Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-02-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 février 1912 29 février 1912
Description : 1912/02/29 (A12,N128). 1912/02/29 (A12,N128).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446827j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
No 128 — FÉv. 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 49
La hausse qui s'est produite durant ces der-
nières semaines est la conséquence du rachat du
découvert qui s'était créé en automne dernier,
lorsque le mirage de la forte récolte américaine
laissait entrevoir aux operateurs ; des cours
encore bien inférieurs au niveau cependant
déjà relativement bas qui se pratiquait à cette
époque.
Si nous employons le mot mirage, c'est que
nous désirons dire que lorsque plusieurs récoltes
de suite sont excessives comme quantités pro-
duites, et qu'il y a de ce chef surabondance de
matière utilisable, alors les prix peuvent se trouver
avilis; mais en ce qui concerne le coton, cela
n'était pas le cas, cette saison, puisque l'industrie
sortait de deux années de courtes récoltes, et
qu'elle a bénéficié du recul accentué des prix en
automne dernier pour s'approvisionner.
La forte production américaine était loin d'être
une surabondance cette année, elle était tout au
plus la bienvenue et arrivait juste à point pour
équilibrer la production mondiale avec la con-
sommation.
En effet, si d'un côté l'importance de la produc-
tion du coton est susceptible, chaque année, de
se trouver modifiée par suite des événements rela-
tifs à la température, nous devons constater que
durant toutes ces dernières années l'augmenta-
tion de 3 1/2 °/o par an est régulièrement cons-
tante du côté de la consommation cotonnière
mondiale, et, rien que de ce .fait, il est de toute
évidence que si, par hasard, l'augmentation de la
production ne correspond pas à la marche ascen-
dante régulière, enregistrée du côté consomma-
teur, l'équilibre étant rompu, les cours s'en trou-
vent influencés favorablement.
Il est encore trop tôt pour converser des travaux
préparatoires relatifs à la future récolte coton-
nière américaine, et la spéculation ne peut encore
utiliser ses arguments concernant soit l'acréage
qui sera ensemencé cette année en Amérique,
soit le beau ou le mauvais temps qui auront pré
sidé au départ de la récolte 1912/1913; et nous
nous proposons par la suite d'entretenir les lec-
teurs de ce journal de tous les faits et gestes
concernant les travaux de récolte dans le district
cotonnier américain qui, sans contredit, est et
sera encore de longues années, le grand directeur
et régulateur des cours du coton brut.
Au Havre, il continue à se traiter de bonnes
affaires en cotons disponibles de toutes prove-
nances, mais présentement l'intérêt des acheteurs
se trouve plus spécialement dirigé sur les genres
se rapprochant des cotons égyptiens qui sont d'un
prix relativement élevé en ce moment, les belles
qualités de coton d'Egypte faisant plutôt défaut
cette saison. Ci-après quelques chiffres indiquant
« l'en vue » de la récolte américaine au 9 février
1912, depuis le ler septembre 1911, en balles de
220 kg. en moyenne ; en regard, les statistiques
des années précédentes à la même date :
4 1911/1912 1910/1911 1909/1910 1908/1909
11.906.000 9.901.000 8.240.000 10.622.000
L'approvisionnement visible du monde entier
était, au 9 février 1912, en balles de 50 à 300 kg.,
selon provenance, de :
1911 1910 1909 1908
- - - -
5.483.000 4.633.000 4.032.000 5.094.000
Cours du coton disponible par sortes, en France,
le 15 février 1912, les 50 kg. entrepôt :
Upland ^Middling). 70 25
Sea Island (Fine). 190 »
Sea Island (Extra-Fine) 221 »
Haïti (Fair) 69 »
Savanilla (Fair). 63 »
Céara (Fair) 86 »
Pérou dur (Good Fair). 92 »
Broach (Fine). 70 »
Bengale (Fine) 6-2 »
Chine (Good) Nominal
Egyp. brun (Good Fair). 101 »
Egyp. blanc (Good Fair). 142 »
Afrique Occid. (Fair) 711/2
Saïgon (Egrené).. Nominal
Autres sortes, cotations et renseignements sur
demande.
E. et J. FOSSAT.
Le Havre, le 15 février 1912.
Sucre de Canne et sous-produits.
Chronique spéciale du « J. d'A. T. ».
Par M. G. DE PRÉAUDET.
Généralités. — La conférence sucrière a accordé
à la Russie un supplément d'exportation de
250.000 t. : 150.000 t. pour la campagne présente,
et 100.000 t. sur les prochains exercices.
Donc, en admettant même que, pour 1912-1913,
la Russie ne soit pas autorisée par la suite — l'ac-
cord définitif doit se faire le 26 février — à expor-
ter une tonne de plus que le chiffre prévu par
l'ancienne convention, soit 200.000 t., le volume
du sucre russe admissible sur les places euro-
péennes, du jour de la ratification de la nouvelle
convention au 31 décembre prochain, n'en serait
pas moins très gros : 150.000 t. jusqu'au 1er sep-
tembre, et 250.000 t. de cette date, au 1er jan-
vier 1913 seulement, si telle est la volonté de la
Russie.
M. Grenard, consul de France, à Odessa, vient
de faire parvenir au ministre du Commerce, les
très intéressants renseignements que voici sur la
question sucrière en Russie — question d'actua-
lité s'il en fut :
« D'après les renseignements qui me sont four-
nis par notre agent consulaire à Kiew, les faits
ont confirmé les prévisions que je vous avais com-
muniquées sur la récolte betteravière de 1911, pré-
visions qui étaient plus optimistes que l'opinion
généralement répandue et publiée. Ainsi, la pro-
duction du sucre a-t-elle presque atteint celle de la
La hausse qui s'est produite durant ces der-
nières semaines est la conséquence du rachat du
découvert qui s'était créé en automne dernier,
lorsque le mirage de la forte récolte américaine
laissait entrevoir aux operateurs ; des cours
encore bien inférieurs au niveau cependant
déjà relativement bas qui se pratiquait à cette
époque.
