Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1912 31 mai 1912
Description : 1912/05/31 (A12,N131). 1912/05/31 (A12,N131).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468301
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
156 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 1\0 131 - MAI 1912
que cette plante résistera mieux à la séche-
resse, et qu'elle enrichit davantage le sol
en azote.
Le C. striata produit des rameaux longs
et coriaces, et peu de feuilles ; il lui faut
plus de temps pour pourrir et former en-
grais. Ces expériences sont curieuses, mais
il faudrait les comparer avec des essais
analogues faits en d'autres pays. Si elles se
confirment, les Crotalarias paraissent avoir
un brillant avenir.
A. PEDROSO.
Plantes de famine pour climats seoe.
La question des plantes fourragères
prend de plus en plus d'importance à me-
sure que dans les diverses contrées chaudes
on envisage la nécessité de travailler le sol
à l'aide d'animaux qu'il faut nourrir pen-
dant la saison sèche. Nous avons déjà
publié plusieurs articles ou notes sur ce
sujet, et notre bibliographie abonde depuis
quelque temps en publications du même
ordre. Dans ce numéro, nous signalons
( pages bleues § 2394) la mention, à côté des
plantes fourragères proprement dites, de
*
plantes dites de famine, et pouvant éven-
tuellement être données aux animaux.
C'est naturellement dans les climats très
secs et chauds que l'on peut le mieux étu-
dier ces plantes qui doivent résister excep-
tionnellement à la chaleur et au manque
d'eau. Le Mexique devait par conséquent
fournir de bons exemples de plantes de
famine, et, dans une récente communica-
tion à la Société Nationale d'Acclimatation,
M. L. DIGUET, bien connu de nos lecteurs
pour ses nombreux travaux sur la flore du
Mexique, en signalait un certain nombre
particulièrement intéressantes.
Ce sont d'abord, dans la famille des Lé-
gumineuses, deux espèces du genre Proso-
pis, désignées sur place sous le nom de
J/ezquite. Le P. Juliflora ouMezquite doux,
peut atteindre 7 à 8 mètres; il donne un
ombrage très touffu, déjà recherché des
animaux; sa fructification est abondante au
printemps, la taille normale des gousses
étant de 20 centimètres, avec un maximum
de 30. Très chargées de pulpe et sucrées,
ces gousses sont recherchées à la fois du
bétail et des indigènes ; on en constitue
des réserves en les ensilant; les fosses ont
en général 1 mètre de profondeur, et
avant d'y placer les gousses, on y allume
un feu de branchages, qui leur fait subir
un commencement de torréfaction qui les
préserve contre les attaques des insectes.
Le P. pubescens ou Mezquite amer, est
plus élancé et moins toutfu. Ses gousses
sont peut-être plus sucrées que celle de la
première espèce, cependant ce sont les
jeunes rameaux qui sont employés. Ils
présentent une saveur astringente et un
peu amère, et sont mangés avec avidité par
les chevaux. ,
Une autre légumineuse, le Parkinsonia
Torreyana Watson, est considérée comme
une bonne ressource fourragère. Suivant
son habitat, l'arbre présente des rameaux
grêles et épineux, ou des rameaux couverts
de petites feuilles, ou enfin des rameaux
sans feuilles ni épines, mais gonflés de
sucs et vitreux comme certaines racines;
ils atteignent alors jusqu'à 1 centimètre
de diamètre et sont recherchés par presque
tous les animaux. Cette planle porte au
Mexique le nom de Dipua, qui s'applique
seulement au P. Torreyana\ trois autres
espèces, également répandues, ne fournis-
sent pas le même contingent de nourriture.
C'est ensuite dans la famille des Cacta-
cées que M. DIGUET mentionne des plantes
alimentaires, mais contrairement à ce que
l'on pourrait penser, ce n'est pas à l'es-
pèce la plus connue, XOpuntia ficus Indica,
qu'il donne la préférence, d'autres genres
étant beaucoup plus précieux. Une des
plus recommandées est le Cylindropuntia
arbuscula, petite espèce qui dépasse rare-
ment 1 mètre de hauteur, mais qui porte
une telle quantité de- fruits que souvent il
se brise sous leur poids. Les sétules de
cette espèce sont dangereuses, mais on
peut facilement en débarrasser les fruits
par frottement.
que cette plante résistera mieux à la séche-
resse, et qu'elle enrichit davantage le sol
en azote.
