Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1912 30 avril 1912
Description : 1912/04/30 (A12,N130). 1912/04/30 (A12,N130).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446829c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
ND 130 AVRIL i912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 125
10 °/o d'augmentation de rendement. De
plus, l'action des rayons solaires produit
parfois des modifications dans la composi-
tion de cette sève, modifications dont se
ressent naturellement la qualité finale du
produit.
Le froid est aussi préjudiciable que la
chaleur au rendement du pulque, car, sous
l'action de la gelée "qui n'est pas rare la
nuit, la surface des tissus gelant, il faut
raviver la plaie par une incision générale-
ment assez épaisse; comme on ne peut,
sur une même plante, enlever plus d'une
certaine épaisseur, il s'ensuit que la durée
d'exploitation d'une plante diminué d'au-
tant plus qu'elle a gelé plus souvent. Quant
à l'action de l'air, avec tous les microorga-
nismes qu'il apporte, il est inutile d'y
insister à notre époque. Mais il faut noter
encore que le chapeau empêche la chute
dans la cuvette des insectes qui, venant
boire le liquide sucré, y apportent - des
impuretés, leurs déjections, et y laissent
souvent aussi leurs cadavres. Les animaux,
sauvages et domestiques, friands de ce jus,
y apportent aussi beaucoup d'impuretés.
Le chapeau évite tout cela.
Néanmoins, il faut, avec cette méthode,
apporter certains soins surtout dans la
mise en place du couteau, dont le manie-
ment maladroit pourrait blesser la plante,
et dans la cou pe préalable des feuilles du
centre, pour éviter toute lésion du cœur.
Habilement manié, et l'apprentissage en
est rapide, le Tapa-Tepa, dont les détails
ci-dessus nous ont été fournis par notre
collègue le « Bulletin de la Sociedad Agri-
cola Mcxicana », améliore la qualité du jus
récolté, en augmente la quantité, et' pro-
longe la durée d'exploitation de la plante,
tout en facilitant le travail des opéra-
teurs.
Lors des grosses pluies, et malgré la
courbure des feuilles, on recommande
d'envoyer les collecteurs dans les peuple-
ment dès que l'approche d'une pluie est
prévue, pourrecueillir la sève déjà sécrétée,
afin d'éviter la dilution accidentelle qui
pourrait résulter du déplacement d'une
feuille ou du chapeau, ou du fonctionne-
ment défectueux de la rigole de dériva-
tion. -
F. M.
Utilisation des noix de Rônier
comme succédané du Corozo.
Les statistiques établies par le- bureau
des douanes de Kayes (Haut-Sénégal et
Niger) accusent pour janvier dernier la
sortie de 19.580 kg. de Corozo.'
Comme chacun sait, le corozo véritable
est fourni par certains palmiers des Andes
de la Colombie, de l'Equateur et du Pérou,
appartenant au genre Phytelephas ou
Elephantusia; le corozo exporté par le
Haut-Sénégal et Niger n'est à proprement
parler qu'un succédané de ce précieux
produit, constitué par l'albumen des noix
du rônier ou palmier Borasse : Borassus
flafiellifcr L. vai\'Mthiopum "Warburg.
-C'est M. XAViER PYOT qui le premier en
a tenté l'exportation d'une façon sérieuse.
Ce négociant a; obtenu du gouvernement
local l'autorisation d'exploiter pendant une
période de cinq ans les fruits des rôniers
du Femay (moyenne vallée du Niger,
cercle de Djenné) e il aurait récolté pendant
la dernière campagne 1.204) t. de noix,
mais les toits des hangars destinés à la
loger n'étant pas suffisamment étanches,
beaucoup auraient germé, et 280 t. seule-
ment seraient restées susceptibles d'expor-
tation. Les 19.580 kg. de corozo sortis de la
colonie en janvier faisaient partie de ce
stock..
D'après l'employé qui en a fait la
récolte, un manœuvre pourrait décortiquer
par jour jusqu'à 400 kg. de noix.
Il paraît que les noix de rônier, plus
grosses que celles des Phytelephas, trou-
veraient des utilisations différentes en
tabletterie..
