Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1903 31 août 1903
Description : 1903/08/31 (A3,N26). 1903/08/31 (A3,N26).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437465w
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
Pages- .......... Page(s) .......... 227
- .......... Page(s) .......... 230
- .......... Page(s) .......... 236
- .......... Page(s) .......... 238
- .......... Page(s) .......... 240
- .......... Page(s) .......... 242
- .......... Page(s) .......... 245
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 431-445, sur papier bleu: Italie, Etats-Unis, Floride, Jamaïque, Sâo-Paulo, Japon, Java, Formose. - Tabac, Coton, Cowpea, Canne, Thé, Camphre, Ramie, Ananas, Gutta-percha, Caoutchouc Intisy, Maté, Quinquina, Kapok, Indigo, Vigne. - Apiculture
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 253
234 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NN2FI —AOCT .903
if l'estime, par des hommes habitués à courir
là forêt. Dans les périmètres demandés, sont
compris de vastes espaces qui ne renferment
pas un seul hevea, mais sont inclus afin de
■se pas sectionner les propriétés; sont
comptées aussi les savanes où ne pousse
qu'une herbe dure et les pampas où ne s'élè-
Wrtt que quelques maigres arbustes; on
comprend ainsi la dimension énorme des
concessions demandées.
Le gorttero n'en a que l'usufruit et paye,
M Bolivie, Un droit d'occupation et d'exploi-
tation de i Bolivien (2 francs) pat an, par
tstradade 150 arbres.
Si l'on admet que la suface effective 0,:-
Stipée par une estrada de 150 arbres est de
15 hectares, les seringales comprenant les
'oSoo estradas ci-dessus, n'occuperaient que
..a 40e partie du terrain total demandé en
concession; on voit donc que même en fai-
sant une large part aux erreurs d'apprécia-
tion, ce n'est pas sans quelque raison que
nous avons émis l'opinion ( 1 ) que la 20e par-
île seulement du bassin de l'Amazone ren-
fermait des heveas en groupements exploi-
lôbles.
M. PLANE donne sur plusieurs points des
chiffres se rapprochant sensiblement des
nôtres.
Ainsi, il a trouvé comme distance moyenne
£ ÏÎ forêt, séparant les arbres exploités,
45 pas, soit 33 mètres.
Les moyennes de production varient beau-
coup en Amazonie; dans les estradas vierges
elle peut être de 4 à 5oo kg. par an; elle
atteint, paraît-il, 800 et 1000 kg. dans le ter-
ritoire d'Acre! ces derniers chiffres m'ont
été cités par des travailleurs Cearenses que
j'ai vu dans l'Acre ; mais tout en admettant
volontiers que les heveas de cette région
soient meilleurs laitiers (« lecheros ») que
ceux du Rio-Beni, je ne voudrais pas accep-
ter ces chiffres sans contrôle.
Disons toutefois que lorsque, en étudiant
le Rio- Beni, nous avons donné (2) le chiffre
de 450 kg. comme production moyenne par
estrada et par an, nous avons entendu par-
(t) V. « J. d'A. T. », n" 23. La question de l'épui-
sement des forêts d'Hevea.
i2) Loc. cit.
1er de caoutchouc sec, c'est-à-dire ayant au
moins un an de date et ayant perdu par con-
séquent la plus grande partie de son humi-
dité ; tandis que dans les rivières qui sont en
communication facile avec Manaos, lecaout-
chouc arrive dans cette ville en un mois de
voyage au plus, et la date de confection des
« planchas b galettes dé caoutchouc ne re-
monte guère qu'à 5 mois pour les plus
vieilles, tandis que les dernières n'ont pas
deux mois, il est permis d'admettre que le
poids de cette gomme fraîche soit supérieur
de 15 et 20 à celui qui résulterait de la
pesée du caoutchouc sec.
M. PLANE qui a remonté le Madeira et
quelques-uns de ses affluents, effleure la
question des communications entre le bas
Madeira et la partie haute qui en est séparée
presque radicalement par une vingtaine de
rapides; quelques-uns forment des chutes de
plusieurs mètres et occasionnent des trans-
bordements pénibles. Tant qu'un chemin de
fer ne sera pas venu remplacer le mode pri-
mitif et dangereux de transportées marchan-
dises en pirogues menées à la pagaie, les ta-
rifs de transport,qui atteignent 4.000 francs
la tonne à la montée, seront un des plus
grands obstacles au développement écono-
mique du nord de la Bolivie ; le caoutchouc
seul peut, à cause de son prix élevé, suppor-
ter ces énormes frais.
La plantation de l'hevea n'a jamais été
tentée en grand en Amazonie, le seringuero
n'a pas le temps d'attendre; M. PLANE n'a
remarqué que trois essais, dans le Madeira :
Au sitio de Presidio Morenho, près de
Vista-Alegre de Barboza, une centaine d'ar-
bres; semblent bien réussir.
