Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1912 31 mai 1912
Description : 1912/05/31 (A12,N131). 1912/05/31 (A12,N131).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468301
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N° 131 — MAI 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE un
Puis vient le genre Echinocactus, dont
plusieurs sont toxiques, ou au moins
amères, ce qui les fait rejeter par les bes-
tiaux. Parmi les espèces comestibles figu-
rent YE. ingens Zucc., l'E. Lecontei Engl.,
l'E. Peninstil-- Webb., l'E. electracanthus
Lem. et l'E. macrodiscus Mart. Ces diverses
espèces ne sont du reste pas uniformément
répandues dans tout le Mexique, où chacune
a son habitat assez bien délimité. Elles
portent indifféremment au Mexique le nom
de bisnagas et sont toutes épineuses ; pour
les faire accepter du bétail, on abat au cou-
telas le sommet des côtes, ce qui enlève
toutes les épines et permet alors leur
transport et les fait accepter sans difficulté.
Ces plantes étant de croissance assez lente,
on a souvent recours à un procédé de
reconstitution intéressant. Au lieu de
couper toute la plante, on conserve le
disque tomenteux qui se trouve à la partie
supérieure des tiges, et qui produit les
fruits. Après la maturité de ceux-ci, les
graines tombent et germent sur la partie
charnue de la plante qui a été mise à nu.
11 se produit en ce point des bourgeonne-
ments qui se soudent rapidement et re-
constituent la plante ; toutefois, cette opé-
ration donne fréquemment à la plante
reconstituée une apparence singulière.
Une autre Cactée, le Cereus pringlei
porte des fleurs et des fruits qui, encore à
l'état tendre et non épineux, sqnt comes-
tibles. A maturité, l'épiderme se lignifie et
le fruit cesse d'être comestible ; mais,
jusque-là, l'alimentation des vaches par
exemple avec ces parties tendres donne un
lait très riche, contrairement à ce qui se
passe avec l'Echinocactus.
Enfin, comme dernière ressource, M. L.
DIGUET signale un arbre de la famille des
Moracées, le Brosimum alicastrum Sw.
ou Capomo, qui croît sur le versant du Pa-
cifique, jusqu'à 700 mètres d'altitude. Le
feuillage en est abondant, d'un vert foncé
et tombe au début de la saison sèche. Il
repousse à l'apparition des premières
pluies, c'est-à-dire vers la fin de juillet;
les fruits tombent sur le sol en janvier-
février. Feuilles et fruits sont appréciés du
bétail ; on donne les fruits tels quels, les
feuilles mélangées avec des rameaux ten-
dres qui les portent, celles-ci servent sur-
tout à la nourriture des chevaux et des
mules, les fruits sont réservés de préfé-
rence aux vaches dont ils augmenteraient
la production laitière.
Il serait intéressant de savoir dans
quelle mesure ces données pourraient être
appliquées à certaines régions de l'Afrique
du Nord ou du Soudan, où peut-être une ou
plusieurs des plantes signalées par le
savant botaniste seraient susceptibles de
rendre des services appréciables.
Espacement des cocotiers
dans les plantations.
On admet généralement que le meilleur
espacement des cocotiers dans une plan-
tation est compris entre 8 et 10 m.; plu-
sieurs auteurs admettent même le chiffre
de 12 m., sans que rien ait pu justifier
plutôt un chiffre que l'autre, sinon l'ob-
servation des conditions de végétation et
d'allure des arbres soumis à tel ou tel espa-
cement.
