Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1912 31 mars 1912
Description : 1912/03/31 (A12,N129). 1912/03/31 (A12,N129).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446828z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N° 1^9 — MARS 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE -73
j'ai décrit sous le nom de « Méthode par
ponctions sur rigoles collectrices hélicoï-
dales », deux points principaux : 1° la mé-
canique des saignées; 20 l'ordonnement
des saignées.
Au sujet de la-mécanique des saignées,
M. J. LAN écrit (page 25 de son travail) : « La
spirale intéressant la totalité de l'arbre,
les vaisseaux de l'écorce n'ont plus aucun
endroit de continuité, et la descente des
éléments élaborés ne peut plus se faire des
feuilles vers le tronc et les racines. » Or,
je crois avoir suffisamment insisté dans
mes études, sur la nécessité de ne prati-
quer qu'une rigole collectrice superficielle
n'intéressant que l'écorce. Si donc on a
opéré à Ong-Yem comme le laisse en-
tendre M. LAN, je ne m'étonne pas que les
résultats obtenus aient été inférieurs; je
ne m'étonne pas non plus que « la consti-
tution de l'arbre est défectueuse et que
l'on n'obtienne qu'une écorce boursouflée,
qui se détache par plaques, rendant les
opérations ultérieures très difficiles ». Or
je dois signaler à ce sujet que les Hévéas
en exploitation cl Suoi-Giao sont traités
depuis quatre années consécutives. Il faut
cependant dire que, depuis mon départ en
mission, puis en congé, certains accidents,
abondance de phlyclènes, se sont produits
à Suoi-Giao même; niais, puisque ces.acci-
dents ne se multiplient que depuis mon
départ, ils peuvent n'être imputables qu'au
manque d'observation d'un principe et non
à la méthode elle-même.
Au sujet de rordonnement des saignées,
M. J. LAN mentionne, en effet (p. 128), que les
saignées ont eu lieu tous les jours, alors que
j'ai exposé de la façon la plus nette et qui ne
peut prêter à malentendus, que les saignées
devaient être conduites de façon à con-
server au latex un titre pratiquement fixe,
l'opérateur pouvant agir sur lè titre du
latex, soit en accélérant, soit en diminuant
la fréquence des saignées.
De même, il n'a été tenu aucun compte
du fadeur temps ; les rendements com-
paratifs ne sont pas, en effet, calculés
chaque fois sur des temps identiques et les
séries d'arbres soumis à la saignée ne sont
pas les mêmes tout le long de l'année.
Comment peut-on, dans ces conditions,
calculer les rendements annuels moyens,
alors que tout le monde, sait que la saison
joue elle-même un rôle sur la production?
Les effets combinés de la méthode de
saignée et du temps exercent une influence'
considérable sur les rendements. C'est
ainsi, à titre d'exemple, que je calcule les
rendements ci-après d'après les chiffres
publiés par- M. K. BAMBER et R. H. LOCK à
Geylan (1). —
- Dix Hévéas âgés de plus de vingt ans,
ayant une circonférence moyenne de
36,2 inches à 3 pieds du sol, saignés en
arête de poisson intéressant la-moitié de la
circonférence du tronc, ont donné :
lre série de 120 saignées (journalières),
faites sur la moitié de la base du tronc-
Rendement en caoutchouc sec : 12 kg. 595, -
soit par arbre et par jour de saignée :
10 gr. 4. -
2e série de 170 saignées (journalières),
faites sur-la deuxième moitié opposée de la
base du tronc. Rendement en caoutchouc
sec : 9 kg. 157, soit par arbre et par jour
de saignée : 5 gr. 3.
3e série de 140 saignées (j ournalières),
faites au-dessus de là lre série. Rendement
en caoutchouc sec : 9 kg. 187, soit par
arbre et par jour de saignée : 6 gr. 9.
Quels seront les rendements de la 4e série,
nous le saurons plus tard; en tous cas,
nous pouvons déjà spécifier _que, dans
l'expérience de Henaratgoda, il y a eu dé-
croissance entre les premiers rendements
et les rendements consécutifs pour l'en-
semble de chaque série, de même que nous
pouvons nous rendre compte que, dans
chaque groupe de saignée, il y a décrois-
sance très nette des rendements. Je cite
cette expérience parce qu'elle montre, de
la façon la plus formelle, qu'il faut bien se
garder, contrairement à ce que fait M. LAN,
d'établir le rendement annuel moyen des
i) Circulai' of the Roynl Bo!allic Gcirdens, vol. V,
no 9, 1910.
j'ai décrit sous le nom de « Méthode par
ponctions sur rigoles collectrices hélicoï-
dales », deux points principaux : 1° la mé-
canique des saignées; 20 l'ordonnement
des saignées.
