Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

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32 pages

Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1912-04-30

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 30 avril 1912 30 avril 1912

Description : 1912/04/30 (A12,N130). 1912/04/30 (A12,N130).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446829c

Source : CIRAD, 2012-235759

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 21/02/2013

100 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 130 AVRIL 1912

Etant donnée l'abondance de ces plantes
aphylles (1) dans ce sud de Madagascar,
ce serait une exploitation en grand qui
pourrait être entreprise s'il était reconnu

que le produit convienne pour certaines
industries.

H. JUMELLE et H. PERRIER DE LA BATHIE.

Fourrage et litière de feuilles de Bambous. II.

Par M. Ch. RIVIÈRE.

Dans le n° 125, novembre 1911 du
« J. d'A. T. », j'ai rappelé mes observa-
tions personnelles comme annexe à l'étude
faite par l'honorable D1' CARLO MANETTI, de
Pise (Italie), sur cette même question rela-
tive à l'emploi des Bambusées, mais divers
points principaux restaient à traiter et
étaient ainsi précisés :
1° Faut-il avoir recours aux Bambusées
vraies, aux Phyllostachyées ou aux Aruncli-
nariées? -
2° Dans quels cas employer l'un ou
l'autre de ces groupes?

Sur le premier point, le choix des
espèces al une importance considérable; il
varie forcément avec les régions et les
influences locales, parmi lesquelles sont
d'abord la qualité du sol et la possibilité
d'arrosages dans les pays à périodes de
sécheresse. Ensuite, chaque groupe de
Bambusées a une végétation et une compo-
sition chimique de feuillage absolument
différentes : de là des rendements écono-
miques autres. 1
Bambusées vraies. Les vraisbambous,
en prenant comme type le Bambusa macro-
culmis (appelé faussement B. arundinacecC),
sont ceux qui produisent le plusde feuilles,
grâce à leur haute taille, à la puissance de
leur souche cespiteuse et à leurs nom-
breuses ramifications en faisceau. Dans
certaines régions, la chute des feuilles est

(1) Toutes les plantes aphylles du Sud ne donnent
pas, du reste, autant de cire que les trois espèces que
nous venons de citer. Ainsi, dans le betondro, ou
Euphorbia leucoclendron, le revêtement est peu épais
et très peu entraîné par l'eau bouillante.

presque constante, mais elle est plus abon-
dante au moment de la nouvelle végétation
des ramifications. Cette végétation ne
coïncide pas avec la pousse des chaumes
nouveaux, qui se traduit par l'apparition de
turions forts et coniques dont le dévelop-
pement est extraordinairement rapide,
puisque dans la période la plus active de
son élongation le chaume peut atteindre
une trentaine de centimètres en vingt-
quatre heures.

Sur ce chaume d'abord nu, les ramifica-
tions en faisceau ne sont suffisamment
fournies qu'à partir de la deuxième année,
la plante souffrirait si on les lui enlevait
prématurément. Ces ramifications sont
longues, dépassant un mètre, de la gros-
seur du petit doigt, portant elles-mêmes
des ramifications secondaires feuillues.

Mais, si les faisceaux de ramifications
sont nombreux sur ces Bambous, l'utilisa-
tion en vert de leur feuillage pour la nour-
riture des animaux présente de réelles
difficultés de récolte, de cueillette, pour
mieux préciser.

En effet, ces ramifications sont situées à
plusieurs mètres de hauteur, souvent au-
dessus de 7 à 8 mètres, et entrelacées dans
celles des chaumes voisins. Abattre ces
chaumes pour en avoir le feuillage ne
paraît pas être une opération à conseiller.

L'utilisation des feuilles sèches comme
fourrage n'est économique que par le
ramassage de celles qui tombent naturel-
lement, mais ce ramassage doit être immé-
diat afin que le feuillage ne soit pas altéré
par le contact avec le sol.

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