Si nous employons le mot mirage, c'est que
nous désirons dire que lorsque plusieurs récoltes
de suite sont excessives comme quantités pro-
duites, et qu'il y a de ce chef surabondance de
matière utilisable, alors les prix peuvent se trouver
avilis; mais en ce qui concerne le coton, cela
n'était pas le cas, cette saison, puisque l'industrie
sortait de deux années de courtes récoltes, et
qu'elle a bénéficié du recul accentué des prix en
automne dernier pour s'approvisionner.
La forte production américaine était loin d'être
une surabondance cette année, elle était tout au
plus la bienvenue et arrivait juste à point pour
équilibrer la production mondiale avec la con-
sommation.
En effet, si d'un côté l'importance de la produc-
tion du coton est susceptible, chaque année, de
se trouver modifiée par suite des événements rela-
tifs à la température, nous devons constater que
durant toutes ces dernières années l'augmenta-
tion de 3 1/2 °/o par an est régulièrement cons-
tante du côté de la consommation cotonnière
mondiale, et, rien que de ce .fait, il est de toute
évidence que si, par hasard, l'augmentation de la
production ne correspond pas à la marche ascen-
dante régulière, enregistrée du côté consomma-
teur, l'équilibre étant rompu, les cours s'en trou-
vent influencés favorablement.
Il est encore trop tôt pour converser des travaux
préparatoires relatifs à la future récolte coton-
nière américaine, et la spéculation ne peut encore
utiliser ses arguments concernant soit l'acréage
qui sera ensemencé cette année en Amérique,
soit le beau ou le mauvais temps qui auront pré
sidé au départ de la récolte 1912/1913; et nous
nous proposons par la suite d'entretenir les lec-
teurs de ce journal de tous les faits et gestes
concernant les travaux de récolte dans le district
cotonnier américain qui, sans contredit, est et
sera encore de longues années, le grand directeur
et régulateur des cours du coton brut.
Au Havre, il continue à se traiter de bonnes
affaires en cotons disponibles de toutes prove-
nances, mais présentement l'intérêt des acheteurs
se trouve plus spécialement dirigé sur les genres
se rapprochant des cotons égyptiens qui sont d'un
prix relativement élevé en ce moment, les belles
qualités de coton d'Egypte faisant plutôt défaut
cette saison. Ci-après quelques chiffres indiquant
« l'en vue » de la récolte américaine au 9 février
1912, depuis le ler septembre 1911, en balles de
220 kg. en moyenne ; en regard, les statistiques
des années précédentes à la même date :
4 1911/1912 1910/1911 1909/1910 1908/1909
11.906.000 9.901.000 8.240.000 10.622.000
L'approvisionnement visible du monde entier
était, au 9 février 1912, en balles de 50 à 300 kg.,
selon provenance, de :
1911 1910 1909 1908
- - - -
5.483.000 4.633.000 4.032.000 5.094.000
Cours du coton disponible par sortes, en France,
le 15 février 1912, les 50 kg. entrepôt :
Upland ^Middling). 70 25
Sea Island (Fine). 190 »
Sea Island (Extra-Fine) 221 »
Haïti (Fair) 69 »
Savanilla (Fair). 63 »
Céara (Fair) 86 »
Pérou dur (Good Fair). 92 »
Broach (Fine). 70 »
Bengale (Fine) 6-2 »
Chine (Good) Nominal
Egyp. brun (Good Fair). 101 »
Egyp. blanc (Good Fair). 142 »
Afrique Occid. (Fair) 711/2
Saïgon (Egrené).. Nominal
Autres sortes, cotations et renseignements sur
demande.
E. et J. FOSSAT.
Le Havre, le 15 février 1912.
Sucre de Canne et sous-produits.
Chronique spéciale du « J. d'A. T. ».
Par M. G. DE PRÉAUDET.
Généralités. — La conférence sucrière a accordé
à la Russie un supplément d'exportation de
250.000 t. : 150.000 t. pour la campagne présente,
et 100.000 t. sur les prochains exercices.
Donc, en admettant même que, pour 1912-1913,
la Russie ne soit pas autorisée par la suite — l'ac-
cord définitif doit se faire le 26 février — à expor-
ter une tonne de plus que le chiffre prévu par
l'ancienne convention, soit 200.000 t., le volume
du sucre russe admissible sur les places euro-
péennes, du jour de la ratification de la nouvelle
convention au 31 décembre prochain, n'en serait
pas moins très gros : 150.000 t. jusqu'au 1er sep-
tembre, et 250.000 t. de cette date, au 1er jan-
vier 1913 seulement, si telle est la volonté de la
Russie.
M. Grenard, consul de France, à Odessa, vient
de faire parvenir au ministre du Commerce, les
très intéressants renseignements que voici sur la
question sucrière en Russie — question d'actua-
lité s'il en fut :
« D'après les renseignements qui me sont four-
nis par notre agent consulaire à Kiew, les faits
ont confirmé les prévisions que je vous avais com-
muniquées sur la récolte betteravière de 1911, pré-
visions qui étaient plus optimistes que l'opinion
généralement répandue et publiée. Ainsi, la pro-
duction du sucre a-t-elle presque atteint celle de la
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