A Rosarinho, sur la rive droite du Ma-
deira, à peu de distance de son confluent
avec l'Amazone, un Arménien a planté
250 heveas à l'ombre de cacaoyers et d'oran-
gers. A un an de semis, ils avaient en
moyenne 1 m60 de haut et 15 mm. de dia-
mètre au pied. Ceux de 6 ans avaient 12 cm.
de diamètre, à 1 mètre au-dessus du sol et
M. PLANE estime que, dans 4 ans encore, on
pourrait commencer à les saigner.
A Tabatinga, un Caboclo (métis) a fait une
plantation de 230 heveas dans les mêmes
if l'estime, par des hommes habitués à courir
là forêt. Dans les périmètres demandés, sont
compris de vastes espaces qui ne renferment
pas un seul hevea, mais sont inclus afin de
■se pas sectionner les propriétés; sont
comptées aussi les savanes où ne pousse
qu'une herbe dure et les pampas où ne s'élè-
Wrtt que quelques maigres arbustes; on
comprend ainsi la dimension énorme des
concessions demandées.
Le gorttero n'en a que l'usufruit et paye,
M Bolivie, Un droit d'occupation et d'exploi-
tation de i Bolivien (2 francs) pat an, par
tstradade 150 arbres.
Si l'on admet que la suface effective 0,:-
Stipée par une estrada de 150 arbres est de
15 hectares, les seringales comprenant les
'oSoo estradas ci-dessus, n'occuperaient que
..a 40e partie du terrain total demandé en
concession; on voit donc que même en fai-
sant une large part aux erreurs d'apprécia-
tion, ce n'est pas sans quelque raison que
nous avons émis l'opinion ( 1 ) que la 20e par-
île seulement du bassin de l'Amazone ren-
fermait des heveas en groupements exploi-
lôbles.
M. PLANE donne sur plusieurs points des
chiffres se rapprochant sensiblement des
nôtres.
Ainsi, il a trouvé comme distance moyenne
£ ÏÎ forêt, séparant les arbres exploités,
45 pas, soit 33 mètres.
Les moyennes de production varient beau-
coup en Amazonie; dans les estradas vierges
elle peut être de 4 à 5oo kg. par an; elle
atteint, paraît-il, 800 et 1000 kg. dans le ter-
ritoire d'Acre! ces derniers chiffres m'ont
été cités par des travailleurs Cearenses que
j'ai vu dans l'Acre ; mais tout en admettant
volontiers que les heveas de cette région
soient meilleurs laitiers (« lecheros ») que
ceux du Rio-Beni, je ne voudrais pas accep-
ter ces chiffres sans contrôle.
Disons toutefois que lorsque, en étudiant
le Rio- Beni, nous avons donné (2) le chiffre
de 450 kg. comme production moyenne par
estrada et par an, nous avons entendu par-
(t) V. « J. d'A. T. », n" 23. La question de l'épui-
sement des forêts d'Hevea.
i2) Loc. cit.
1er de caoutchouc sec, c'est-à-dire ayant au
moins un an de date et ayant perdu par con-
séquent la plus grande partie de son humi-
dité ; tandis que dans les rivières qui sont en
communication facile avec Manaos, lecaout-
chouc arrive dans cette ville en un mois de
voyage au plus, et la date de confection des
« planchas b galettes dé caoutchouc ne re-
monte guère qu'à 5 mois pour les plus
vieilles, tandis que les dernières n'ont pas
deux mois, il est permis d'admettre que le
poids de cette gomme fraîche soit supérieur
de 15 et 20 à celui qui résulterait de la
pesée du caoutchouc sec.
M. PLANE qui a remonté le Madeira et
quelques-uns de ses affluents, effleure la
question des communications entre le bas
Madeira et la partie haute qui en est séparée
presque radicalement par une vingtaine de
rapides; quelques-uns forment des chutes de
plusieurs mètres et occasionnent des trans-
bordements pénibles. Tant qu'un chemin de
fer ne sera pas venu remplacer le mode pri-
mitif et dangereux de transportées marchan-
dises en pirogues menées à la pagaie, les ta-
rifs de transport,qui atteignent 4.000 francs
la tonne à la montée, seront un des plus
grands obstacles au développement écono-
mique du nord de la Bolivie ; le caoutchouc
seul peut, à cause de son prix élevé, suppor-
ter ces énormes frais.
La plantation de l'hevea n'a jamais été
tentée en grand en Amazonie, le seringuero
n'a pas le temps d'attendre; M. PLANE n'a
remarqué que trois essais, dans le Madeira :
Au sitio de Presidio Morenho, près de
Vista-Alegre de Barboza, une centaine d'ar-
bres; semblent bien réussir.
A Rosarinho, sur la rive droite du Ma-
deira, à peu de distance de son confluent
avec l'Amazone, un Arménien a planté
250 heveas à l'ombre de cacaoyers et d'oran-
gers. A un an de semis, ils avaient en
moyenne 1 m60 de haut et 15 mm. de dia-
mètre au pied. Ceux de 6 ans avaient 12 cm.
de diamètre, à 1 mètre au-dessus du sol et
M. PLANE estime que, dans 4 ans encore, on
pourrait commencer à les saigner.
A Tabatinga, un Caboclo (métis) a fait une
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