Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1912 30 avril 1912
Description : 1912/04/30 (A12,N130). 1912/04/30 (A12,N130).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446829c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
98 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI 130 - AVIRIL 1912
essais semblent devoir faire classer cette
cire parmi les plus intéressantes : son
point de fusion élevé lui permettra, pour
certaines applications, de concurrencer la
cire de Carnauba, avec un prix de revient
bien moindre. Elle pourra servir à la fabri-
cation des pâtes à chaussures, qui, jusqu'ici
se sert de Carnauba; épurée et moulée en
disques de phonographe, elle prend bien
le son, et pour certaines branches de l'in-
dustrie électrique elle servira à remplacer
le caoutchouc. On peut la blanchir parfai-
tement, ce qui en fera peut-être un concur-
rent dangereux pour la cire d'abeilles dans
la fabrication des cierges; elle a du reste
l'odeur de cette dernière. On ne connaît pas
son prix, mais les promoteurs des affaires
qui en tenteront l'exploitation industrielle
parlent de la livrera 2 fr. le kg. ; cette indi-
cation ne peut être donnée que sous ré-
serves, car il est pi-ématuré de conclure
d'expériences de laboratoire ce que sera le
prix de revient industriel.
Cires animales et minérales. A titre
de comparaison, nous croyons intéressant
de donner ci-dessous les prix des princi-
pales cires d'origine autre que le règne
végétal, et faisant l'objet de transactions
régulières :
La cire d'abeilles va, aux 100 kg., de 315
à 360 fr. ;.aucune valeur ne peut être assi-
gnée aux cires de la cochenille du figuier,
et des andaquies, dite dans l'Amérique du
Sud « Cavega », et qui ne serait qu'une
cire de palmier récoltée par l'insecte et
mélangée de séci-étions h uiletise-s de celui-ci.
L'ozokérite ou cire fossile, qui se trouve
dans certaines mines de Galicie, et consti-
tuée par des crasses de pétrole solidifiées,
vaut de 90 à 110 fr. les 100 kg. C'est une
cire d'un brun très foncé, mat, qui, raffinée,
s'emploie dans la fabrication de pâtes à
chaussures ; elle fond à 60°.
La cérésine est le produit du raffinage de
l'ozokérite, elle est plus dure et plus cas-
sante, et fond entre 77 et 79°. Elle sert à
mélanger les cires pures, et est le plus sou-
ventelle-même mélangée de paraffine. Pure,
elle vaut de 240 à 260 fr. les 100 kg.
Voici, pour terminer, les quantités des
cires animales et végétales importées et
exportées pendant les trois dernières années,
pour la France :
Cires animales :
1909 1910 1911
Entréesenkg 1.129.600 1.059.200 1.023.900
Sorties en kg. 894.200 742.400 799.100
Cires végétales :
Entrées en kg 1.041.900 1.144.800 695.600
Sorties en kg. 238.600 95.000 67.500
Il y a donc une tendance très nette à
l'augmentation de consommation des cires
végétales en France.
- J. RÉMUSAT.
III. Trois plantes à Cire de Madagascar.
Parmi les caractères spéciaux que pré-
sentent les plantes xérophiles sans feuilles
de diverses-régions de Madagascar, carac-
tères qui sont déterminés par le milieu,
car ils sont communs à des plantes de
familles très différentes, il en est un qui
est assez fréquent : c'est la présence, à la
surface des rameaux, d'une épaisse couche
cireuse. Ce revêtemeht est parfois si abon-
dant qu'il serait vraiment désirable qu'on
pût l'utiliser industriellement ; et trois
espèces alors, dans l'Ouest et surtout dans
le Sud, seraient particulièrement intéres-
santes, dont l'une est une Asclépiadée et
les deux autres des Euphorbiacées.
