Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1912 31 mars 1912
Description : 1912/03/31 (A12,N129). 1912/03/31 (A12,N129).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446828z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
Na 129 - MAIRS 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 67
1
aussi faut-il bien se garder, en transpor-
tant une bougie, de laisser tomber sur ses
mains une goutte de cire fondue, elle pro-
duirait une douloureuse brûlure. Sa den-
sité est de 0,995 à 0,999.
La cire obtenue par le procédé que nous
venons d'indiquer est consommée en grande
partie dans les pays de production, et donne
aussi lieu à un commerce d'exportation
d'une extrême importance.
A l'état brut, elle sert à l'éclairage et
répand en brûlant une odeur qui n'a rien
de désagréable. Mélangée avec du suif et
convenablement manufacturée, elle donne
des bougies de-très bonne qualité et d'une
très longue durée. Les cierges en cire de
Carnauba sont en usage comme luminaires
dans les églises de la province de Céara, au
Brésil. -
Cette cire est aujourd'hui recherchée en
Europe pour augmenter le point de fusion
des cires molles; l'addition de 5 010 seule-
ment le recule, en effet, de 3°. On l'utilise
dans le même but pour la fabrication des
bougies, des vernis, des encaustiques, etc.,
en électricité comme isolant.
Cire de Myrica. — Les fruits de cet ar-
buste, réunis sur de petites grappes laté-
rales et sessiles (chatons), sont des baies
globuleuses d'un noir bleuâtre, charnues,
monospermes, à coque ligneuse, de la gros-
seur d'un grain de poivre, dont elles pos-
sèdent l'odeur et le goût. A l'époque de la
maturité, ces petits fruits sont couverts
d'une couche uniforme de poussière cireuse,
grenue, un peu onctueuse, d'un blanc bril-
lant, qui constitue la Cire végétale.
Dans l'Amérique du Nord, l'extraction
de la cire se pratique en plaçant les fruits,
soit sous une claie ou dans un sac de toile
au fond d'un vase rempli d'eau bouillante,
soit dans des baquets contenant de l'eau en
ébullition. Par l'action de la chaleur, la
matière cireuse se détache facilement, se
liquéfie et vient s'étendre à la surface du
liquide, d'où on la recueille à l'aide de
spatules-et d'écumoires. Le rendement est
d'environ 20 à 25 On obtient encore
une certaine quantité de cire en soumettant
le résidu à l'ébullition, mais elle est dp
qualité inférieure, verte et peu aromatique.
Par le refroidissement, la cire végétale
devient dure, cassante, jaunâtre ou d'un
vert clair, et possède une odeur balsamique
et une saveur amère : elle est insoluble
dans l'eau, peu soluble dans l'alcool froid
et l'essence dé térébenthine, soluble dans
l'éther bouillant. Son point de fusion est
de 458 C. et sa densité est de 1,004. La
coloration qui lui est particulière, et que
l'on suppose due à la présence de la chlo-
rophylle, disparaît quand on la fait bouil-
lir dans l'éther ou lorsqu'on la traite par
l'acide nitrique dilué et bouillant, mais
il est très difficile de la débarrasser entiè-
rement de sa teinte verdâtre par les pro-
cédés industriels ordinairement en usage.
D'après MOORE, la cire végétale se com-
pose de 80 "/„ d'acide palmitique libre, de
20 ° 0 de palmitine et d'une petite quantité
d'acide laurique. Suivant CHEVREUL, on en
obtient des acides stéariques, oléiques et
margariques en la saponifiant par la po-
tasse. Dans l'Amérique du Nord, on se sert
de cette matière pour faire des bougies qui
brûlent lentement en répandant une odeur
agréable; ces bougies donnent une lumière
assez vive, surtout si l'on y ajoute pen-
dant la fonte une petite quantité de suif ou
de stéarine. On en prépare aussi, au moyen
d'une solution diluée de soude caustique,
un savon du plus beau blanc d'ivoire, dur,
odorant et d'excellente qualité pour le
linge.
Cette substance est entrée dans le com-
merce européen vers 1840 et n'a pas cessé
de venir depuis. Son emploi principal
consiste dans la falsification de la cire
d'abeilles. D'après GUIIIOURT, on peut recon-
naître le mélange de la cire végétale à la
cire d'abeilles à l'odeur et à ce que, la pre-
mière étant plus fusible, le mélange se
ramollit davantage dans les doigts et s'y
attache, tandis que la bonne cire d'abeilles
se laisse pétrir dans la main sans s'y atta-
cher; de plus, elle ne prend pas le même
brillant que cette dernière par le frotte-
ment.
