Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-02-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 29 février 1912 29 février 1912
Description : 1912/02/29 (A12,N128). 1912/02/29 (A12,N128).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446827j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
DOUZIÈME ANNÉE N° 128 29 FÉVRIER 1912
Journal d'Agriculture Tropicale
Quelques Graminées fourragères de l'Afrique tropicale
Par M. AUG. CHEVALIER. -.
Dans le n° 118 (30 avril 1911) du « J.
d'A. T. », nous avons signalé quatre gra-
minées Pennisetum setosum Rich., Rott-
boellia exaltata L. f, Dactyloctenium ægyp-
tiuln (L.) Willd., et Digitaria sanguinalis
(L.) Scop., qui fournissent au Soudan en
saison des pluies, un fourrage abondant.
Nous avons déterminé depuis un certain
nombre d'autres Graminées africaines qui
ont aussi une grande valeur pour la nour-
riture des troupeaux. Nous en citerons ici
quelques-unes, nous proposant de revenir
ultérieurement sur ce sujet.
1° Panicum colonum L. var. equitans
(Hochst.) Hack. Koko (haoussa), Koulia
mossoum (mossi, mot à mot : sel de
marigot) Houdo belli (foulbé de Bandia-
gara)
Plante annuelle à aspect de Panicum
Çrus-Galli L., atteignant 0m,40 de hauteur,
mais pouvant s'élever plus haut dans les
terrains riches en humus. Elle croît dans
les terrains cultivés humides et au bord
des marais et des mares. Au Macina, elle
est assez abondante pour former le fond
des prairies dans les terrains en partie
inondés. Là, on récolte la graine et l'homme
s en nourrit en temps de disette. L'herbe
est un fourrage très recherché par les che-
vaux lorsque l'épi est développé. Les trou-
peaux de bœufs allant du Mossi à la Gold-
Coast pâturent fréquemment cette plante
à la saison des pluies.
2" Panicum amplexifolium Ilochst. — Pa-
guiri maoudé (foulhé du Niger moyen)
Yaqué [(oré( sarracolé, mot à mot : herbe de
l'ancien village), Kola (mossi de Ouahi-
gouya) ; Tamayama (gourma, mot à mot :
Paradis du cheval).
Herbe annuelle atteignant 0m ,20 à 0m,40
de haut, reconnaissable à ses chaumes en
touffes, souvent radicants à la base, ses
larges feuilles subcordées à la base, ciliées
sur les bords, sa panicule rappelant celle
de Panicum pyramidale Lamk. Croît sur
l'emplacement des anciens villages, dans
les jachères riches en humus, autour des
termitières, parfois dans les terrains frais
en pleine brousse.
C'est un fourrage excellent pour les
chevaux et les bovins. Sur le marché de
Ouagadougou (Mossi), il se vend par petites
bottes, à l'état frais, pour la nourriture des
chevaux. Au Macina, on en fait parfois du
foin pour nourrir les chevaux à la saison
sèche.
Les Bambaras du moyen Niger recueil-
lent la graine pour leur alimentation.
3° Panicum maximum Jacq. — Herbe de
Guinée (colons).
Cette graminée, qui a été introduite en
beaucoup de pays chauds, est loin d'être
répandue partout en Afrique tropicale. Elle
manque dans la zone soudanaise et dans la
zone sahélienne. On la trouve en Guinée,
au Dahomey, et dans toutes les régions de
forêts. Elle croît dans les lieux découverts,
au bord des sentiers et des rivières.
C'est une plante très précoce. En février-
mars, ses feuilles forment déjà de grosses
Journal d'Agriculture Tropicale
Quelques Graminées fourragères de l'Afrique tropicale
Par M. AUG. CHEVALIER. -.
Dans le n° 118 (30 avril 1911) du « J.
d'A. T. », nous avons signalé quatre gra-
minées Pennisetum setosum Rich., Rott-
boellia exaltata L. f, Dactyloctenium ægyp-
tiuln (L.) Willd., et Digitaria sanguinalis
(L.) Scop., qui fournissent au Soudan en
saison des pluies, un fourrage abondant.
Nous avons déterminé depuis un certain
nombre d'autres Graminées africaines qui
ont aussi une grande valeur pour la nour-
riture des troupeaux. Nous en citerons ici
quelques-unes, nous proposant de revenir
ultérieurement sur ce sujet.
1° Panicum colonum L. var. equitans
(Hochst.) Hack. Koko (haoussa), Koulia
mossoum (mossi, mot à mot : sel de
marigot) Houdo belli (foulbé de Bandia-
gara)
Plante annuelle à aspect de Panicum
Çrus-Galli L., atteignant 0m,40 de hauteur,
mais pouvant s'élever plus haut dans les
terrains riches en humus. Elle croît dans
les terrains cultivés humides et au bord
des marais et des mares. Au Macina, elle
est assez abondante pour former le fond
des prairies dans les terrains en partie
inondés. Là, on récolte la graine et l'homme
s en nourrit en temps de disette. L'herbe
est un fourrage très recherché par les che-
vaux lorsque l'épi est développé. Les trou-
peaux de bœufs allant du Mossi à la Gold-
Coast pâturent fréquemment cette plante
à la saison des pluies.
2" Panicum amplexifolium Ilochst. — Pa-
guiri maoudé (foulhé du Niger moyen)
Yaqué [(oré( sarracolé, mot à mot : herbe de
l'ancien village), Kola (mossi de Ouahi-
gouya) ; Tamayama (gourma, mot à mot :
Paradis du cheval).
Herbe annuelle atteignant 0m ,20 à 0m,40
de haut, reconnaissable à ses chaumes en
touffes, souvent radicants à la base, ses
larges feuilles subcordées à la base, ciliées
sur les bords, sa panicule rappelant celle
de Panicum pyramidale Lamk. Croît sur
l'emplacement des anciens villages, dans
les jachères riches en humus, autour des
termitières, parfois dans les terrains frais
en pleine brousse.
C'est un fourrage excellent pour les
chevaux et les bovins. Sur le marché de
Ouagadougou (Mossi), il se vend par petites
bottes, à l'état frais, pour la nourriture des
chevaux. Au Macina, on en fait parfois du
foin pour nourrir les chevaux à la saison
sèche.
Les Bambaras du moyen Niger recueil-
lent la graine pour leur alimentation.
3° Panicum maximum Jacq. — Herbe de
Guinée (colons).
Cette graminée, qui a été introduite en
beaucoup de pays chauds, est loin d'être
répandue partout en Afrique tropicale. Elle
manque dans la zone soudanaise et dans la
zone sahélienne. On la trouve en Guinée,
au Dahomey, et dans toutes les régions de
forêts. Elle croît dans les lieux découverts,
au bord des sentiers et des rivières.
C'est une plante très précoce. En février-
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