Presse et revues
32 pages
Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1912 30 juin 1912
Description : 1912/06/30 (A12,N132). 1912/06/30 (A12,N132).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446831f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
166
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
No 132 -JUIN 1912
R. H. ERIE, du « Bureau of Plant Industry »,
dans le dernier Annuaire (1910) du Dépar-
tement de l'Agriculture des Etats-Unis,
ainsi qu'un article très précis de M. AMBROSE
WARNER dans le « South African Agricul-
tural Journal » de janvier 1912, viennent
nous apporter des précisions susceptibles
d'être utilisées par ceux qui pensent que le
camphre synthétique ne constitue pas une
menace pour le cam phre naturel.
L'intérêt de cette culture paraît d'autant
plus grand que, à la fois en Chine et à For-
mose, le camphre a été tiré jusqu'ici des
peuplements naturels, et que. jusqu'à ces
derniers temps, il n'y a pas eu de mouve-
ment sérieux..de plantations dans ces pays.
Les forêts de camphre s'épuisent donc, et
si les cultures ne se développent pas, on
doit envisager une pénurie de camphre
consécutive entraînant une élévation des
prix.
Dans les dix dernières années, le cam-
phrier a élé propagé très largement dans
les Etats du sud et du sud-ouest des
Etats-Unis comme plante ornementale ou
d'abri contre le vent. Une Station spéciale
a été établie primitivement à Iluntington
et ensuite à Orange City (Floride; pour
étudier les questions relatives à l'exploita-
tion des camphriers.
Le camphrier pousse en pleine terre là
où la température d'hiver ne tombe pas
à 40° au-dessous de zéro. liien qu'il
atteigne le meilleur développement dans
les sols riches et bien drainés, il peut être
exploité commercialement avec avantagé
dans des terrains pauvres sablonneux, à
condition que l'eau n'y séjourne pas une
partie de l'année.
Il y a avantage à se procurer les graines
de semences en dehors du Japon, car les
Japonais les traitent souvent dans le but de
les rendre stériles. La graine a la dimen-
sion d'un petit pois et doit être blanche et
huileuse à l'intérieur, l'embryon doit être
blanc et distinctement visible. Les graines
qui ont été rendues stériles (généralement
par la chaleur) sont décolorées, et leur
embryon est d'une couleur foncée. Comme
il s'agit d'une graine oléagineuse, la faculté
germinative ne dure pas plus de six mois.
Si l'on se procure ces graines en Chine,
comme elles mûrissent en novembre, on
ne doit pas les faire expédier plus tard que
la fin de décembre, la meilleure matière
pour les emballer étant la poudre de char-
bon légèrement humide. Le Service de
l'Agriculture de l'Est Africain Anglais en a
reçu du Japon en 1909 en excellent état
ainsi conservées.
Les graines doivent être trempées dans
l'eau pendant vingt-quatre heures, celles
qui flottent étant probablement stériles.
Le plus grand soin doit être apporté à la
préparation des plates-bandes qui recevront
les semis, parce qu'une fois les graines
mises en place, aucune façon ne peut être
donnée avant trois mois, temps nécessaire
pour qu'elles germent. On doit ajouter du
sable aux sols qui ne seraient pas suffisam-
ment poreux de manière à éviter que les
graines ne pourrissent par excès d humi-
dité. Les graines doivent être plantées dans
des talus à des distances de I m. sur Mi cm.
en plaçant trois graines par pied, à environ
5 cm. de profondeur d'après II' Service
d'Agriculture des Etats-Unis, et seulement
de 1 à 2 cm. d'après M. A. WARNER. Même
avec de bonnes semences on ne peut
obtenir plus de la moitié de germination.
Dans les pays chauds, il est bon d'abriter
du soleil; on doit pratiquer les binages
aussitôt que possible et ne laisser qu'une
plante par pied dès qu'il a son plein déve-
loppement; on applique ensuite un engrais
riche. Le Service de l'Agriculture des
Etats-Unis ne parle pas d'une transplanta-
tion préliminaire, mais -M. WARNER, qui
part d'un semis serré à 5 cm. de distance,
indique que dès que les plants peuvent le
supporter, il faut les transplanter à un écar-
tement de 20 cm. et les laisser jusqu'à ce
qu'ils aient de 30 à 60 cm. de hauteur;
après quoi ils sont définitivement plantés
en lignes à lm,20 sur 2m,o0. Le Service de
l'Agriculture des Etats-Unis indique que
les -plants doivent être mis en place à un
intervalle de 0m,50 sur im.50, le vingt-
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
No 132 -JUIN 1912
R. H. ERIE, du « Bureau of Plant Industry »,
dans le dernier Annuaire (1910) du Dépar-
tement de l'Agriculture des Etats-Unis,
ainsi qu'un article très précis de M. AMBROSE
WARNER dans le « South African Agricul-
tural Journal » de janvier 1912, viennent
nous apporter des précisions susceptibles
d'être utilisées par ceux qui pensent que le
camphre synthétique ne constitue pas une
menace pour le cam phre naturel.
