Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1903 30 avril 1903
Description : 1903/04/30 (A3,N22). 1903/04/30 (A3,N22).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374617
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS.
Pages- .......... Page(s) .......... 99
- .......... Page(s) .......... 102
- .......... Page(s) .......... 103
- .......... Page(s) .......... 105
- .......... Page(s) .......... 106
- .......... Page(s) .......... 108
- .......... Page(s) .......... 110
- .......... Page(s) .......... 111
- Beurre de coco. (Détails sur le fonctionnement des usines de Marseille, de Singapore, de Pondichéry).......... Page(s) .......... 114
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 125
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 128
- .......... Page(s) .......... 128
- LIVRES NOUVEAUX
- .......... Page(s) .......... 355-372
- Annonces bibliographiques, sur papier bleu
N° 22 — AVRIL 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 125
1
cahier de janvier 1903 (n° IQ) et qui lui avait été
communiqué en épreuve :
Cher Monsieur,
Votre article est excellent. Il sera certaine-
ment lu avec beaucoup d'intérêt par tous
ceux qui se sont intéressés comme moi aux
rendements si extraordinaires des îles Hawaï
et de Java.
Je vous dirai franchement que je n'ai ja-
mais pu me décider à admettre ce chiffre de
rendement de 5o.ooo kg. de sucre à l'hec-
tare quels que fussent les arguments que l'on
me donnât.
Je me rappelle que M. Landes, au com-
mencement de 1902, en fit le sujet d'une
longue discussion dans une revue de Paris.
M. LANDES qui était plus professeur que
professionnel soutenait tous ces chiffres de
rendements avec une conviction profonde,
sans arriver à vaincre les doutes des gens du
métier.
A la Martinique, où l'on cultive bien la
canne, on ne peut guère se flatter d'obtenir un
rendement supérieur à 5.000 ou 6.000 kg.
de sucre à l'hectare, en moyenne, dès qu'il
s'agit de vastes étendues de cultures.
Je veux bien admettre l'hypothèse de
terres plus fertiles et d'outillage plus perfec-
tionné que dans mon pays; cela pourrait
contribuer à doubler ou même tripler le
rendement, mais de là à le décupler, il y a
de la marge.
En admettant trop sommairement ces
données, on risque d'entrer de plain pied
dans le domaine de la fantaisie, ce qui vous
amènerait à faire de piquantes constatations
comme celle de la Chambre d'Agriculture de
la Réunion, qui a trouvé qu'à raison de
5o.ooo kg. de sucre à l'hectare, un. mètre
carré donnerait 5 kilos de sucre. Je fis moi-
même naguère des calculs dont je n'ai plus
ici les éléments, mais dont j'ai retenu la con-
clusion, à savoir qu'une récolte dans ces
conditions là, défalcation faite du poids des
engrais et des éléments nutritifs que la
canne puise dans l'atmosphère, représente un
emprunt si considérable à la terre que son
enlèvement devrait déterminer à la longue,
un notable affaissement du niveau du sol.
Vous avez donc bien fait de revenir sur
cette question, que vous semblez avoir mise
au point.
Je profite de la circonstance pour résumer
en peu de mots la conversation que nous
avons eue ces jours-ci au sujet des machines
à couper les cannes (1) en vous disant que
vous feriez sourire n'importe quel habitant
des Antilles en lui proposant ces machines.
Je ne disconviens pas, cependant, qu'elles
ne puissent trouver leur emploi dans cer-
taines circonstances toutes spéciales, comme
la cherté ou la raretç de la main-d'œuvre.
Que voulez-vous? A défaut de mâchoire na-
turelle, qu'on se mette un râtelier, rien de
mieux, mais, tout le monde n'en est pas ré-
duit à cette extrémité-là, Dieu merci !
En tous cas, les prix actuels du sucre s'ac-
cordent mal avec une main-d'œuvre chère, à
moins qu'il ne s'agisse de rendements aussi
fabuleux qu'aux îles Hawaï.
Agréez, etc.
PAUL DES GROTTES.
Les terres de rizières
de la Cochinchine
Notice bibliographique
P. MORANGE : Remarque sur la composition
physico-chimique des terres de rivières de
la Cochinchine. (« Bulletin économique
de l'Indo-Chine », janvier 1902).
Les terres de rizières de la Cochinchine
peuvent se répartir en deux groupes :
A. — Les terres fortes, franchement argi-
leuses, formées d'alluvions très fins et très
lentement déposés, sans trace de cailloux ni
de graviers. Ces terres occupent les niveaux
les plus bas, les plainesde facile inondation.
