lequel nos productions trouveront la compensation aux obs- tacles sur les marchés extérieurs, en raison de l'orientation nouvelle qui semble se manifester aujourd'hui chez maints peu- ples, hier encore parmi nos plus importants acheteurs.
Si de l'ordre économique, on se tourne vers le point de vue de la Défense nationale, il suffit d'évoquer le rôle admirable joué par nos colonies dans les quatre ans de luttes, la valeur et l'intensité de leur intervention pour se rendre compte de cé que ce rôle demeurera dans l'avenir et du compte qu'il y a lieu d'en tenir.
Il semblerait que, devant un ensemble de conjonctures aussi 'tranché, une des premières préoccupations des pouvoirs publics et des dirigeants de l'opinion ait dû être, depuis long- temps, d'initier la masse française jusque dans ses couches profondes à ce qu'est notre empire colonial, aux ressources infinies qu'il présenté tant pour notre collectivité que pour l'individu, au rôle qu'il doit jouer dans notre existence nationale.
Par une lacune non seulement déplorable, mais incroyable, cette éducation de la nation, dans le domaine qui nous occupe ici est demeurée entièrement à faire, pour la raison que, jusqu'à!
présent, rien, absolument rien, n'a été accompli par nous.
Nos publications coloniales pour remarquables que soient la plupart d'entre elles, ne revêtent aucun caractère de propa- gande; elles sont faites pour une sélection déjà avertie de ces matières; j'irai plus loin : elles ne ,pénètrent pas dans la masse.
C'est en vain que dans nos programmes scolaires, qu'il s'agisse de l'enseignement supérieur, secondaire ou primaire, on chercherait un enseignement approprié à chacun de ces degrés, mais étudié en vue d'une vulgarisation généralisée. La France, deuxième puissance coloniale du monde, ne possède même pas un musée colonial, ni une institution où l'on puisse venir étudier pratiquement d'une façon à la fois claire, vulga- risatrice et instructive, ce que sont nos colonies, ce qu'elles peuvent nous offrir, ce qu'elles sont en mesure de'nous de- mander, leur possibilité d'avenir : en un mot, une organi- sation telle que la petite Belgique, maîtresse du seul Congo, nous en a donné l'exemple par son admirable musée r de Terwueren.
Jadis, au temps déjà vieux du palais de l'Industrie aujour- d'hui publié, un embryon d'effort en ce sens avait été commencé et dans ses combles, en un cadre certes bien modeste, le vieux
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