Le C. striata produit des rameaux longs
et coriaces, et peu de feuilles ; il lui faut
plus de temps pour pourrir et former en-
grais. Ces expériences sont curieuses, mais
il faudrait les comparer avec des essais
analogues faits en d'autres pays. Si elles se
confirment, les Crotalarias paraissent avoir
un brillant avenir.
A. PEDROSO.
Plantes de famine pour climats seoe.
La question des plantes fourragères
prend de plus en plus d'importance à me-
sure que dans les diverses contrées chaudes
on envisage la nécessité de travailler le sol
à l'aide d'animaux qu'il faut nourrir pen-
dant la saison sèche. Nous avons déjà
publié plusieurs articles ou notes sur ce
sujet, et notre bibliographie abonde depuis
quelque temps en publications du même
ordre. Dans ce numéro, nous signalons
( pages bleues § 2394) la mention, à côté des
plantes fourragères proprement dites, de
*
plantes dites de famine, et pouvant éven-
tuellement être données aux animaux.
C'est naturellement dans les climats très
secs et chauds que l'on peut le mieux étu-
dier ces plantes qui doivent résister excep-
tionnellement à la chaleur et au manque
d'eau. Le Mexique devait par conséquent
fournir de bons exemples de plantes de
famine, et, dans une récente communica-
tion à la Société Nationale d'Acclimatation,
M. L. DIGUET, bien connu de nos lecteurs
pour ses nombreux travaux sur la flore du
Mexique, en signalait un certain nombre
particulièrement intéressantes.
Ce sont d'abord, dans la famille des Lé-
gumineuses, deux espèces du genre Proso-
pis, désignées sur place sous le nom de
J/ezquite. Le P. Juliflora ouMezquite doux,
peut atteindre 7 à 8 mètres; il donne un
ombrage très touffu, déjà recherché des
animaux; sa fructification est abondante au
printemps, la taille normale des gousses
étant de 20 centimètres, avec un maximum
de 30. Très chargées de pulpe et sucrées,
ces gousses sont recherchées à la fois du
bétail et des indigènes ; on en constitue
des réserves en les ensilant; les fosses ont
en général 1 mètre de profondeur, et
avant d'y placer les gousses, on y allume
un feu de branchages, qui leur fait subir
un commencement de torréfaction qui les
préserve contre les attaques des insectes.
Le P. pubescens ou Mezquite amer, est
plus élancé et moins toutfu. Ses gousses
sont peut-être plus sucrées que celle de la
première espèce, cependant ce sont les
jeunes rameaux qui sont employés. Ils
présentent une saveur astringente et un
peu amère, et sont mangés avec avidité par
les chevaux. ,
Une autre légumineuse, le Parkinsonia
Torreyana Watson, est considérée comme
une bonne ressource fourragère. Suivant
son habitat, l'arbre présente des rameaux
grêles et épineux, ou des rameaux couverts
de petites feuilles, ou enfin des rameaux
sans feuilles ni épines, mais gonflés de
sucs et vitreux comme certaines racines;
ils atteignent alors jusqu'à 1 centimètre
de diamètre et sont recherchés par presque
tous les animaux. Cette planle porte au
Mexique le nom de Dipua, qui s'applique
seulement au P. Torreyana\ trois autres
espèces, également répandues, ne fournis-
sent pas le même contingent de nourriture.
C'est ensuite dans la famille des Cacta-
cées que M. DIGUET mentionne des plantes
alimentaires, mais contrairement à ce que
l'on pourrait penser, ce n'est pas à l'es-
pèce la plus connue, XOpuntia ficus Indica,
qu'il donne la préférence, d'autres genres
étant beaucoup plus précieux. Une des
plus recommandées est le Cylindropuntia
arbuscula, petite espèce qui dépasse rare-
ment 1 mètre de hauteur, mais qui porte
une telle quantité de- fruits que souvent il
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