Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1903 30 septembre 1903
Description : 1903/09/30 (A3,N27). 1903/09/30 (A3,N27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374669
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières257
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 259
- .......... Page(s) .......... 263
- .......... Page(s) .......... 269
- .......... Page(s) .......... 276
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 286
- .......... Page(s) .......... 286
- .......... Page(s) .......... 287
- .......... Page(s) .......... 288
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- .......... Page(s) .......... 288
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 446-455, sur papier bleu: Zambézie, Sud-Ouest africain, Etats-Unis, Philippines, Cacao, Coton, Indigo, Grand soleil. - Chèvre Angora
- FIGURES
270 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N- 27 - SEPT, IQO3
la filature. Rappelons que l'industrie préfère effec-
tuer elle-même le dégommage, plutôt que d'aban-
donner cette opération au cultivateur.
Les pays d'Extrême-Orient, fournisseurs actuels
des maigres approvisionnements de China-grass
que l'on peut se procurer sur le marché interna-
tional, cultivent l'espèce B. nivea; mais le jour
où on apporterait sur le marché de la fibre de B.
tenacissima présentée dans le même état, le com-
merce lui donnerait le même nom de CHINA-GRASS,
et c'est lui qui aurait raison.
Lorsqu'il s'agit de désigner une espèce bota-
nique, rien ne vaut la terminologie scientifique,
latine, sur laquelle tout le monde s'entend et qui
exclut la confusion, par définition. On pourrait,
d'ailleurs, utilement adopter les noms de RAMIE
BLANCHE pour B. nivea et RAMIE VERTE pour B.
tenacissima ; ces termes, familiers aux spécialistes
français, rappellent, en effet, un caractère (cou-
leur) des deux espèces, d'une constatation facile
et qui ne s'oublie pas. Mais lorsqu'on dira RAMIE
tout court, qu'il soit entendu qu'on ne préjuge pas
de l'espèce et que ce nom pourra s'appliquer indif-
féremment à l'une et à l'autre. Ce sera le moyen
le plus logique et le plus simple ne mettre d'ac-
cord le langage écrit et celui de la vie pratique.
Ceci dit, nous laisserons quand même le nom
de China-grass dans l'article qui suit, afin de ne
pas défigurer un texte qui ne nous appartient
pas. N. D. L. R.
*
* *
Le Bœhmeria nivea, China-grass des An-
glais et du commerce international, impro-
prement appelé Ramie, — nom qui devrait
être réservé au Bœhmeria tenacissima de l'As-
sam, de'la presqu'île de Malacca et des ar-
chipels adjacents - abonde partout à For-
mose,du N. au S., tant dans le territoire des
sauvages que dans les régions civilisées. La
Ramie proprement dite, Bœhmeria tenacissi-
ma, n'existe pas à Formose. Je me demande
s'il existeun autre endroiten Extrême-Orient
où cette plante soit à ce point chez elle. En
particulier, dans le N. de Formose, il y a de
nombreux terrains qui réunfssent les condi-
tions les meilleures pour la culture de la
ramie, au point de vue du sol, du drainage,
de la température, des pluies, etc., etc. Pour
donner une idée de la vigueur qu'atteint ici
cette plante, je rappellerai qu'il y a des
champs entiers où les tiges ont 9 et 10 pieds
de haut.
Le China-grass sauvage de Formose est
très inférieur à la race cultivée, quoique
l'espèce botanique soit la même; les tiges
sont très branchues, et l'écorce est mince et
fragile. Les Chinois, aussi bien que les sau-
vages, en dédaignent l'exploitation.
D'après le botaniste japonais TASHIRO, il y
aurait une communauté d'origine fort étroite
entre les China-grass de Formose, de Botel-
Tobago et de certaines îles de l'archipel phi-
lippin. Dans ces trois régions, les sauvages
ont la même tunique sans manches,en China-
grass.
Le China-grass semble pousser à Formose
également bien dans les sols sablonneux et
dans les sols lourds, pourvu qu'ils soient
riches en humus (terreau) ; mais les sols peu
profonds, purement argileux, semblent le
rebuter. On obtient les récoltes les plus
riches sur des terres de coteaux nouvellement
déboisés; c'est pourquoi les cultures du ter-
ritoire des sauvages sont supérieures à celles
de la plaine.
Les meilleures fibres viennent de Polisia,
Taiko (Twao) et Bioritsu (Maoli); ces loca-
lités sont situées dans la préfecture de Tai-
chu. Dans celle de Taïnan, de grandes quan-
tités de fibres sont récoltées dans les districts
de Hozan et Banshoryo, limitrophes du
territoire sauvage; la culture y est, pour
une grande part, entre les mains de Chinois.
De grandes quantités sont produites égale-
ment dans la sous-préfecture de Taï-Tong,
le long de la côte S.-E., par les Amis et au-
tres tribus sauvages. Les Chinois commen-
cent à cultiver le China-grass dans le district
de Gilan. En plus des districts nommés, qui
en exportent un peu, de nombreux sauvages
et Chinois cultivent le China-grass dans des
endroits les plus variés de l'île, pour leurs
besoins personnels.
