Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1903 30 juin 1903
Description : 1903/06/30 (A3,N24). 1903/06/30 (A3,N24).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374632
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
Pages- .......... Page(s) .......... 163
- .......... Page(s) .......... 165
- .......... Page(s) .......... 168
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 171
- .......... Page(s) .......... 173
- .......... Page(s) .......... 175
- .......... Page(s) .......... 176
- .......... Page(s) .......... 178
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 181
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 186
- .......... Page(s) .......... 186
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 192
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§397-412, sur papier bleu: Afrique en général, Afrique du Nord, Egypte, Afrique Occidentale Française, Djibouti, Abyssinie, la Réunion, Bornéo, l'Inde, Jamaïque, Etats-Unis. - Dattier, Chayotte, Patate douce, Caoutchouc, Gutta, Tabac, Manioc, Papayer, Bois industriels. - Apiculture. - Irrigation. - Ferments
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 164
188 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 24 JUIN 1903
vreté élaborées par la science agronomique
européenne, ne s'y appliquent que très im-
parfaitement. Ce côté de la question a été
suffisamment caractérisé dans les notes et
lettres insérées dans plusieurs numéros du
« J. d'A. T. » (1901, p. 63; 1902, p. 147,
p. 188, p. 279, p. 319, etc.).
MM. KoBus et MARR constatent qu'à Java
des sols extrêmement pauvres en acide
phosphorique se montrent, cependant, abso-
lument ingrats vis-à-vis des engrais phos-
phatés. D'une manière générale, et à part
quelques rares localités calcaires, les terres
de Java sont d'origine volcanique, provien-
nent d'andésites et de basaltes et ne réa-
gissent favorablement qu'à l'égard d'en-
grais azotés. La potasse, la chaux, l'acide
phosphorique, y font plus de mal que de
bien; tout au moins, en ce qui concerne la
canne à sucre, seule culture que les auteurs
aient étudiée.
L'explication est à chercher en partie, cer-
tainement, dans le limon fertilisant des co-
pieuses irrigations dont les champs béné-
ficient pendant la culture du riz et des
plantes vivrières, qui précèdent et suivent la
canne. Malheureusement, le contrôle scien-
tifique n'a guère pu porter sur cette partie
de l'assolement où l'Européen n'intervient
pas.
Nous ne saurions entrer ici dans le détail
des matériaux accumulés dans les 17 pages
de la brochure, où M. KoBus a résumé, en
même temps que la bibliographie, son expé-
rience personnelle de plus de dix ans. Le
travail offre le plus haut intérêt sous le rap-
port des méthodes d'analyse à employer.
Les auteurs en ont essayé un grand nombre
et n'en ont trouvé aucune qui les satisfasse
entièrement. En désespoir de cause, ils se
sont rejetés sur l'acide chlorhydrique con-
centré, à froid, qui permet tout au moins de
comparer les sols au point de vue de leur.
richesse intrinsèque.
La fertilité effective des sols tropicaux
devrait pouvoir être appréciée, selon eux, par
l'analyse comparative des solutions nutri-
tives naturelles qui y circulent; on se rap-
procherait, peut-être, des conditions natu-
relles en employant, pour l'extraction, de
grandes quantités d'acides très dilués. C'est
dans cette direction que l'infatigable direc-
teur de la station de Pasoeroean se propose
de pousser ses travaux à l'avenir.
Le jute et l'abaca au Tonkin.
Les raisons qui entravent l'extension de ces
cultures.
M. DUCHEMIN, le Président actuel de la Cham-
bre d'Agriculture du Tonkin, a été le véritable
protagoniste de l'abaca et du jute dans la colonie.
Soutenu par le gouvernement et par une grande
fabrique métropolitaine, il a étudié ces deux cul-
tures textiles dans leurs patries respectives qui
sont pour l'abaca (Musa textilis) les îles Philip-
pines,et pour le jute (Corchorus), l'Inde anglaise;
il en a fait lui-même des essais sur une grande
échelle, et y a incité les autres planteurs; il a
aussi beaucoup publié sur ces sujets.
Grâce à lui, les deux plantes sont aujourd'hui
familières à tout colon indo-chinois; et cependant,
leur culture n'a toujours pas encore pris une ex-
tension suffisante pour alimenter un commerce
régulier d'exportation; leur rôle effectif dans la
vie économique de la colonie est nul. Quelles peu-
vent bien en être les raisons? Un correspondant
de la « Dépêche Coloniale » (12 mars igo3) qui
signe du pseudonyme « Ong-Béo», en signale
plusieurs, pour ce qui est du jute :
« M. DUCHEMIN prône le jute et l'abaca.
« Autant nous croyons à l'une, autant nous
sommes incrédules sur l'avenir de l'autre.
« Quoi qu'en pense l'honorable Président
de la Chambre d'Agriculture de Hanoï,
nous ne pouvons croire au succès du jute
pour plusieurs raisons :
« 1° Le jute exige une manipulation déli-
cate, celle du rouissage. Si les fibres restent
insuiffsamment dans l'eau, elles ne pourront
être décortiquées, si on les y laisse un peu
trop longtemps, la décomposition compro-
mettra le travail de la fibre. On habituera
difficilement l'Annamite au rouissage.
