Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
CULTURE NT PRÉPARATION DE LA VANILLE 119
cielle, était, paraît-il, d'après les fabricants, il y a une dizaine d'années, de 30.000 kilogrammes. Elle est employée par de nombreux industriels (1) : chocolatiers,-biscuitiers, parfumeurs, etc., non seulement à cause de son prix avantageux, mais aussi pour Son emploi facile. Cependant on a pu constater qu'elle se tient très mal dans les produits fabriqués.
Falsifications
De même que toutes les denrées d'un prix de vente assez élevé, la vanille a été l'objet d'un grand nombre de falsifica- tions. Il y a plus de deux cents ans que Pierre Pomet, dans son Histoire Générale des Drogues, publiée en 1694, signalait une extraction de parfum, pratiquée par les planteurs eux- mêmes, aux dépens des gousses mûres, pendant la période de préparation.
Les vanilles étant d'autant plus appréciées qu'elles sont plus riches en givre, on simule parfois ce givre, en saupoudrant d'acide benzoïque cristallisé, les vanilles inférieure ou épui- sées.
Cette fraude est très facile à déceler ; les cristaux d'acide benzoïque sont plus larges que ceux de vanilline ; ils sont sou- vent irrégulièrement échancrés et se disposent parallèlement à la surface de la gousse ; au contraire, le givre vanilline, sublimé naturellement, est constitué d'aiguilles très fines et dressées à la surface de la gousse.
Le givre a été quelquefois imité par du silicate de plomb (Thomas) ou par de très petites lamelles de mica (Villiers et Collin).
Les vanilles, givrées artificiellement, sont surtout les vanilles épuisées, c'est-à-dire privées de leurs principes aro- matiques par un lavage à l'alcool.
On doit donc, dans les vanilles suspectes, procéder au dosage de la vanilline.
(1) il y a quelques années « d'énormes quantités de vanilline trouvaient leur emploi à Hambourg pour la préparation de la vanille bon marché de Tahiti » Bulletin semestriel de MM. Schimmel et Co (avril-mai 4905).
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