La plante semble se trouver le mieux ici,
dans les endroits bien éclairés, un peu abri-
tés contre le vent, bien pourvus d'eau, mais
sans être trop humides. Dans le Nord de
l'île, on voit souvent les plantations de
China-grass abritées contre le vent par des
bosquets de bambous; et si le sol n'est pas
assez élevé ni assez draîné naturellement
on établit de longues plates-bandes de
l à 2 mètres de haut, un peu arrondies vers
la ligne médiane, de façon à assurer le bon
la filature. Rappelons que l'industrie préfère effec-
tuer elle-même le dégommage, plutôt que d'aban-
donner cette opération au cultivateur.
Les pays d'Extrême-Orient, fournisseurs actuels
des maigres approvisionnements de China-grass
que l'on peut se procurer sur le marché interna-
tional, cultivent l'espèce B. nivea; mais le jour
où on apporterait sur le marché de la fibre de B.
tenacissima présentée dans le même état, le com-
merce lui donnerait le même nom de CHINA-GRASS,
et c'est lui qui aurait raison.
Lorsqu'il s'agit de désigner une espèce bota-
nique, rien ne vaut la terminologie scientifique,
latine, sur laquelle tout le monde s'entend et qui
exclut la confusion, par définition. On pourrait,
d'ailleurs, utilement adopter les noms de RAMIE
BLANCHE pour B. nivea et RAMIE VERTE pour B.
tenacissima ; ces termes, familiers aux spécialistes
français, rappellent, en effet, un caractère (cou-
leur) des deux espèces, d'une constatation facile
et qui ne s'oublie pas. Mais lorsqu'on dira RAMIE
tout court, qu'il soit entendu qu'on ne préjuge pas
de l'espèce et que ce nom pourra s'appliquer indif-
féremment à l'une et à l'autre. Ce sera le moyen
le plus logique et le plus simple ne mettre d'ac-
cord le langage écrit et celui de la vie pratique.
Ceci dit, nous laisserons quand même le nom
de China-grass dans l'article qui suit, afin de ne
pas défigurer un texte qui ne nous appartient
pas. N. D. L. R.
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Le Bœhmeria nivea, China-grass des An-
glais et du commerce international, impro-
prement appelé Ramie, — nom qui devrait
être réservé au Bœhmeria tenacissima de l'As-
sam, de'la presqu'île de Malacca et des ar-
chipels adjacents - abonde partout à For-
mose,du N. au S., tant dans le territoire des
sauvages que dans les régions civilisées. La
Ramie proprement dite, Bœhmeria tenacissi-
ma, n'existe pas à Formose. Je me demande
s'il existeun autre endroiten Extrême-Orient
où cette plante soit à ce point chez elle. En
particulier, dans le N. de Formose, il y a de
nombreux terrains qui réunfssent les condi-
tions les meilleures pour la culture de la
ramie, au point de vue du sol, du drainage,
de la température, des pluies, etc., etc. Pour
donner une idée de la vigueur qu'atteint ici
cette plante, je rappellerai qu'il y a des
champs entiers où les tiges ont 9 et 10 pieds
de haut.
Le China-grass sauvage de Formose est
très inférieur à la race cultivée, quoique
l'espèce botanique soit la même; les tiges
sont très branchues, et l'écorce est mince et
fragile. Les Chinois, aussi bien que les sau-
vages, en dédaignent l'exploitation.
D'après le botaniste japonais TASHIRO, il y
aurait une communauté d'origine fort étroite
entre les China-grass de Formose, de Botel-
Tobago et de certaines îles de l'archipel phi-
lippin. Dans ces trois régions, les sauvages
ont la même tunique sans manches,en China-
grass.
Le China-grass semble pousser à Formose
également bien dans les sols sablonneux et
dans les sols lourds, pourvu qu'ils soient
riches en humus (terreau) ; mais les sols peu
profonds, purement argileux, semblent le
rebuter. On obtient les récoltes les plus
riches sur des terres de coteaux nouvellement
déboisés; c'est pourquoi les cultures du ter-
ritoire des sauvages sont supérieures à celles
de la plaine.
Les meilleures fibres viennent de Polisia,
Taiko (Twao) et Bioritsu (Maoli); ces loca-
lités sont situées dans la préfecture de Tai-
chu. Dans celle de Taïnan, de grandes quan-
tités de fibres sont récoltées dans les districts
de Hozan et Banshoryo, limitrophes du
territoire sauvage; la culture y est, pour
une grande part, entre les mains de Chinois.
De grandes quantités sont produites égale-
ment dans la sous-préfecture de Taï-Tong,
le long de la côte S.-E., par les Amis et au-
tres tribus sauvages. Les Chinois commen-
cent à cultiver le China-grass dans le district
de Gilan. En plus des districts nommés, qui
en exportent un peu, de nombreux sauvages
et Chinois cultivent le China-grass dans des
endroits les plus variés de l'île, pour leurs
besoins personnels.
La plante semble se trouver le mieux ici,
dans les endroits bien éclairés, un peu abri-
tés contre le vent, bien pourvus d'eau, mais
sans être trop humides. Dans le Nord de
l'île, on voit souvent les plantations de
China-grass abritées contre le vent par des
bosquets de bambous; et si le sol n'est pas
assez élevé ni assez draîné naturellement
on établit de longues plates-bandes de
l à 2 mètres de haut, un peu arrondies vers
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