Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1912 31 mars 1912
Description : 1912/03/31 (A12,N129). 1912/03/31 (A12,N129).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446828z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
fiN JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 129 — MARS 19J2
Cire de Palmier. — Les espaces compris
entre les anneaux du tronc du Ceroxylon
andicola sont parfois couverts d'une couche
de cire de 5 à 6 millimètres d'épaisseur,
ce qui le fait ressembler à une colonne de
marbre poli; dans les endroits où ces pal-
miers sont exposés aux ardeurs du soleil,
ce revêtement cireux fond et les goutte-
lettes coulent en larmes abondantes des
diverses parties qui en sont couvertes.
La récolte de la cire se fait de deux ma- 4
nières différentes, dit M. ANDRÉ f la pre-
mière, aussi barbare qu'expéditive, con-
siste à jeter bas les arbres et à gratter
l'écorce, au risque de dépouiller rapide-
ment la contrée de ce produit. L'autre
mode, le seul rationnel et honnête, est de
racler la cire en grimpant sur les arbres,
comme le font les sauvages de l'Amazone
pour récolter le vin de palmier. Une solide
courroie passée à la ceinture d'un grim-
peur habile le fixe au tronc, sur lequel il
appuie ses jambes, et. au moyen d'une
raclette aiguisée, il fait tomber en descen-
dant la cire dans son tablier.
Chaque arbre peut fournir de 8 à 12 kg.
en récolter ainsi 50 à 60 kg.
Cette substance est d'un blanc sale et
jaunâtre, assez dure, poreuse, friable, ino-
dore et insipide.- Suivant VAUQUELIN, cette
cire, comme celle du Copernicia cerifera,
est composée de deux tiers de résine et
d'un tiers de cire; mais, d'après Bous-
SlXGAULT, elle serait formée d'une résine
soluble dans l'alcool froid, jaunâtre et peu
amère, et d'une autre résine soluble seule-
ment dans l'alcool bouillant et facilement
cristallisable, à laquelle il a donné le nom
de Céroxyline. La cire végétale ainsi pro-
duite, nommée au Pérou Cera palma, est
employée aux mêmes usages que la cire
des abeilles ; mélangée avec un tiers de suif,
on en fait des bougies dont la combustion
est assez rapide, mais cet inconvénient est
largement compensé par la modicité du
prix; la lumière fournie par la cire de
Ccroxylon est abondante, assez pure, don-
nant peu de fumée et une résine à odeur
agréable; elle se clarifierait avec grande
facilité.
Cette cire est confondue dans le com-
merce avec celle de Carnauba.
Les feuilles sont également couvertes de
poussière cireuse blanche à leur face infé-
rieure, ce qui donne à ce palmier un aspect
tout particulier.
Cire de Raphia. — Nous avons trouvé
la première mention de la cire de raphia
dans le Rapport du Jury International de
l'Exposition de 1867, avec cette simple
indication: « 10° Cire non fondue venant
des feuilles de raphia (Réunion) », tome VI,
page 170.
Ce produit passa inaperçu et ce n'est
que près de quarante ans plus tard que
M. PERRIER DE LA BATHIE, le savant bota-
niste, apprécié pour ses recherches sur la
flore du nord-ouest de Madagascar et dont
le nom est bien connu des lecteurs du
« J. d'A. T. », appelait l'attention sur
cette cire jusqu'alors sans utilisation, qu'on
pouvait recueillir en assez grande quantité
et qui constituait un sous-produit intéres-
sant de l'exploitation des fibres de raphia.
Sa récolte est des plus faciles. Une fois
les folioles débarrassées de leurs lanières,
on les laisse bien sécher pendant quelques
jours, puis on les bat sur des nattes ou des
draps, à l'abri du vent, afin de recueillir
la poussière blanche, cireuse, dont leurs
parties inférieures sont revêtues, et qui se
détachent facilement en petites lamelles
d'une très grande légèreté.
La matière recueillie est tamisée, puis
passée à l'eau bouillante. La cire qui sur-
nage est alors versée dans un récipient
quelconque dont elle épouse la forme inté-
rieure en se solidifiant.
