"4° 26 — Août 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 249
and Drug Reporter », cf. « Trop. Agric. »
févr. 1903).
Quoiqu'il en soit, les statistiques de
l'année 1902 prouvent que la fabrication du
cr dessicated coconut » a atteint à Ceylan des
proportions vraiment gigantesques et que
cette île en exporte plus de deux millions de
livres aux Etats-Unis même.
Le « Tropical Agriculturist » calcule que
l'exportation de 19°2, la plus forte qu'on ait
jamais connue, représente, sous différentes
forme (huile, coprah, noix fraîches, dessi-
cated) au total 411.218.907 noix de coco (1),
dont 48.682.695 converties en « dessicated
coconut ». En effet, le « T. A. » compte
(1) Voir le n° de février 1902. — La Rédaction du
« T. A. » compte 5oo noix pour 1 cwt. (env.5o kg.)
d'huile, 25o noix pour i cwt. de coprah, et 3 noix
pour 1 lb. de dessicated. Ce calcul est d'ailleurs
sujet à caution, et la Rédaction même admet qu'il
serait, peut-être, plus juste d'estimer la valeur to-
tale de l'exportation à 473.143.157 noix. En y ajou-
tant la consommation intérieure, on dépasse 800 mil-
lions.
3 noix pour 1 lb. de dessicated ; or, il en a
été exporté de Ceylan 16.227.565 lbs en
1902, contre 14.055.493 lbs en 1901.
Depuis 1891, où le dessicated a pris place
pour la première fois dans les statistiques
d'exportation de Ceylan, avec 416.33o Ibs.,
cet article a été en progression ininterrom-
pue. Il paraît que toutes la production des
usines de Ceylan est retenue à l'avance, par
contrats. C'est l'Angleterre qui continue à
en prendre le plus : près de 10.000.000 Ibs.
Puis viennent les Etats - Unis , avec
2.249.143 Ibs; en troisième rang, 1 Alle-
magne, avec 2.067.490 Ibs. L'Autriche n'est
qu'au quatrième rang, avec 795.050 Ibs.
D'ailleurs,— indice des plus rassurants pour
l'industrie de l'île — son « dessicated co-
conut » pénètre déjà dans treize pays: or, la to-
talité des relations commerciales de Ceylan
(exportation) ne comprend que dix-neuf
pays, dont huit seulement lui achètent du
coprah.
r
ACTUALITÉS
Nous avons la douleur d'annoncer la mort
de deux collaborateurs, qui étaient en même
temps, pour le Journal, des amis de la pre-
mière heure :
Le Dr Albert Weber, ancien médecin de
l'armée du Mexique, devenu directeur du
Val-de-Grâce (la pépinière des médecins mi-
litaires français) s'était constitué en Bota-
nique, quoique simple amateur, une spécia-
lité aussi difficile qu'attrayante, dans la con-
naissance des Cactées, des Agaves, etc., c'est-
à-dire des plantes grasses en général. Ancien
collaborateur d'Engelmann, il était, de l'aveu
des botanistes les plus autorisés, celui qui con-
naissait le mieux ces végétaux ; d'ailleurs, il en
avait commencé l'étude à l'âge de onze ans.
Nos abonnés ne se faisaient pas faute de
recourir à ses lumières : nous avons eu
maintes fois à lui soumettre des feuilles à
fibres du Mexique, de Cuba, du ealvador,
de Colombie, d'Indo-Chine, etc. Il lui fal-
lait peu d'efforts pour reconnaître une
espèce ; s'il était embarrassé, faute d'organes
floraux, il envoyait des drageons ou des frag-
ments de feuilles à M. SIMON, l'horticulteur
parisien bien connu, ou dans le Midi, à son
collaborateur et ami M. ROLAND-GOSSELIN,
qui se hâtaient de les planter. Le Dr WEBER
avait réuni ainsi une collection très im por-
tante, soigneusement enregistrée et étique-
tée; un jour ou l'autre, la plante entrait en
floraison, et alors il pouvait procéder à une
détermination complète, en informer son
correspondant et quelquefois enrichir la
science d'espèces nouvelles. Ses plantes con-
tinueront d'ailleurs, certainement, à être
entretenues avec le même soin que par le
passé; nous disons ceci pour rassurer les
nombreux correspondants de M. WEBER en
pays chauds. Nos abonnés, d'ailleurs, qui
auraient des plantes à faire déterminer,
pourront aussi continuer à nous adresser
leurs échantillons, nous trouverons bien
moyen de les faire identifier.
