Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'avenir du Thé d'Indochine Par CH. CHALOT, du Jardin Colonial.
Il paraît presque superflu de répéter ici, une fois de plus, qu'un pays comme la France, possédant un vaste empire colo- nial, réparti dans toutes les parties du monde, devrait pouvoir trouver, dans ses différentes possessions, la plus grande partie des denrées alimentaires et des matières premières industriel- les dont il a besoin pour vivre à notre époque.
Il semble qu'aucun obstacle naturel ne s'oppose à la réalisa- tion d'un pareil programme. Et pourtant, dans la pratique, il en est autrement. A part quelques rares denrées secondaires coloniales, dont nous sommes exportateurs, nous avons été jus- qu'ici, dans l'obligation de demander aux pays étrangers la plupart des produits qui sont nécessaires à notre existence.
Un certain nombre de ces produits, il faut le reconnaître, ne pourraient être que très difficilement dans de bonnes condi- tions économiques s'entend obtenus dans nos territoires d'outre-mer, à cause de l'avance qu'ont sur nous certains pays étrangers, ce qui nous place, au point de vue de la production, dans un état d'infériorité manifeste. Pour d'autres produits, au contraire, nous n'aurions qu'un effort à faire pour nous appro- visionner, presque en totalité, dans certaines de nos colonies.
Tel est le cas pour le Thé.
La France n'est pas ce qu'on appelle un pays grand consom- mateur de thé et pourtant ses besoins en thé ont une certaine importance.
Pour les années normales d'avant-guerre, les seules qui nous fournissent des éléments stables d'appréciation, la consomma- tion annuelle de la métropole était en effet voisine de 1.250 ton- nes de thé noir (1).
A cela il faut ajouter les quantités de thé (vert et noir) con-
(1) En 1915, 1946 et 1917 la consommation de la France, en thé, a plus que doublé, atteignant le chiffre de 2.500 tonnes par an, en nombre rond.
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