J. VUILLET,
Directeur d'Agriculture à Koulikoro.
10 °/o d'augmentation de rendement. De
plus, l'action des rayons solaires produit
parfois des modifications dans la composi-
tion de cette sève, modifications dont se
ressent naturellement la qualité finale du
produit.
Le froid est aussi préjudiciable que la
chaleur au rendement du pulque, car, sous
l'action de la gelée "qui n'est pas rare la
nuit, la surface des tissus gelant, il faut
raviver la plaie par une incision générale-
ment assez épaisse; comme on ne peut,
sur une même plante, enlever plus d'une
certaine épaisseur, il s'ensuit que la durée
d'exploitation d'une plante diminué d'au-
tant plus qu'elle a gelé plus souvent. Quant
à l'action de l'air, avec tous les microorga-
nismes qu'il apporte, il est inutile d'y
insister à notre époque. Mais il faut noter
encore que le chapeau empêche la chute
dans la cuvette des insectes qui, venant
boire le liquide sucré, y apportent - des
impuretés, leurs déjections, et y laissent
souvent aussi leurs cadavres. Les animaux,
sauvages et domestiques, friands de ce jus,
y apportent aussi beaucoup d'impuretés.
Le chapeau évite tout cela.
Néanmoins, il faut, avec cette méthode,
apporter certains soins surtout dans la
mise en place du couteau, dont le manie-
ment maladroit pourrait blesser la plante,
et dans la cou pe préalable des feuilles du
centre, pour éviter toute lésion du cœur.
Habilement manié, et l'apprentissage en
est rapide, le Tapa-Tepa, dont les détails
ci-dessus nous ont été fournis par notre
collègue le « Bulletin de la Sociedad Agri-
cola Mcxicana », améliore la qualité du jus
récolté, en augmente la quantité, et' pro-
longe la durée d'exploitation de la plante,
tout en facilitant le travail des opéra-
teurs.
Lors des grosses pluies, et malgré la
courbure des feuilles, on recommande
d'envoyer les collecteurs dans les peuple-
ment dès que l'approche d'une pluie est
prévue, pourrecueillir la sève déjà sécrétée,
afin d'éviter la dilution accidentelle qui
pourrait résulter du déplacement d'une
feuille ou du chapeau, ou du fonctionne-
ment défectueux de la rigole de dériva-
tion. -
F. M.
Utilisation des noix de Rônier
comme succédané du Corozo.
Les statistiques établies par le- bureau
des douanes de Kayes (Haut-Sénégal et
Niger) accusent pour janvier dernier la
sortie de 19.580 kg. de Corozo.'
Comme chacun sait, le corozo véritable
est fourni par certains palmiers des Andes
de la Colombie, de l'Equateur et du Pérou,
appartenant au genre Phytelephas ou
Elephantusia; le corozo exporté par le
Haut-Sénégal et Niger n'est à proprement
parler qu'un succédané de ce précieux
produit, constitué par l'albumen des noix
du rônier ou palmier Borasse : Borassus
flafiellifcr L. vai\'Mthiopum "Warburg.
-C'est M. XAViER PYOT qui le premier en
a tenté l'exportation d'une façon sérieuse.
Ce négociant a; obtenu du gouvernement
local l'autorisation d'exploiter pendant une
période de cinq ans les fruits des rôniers
du Femay (moyenne vallée du Niger,
cercle de Djenné) e il aurait récolté pendant
la dernière campagne 1.204) t. de noix,
mais les toits des hangars destinés à la
loger n'étant pas suffisamment étanches,
beaucoup auraient germé, et 280 t. seule-
ment seraient restées susceptibles d'expor-
tation. Les 19.580 kg. de corozo sortis de la
colonie en janvier faisaient partie de ce
stock..
D'après l'employé qui en a fait la
récolte, un manœuvre pourrait décortiquer
par jour jusqu'à 400 kg. de noix.
Il paraît que les noix de rônier, plus
grosses que celles des Phytelephas, trou-
veraient des utilisations différentes en
tabletterie..
J. VUILLET,
Directeur d'Agriculture à Koulikoro.
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