Cette cire est de couleur marron clair,
dure, cassante, facilement rayable par
l'ongle ; elle ne se ramollit pas à la chaleur
des doigts et ne peut se pétrir, mais au
contraire elle se réduit sous leur pression
en une poudre douce, impalpable, de cou-
leur blanc rosé.
Ses usages ne sont pas encore bien
définis, mais il est probable qu'elle pour-
Cire de Palmier. — Les espaces compris
entre les anneaux du tronc du Ceroxylon
andicola sont parfois couverts d'une couche
de cire de 5 à 6 millimètres d'épaisseur,
ce qui le fait ressembler à une colonne de
marbre poli; dans les endroits où ces pal-
miers sont exposés aux ardeurs du soleil,
ce revêtement cireux fond et les goutte-
lettes coulent en larmes abondantes des
diverses parties qui en sont couvertes.
La récolte de la cire se fait de deux ma- 4
nières différentes, dit M. ANDRÉ f la pre-
mière, aussi barbare qu'expéditive, con-
siste à jeter bas les arbres et à gratter
l'écorce, au risque de dépouiller rapide-
ment la contrée de ce produit. L'autre
mode, le seul rationnel et honnête, est de
racler la cire en grimpant sur les arbres,
comme le font les sauvages de l'Amazone
pour récolter le vin de palmier. Une solide
courroie passée à la ceinture d'un grim-
peur habile le fixe au tronc, sur lequel il
appuie ses jambes, et. au moyen d'une
raclette aiguisée, il fait tomber en descen-
dant la cire dans son tablier.
Chaque arbre peut fournir de 8 à 12 kg.
Cette substance est d'un blanc sale et
jaunâtre, assez dure, poreuse, friable, ino-
dore et insipide.- Suivant VAUQUELIN, cette
cire, comme celle du Copernicia cerifera,
est composée de deux tiers de résine et
d'un tiers de cire; mais, d'après Bous-
SlXGAULT, elle serait formée d'une résine
soluble dans l'alcool froid, jaunâtre et peu
amère, et d'une autre résine soluble seule-
ment dans l'alcool bouillant et facilement
cristallisable, à laquelle il a donné le nom
de Céroxyline. La cire végétale ainsi pro-
duite, nommée au Pérou Cera palma, est
employée aux mêmes usages que la cire
des abeilles ; mélangée avec un tiers de suif,
on en fait des bougies dont la combustion
est assez rapide, mais cet inconvénient est
largement compensé par la modicité du
prix; la lumière fournie par la cire de
Ccroxylon est abondante, assez pure, don-
nant peu de fumée et une résine à odeur
agréable; elle se clarifierait avec grande
facilité.
Cette cire est confondue dans le com-
merce avec celle de Carnauba.
Les feuilles sont également couvertes de
poussière cireuse blanche à leur face infé-
rieure, ce qui donne à ce palmier un aspect
tout particulier.
Cire de Raphia. — Nous avons trouvé
la première mention de la cire de raphia
dans le Rapport du Jury International de
l'Exposition de 1867, avec cette simple
indication: « 10° Cire non fondue venant
des feuilles de raphia (Réunion) », tome VI,
page 170.
Ce produit passa inaperçu et ce n'est
que près de quarante ans plus tard que
M. PERRIER DE LA BATHIE, le savant bota-
niste, apprécié pour ses recherches sur la
flore du nord-ouest de Madagascar et dont
le nom est bien connu des lecteurs du
« J. d'A. T. », appelait l'attention sur
cette cire jusqu'alors sans utilisation, qu'on
pouvait recueillir en assez grande quantité
et qui constituait un sous-produit intéres-
sant de l'exploitation des fibres de raphia.
Sa récolte est des plus faciles. Une fois
les folioles débarrassées de leurs lanières,
on les laisse bien sécher pendant quelques
jours, puis on les bat sur des nattes ou des
draps, à l'abri du vent, afin de recueillir
la poussière blanche, cireuse, dont leurs
parties inférieures sont revêtues, et qui se
détachent facilement en petites lamelles
d'une très grande légèreté.
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nage est alors versée dans un récipient
quelconque dont elle épouse la forme inté-
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Cette cire est de couleur marron clair,
dure, cassante, facilement rayable par
l'ongle ; elle ne se ramollit pas à la chaleur
des doigts et ne peut se pétrir, mais au
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