Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

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32 pages

Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1912-02-29

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 29 février 1912 29 février 1912

Description : 1912/02/29 (A12,N128). 1912/02/29 (A12,N128).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446827j

Source : CIRAD, 2012-235759

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 21/02/2013

No 128 - FÉV. 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 35

1910, p. 401, Khieb oualo (wolof) Komalo
(bambara).

- Le riz sauvage, connu depuis longtemps
dans une grande partie de l'Afrique tro-
picale, a été signalé sous le nom de Riz
vivace par M. AMMANN en 1910 comme com-
mun dans le Bas-Sénégal.

Nous l'avons observé en abondance dans
les terrains inondés du Moyen-Niger, du
Mossi, du Gourma, du Raguirmi.

Les indigènes recueillent parfois la
graine pour s'en nourrir, c'est un aliment
agréable, mais le rendement est très faible
et la plante n'est pas cultivable, dans
l'état actuel, comme céréale. Par contre,
c'est un fourrage précieux pour beaucoup
de régions inondées. Les graines germent
dès "que le sol devient humide et avant
l'arrivée de la crue. Tout récemment (1),
M. YVES IIENRY a montré que la plante
remarquable par ses longs rhizomes, pouvait
vivre plusieurs années dans certaines con-
ditions. Nous avons constaté nous-même

récemment combien cette.espèce est rus-
tique. Quelques graines ensemencées sur
les couches de pleine terre du Jardin du
Muséum, en terrain non humide mais
arrosé seulement fréquemment, ont pro-
duit des plantes avec de nombreux rhizomes
qui en quelques mois ont couvert une sur-
face d'un mètre carré environ d'étendue.

Aucune tige aérienne ne s'est développée,
mais ces plantes ont fourni ds nombreuses
et vigoureuses touffes de feuilles longues
de 50 centimètres. Il ne semble pas impos-
sible que cette plante puisse entrer dans
l'aménagement des prairies de l'Europe
méridionale, surtout dans les terrains
marécageux. 11 sera donc intéressant de
constater si les rhizomes peuvent rester
vivants pendant l'hiver en pleine terre et
sous le climat de Paris.

Ajoutons, pour terminer, que notre espèce
est très voisine et s'identifie même peut-être
avec l'O. punctata Kotschy des bords du Nil.

AUG. CHEVALIER.

Le Caoutchouc eu Abyssinie.

Importance de la production. — Procédés d'exploitation.

Par M. H. JUMELLE,

Les caoutchoucs éthiopiens arrivent
aujourd'hui de plus en plus régulièrement
sur les marchés de Londres, où ils sont
présentés en feuilles ou en scrappy, et
cotés à des prix qui avoisinent ceux des
lJ/aniçoha. Les exportat ions d'Abyssinie
ont été en 1910 de 31.0.500 livres, qui ont
été vendues 60.766 livres sterling.

M. BALANOS, qui s'occupe tout spéciale-
ment de ce commerce à Adis-Abeba, nous
a donné, dans une lettre récente, d'inté-
ressants renseignements sur l'exploitation
des lianes dans l'empire abyssin.

Cette exploitation est actuellement le
monopole exclusif de M. YDLIBI, qui paie au
Gouvernement une redevance annuelle de

(i) Agr. Pays Chauds, 1911, 2" sem., p. 433.

1

47.000 thalers, soit 117.500 fr. ; la moitié de
cette concession a, d'ailleurs, été recédée
par M. YDLIBI à un syndicat égyptien, qui
en a confié la direction à M. UALANOS.

Les lianes exploitées sont des Landoi-
phia, que malheureusement nous n'avons
pu jusqu'alors, bien déterminer, d'après
les échantillons très incomplets (feuilles
détachées et fruits très jeunes) que nous
avons eus entre les mains.

On trouve de ces lianes, nous dit M. BA-
LANOS, dans presque toutes les forêts, à
des altitudes variant généralement entre
2.500 et 3.200 m. ; celles qui croissent près
des rivières donneraient un produit infé-
rieur. En ces régions, il y a de fortes pluies
une ou deux fois par mois depuis octobre
jusqu'à mai, et des pluies journalières

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