Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-05-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 mai 1908 30 mai 1908
Description : 1908/05/30 (A8,N83). 1908/05/30 (A8,N83).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437624n
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
IIUITIblE ANNÉE N° 83 30 MAI 1908
Journal d'Agriculture Tropicale
Le Camphrier dans le Nord de l'Afrique
SIMPLE QUESTION ÉCONOMIQUE
Concurrence de la chimie. - Exposé de conditions culturales et économiques en Algérie.
Essais d'exploitation par rabatage et effeuillage. Conclusions.
el Par M. Cu. RIVIÈRE.
Nos lecteurs ont été tenus au courant de la situa-
tion du Camphre naturel et du Camphre de syn-
thèse par les articles fort appréciés de notre
collaborateur spécial, M. V. CAYLA ; ils trouveront
certainement intéressant l'article que vient de
nous adresser M. CH. RIVIÈRE, le distingué directeur
du Jardin du Hamma, sur le camphrier en Algérie.
La question n'est pas nouvelle et s'est déjà posée à
plusieurs reprises; en la maintenant sur le terrain
strictement économique, trop souvent négligé en
pareille matière, M. RIVIÈRE l'a facilement résolue
par la négative. Les essais tentés en Floride et en
Californie ne semblent pas davantage devoir aboutir
à une solution pratique; peut-être serons-nous fixé
sur ce point par notre éminent ami, M. HILGARD.
Ce serait peut-être faire preuve de grande
imprévoyance que de ne pas considérer la
fabrication artificielle du camphre ou du
camphre synthétique comme une sérieuse
menace contre le produit naturel : c'est
actuellement l'avis exprimé par beaucoup
de chimistes et d'industriels compétents en
raison de l'abaissement progressif du prix
de revient de ces procédés chimiques.
De nombreuses sociétés se sont déjà for-
mées en France etp, l'Etranger pour exploi-
ter divers brevets ou des méthodes encore
secrètes, qui ont pour but principal la
fabrication économique des produits artifi-
ciels en question. -
Mais le principe scientifique trouvant
déjà une application pratique, la matière
première, le minerai, comme on dit main-
tenant, paraissant abondante, la question
repose-t-elle uniquement surle bon marché
de cette fabrication?
L'industrie du celluloïd qui emploie la
plus grande quantité de camphre est sur la
voie de découvertes de succédanés, de pro-
duits autres moins chers et à résultats
plus avantageux ; d'autre part, en pyro-
technie, le camphre est devenu moins
indispensable.
En présence de cette nouvelle situation
économique, qui ne peut encore porter
qu'une faible atteinte aux exploitants du
camphre naturel dans les régions où croît
spontanément le camphrier, on peut pour-
tant se demander, non sans quelque inquié-
tude, quelle serait la situation, dans
l'avenir, de ceux qui, suivant certains con-
seils paraissant irréfléchis, entreprendraient
actuellement des plantations de cam-
ph riers ?
Toute la question économique est là.
Si cette plante était annuelle ou bisan-
nuelle, ou même, quoique arborescente,
de végétation très rapide, devant donner
en peu de temps des produits rémunéra-
teurs, les aléas de l'entreprise seraient
moindres. Mais ici, on se trouve en pré-
sence d'un végétal de croissance relative-
ment lente et qui, par suite, exigera beau-
coup de temps avant d'être exploitable,
c'est-à-dire au moins un quart de siècle,
dans certaines régions, comme par exemple
Journal d'Agriculture Tropicale
Le Camphrier dans le Nord de l'Afrique
SIMPLE QUESTION ÉCONOMIQUE
Concurrence de la chimie. - Exposé de conditions culturales et économiques en Algérie.
Essais d'exploitation par rabatage et effeuillage. Conclusions.
el Par M. Cu. RIVIÈRE.
Nos lecteurs ont été tenus au courant de la situa-
tion du Camphre naturel et du Camphre de syn-
thèse par les articles fort appréciés de notre
collaborateur spécial, M. V. CAYLA ; ils trouveront
certainement intéressant l'article que vient de
nous adresser M. CH. RIVIÈRE, le distingué directeur
du Jardin du Hamma, sur le camphrier en Algérie.
La question n'est pas nouvelle et s'est déjà posée à
plusieurs reprises; en la maintenant sur le terrain
strictement économique, trop souvent négligé en
pareille matière, M. RIVIÈRE l'a facilement résolue
par la négative. Les essais tentés en Floride et en
Californie ne semblent pas davantage devoir aboutir
à une solution pratique; peut-être serons-nous fixé
sur ce point par notre éminent ami, M. HILGARD.
Ce serait peut-être faire preuve de grande
imprévoyance que de ne pas considérer la
fabrication artificielle du camphre ou du
camphre synthétique comme une sérieuse
menace contre le produit naturel : c'est
actuellement l'avis exprimé par beaucoup
de chimistes et d'industriels compétents en
raison de l'abaissement progressif du prix
de revient de ces procédés chimiques.
De nombreuses sociétés se sont déjà for-
mées en France etp, l'Etranger pour exploi-
ter divers brevets ou des méthodes encore
secrètes, qui ont pour but principal la
fabrication économique des produits artifi-
ciels en question. -
Mais le principe scientifique trouvant
déjà une application pratique, la matière
première, le minerai, comme on dit main-
tenant, paraissant abondante, la question
repose-t-elle uniquement surle bon marché
de cette fabrication?
L'industrie du celluloïd qui emploie la
plus grande quantité de camphre est sur la
voie de découvertes de succédanés, de pro-
duits autres moins chers et à résultats
plus avantageux ; d'autre part, en pyro-
technie, le camphre est devenu moins
indispensable.
En présence de cette nouvelle situation
économique, qui ne peut encore porter
qu'une faible atteinte aux exploitants du
camphre naturel dans les régions où croît
spontanément le camphrier, on peut pour-
tant se demander, non sans quelque inquié-
tude, quelle serait la situation, dans
l'avenir, de ceux qui, suivant certains con-
seils paraissant irréfléchis, entreprendraient
actuellement des plantations de cam-
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nuelle, ou même, quoique arborescente,
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moindres. Mais ici, on se trouve en pré-
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