« On l'habituera d'autant moins que l'opé-
ration tue le poisson de ses mares, de ses
cours d'eau et répand de mauvaises odeurs
dans tous les alentours.
« 2" Motif de culture : on ne peut, trois ans
de suite, malgré même une abondante fu-
mure, cultiver le jute sur la même terre. Le
sol est épuisé.
« 3° Même pratiquée avec succès, la cul-
vreté élaborées par la science agronomique
européenne, ne s'y appliquent que très im-
parfaitement. Ce côté de la question a été
suffisamment caractérisé dans les notes et
lettres insérées dans plusieurs numéros du
« J. d'A. T. » (1901, p. 63; 1902, p. 147,
p. 188, p. 279, p. 319, etc.).
MM. KoBus et MARR constatent qu'à Java
des sols extrêmement pauvres en acide
phosphorique se montrent, cependant, abso-
lument ingrats vis-à-vis des engrais phos-
phatés. D'une manière générale, et à part
quelques rares localités calcaires, les terres
de Java sont d'origine volcanique, provien-
nent d'andésites et de basaltes et ne réa-
gissent favorablement qu'à l'égard d'en-
grais azotés. La potasse, la chaux, l'acide
phosphorique, y font plus de mal que de
bien; tout au moins, en ce qui concerne la
canne à sucre, seule culture que les auteurs
aient étudiée.
L'explication est à chercher en partie, cer-
tainement, dans le limon fertilisant des co-
pieuses irrigations dont les champs béné-
ficient pendant la culture du riz et des
plantes vivrières, qui précèdent et suivent la
canne. Malheureusement, le contrôle scien-
tifique n'a guère pu porter sur cette partie
de l'assolement où l'Européen n'intervient
pas.
Nous ne saurions entrer ici dans le détail
des matériaux accumulés dans les 17 pages
de la brochure, où M. KoBus a résumé, en
même temps que la bibliographie, son expé-
rience personnelle de plus de dix ans. Le
travail offre le plus haut intérêt sous le rap-
port des méthodes d'analyse à employer.
Les auteurs en ont essayé un grand nombre
et n'en ont trouvé aucune qui les satisfasse
entièrement. En désespoir de cause, ils se
sont rejetés sur l'acide chlorhydrique con-
centré, à froid, qui permet tout au moins de
comparer les sols au point de vue de leur.
richesse intrinsèque.
La fertilité effective des sols tropicaux
devrait pouvoir être appréciée, selon eux, par
l'analyse comparative des solutions nutri-
tives naturelles qui y circulent; on se rap-
procherait, peut-être, des conditions natu-
relles en employant, pour l'extraction, de
grandes quantités d'acides très dilués. C'est
dans cette direction que l'infatigable direc-
teur de la station de Pasoeroean se propose
de pousser ses travaux à l'avenir.
Le jute et l'abaca au Tonkin.
Les raisons qui entravent l'extension de ces
cultures.
M. DUCHEMIN, le Président actuel de la Cham-
bre d'Agriculture du Tonkin, a été le véritable
protagoniste de l'abaca et du jute dans la colonie.
Soutenu par le gouvernement et par une grande
fabrique métropolitaine, il a étudié ces deux cul-
tures textiles dans leurs patries respectives qui
sont pour l'abaca (Musa textilis) les îles Philip-
pines,et pour le jute (Corchorus), l'Inde anglaise;
il en a fait lui-même des essais sur une grande
échelle, et y a incité les autres planteurs; il a
aussi beaucoup publié sur ces sujets.
Grâce à lui, les deux plantes sont aujourd'hui
familières à tout colon indo-chinois; et cependant,
leur culture n'a toujours pas encore pris une ex-
tension suffisante pour alimenter un commerce
régulier d'exportation; leur rôle effectif dans la
vie économique de la colonie est nul. Quelles peu-
vent bien en être les raisons? Un correspondant
de la « Dépêche Coloniale » (12 mars igo3) qui
signe du pseudonyme « Ong-Béo», en signale
plusieurs, pour ce qui est du jute :
« M. DUCHEMIN prône le jute et l'abaca.
« Autant nous croyons à l'une, autant nous
sommes incrédules sur l'avenir de l'autre.
« Quoi qu'en pense l'honorable Président
de la Chambre d'Agriculture de Hanoï,
nous ne pouvons croire au succès du jute
pour plusieurs raisons :
« 1° Le jute exige une manipulation déli-
cate, celle du rouissage. Si les fibres restent
insuiffsamment dans l'eau, elles ne pourront
être décortiquées, si on les y laisse un peu
trop longtemps, la décomposition compro-
mettra le travail de la fibre. On habituera
difficilement l'Annamite au rouissage.
« On l'habituera d'autant moins que l'opé-
ration tue le poisson de ses mares, de ses
cours d'eau et répand de mauvaises odeurs
dans tous les alentours.
« 2" Motif de culture : on ne peut, trois ans
de suite, malgré même une abondante fu-
mure, cultiver le jute sur la même terre. Le
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« 3° Même pratiquée avec succès, la cul-
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