L'intérêt de cette culture paraît d'autant
plus grand que, à la fois en Chine et à For-
mose, le camphre a été tiré jusqu'ici des
peuplements naturels, et que. jusqu'à ces
derniers temps, il n'y a pas eu de mouve-
ment sérieux..de plantations dans ces pays.
Les forêts de camphre s'épuisent donc, et
si les cultures ne se développent pas, on
doit envisager une pénurie de camphre
consécutive entraînant une élévation des
prix.
Dans les dix dernières années, le cam-
phrier a élé propagé très largement dans
les Etats du sud et du sud-ouest des
Etats-Unis comme plante ornementale ou
d'abri contre le vent. Une Station spéciale
a été établie primitivement à Iluntington
et ensuite à Orange City (Floride; pour
étudier les questions relatives à l'exploita-
tion des camphriers.
Le camphrier pousse en pleine terre là
où la température d'hiver ne tombe pas
à 40° au-dessous de zéro. liien qu'il
atteigne le meilleur développement dans
les sols riches et bien drainés, il peut être
exploité commercialement avec avantagé
dans des terrains pauvres sablonneux, à
condition que l'eau n'y séjourne pas une
partie de l'année.
Il y a avantage à se procurer les graines
de semences en dehors du Japon, car les
Japonais les traitent souvent dans le but de
les rendre stériles. La graine a la dimen-
sion d'un petit pois et doit être blanche et
huileuse à l'intérieur, l'embryon doit être
blanc et distinctement visible. Les graines
qui ont été rendues stériles (généralement
par la chaleur) sont décolorées, et leur
embryon est d'une couleur foncée. Comme
il s'agit d'une graine oléagineuse, la faculté
germinative ne dure pas plus de six mois.
Si l'on se procure ces graines en Chine,
comme elles mûrissent en novembre, on
ne doit pas les faire expédier plus tard que
la fin de décembre, la meilleure matière
pour les emballer étant la poudre de char-
bon légèrement humide. Le Service de
l'Agriculture de l'Est Africain Anglais en a
reçu du Japon en 1909 en excellent état
ainsi conservées.
Les graines doivent être trempées dans
l'eau pendant vingt-quatre heures, celles
qui flottent étant probablement stériles.
Le plus grand soin doit être apporté à la
préparation des plates-bandes qui recevront
les semis, parce qu'une fois les graines
mises en place, aucune façon ne peut être
donnée avant trois mois, temps nécessaire
pour qu'elles germent. On doit ajouter du
sable aux sols qui ne seraient pas suffisam-
ment poreux de manière à éviter que les
graines ne pourrissent par excès d humi-
dité. Les graines doivent être plantées dans
des talus à des distances de I m. sur Mi cm.
en plaçant trois graines par pied, à environ
5 cm. de profondeur d'après II' Service
d'Agriculture des Etats-Unis, et seulement
de 1 à 2 cm. d'après M. A. WARNER. Même
avec de bonnes semences on ne peut
obtenir plus de la moitié de germination.
Dans les pays chauds, il est bon d'abriter
du soleil; on doit pratiquer les binages
aussitôt que possible et ne laisser qu'une
plante par pied dès qu'il a son plein déve-
loppement; on applique ensuite un engrais
riche. Le Service de l'Agriculture des
Etats-Unis ne parle pas d'une transplanta-
tion préliminaire, mais -M. WARNER, qui
part d'un semis serré à 5 cm. de distance,
indique que dès que les plants peuvent le
supporter, il faut les transplanter à un écar-
tement de 20 cm. et les laisser jusqu'à ce
qu'ils aient de 30 à 60 cm. de hauteur;
après quoi ils sont définitivement plantés
en lignes à lm,20 sur 2m,o0. Le Service de
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