Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1912 30 avril 1912
Description : 1912/04/30 (A12,N130). 1912/04/30 (A12,N130).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446829c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
124 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 130 AYRIL 1912
L'appareil n'est du reste pas le seul perfec-
tionnement dans l'extraction, et la mé-
thode suivie mérite d'être exposée avec
quelques détails.
On sait que jusqu'à présent les incisions
se font généralement sans grand soin, et
que la sécrétion se fait un peu au hasard,
sans qu'il soit question de la protéger
contre les agents de contamination, pour-
tant bien à redouter du moment qu'il
s'agit d'un produit qui est appelé à fer-
menter ensuite. Aussi les souillures sont-
elles nombreuses, et le liquide recueilli
par les collecteurs est le plus souvent
pollué par toutes sortes d'impuretés qui
sont tombées dans le cœur de la plante
depuis la saignée jusqu'à la récolte. De
plus, au moment des fortes pluies, la sève
est considérablement délayée par les eaux
pluviales, au grand détriment du rende-
ment, sans parler de la concentration ulté-
rieurement nécessaire. C'est frappé de tous
ces inconvénients que M. MACEDO a eu
l'idée de modifier profondément la méthode
actuellement suivie, d'une part en évitant
l'introduction des impuretés dans le cœur
de la plante, et en la mettant ainsi à l'abri
de fermentations accessoires, et d'autre
part en dérivant les eaux de pluie qui
auparavant délayaient la sève.
L'appareil principal, appelé par son
auteur Tapa-Tepa (de « tapar », couvrir),
consiste simplement en une sorte de cou-
vercle circulaire qu'on place sur le cœur
de la plante, après avoir déterminé les
lésions nécessaires à l'écoulement de la
sève. Ces lésions se font très proprement
avec le même outil qui sert à la mise en
place de ce couvercle, et que nous allons
décrire dans un instant. D'un autre côté,
on évite la chute des eaux pluviales, au
moins dans une grande proportion, par un
système de courbure des feuilles entourant
le cœur. On procède comme suit : d'abord,
on détermine les feuilles qui, par leur
situation à égale distance du centre de la
plante, formeront la limite de la partie
saignée. On recourbe alors ces feuilles
vers l'extérieur, et on les maintient dans
cet état de courbure en piquant leur pointe
dans une feuille voisine. Le point le plus
élevé de la feuille se trouve alors être en
un point voisin de son milieu, et toute la
partie située entre ce point et l'épine ter-
minale déverse en dehors, au lieu de
déverser en dedans. La surface collectrice
d'eau de pluie se trouve donc réduite de
moitié. On l'élimine en traçant vers la base
de la feuille ainsi recourbée, et sur sa face
interne, une petite rigole oblique, dans
laquelle viennent se rassembler les eaux
pluviales, qui sont alors rejetées au dehors.
C'est alors qu'intervient la mise en place
du chapeau. On se sert pour cela d'un
outil composé principalement d'un tam-
bour en acier, à axe vertical, dont la partie
inférieure est dentée comme une scie, et
dont l'axe est monté sur un pas de vis qui
lui permet de monter ou de descendre
sous l'action d'une poignée semblable à un
tourne-à-gauche. Un léger bâti, principa-
lement .formé de deux pointes verticales
qu'on peut enfoncer dans les tronçons des
feuilles du centre déjà coupées, complète
le point d'appui à prendre sur la plante. A
l'intérieur du tambour, et monté sur le
même axe que les poignées et le pas de vis,
un léger couteau, très tranchant, agissant
horizontalement enlève des couches minces
de parenchyme en même temps que la scie
détermine des sections dans le sens ver-
tical. La coupe est donc, dans les deux
sens, aussi nette que possible; elle permet,
dès qu'on a retiré l'appareil inciseur, de
placer le chapeau qui vient s'adapter par-
faitement dans l'emplacement qui lui est
préparé par le couteau et la scie, du même
diamètre que lui.