L'Asclépiadée est le Vohemaria Messeri,
ou plutôt le Cynanchum AJesseri, car il
nous semble, ainsi que nous l'avons déjà
dit ailleurs, que ce genre Voltemaria ne se
sépare pas nettement du genre Cynanchum
compris au sens large où on l'entend géné-
ralement aujourd'hui. C'est une plante
sarmenteuse très ramifiée, et dont les
nombreux rameaux grêles, retombants,
recouvrent, en s'entremêlant, les buissons
et les petits arbres. Le lait qui s'écoule de
essais semblent devoir faire classer cette
cire parmi les plus intéressantes : son
point de fusion élevé lui permettra, pour
certaines applications, de concurrencer la
cire de Carnauba, avec un prix de revient
bien moindre. Elle pourra servir à la fabri-
cation des pâtes à chaussures, qui, jusqu'ici
se sert de Carnauba; épurée et moulée en
disques de phonographe, elle prend bien
le son, et pour certaines branches de l'in-
dustrie électrique elle servira à remplacer
le caoutchouc. On peut la blanchir parfai-
tement, ce qui en fera peut-être un concur-
rent dangereux pour la cire d'abeilles dans
la fabrication des cierges; elle a du reste
l'odeur de cette dernière. On ne connaît pas
son prix, mais les promoteurs des affaires
qui en tenteront l'exploitation industrielle
parlent de la livrera 2 fr. le kg. ; cette indi-
cation ne peut être donnée que sous ré-
serves, car il est pi-ématuré de conclure
d'expériences de laboratoire ce que sera le
prix de revient industriel.
Cires animales et minérales. A titre
de comparaison, nous croyons intéressant
de donner ci-dessous les prix des princi-
pales cires d'origine autre que le règne
végétal, et faisant l'objet de transactions
régulières :
La cire d'abeilles va, aux 100 kg., de 315
à 360 fr. ;.aucune valeur ne peut être assi-
gnée aux cires de la cochenille du figuier,
et des andaquies, dite dans l'Amérique du
Sud « Cavega », et qui ne serait qu'une
cire de palmier récoltée par l'insecte et
mélangée de séci-étions h uiletise-s de celui-ci.
L'ozokérite ou cire fossile, qui se trouve
dans certaines mines de Galicie, et consti-
tuée par des crasses de pétrole solidifiées,
vaut de 90 à 110 fr. les 100 kg. C'est une
cire d'un brun très foncé, mat, qui, raffinée,
s'emploie dans la fabrication de pâtes à
chaussures ; elle fond à 60°.
La cérésine est le produit du raffinage de
l'ozokérite, elle est plus dure et plus cas-
sante, et fond entre 77 et 79°. Elle sert à
mélanger les cires pures, et est le plus sou-
ventelle-même mélangée de paraffine. Pure,
elle vaut de 240 à 260 fr. les 100 kg.
Voici, pour terminer, les quantités des
cires animales et végétales importées et
exportées pendant les trois dernières années,
pour la France :
Cires animales :
1909 1910 1911
Entréesenkg 1.129.600 1.059.200 1.023.900
Sorties en kg. 894.200 742.400 799.100
Cires végétales :
Entrées en kg 1.041.900 1.144.800 695.600
Sorties en kg. 238.600 95.000 67.500
Il y a donc une tendance très nette à
l'augmentation de consommation des cires
végétales en France.
- J. RÉMUSAT.
III. Trois plantes à Cire de Madagascar.
Parmi les caractères spéciaux que pré-
sentent les plantes xérophiles sans feuilles
de diverses-régions de Madagascar, carac-
tères qui sont déterminés par le milieu,
car ils sont communs à des plantes de
familles très différentes, il en est un qui
est assez fréquent : c'est la présence, à la
surface des rameaux, d'une épaisse couche
cireuse. Ce revêtemeht est parfois si abon-
dant qu'il serait vraiment désirable qu'on
pût l'utiliser industriellement ; et trois
espèces alors, dans l'Ouest et surtout dans
le Sud, seraient particulièrement intéres-
santes, dont l'une est une Asclépiadée et
les deux autres des Euphorbiacées.
L'Asclépiadée est le Vohemaria Messeri,
ou plutôt le Cynanchum AJesseri, car il
nous semble, ainsi que nous l'avons déjà
dit ailleurs, que ce genre Voltemaria ne se
sépare pas nettement du genre Cynanchum
compris au sens large où on l'entend géné-
ralement aujourd'hui. C'est une plante
sarmenteuse très ramifiée, et dont les
nombreux rameaux grêles, retombants,
recouvrent, en s'entremêlant, les buissons
et les petits arbres. Le lait qui s'écoule de
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