Ce sont les plus intéressantes au point de
vue cultural; à ce type appartiennent les
rizières des principaux centres rizicoles de
l'ouest.
Après quelques années deculture soignée,
ces terres donnent des rendements générale-
ment élevés : au minimum, 2.3oo kg. de
Paddy par hectare.
A l'analyse, ces terres donnent les résul-
tats suivants :
(1) V. « J. d'A. T. » n" itj et 17. - N. DB LA RED.
1
cahier de janvier 1903 (n° IQ) et qui lui avait été
communiqué en épreuve :
Cher Monsieur,
Votre article est excellent. Il sera certaine-
ment lu avec beaucoup d'intérêt par tous
ceux qui se sont intéressés comme moi aux
rendements si extraordinaires des îles Hawaï
et de Java.
Je vous dirai franchement que je n'ai ja-
mais pu me décider à admettre ce chiffre de
rendement de 5o.ooo kg. de sucre à l'hec-
tare quels que fussent les arguments que l'on
me donnât.
Je me rappelle que M. Landes, au com-
mencement de 1902, en fit le sujet d'une
longue discussion dans une revue de Paris.
M. LANDES qui était plus professeur que
professionnel soutenait tous ces chiffres de
rendements avec une conviction profonde,
sans arriver à vaincre les doutes des gens du
métier.
A la Martinique, où l'on cultive bien la
canne, on ne peut guère se flatter d'obtenir un
rendement supérieur à 5.000 ou 6.000 kg.
de sucre à l'hectare, en moyenne, dès qu'il
s'agit de vastes étendues de cultures.
Je veux bien admettre l'hypothèse de
terres plus fertiles et d'outillage plus perfec-
tionné que dans mon pays; cela pourrait
contribuer à doubler ou même tripler le
rendement, mais de là à le décupler, il y a
de la marge.
En admettant trop sommairement ces
données, on risque d'entrer de plain pied
dans le domaine de la fantaisie, ce qui vous
amènerait à faire de piquantes constatations
comme celle de la Chambre d'Agriculture de
la Réunion, qui a trouvé qu'à raison de
5o.ooo kg. de sucre à l'hectare, un. mètre
carré donnerait 5 kilos de sucre. Je fis moi-
même naguère des calculs dont je n'ai plus
ici les éléments, mais dont j'ai retenu la con-
clusion, à savoir qu'une récolte dans ces
conditions là, défalcation faite du poids des
engrais et des éléments nutritifs que la
canne puise dans l'atmosphère, représente un
emprunt si considérable à la terre que son
enlèvement devrait déterminer à la longue,
un notable affaissement du niveau du sol.
Vous avez donc bien fait de revenir sur
cette question, que vous semblez avoir mise
au point.
Je profite de la circonstance pour résumer
en peu de mots la conversation que nous
avons eue ces jours-ci au sujet des machines
à couper les cannes (1) en vous disant que
vous feriez sourire n'importe quel habitant
des Antilles en lui proposant ces machines.
Je ne disconviens pas, cependant, qu'elles
ne puissent trouver leur emploi dans cer-
taines circonstances toutes spéciales, comme
la cherté ou la raretç de la main-d'œuvre.
Que voulez-vous? A défaut de mâchoire na-
turelle, qu'on se mette un râtelier, rien de
mieux, mais, tout le monde n'en est pas ré-
duit à cette extrémité-là, Dieu merci !
En tous cas, les prix actuels du sucre s'ac-
cordent mal avec une main-d'œuvre chère, à
moins qu'il ne s'agisse de rendements aussi
fabuleux qu'aux îles Hawaï.
Agréez, etc.
PAUL DES GROTTES.
Les terres de rizières
de la Cochinchine
Notice bibliographique
P. MORANGE : Remarque sur la composition
physico-chimique des terres de rivières de
la Cochinchine. (« Bulletin économique
de l'Indo-Chine », janvier 1902).
Les terres de rizières de la Cochinchine
peuvent se répartir en deux groupes :
A. — Les terres fortes, franchement argi-
leuses, formées d'alluvions très fins et très
lentement déposés, sans trace de cailloux ni
de graviers. Ces terres occupent les niveaux
les plus bas, les plainesde facile inondation.
Ce sont les plus intéressantes au point de
vue cultural; à ce type appartiennent les
rizières des principaux centres rizicoles de
l'ouest.
Après quelques années deculture soignée,
ces terres donnent des rendements générale-
ment élevés : au minimum, 2.3oo kg. de
Paddy par hectare.
A l'analyse, ces terres donnent les résul-
tats suivants :
(1) V. « J. d'A. T. » n" itj et 17. - N. DB LA RED.
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