1
aussi faut-il bien se garder, en transpor-
tant une bougie, de laisser tomber sur ses
mains une goutte de cire fondue, elle pro-
duirait une douloureuse brûlure. Sa den-
sité est de 0,995 à 0,999.
La cire obtenue par le procédé que nous
venons d'indiquer est consommée en grande
partie dans les pays de production, et donne
aussi lieu à un commerce d'exportation
d'une extrême importance.
A l'état brut, elle sert à l'éclairage et
répand en brûlant une odeur qui n'a rien
de désagréable. Mélangée avec du suif et
convenablement manufacturée, elle donne
des bougies de-très bonne qualité et d'une
très longue durée. Les cierges en cire de
Carnauba sont en usage comme luminaires
dans les églises de la province de Céara, au
Brésil. -
Cette cire est aujourd'hui recherchée en
Europe pour augmenter le point de fusion
des cires molles; l'addition de 5 010 seule-
ment le recule, en effet, de 3°. On l'utilise
dans le même but pour la fabrication des
bougies, des vernis, des encaustiques, etc.,
en électricité comme isolant.
Cire de Myrica. — Les fruits de cet ar-
buste, réunis sur de petites grappes laté-
rales et sessiles (chatons), sont des baies
globuleuses d'un noir bleuâtre, charnues,
monospermes, à coque ligneuse, de la gros-
seur d'un grain de poivre, dont elles pos-
sèdent l'odeur et le goût. A l'époque de la
maturité, ces petits fruits sont couverts
d'une couche uniforme de poussière cireuse,
grenue, un peu onctueuse, d'un blanc bril-
lant, qui constitue la Cire végétale.
Dans l'Amérique du Nord, l'extraction
de la cire se pratique en plaçant les fruits,
soit sous une claie ou dans un sac de toile
au fond d'un vase rempli d'eau bouillante,
soit dans des baquets contenant de l'eau en
ébullition. Par l'action de la chaleur, la
matière cireuse se détache facilement, se
liquéfie et vient s'étendre à la surface du
liquide, d'où on la recueille à l'aide de
spatules-et d'écumoires. Le rendement est
d'environ 20 à 25 On obtient encore
une certaine quantité de cire en soumettant
le résidu à l'ébullition, mais elle est dp
qualité inférieure, verte et peu aromatique.
Par le refroidissement, la cire végétale
devient dure, cassante, jaunâtre ou d'un
vert clair, et possède une odeur balsamique
et une saveur amère : elle est insoluble
dans l'eau, peu soluble dans l'alcool froid
et l'essence dé térébenthine, soluble dans
l'éther bouillant. Son point de fusion est
de 458 C. et sa densité est de 1,004. La
coloration qui lui est particulière, et que
l'on suppose due à la présence de la chlo-
rophylle, disparaît quand on la fait bouil-
lir dans l'éther ou lorsqu'on la traite par
l'acide nitrique dilué et bouillant, mais
il est très difficile de la débarrasser entiè-
rement de sa teinte verdâtre par les pro-
cédés industriels ordinairement en usage.
D'après MOORE, la cire végétale se com-
pose de 80 "/„ d'acide palmitique libre, de
20 ° 0 de palmitine et d'une petite quantité
d'acide laurique. Suivant CHEVREUL, on en
obtient des acides stéariques, oléiques et
margariques en la saponifiant par la po-
tasse. Dans l'Amérique du Nord, on se sert
de cette matière pour faire des bougies qui
brûlent lentement en répandant une odeur
agréable; ces bougies donnent une lumière
assez vive, surtout si l'on y ajoute pen-
dant la fonte une petite quantité de suif ou
de stéarine. On en prépare aussi, au moyen
d'une solution diluée de soude caustique,
un savon du plus beau blanc d'ivoire, dur,
odorant et d'excellente qualité pour le
linge.
Cette substance est entrée dans le com-
merce européen vers 1840 et n'a pas cessé
de venir depuis. Son emploi principal
consiste dans la falsification de la cire
d'abeilles. D'après GUIIIOURT, on peut recon-
naître le mélange de la cire végétale à la
cire d'abeilles à l'odeur et à ce que, la pre-
mière étant plus fusible, le mélange se
ramollit davantage dans les doigts et s'y
attache, tandis que la bonne cire d'abeilles
se laisse pétrir dans la main sans s'y atta-
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