Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1903 31 octobre 1903
Description : 1903/10/31 (A3,N28). 1903/10/31 (A3,N28).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437467q
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 309
- .......... Page(s) .......... 311
- .......... Page(s) .......... 312
- .......... Page(s) .......... 313
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- .......... Page(s) .......... 320
- .......... Page(s) .......... 320
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 456-467, sur papier bleu: Etats-Unis, Egypte, Ceylan. - Riz, Ramie, Canne à sucre, Café, Agaves textiles, Coton. - Rhummerie. - Terrains salants. - Manuels d'Agriculture tropicale
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 300
298 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 28 — OCT. 1903
vec les bières de riz asiatiques qu'il y a lieu
de comparer la bière de mil. Celle-ci su p-
pose un maltage auquel ne se prête pas du
tout le riz" ( 1 ) et ce que nous savons déjà de
ces bières de mil permet de supposer, qu'en
Rhodésie comme dans les autres régions
africaines, la fermentation proprement dite
(fermentation alcoolique) est due à un orga-
nisme très voisin de notre levure de bière :
le Schi^osaccharomyces pombe, découvert
par SAARE et ZEIDLER et étudié par LINDNER.
Même dans les bières ou vins de riz, d'ail-
leurs, la fermentation alcoolique est surtout
assurée par de vraies levures, telles que la
Saccharomyces sake de K. YABE, les cham-
pignons ferments (Am)"lomyces ou Asper-
gillus OJ:v{æ) agissant surtout comme agents
saccharifiants.
La préparation du moût par le procédé des
Matabélés est très probablement désastreuse
au point de vue du rendement. Nous ne
savons quelle est l'activité diastasique du
« Kaffir corn » germé, ni quelle est la résis-
tance de ses diastases, mais on comprend
mal pourquoi il pourrait être nécessaire de
se borner à ajouter les grains maltés à la
décoction refroidie des autres grains. Les
procédés usuels de brassage de la masse
totale en présence d'eau chaude, et avec
décoction finale , permettraient vraisem-
blablement aux diastases du sorgho d'agir
plus complètement sur l'amidon des grains
broyés et cuits, et favoriseraient la dissolu-
tion dans l'eau des éléments solubles. On
aurait ainsi un moût beaucoup plus riche.
En ce qui concerne la fermentation pro-
prement dite, il serait tout d'abord néces-
saire de savoir exactement quels sont ses
agents. Si, comme nous le pensons, le
Schi\osaccharomyces pombe, ou une forme
voisine, est présent dans cette bière, il y
aurait tout lieu de l'y conserver soigneuse-
ment. Cette levure fermente non seulement
les sucres fermentescibles ordinaires, mais
encore le saccharose et même la dextrine, et
produit des quantités notables d'alcool. Sa
Il
(I)Voir cependant l'exposé des procédés SCHROTTKY,
dans mon étude sur l'emploi du riz en brasserie
(« J, d'A. T. », n" i3)..
résistance vis-à-vis des bactéries concurren-
tes est considérable. Remarquons cependant
qu'elle développe une - forte acidité; c'est
peut-être à cette particularité qu'elle doit sa
force de résistance vis-à-vis des autres fer-
ments.
Des essais effectués pour faire entrer cette
levure africaine dans la pratique industrielle
de nos pays n'ont, jusqu'ici, donné aucun
résultat. Il n'en est pas moins vrai qu'elle
est parfaitement adaptée aux conditions spé-
ciales dans lesquelles elle doit agir; un opti-
mum de température assez élevé (3o à 35°C)
la rend tout particulièrement précieuse en
climat tropical.
Quant aux autres agents : moisissures ou
bactéries, peut-être y aurait-il lieu de les
éliminer également les uns et les autres, et,
à ce point de vue, l'habitude de laisser les
vases découverts, et exposés à toutes les
infections, doit être absolument néfaste. Le
fait que la fermentation, marchant avec len-
teur jusqu'à l'addition du malt, est notable-
ment activée par celle-ci, semble indiquer
que les moisissures, déjà développées dans le
moût, seraient impuissantes à assurer la
saccharification. L'arrivée du malt provoque,
au contraire, cette transformation, et per-
met, dès lors, aux ferments alcooliques
apportés par l'air ou les insectes, d'entrer
efficacement en jeu.
S'il en est ainsi, il serait assez facile d'ar-
river à préparer un levain dans lequel le
S. pombe jouerait le même rôle que YAmylo*
myces ou VAspergillus dans les levains
asiatiques. La vigueur exceptionnelle de ce
ferment favoriserait son isolement, au moins
relatif, par des moyens simples, et l'emploi
d'un levain, si grossier qu'il puisse être,
serait probablement préférable à l'infection
par l'air.