Les expériences faites par un planteur
australien, M. T.-A. AViLLiAMS, sur la côte
Nord de l'Australie (détroit de Torrès), et
rapportées par le « Queensland Agricul-
tural Journal)) (octobre 1911), basées sur
des faits de végétation et de constitution
de la plante, présentent donc un intérêt
tout spécial. M. WILLIAMS a mesuré le dia-
mètre occupé par les racines du cocotier,
qu'il a trouvé varier entre 15 et 18 m. Par
conséquent, pour la majorité des planta-
tions, même celles qui sont à 12 m., les
racines de deux arbres voisins s'enche-
vêtrent. Or, ces racines sont élastiques, et
travaillent, au voisinage de l'arbre, sui-
vant une direction qui épouserait la forme
d'une cloche. Cette courbure, jointe à
l'élasticité des racines, leur permet de
s'allonger ou de se retendre lorsque, sous
l'action d'un vent violent ou d'un ouragan,
Puis vient le genre Echinocactus, dont
plusieurs sont toxiques, ou au moins
amères, ce qui les fait rejeter par les bes-
tiaux. Parmi les espèces comestibles figu-
rent YE. ingens Zucc., l'E. Lecontei Engl.,
l'E. Peninstil-- Webb., l'E. electracanthus
Lem. et l'E. macrodiscus Mart. Ces diverses
espèces ne sont du reste pas uniformément
répandues dans tout le Mexique, où chacune
a son habitat assez bien délimité. Elles
portent indifféremment au Mexique le nom
de bisnagas et sont toutes épineuses ; pour
les faire accepter du bétail, on abat au cou-
telas le sommet des côtes, ce qui enlève
toutes les épines et permet alors leur
transport et les fait accepter sans difficulté.
Ces plantes étant de croissance assez lente,
on a souvent recours à un procédé de
reconstitution intéressant. Au lieu de
couper toute la plante, on conserve le
disque tomenteux qui se trouve à la partie
supérieure des tiges, et qui produit les
fruits. Après la maturité de ceux-ci, les
graines tombent et germent sur la partie
charnue de la plante qui a été mise à nu.
11 se produit en ce point des bourgeonne-
ments qui se soudent rapidement et re-
constituent la plante ; toutefois, cette opé-
ration donne fréquemment à la plante
reconstituée une apparence singulière.
Une autre Cactée, le Cereus pringlei
porte des fleurs et des fruits qui, encore à
l'état tendre et non épineux, sqnt comes-
tibles. A maturité, l'épiderme se lignifie et
le fruit cesse d'être comestible ; mais,
jusque-là, l'alimentation des vaches par
exemple avec ces parties tendres donne un
lait très riche, contrairement à ce qui se
passe avec l'Echinocactus.
Enfin, comme dernière ressource, M. L.
DIGUET signale un arbre de la famille des
Moracées, le Brosimum alicastrum Sw.
ou Capomo, qui croît sur le versant du Pa-
cifique, jusqu'à 700 mètres d'altitude. Le
feuillage en est abondant, d'un vert foncé
et tombe au début de la saison sèche. Il
repousse à l'apparition des premières
pluies, c'est-à-dire vers la fin de juillet;
les fruits tombent sur le sol en janvier-
février. Feuilles et fruits sont appréciés du
bétail ; on donne les fruits tels quels, les
feuilles mélangées avec des rameaux ten-
dres qui les portent, celles-ci servent sur-
tout à la nourriture des chevaux et des
mules, les fruits sont réservés de préfé-
rence aux vaches dont ils augmenteraient
la production laitière.
Il serait intéressant de savoir dans
quelle mesure ces données pourraient être
appliquées à certaines régions de l'Afrique
du Nord ou du Soudan, où peut-être une ou
plusieurs des plantes signalées par le
savant botaniste seraient susceptibles de
rendre des services appréciables.
Espacement des cocotiers
dans les plantations.
On admet généralement que le meilleur
espacement des cocotiers dans une plan-
tation est compris entre 8 et 10 m.; plu-
sieurs auteurs admettent même le chiffre
de 12 m., sans que rien ait pu justifier
plutôt un chiffre que l'autre, sinon l'ob-
servation des conditions de végétation et
d'allure des arbres soumis à tel ou tel espa-
cement.
Les expériences faites par un planteur
australien, M. T.-A. AViLLiAMS, sur la côte
Nord de l'Australie (détroit de Torrès), et
rapportées par le « Queensland Agricul-
tural Journal)) (octobre 1911), basées sur
des faits de végétation et de constitution
de la plante, présentent donc un intérêt
tout spécial. M. WILLIAMS a mesuré le dia-
mètre occupé par les racines du cocotier,
qu'il a trouvé varier entre 15 et 18 m. Par
conséquent, pour la majorité des planta-
tions, même celles qui sont à 12 m., les
racines de deux arbres voisins s'enche-
vêtrent. Or, ces racines sont élastiques, et
travaillent, au voisinage de l'arbre, sui-
vant une direction qui épouserait la forme
d'une cloche. Cette courbure, jointe à
l'élasticité des racines, leur permet de
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