Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
La laine du Soudan.
Sa valeur et son utilisation par PAUL AMMANN Ingénieur-agronome Chef du Service des Laboratoires du Jardin Colonial Chargé de mission permanente de recherches industrielles en Afrique occidentale française
Les nombreux troupeaux de moutons que l'on rencontre au Soudan, moutons « à laine », moutons « à poils » et moutons provenant du croisement de ces deux races, donnent des laines extrêmement variables entre elles. Les unes sont assez fines, d'autres plus ou moins grossières, d'autres enfin renferment des proportions plus ou moins fortes de poils. Et il n'esb pas rare de rencontrer dans des balles de laine du commerce ces diverses laines en mélange : ce qui explique le mauvais accueil fait en France aux « laines du Soudan ».
L'industrie pourrait cependant utiliser toutes ces laines, à condition qu'elles fussent triées soigneusement par catégories, et qu'elles répondissent ainsi à un besoin industriel bien déter- miné. Un même échantillon de laine, très grossière, était estimé un franc ou 0,20 le kilo par des industriels différents, mais fabriquant chacun un article différent.
La valeur de ces laines peut varier suivant leur qualité, c'est- à-dire leur finesse, et suivant leur état plus ou moins grand de propreté, c'est-à-dire suivant le déchet qu'elles subissent au lavage.
Le tableau suivant reproduit les chiffres d'analyse de quel- ques échantillons de laine du Soudan.
Dans ces laines les grosses impuretés sont formées par des graines piquantes de cram-cram qui se fixent dans les toisons.
La proportion des matières enlevées, en très grande partie formées de particules terreuses, par un simple lavage à l'eau oscille, pour la laine brute, autour de 20 p. 100 : il est important de noter qu'il n'y a qu'une proportion extrêmement faible de suint,
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