Les avantages de ce procédé sont nom-
breux : d'abord, la sève ainsi appelée coule
plus fortement que par les anciens pro-
cédés, la section étant plus nette; elle
peut être ravivée sur une très faible épais-
seur, grâce au pas très petit de la vis qui
commande son mouvement. La suppres-
sion de l'évaporation par soustraction de la
cuvette pleine de sève à la chaleur, peut
atteindre, par les journéès chaudes, de 8 à
L'appareil n'est du reste pas le seul perfec-
tionnement dans l'extraction, et la mé-
thode suivie mérite d'être exposée avec
quelques détails.
On sait que jusqu'à présent les incisions
se font généralement sans grand soin, et
que la sécrétion se fait un peu au hasard,
sans qu'il soit question de la protéger
contre les agents de contamination, pour-
tant bien à redouter du moment qu'il
s'agit d'un produit qui est appelé à fer-
menter ensuite. Aussi les souillures sont-
elles nombreuses, et le liquide recueilli
par les collecteurs est le plus souvent
pollué par toutes sortes d'impuretés qui
sont tombées dans le cœur de la plante
depuis la saignée jusqu'à la récolte. De
plus, au moment des fortes pluies, la sève
est considérablement délayée par les eaux
pluviales, au grand détriment du rende-
ment, sans parler de la concentration ulté-
rieurement nécessaire. C'est frappé de tous
ces inconvénients que M. MACEDO a eu
l'idée de modifier profondément la méthode
actuellement suivie, d'une part en évitant
l'introduction des impuretés dans le cœur
de la plante, et en la mettant ainsi à l'abri
de fermentations accessoires, et d'autre
part en dérivant les eaux de pluie qui
auparavant délayaient la sève.
L'appareil principal, appelé par son
auteur Tapa-Tepa (de « tapar », couvrir),
consiste simplement en une sorte de cou-
vercle circulaire qu'on place sur le cœur
de la plante, après avoir déterminé les
lésions nécessaires à l'écoulement de la
sève. Ces lésions se font très proprement
avec le même outil qui sert à la mise en
place de ce couvercle, et que nous allons
décrire dans un instant. D'un autre côté,
on évite la chute des eaux pluviales, au
moins dans une grande proportion, par un
système de courbure des feuilles entourant
le cœur. On procède comme suit : d'abord,
on détermine les feuilles qui, par leur
situation à égale distance du centre de la
plante, formeront la limite de la partie
saignée. On recourbe alors ces feuilles
vers l'extérieur, et on les maintient dans
cet état de courbure en piquant leur pointe
dans une feuille voisine. Le point le plus
élevé de la feuille se trouve alors être en
un point voisin de son milieu, et toute la
partie située entre ce point et l'épine ter-
minale déverse en dehors, au lieu de
déverser en dedans. La surface collectrice
d'eau de pluie se trouve donc réduite de
moitié. On l'élimine en traçant vers la base
de la feuille ainsi recourbée, et sur sa face
interne, une petite rigole oblique, dans
laquelle viennent se rassembler les eaux
pluviales, qui sont alors rejetées au dehors.
C'est alors qu'intervient la mise en place
du chapeau. On se sert pour cela d'un
outil composé principalement d'un tam-
bour en acier, à axe vertical, dont la partie
inférieure est dentée comme une scie, et
dont l'axe est monté sur un pas de vis qui
lui permet de monter ou de descendre
sous l'action d'une poignée semblable à un
tourne-à-gauche. Un léger bâti, principa-
lement .formé de deux pointes verticales
qu'on peut enfoncer dans les tronçons des
feuilles du centre déjà coupées, complète
le point d'appui à prendre sur la plante. A
l'intérieur du tambour, et monté sur le
même axe que les poignées et le pas de vis,
un léger couteau, très tranchant, agissant
horizontalement enlève des couches minces
de parenchyme en même temps que la scie
détermine des sections dans le sens ver-
tical. La coupe est donc, dans les deux
sens, aussi nette que possible; elle permet,
dès qu'on a retiré l'appareil inciseur, de
placer le chapeau qui vient s'adapter par-
faitement dans l'emplacement qui lui est
préparé par le couteau et la scie, du même
diamètre que lui.
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breux : d'abord, la sève ainsi appelée coule
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peut être ravivée sur une très faible épais-
seur, grâce au pas très petit de la vis qui
commande son mouvement. La suppres-
sion de l'évaporation par soustraction de la
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