Quoi qu'il en soit, il y a tout lieu de penser
qu'une étude approfondie des procédés Ma-
tabélés permettra d'arriver à des résultats
pratiquement intéressants, et nous sommes
heureux de voir que cette étude est amorcée
par les recherches d'un savant aussi compé-
tent que l'est M. LOIR.
H. NEUVILLE,
vec les bières de riz asiatiques qu'il y a lieu
de comparer la bière de mil. Celle-ci su p-
pose un maltage auquel ne se prête pas du
tout le riz" ( 1 ) et ce que nous savons déjà de
ces bières de mil permet de supposer, qu'en
Rhodésie comme dans les autres régions
africaines, la fermentation proprement dite
(fermentation alcoolique) est due à un orga-
nisme très voisin de notre levure de bière :
le Schi^osaccharomyces pombe, découvert
par SAARE et ZEIDLER et étudié par LINDNER.
Même dans les bières ou vins de riz, d'ail-
leurs, la fermentation alcoolique est surtout
assurée par de vraies levures, telles que la
Saccharomyces sake de K. YABE, les cham-
pignons ferments (Am)"lomyces ou Asper-
gillus OJ:v{æ) agissant surtout comme agents
saccharifiants.
La préparation du moût par le procédé des
Matabélés est très probablement désastreuse
au point de vue du rendement. Nous ne
savons quelle est l'activité diastasique du
« Kaffir corn » germé, ni quelle est la résis-
tance de ses diastases, mais on comprend
mal pourquoi il pourrait être nécessaire de
se borner à ajouter les grains maltés à la
décoction refroidie des autres grains. Les
procédés usuels de brassage de la masse
totale en présence d'eau chaude, et avec
décoction finale , permettraient vraisem-
blablement aux diastases du sorgho d'agir
plus complètement sur l'amidon des grains
broyés et cuits, et favoriseraient la dissolu-
tion dans l'eau des éléments solubles. On
aurait ainsi un moût beaucoup plus riche.
En ce qui concerne la fermentation pro-
prement dite, il serait tout d'abord néces-
saire de savoir exactement quels sont ses
agents. Si, comme nous le pensons, le
Schi\osaccharomyces pombe, ou une forme
voisine, est présent dans cette bière, il y
aurait tout lieu de l'y conserver soigneuse-
ment. Cette levure fermente non seulement
les sucres fermentescibles ordinaires, mais
encore le saccharose et même la dextrine, et
produit des quantités notables d'alcool. Sa
Il
(I)Voir cependant l'exposé des procédés SCHROTTKY,
dans mon étude sur l'emploi du riz en brasserie
(« J, d'A. T. », n" i3)..
résistance vis-à-vis des bactéries concurren-
tes est considérable. Remarquons cependant
qu'elle développe une - forte acidité; c'est
peut-être à cette particularité qu'elle doit sa
force de résistance vis-à-vis des autres fer-
ments.
Des essais effectués pour faire entrer cette
levure africaine dans la pratique industrielle
de nos pays n'ont, jusqu'ici, donné aucun
résultat. Il n'en est pas moins vrai qu'elle
est parfaitement adaptée aux conditions spé-
ciales dans lesquelles elle doit agir; un opti-
mum de température assez élevé (3o à 35°C)
la rend tout particulièrement précieuse en
climat tropical.
Quant aux autres agents : moisissures ou
bactéries, peut-être y aurait-il lieu de les
éliminer également les uns et les autres, et,
à ce point de vue, l'habitude de laisser les
vases découverts, et exposés à toutes les
infections, doit être absolument néfaste. Le
fait que la fermentation, marchant avec len-
teur jusqu'à l'addition du malt, est notable-
ment activée par celle-ci, semble indiquer
que les moisissures, déjà développées dans le
moût, seraient impuissantes à assurer la
saccharification. L'arrivée du malt provoque,
au contraire, cette transformation, et per-
met, dès lors, aux ferments alcooliques
apportés par l'air ou les insectes, d'entrer
efficacement en jeu.
S'il en est ainsi, il serait assez facile d'ar-
river à préparer un levain dans lequel le
S. pombe jouerait le même rôle que YAmylo*
myces ou VAspergillus dans les levains
asiatiques. La vigueur exceptionnelle de ce
ferment favoriserait son isolement, au moins
relatif, par des moyens simples, et l'emploi
d'un levain, si grossier qu'il puisse être,
serait probablement préférable à l'infection
par l'air.
Quoi qu'il en soit, il y a tout lieu de penser
qu'une étude approfondie des procédés Ma-
tabélés permettra d'arriver à des résultats
pratiquement intéressants, et nous sommes
heureux de voir que cette étude est amorcée
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H. NEUVILLE,
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