Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1912 30 juin 1912
Description : 1912/06/30 (A12,N132). 1912/06/30 (A12,N132).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
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Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
174
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
N° 135 — JUIN 1912
Les causes de diminution des Rendements
de la culture du Coton en Egypte
- Par M. E. B.
D'après l'estimation de la Chambre de
Commerce française d'Alexandrie, la der-
nière récolte de coton atteindrait, en
Egypte, un rendement supérieur à 7 mil-
lions de cantars, c'est-à-dire serait reve-
nue au chiffre de 1907, où elle était de
7.234.000 cantars. Nous rappellerons qu'elle
était tombée en 1908 à 6.751.000 cantars
et en 1909 à 4.950.000 cantars. Il semble-
rait donc que l'on ait triomphé des causes
qui avaient provoqué cette diminution et
qui avaient donné lieu à de graves inquié-
tudes. Il semble bien cependant que la
nouvelle augmentation soit due principa-
lement à l'extension des cultures et que
l'on ne soit point encore revenu au rende-
ment primitif. M. H. P. HARVEY, dans son
rapport sur le budget de 1911, concluait en
effet à la date du 21 décembre 1910 que
bien que la quantité totale de la récolte
de cette année ait dépassé 6.750.000 can-
tars, on devait reconnaître que l'on n'était
pas à beaucoup près dans une situation
satisfaisante en ce qui concernait la cul-
ture du coton. Il ajoutait que l'on était
encore dans l'incertitude sur les causes qui
ont provoqué les résultats lamentables de
la récolte de 1909 et sur celles qui ont
amené les résultats relativement heureux
des récoltes de 1910, et nous pouvons ajou-
ter sans doute de 1911.
La recherche de ces causes intéresse au
plus haut point tous les pays producteurs
de coton, et nous croyons devoir exami-
ner celles qui ont été invoquées jusqu'ici
en nous référant à l'opinion de M. Georges
SCHUTZ, membre du Comité de la Chambre
du Commerce International du Caire, qu'il
a indiquée dans un des mémoires publiés
dans le « Bulletin » de février 1910 de cette
Chambre.
C'est le système d'irrigation qui a été
d'une manière générale principalement
accusé ; on a assuré que l'abus de l'arro-
sage aurait rempli les drains qui, écoulant
mal faute de pente suffisante auraient,
avec les canaux, contribué à infiltrer le
terrain et à faire remonter le sel à la
surface. Or, il se trouve que les années de
forte crue ont donné des rendements abso-
lument normaux; l'infiltration à elle seule
ne suffirait donc pas à provoquer un déficit.
Le cotonnier ne commence à souffrir de
l'humidité du sol que lorsque la tempéra-
ture est fraîche et que l'abus de l'arrosage
vient ajouter un surcroît de fraîcheur,
d'humidité et de brouillard par suite de la
grande évaporation ; c'est ce qui est arrivé
en 1909, la fraîcheur de la température et
l'humidité retardant la maturité des cap-
sules, tout en favorisant la multiplication
de la chenille de YErias insulana. Si le sel
avait été réellement repoussé vers la sur-
face, la plante s'en serait aussi bien res-
sentie que la capsule, ce qui n'a pas été le
cas. Il se peut cependant que le sel con-
tribue à une dégénérescence progressive de
la plante.
On a indiqué aussi que l'eau étant
retenue trop longtemps dans le réservoir
d'Assouan, laissait déposer son limon qui
ne parvenait plus dans les plantations. Si
cela est exact, cela prouverait que le sol
égyptien a été appauvri par des cultures
faites sans fumure suffisante. Les terres
qui ont été bien fumées et où un assole-
ment judicieux a été pratiqué, ont en effet
moins souffert que celles où l'on s'est
contenté de l'eau du Nil.
La chenille de la Prodenia Httoralis qui
attaque le cotonnier, et celle de VHerias in-
sulana qui attaque la capsule, ont fait de
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
N° 135 — JUIN 1912
Les causes de diminution des Rendements
de la culture du Coton en Egypte
- Par M. E. B.
D'après l'estimation de la Chambre de
Commerce française d'Alexandrie, la der-
nière récolte de coton atteindrait, en
Egypte, un rendement supérieur à 7 mil-
lions de cantars, c'est-à-dire serait reve-
nue au chiffre de 1907, où elle était de
7.234.000 cantars. Nous rappellerons qu'elle
était tombée en 1908 à 6.751.000 cantars
et en 1909 à 4.950.000 cantars. Il semble-
rait donc que l'on ait triomphé des causes
qui avaient provoqué cette diminution et
qui avaient donné lieu à de graves inquié-
tudes. Il semble bien cependant que la
nouvelle augmentation soit due principa-
lement à l'extension des cultures et que
l'on ne soit point encore revenu au rende-
ment primitif. M. H. P. HARVEY, dans son
rapport sur le budget de 1911, concluait en
effet à la date du 21 décembre 1910 que
bien que la quantité totale de la récolte
de cette année ait dépassé 6.750.000 can-
tars, on devait reconnaître que l'on n'était
pas à beaucoup près dans une situation
satisfaisante en ce qui concernait la cul-
ture du coton. Il ajoutait que l'on était
encore dans l'incertitude sur les causes qui
ont provoqué les résultats lamentables de
la récolte de 1909 et sur celles qui ont
amené les résultats relativement heureux
des récoltes de 1910, et nous pouvons ajou-
ter sans doute de 1911.
La recherche de ces causes intéresse au
plus haut point tous les pays producteurs
de coton, et nous croyons devoir exami-
ner celles qui ont été invoquées jusqu'ici
en nous référant à l'opinion de M. Georges
SCHUTZ, membre du Comité de la Chambre
du Commerce International du Caire, qu'il
a indiquée dans un des mémoires publiés
dans le « Bulletin » de février 1910 de cette
Chambre.
C'est le système d'irrigation qui a été
d'une manière générale principalement
accusé ; on a assuré que l'abus de l'arro-
sage aurait rempli les drains qui, écoulant
mal faute de pente suffisante auraient,
avec les canaux, contribué à infiltrer le
terrain et à faire remonter le sel à la
surface. Or, il se trouve que les années de
forte crue ont donné des rendements abso-
lument normaux; l'infiltration à elle seule
ne suffirait donc pas à provoquer un déficit.
Le cotonnier ne commence à souffrir de
l'humidité du sol que lorsque la tempéra-
ture est fraîche et que l'abus de l'arrosage
vient ajouter un surcroît de fraîcheur,
d'humidité et de brouillard par suite de la
grande évaporation ; c'est ce qui est arrivé
en 1909, la fraîcheur de la température et
l'humidité retardant la maturité des cap-
sules, tout en favorisant la multiplication
de la chenille de YErias insulana. Si le sel
avait été réellement repoussé vers la sur-
face, la plante s'en serait aussi bien res-
sentie que la capsule, ce qui n'a pas été le
cas. Il se peut cependant que le sel con-
tribue à une dégénérescence progressive de
la plante.
On a indiqué aussi que l'eau étant
retenue trop longtemps dans le réservoir
d'Assouan, laissait déposer son limon qui
ne parvenait plus dans les plantations. Si
cela est exact, cela prouverait que le sol
égyptien a été appauvri par des cultures
faites sans fumure suffisante. Les terres
qui ont été bien fumées et où un assole-
ment judicieux a été pratiqué, ont en effet
moins souffert que celles où l'on s'est
contenté de l'eau du Nil.
La chenille de la Prodenia Httoralis qui
attaque le cotonnier, et celle de VHerias in-
sulana qui attaque la capsule, ont fait de
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