Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1912 31 mai 1912
Description : 1912/05/31 (A12,N131). 1912/05/31 (A12,N131).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468301
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
134 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 131 — MAI 1912
Le Dry-Farmin'g
et son application aux Cultures Soudanaises (suite)
Par M. Aug. CHEVALIKR.
1
Les recherches de IIELLRIEGEL, de GARD-
NER, de PAGNOUL ont démontré que plus
un sol est fertile, moins il faut d'eau pour
produire un poids déterminé de matière
sèche. Tout traitement cultural qui enri-
chit le sol en éléments nutritifs rend la
plante capable de se développer en em-
ployant le minimum d'eau. C'est pourquoi
l'enfouissement par le labour d'automne
des chaumes laissés par l'épieuse est aussi
une bonne pratique de dry-farming. La
paille ainsi incorporée au sol se décompose
presque complètement ; elle rend la terre
plus poreuse et, par là, plus apte à en-
traver l'évaporation; la fertilité disponible
du sol se trouve ainsi beaucoup plus
accrue que si l'on s'était contenté de brûler
la paille sur place : les chaumes, en se
décomposant, produisent des substances
acides qui agissant sur les particules ter-
reuses et mettent en liberté les éléments
nutritifs qu'elles renferment.
Par cela même, une certaine quantité
d'eau est conservée dans le sol puisque
plus une terre est fertile, moins la plante
exige d'eau pour se développer.
Enfin, dans les régions semi-arides, il
est nécessaire de n'employer que la moitié
environ de la quantité de semence néces-
saire dans les régions humides. Toute
plante requiert une grande quantité d'eau
pour se développer. Dans les -régions où
celle-ci,est rare, il faut en disposer avec
parcimonie. On sèmera donc clair, tou-
jours en lignes et avec le semoir. Si la
récolte est trop épaisse au commencement
de la saison, il faut la herser. On a constaté
_aux États-Unis que lis semailles pratiquées
de bonne heure à l'automne, avec des varié-
tés appropriées, sont celles qui donnent gé-
néralement les meilleurs résultats en dry-
farming.
Il faut aussi, autant que possible, se
procurer des semences provenant de
plantes déjà cultivées dans les régions
arides. Le semoir sera réglé pour ense-
mencer les céréales à une profondeur de 7
à 10 centimètres.
Dans les sols sableux et arides, l'ense-
mencement doit être plus profond .que
dans les terres argileuses et humides, car
ainsi le système radiculaire prend un dé-
veloppement beaucoup plus grand.
Il paraît enfin indispensable, dans les
pays à dry-farming, de donner au sol un
repos occasionnel, c'est-à-dire de prati-
quer la jachère, d'été cultivée. Pendant
l'année de jachère, le terrain est entretenu
avec autant de soins que s'il était couvert
de cultures de rapport. Il faut notamment
maintenir sa surface complètement meuble
et ne laisser croître aucune mauvaise
herbe.
La plupart des cultivateurs américains
déclarent cette jachère indispensable dans
les pays secs. Avec des précipitations de
moins de 385 millimètres, il faut laisser la
terre en jachère tous les deux ans; si les
pluies sont comprises entre 385 et 500 mil-
limètres, la jachère doit être pratiquée
tous les trois ou quatre ans.
La jachère n'a pas seulement pour but
de permettre l'emmagasinement dans le
sol de réserves d'eau qui seront utilisées
plus tard, lorsque le besoin s'en fera
sentir.
Un terrain semi-aride cultivé sans prati-
quer le dry-farming pourra produire des
récoltes pendant toutes les années nor-
males, mais s'il survient une année de
sécheresse exceptionnelle, la récolte fera
défaut; au contraire, dans les terrains
analogues où on aura le soin d'emmaga-
siner dans le sol un trop plein d'eau inuti-
Le Dry-Farmin'g
et son application aux Cultures Soudanaises (suite)
Par M. Aug. CHEVALIKR.
1
Les recherches de IIELLRIEGEL, de GARD-
NER, de PAGNOUL ont démontré que plus
un sol est fertile, moins il faut d'eau pour
produire un poids déterminé de matière
sèche. Tout traitement cultural qui enri-
chit le sol en éléments nutritifs rend la
plante capable de se développer en em-
ployant le minimum d'eau. C'est pourquoi
l'enfouissement par le labour d'automne
des chaumes laissés par l'épieuse est aussi
une bonne pratique de dry-farming. La
paille ainsi incorporée au sol se décompose
presque complètement ; elle rend la terre
plus poreuse et, par là, plus apte à en-
traver l'évaporation; la fertilité disponible
du sol se trouve ainsi beaucoup plus
accrue que si l'on s'était contenté de brûler
la paille sur place : les chaumes, en se
décomposant, produisent des substances
acides qui agissant sur les particules ter-
reuses et mettent en liberté les éléments
nutritifs qu'elles renferment.
Par cela même, une certaine quantité
d'eau est conservée dans le sol puisque
plus une terre est fertile, moins la plante
exige d'eau pour se développer.
Enfin, dans les régions semi-arides, il
est nécessaire de n'employer que la moitié
environ de la quantité de semence néces-
saire dans les régions humides. Toute
plante requiert une grande quantité d'eau
pour se développer. Dans les -régions où
celle-ci,est rare, il faut en disposer avec
parcimonie. On sèmera donc clair, tou-
jours en lignes et avec le semoir. Si la
récolte est trop épaisse au commencement
de la saison, il faut la herser. On a constaté
_aux États-Unis que lis semailles pratiquées
de bonne heure à l'automne, avec des varié-
tés appropriées, sont celles qui donnent gé-
néralement les meilleurs résultats en dry-
farming.
Il faut aussi, autant que possible, se
procurer des semences provenant de
plantes déjà cultivées dans les régions
arides. Le semoir sera réglé pour ense-
mencer les céréales à une profondeur de 7
à 10 centimètres.
Dans les sols sableux et arides, l'ense-
mencement doit être plus profond .que
dans les terres argileuses et humides, car
ainsi le système radiculaire prend un dé-
veloppement beaucoup plus grand.
Il paraît enfin indispensable, dans les
pays à dry-farming, de donner au sol un
repos occasionnel, c'est-à-dire de prati-
quer la jachère, d'été cultivée. Pendant
l'année de jachère, le terrain est entretenu
avec autant de soins que s'il était couvert
de cultures de rapport. Il faut notamment
maintenir sa surface complètement meuble
et ne laisser croître aucune mauvaise
herbe.
La plupart des cultivateurs américains
déclarent cette jachère indispensable dans
les pays secs. Avec des précipitations de
moins de 385 millimètres, il faut laisser la
terre en jachère tous les deux ans; si les
pluies sont comprises entre 385 et 500 mil-
limètres, la jachère doit être pratiquée
tous les trois ou quatre ans.
La jachère n'a pas seulement pour but
de permettre l'emmagasinement dans le
sol de réserves d'eau qui seront utilisées
plus tard, lorsque le besoin s'en fera
sentir.
Un terrain semi-aride cultivé sans prati-
quer le dry-farming pourra produire des
récoltes pendant toutes les années nor-
males, mais s'il survient une année de
sécheresse exceptionnelle, la récolte fera
défaut; au contraire, dans les terrains
analogues où on aura le soin d'emmaga-
siner dans le sol un trop plein d'eau inuti-
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