.
On ne cueille pas les fruits, on ramasse
ceux qui tombent à terre à maturité et on
les laisse sécher jusqu'à complète siccité
de la pulpe.
On casse alors la coque dont on extrait
facilement les fèves. Ces dernières sont
séchées à l'ombre puis mises dans un réci-
pient contenant de l'alcool à 6o°, où on
les laisse macérer pendant une demi-
journée.
On enlève ensuite l'alcool, et les fèves,
recouvertes d'un linge, séjournent encore
5 ou 6 jours dans le récipient.
Retirées alors on les étend à l'ombre
pour les faire sécher, soit sur le sol, soit
de préférence sur un plancher, entre deux
toiles, pour les laisser givrer et, dans ce
but, il est bon d'ajouter à l'alcool précé-
demment versé sur les fèves 10 grammes
de sucre par kilogramme de graines. Au
Vénézuéla, avant d'être livrée au com-
merce la fève est trempée dans un bain de
rhum, puis séchée.
Usages. — En Guyane, on fait avec les
fèves Tonka des colliers odorants que les
créoles mettent dans leurs armoires pour
les parfumer et préserver les étoffes qu'elles
renferment des attaques des insectes.
Au Vénézuéla, les graines macérées
dans l'alcool servent à préparer une eau
de toilette fort estimée et à laquelle on
accorde, en outre, des propriétés curatives
contre les douleurs rhumatismales. Au
Brésil, on en extrait une huile grasse dite
huile de Cumarù utilisée en parfumerie et
pour le traitement des ulcérations de la
bouche. Dans ce pays, on désigne encore
sous le nom de Citmarù-ràna, ou Coumarou
sauvage, une semence très vénéneuse em-
ployée pour la destruction des rats, des
blattes et autres bêtes ou insectes nuisibles.
La fève entière ou pulvérisée sert à
aromatiser le tabac à priser et à fumer.
Avec sa poudre on prépare des papiers
pour faire des fumigations et des sachets
d'une odeur suave et durable.
Son extrait est très.employé en parfume-
rie et entre dans la préparation d'un grand
nombre de parfums composés tels que
Bouquet des champs, Bouquet de Chypre,
Héliotrope blanc, etc., et pour donner
bonne odeur aux savons, crèmes, hui-
les et pommades, ainsi que pour aromati-
ser certaines liqueurs alcooliques. Il sert
encore à falsifier les extraits de vanille.
La teinture est utilisée par les pâtissiers
et confiseurs dans la fabrication des gâteaux
et des bonbons à bon marché.
On en prépare un alcoolat pour la toi-
lette. En pharmacie on emploie rarement
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Ajoutons que le bois du Dipteryx est
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