Au sujet de la-mécanique des saignées,
M. J. LAN écrit (page 25 de son travail) : « La
spirale intéressant la totalité de l'arbre,
les vaisseaux de l'écorce n'ont plus aucun
endroit de continuité, et la descente des
éléments élaborés ne peut plus se faire des
feuilles vers le tronc et les racines. » Or,
je crois avoir suffisamment insisté dans
mes études, sur la nécessité de ne prati-
quer qu'une rigole collectrice superficielle
n'intéressant que l'écorce. Si donc on a
opéré à Ong-Yem comme le laisse en-
tendre M. LAN, je ne m'étonne pas que les
résultats obtenus aient été inférieurs; je
ne m'étonne pas non plus que « la consti-
tution de l'arbre est défectueuse et que
l'on n'obtienne qu'une écorce boursouflée,
qui se détache par plaques, rendant les
opérations ultérieures très difficiles ». Or
je dois signaler à ce sujet que les Hévéas
en exploitation cl Suoi-Giao sont traités
depuis quatre années consécutives. Il faut
cependant dire que, depuis mon départ en
mission, puis en congé, certains accidents,
abondance de phlyclènes, se sont produits
à Suoi-Giao même; niais, puisque ces.acci-
dents ne se multiplient que depuis mon
départ, ils peuvent n'être imputables qu'au
manque d'observation d'un principe et non
à la méthode elle-même.
Au sujet de rordonnement des saignées,
M. J. LAN mentionne, en effet (p. 128), que les
saignées ont eu lieu tous les jours, alors que
j'ai exposé de la façon la plus nette et qui ne
peut prêter à malentendus, que les saignées
devaient être conduites de façon à con-
server au latex un titre pratiquement fixe,
l'opérateur pouvant agir sur lè titre du
latex, soit en accélérant, soit en diminuant
la fréquence des saignées.
De même, il n'a été tenu aucun compte
du fadeur temps ; les rendements com-
paratifs ne sont pas, en effet, calculés
chaque fois sur des temps identiques et les
séries d'arbres soumis à la saignée ne sont
pas les mêmes tout le long de l'année.
Comment peut-on, dans ces conditions,
calculer les rendements annuels moyens,
alors que tout le monde, sait que la saison
joue elle-même un rôle sur la production?
Les effets combinés de la méthode de
saignée et du temps exercent une influence'
considérable sur les rendements. C'est
ainsi, à titre d'exemple, que je calcule les
rendements ci-après d'après les chiffres
publiés par- M. K. BAMBER et R. H. LOCK à
Geylan (1). —
- Dix Hévéas âgés de plus de vingt ans,
ayant une circonférence moyenne de
36,2 inches à 3 pieds du sol, saignés en
arête de poisson intéressant la-moitié de la
circonférence du tronc, ont donné :
lre série de 120 saignées (journalières),
faites sur la moitié de la base du tronc-
Rendement en caoutchouc sec : 12 kg. 595, -
soit par arbre et par jour de saignée :
10 gr. 4. -
2e série de 170 saignées (journalières),
faites sur-la deuxième moitié opposée de la
base du tronc. Rendement en caoutchouc
sec : 9 kg. 157, soit par arbre et par jour
de saignée : 5 gr. 3.
3e série de 140 saignées (j ournalières),
faites au-dessus de là lre série. Rendement
en caoutchouc sec : 9 kg. 187, soit par
arbre et par jour de saignée : 6 gr. 9.
Quels seront les rendements de la 4e série,
nous le saurons plus tard; en tous cas,
nous pouvons déjà spécifier _que, dans
l'expérience de Henaratgoda, il y a eu dé-
croissance entre les premiers rendements
et les rendements consécutifs pour l'en-
semble de chaque série, de même que nous
pouvons nous rendre compte que, dans
chaque groupe de saignée, il y a décrois-
sance très nette des rendements. Je cite
cette expérience parce qu'elle montre, de
la façon la plus formelle, qu'il faut bien se
garder, contrairement à ce que fait M. LAN,
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i) Circulai' of the Roynl Bo!allic Gcirdens, vol. V,
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