Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (A3,N22,T4)-1919/02/28. 1919/01/01 (A3,N22,T4)-1919/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437593j
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
LA LAINE DU SOUDAN 103
Iité. Certaines espèces d'acacia fournissent une quantité impor-
tante de gousses riches, en amidon et en sucre, dont les moutons
sont très friands (1).
Pour leur utilisation les agents se sont heurtés à une grosse
difficulté : les peuplements avoisinant les bergeries étaient sac-
cagés par les bergers et en partie détruits. Le berger ne semble
pas, en effet, s'être rendu compte que ces arbres sont un vrai
capital, dont la fructification annuelle représente l'intérêt. Il
passe avec son troupeau et coupe .-S'il n 'y a pas de fruits il y a
tout au moins des feuilles, et pour le bénéfice de quatre à cinq
kilogs de matière verte, dont les moutons ne mangent qu'une
partie, il détériore ou détruit le capital producteur. En sorte que
la production des pâturages d'épineux qui devrait normalement
aller croissant, diminue au point de devenir nulle dans certai-
nes zônes.
La première mesure prise à la bergerie, fut de recommander
aux bergers d'émonder seulement les arbres et surtout de gau-
ler les gousses avec un bâton. La recommandation fut sans effet.
On supprima alors les haches. Cinq ans après les peuplements
étaient reconstitués et les troupeaux y trouvaient une alimenta-
tion beaucoup plus abondante que par le passé. Cette double
expérience faite à Niafunké et à El Oualadji, est d'une importance
capitale et doit être signalée tout spécialement à l'attention, car
de longtemps encore cette ressource alimentaire, dont la pro-
duction ne coûte rien au noir, sera précieuse.
Indépendamment de l'utilisation de ces ressources sponta-
nées, ce serait une négligence inexcusable, dans une région où
on a de l'eau à profusion et où l'on peut, à mesure du retrait
des eaux, faire de tous côtés des cultures de fourrages sur les
terres peu à peu ressuyées ou par irrigation, que de ne pas uti-
liser ces éléments de production. Ce serait une erreur que de
chercher à améliorer et à accroître la population ovine par
une extension des zônes de parcours. En année défavorable les
troupeaux seront tout aussi décimés par la maladie et la faim
(1) Voir Acacias à tannin du Sénégal, par Yves HENRY et P. àmmann, chez
À. Challamel.
Iité. Certaines espèces d'acacia fournissent une quantité impor-
tante de gousses riches, en amidon et en sucre, dont les moutons
sont très friands (1).
Pour leur utilisation les agents se sont heurtés à une grosse
difficulté : les peuplements avoisinant les bergeries étaient sac-
cagés par les bergers et en partie détruits. Le berger ne semble
pas, en effet, s'être rendu compte que ces arbres sont un vrai
capital, dont la fructification annuelle représente l'intérêt. Il
passe avec son troupeau et coupe .-S'il n 'y a pas de fruits il y a
tout au moins des feuilles, et pour le bénéfice de quatre à cinq
kilogs de matière verte, dont les moutons ne mangent qu'une
partie, il détériore ou détruit le capital producteur. En sorte que
la production des pâturages d'épineux qui devrait normalement
aller croissant, diminue au point de devenir nulle dans certai-
nes zônes.
La première mesure prise à la bergerie, fut de recommander
aux bergers d'émonder seulement les arbres et surtout de gau-
ler les gousses avec un bâton. La recommandation fut sans effet.
On supprima alors les haches. Cinq ans après les peuplements
étaient reconstitués et les troupeaux y trouvaient une alimenta-
tion beaucoup plus abondante que par le passé. Cette double
expérience faite à Niafunké et à El Oualadji, est d'une importance
capitale et doit être signalée tout spécialement à l'attention, car
de longtemps encore cette ressource alimentaire, dont la pro-
duction ne coûte rien au noir, sera précieuse.
Indépendamment de l'utilisation de ces ressources sponta-
nées, ce serait une négligence inexcusable, dans une région où
on a de l'eau à profusion et où l'on peut, à mesure du retrait
des eaux, faire de tous côtés des cultures de fourrages sur les
terres peu à peu ressuyées ou par irrigation, que de ne pas uti-
liser ces éléments de production. Ce serait une erreur que de
chercher à améliorer et à accroître la population ovine par
une extension des zônes de parcours. En année défavorable les
troupeaux seront tout aussi décimés par la maladie et la faim
(1) Voir Acacias à tannin du Sénégal, par Yves HENRY et P. àmmann, chez
À. Challamel.
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