Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1903 30 avril 1903
Description : 1903/04/30 (A3,N22). 1903/04/30 (A3,N22).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374617
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières97
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS.
Pages- .......... Page(s) .......... 99
- .......... Page(s) .......... 102
- .......... Page(s) .......... 103
- .......... Page(s) .......... 105
- .......... Page(s) .......... 106
- .......... Page(s) .......... 108
- .......... Page(s) .......... 110
- .......... Page(s) .......... 111
- Beurre de coco. (Détails sur le fonctionnement des usines de Marseille, de Singapore, de Pondichéry).......... Page(s) .......... 114
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 125
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 128
- .......... Page(s) .......... 128
- LIVRES NOUVEAUX
- .......... Page(s) .......... 355-372
- Annonces bibliographiques, sur papier bleu
N° 22 — AVRIL 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 113
connais, à cet égard, une démonstration
frappante; c'est l'essai suivant, fait dans
l'Inde: Un sol de forêt nouvellement défri-
chée, en terre d'alluvion, fut planté de ramie ;
la plante donna des sujets luxuriants au bout
des 15 premiers mois, mais ils dépérirent
ensuite graduellement; et en peu de temps,
le sol était tellement épuisé que les graines
nouvelles qu'on y semait, arrivaient à peine
à germer.
C'est que la ramie se nourrit uniquement
à. la surface. En peu de temps, les racines en
arrivent donc à se rencontrer les unes avec
les autres; elles forment un feutre compact,
et rien n'y fait plus. On a essayé des défon-
cements, la taille des racines, le retourne-
ment du sol, mais il est malaisé d'effectuer
ces travaux sans démolir les souches et ar-
rêter la croissance. La fumure usuelle des
planteurs de l'Inde, soit une fois par an, y
compris le retour au sol des tiges défibrées et
des feuilles, ne suffit pas à entretenir la pro-
ductivité de la ramie, elle est bien plus vo-
race que cela.
Comment alors, dira-t-on, opèrent les
Chinois pour obtenir des récoltes commer-
ciales régulières ? En Chine, les excréments
humains sont soigneusement recueillis dans
les villes. L'engrais liquide est conservé
dans des réservoirs, et lorsqu'il a subi une
légère fermentation, il est porté à la rivière
où des jonques d'entrepreneurs spéciaux,
l'emportent pour le conduire vers les fer-
mes. Les matières solides sont entassées à
part, retournées, malaxées et également
soumises à une fermentation adéquate. Tout
est d'ailleurs appliqué aux champs sous la
forme liquide. Les Chinois apprécient beau-
coup moins le fumier des animaux, ils le
trouvent trop faible.,
La ramie reçoit, par récolte, deux appli-
cations d'engrais liquide très fort, et ceci
de la façon la plus régulière, dès le moment
de la plantation : La première application
a lieu dès que la récolte est coupée ; l'autre,
dix jours après. On compte que dans ces
conditions une plantation peut durer et
rapporter des bénéfices pendant dix ans, en
retaillant les racines de temps à autre.
Voilà donc la façon dont on combat en
Chine l'épuisement du sol par la ramie, il
semble oiseux, pour l'Européen autant que
pour l'indigène, de s'embarquer dans des
projets de culture en grand, à moins qu'on
ne se trouve dans des conditions aussi favo-
rables sous le rapport de l'engrais : il faut
pouvoir fumer copieusement deux fois
chaque récolte. Dansune grande plantation,
sous surveillance d'Européens, on pourrait
essayer des engrais chimiques, mais il
importerait d'éviter ceux dont l'assimilation
est lente, car la croissance de la ramie est
fort rapide.
Il y aurait un important perfectionnement
de culture à ajouter à la méthode chinoise,
c'est l'irrigation ; les Chinois ne s'en préoc-
cupent guère. Ainsi, dans les années sèches,
ils perdent souvent le meilleur temps de la
croissance, c'est-à-dire la saison chaude, et
il s'en suit une récolte de tiges de faible lon-
gueur. C'est un fait bien connu sur le
marché.
Il y a d'autre part, bien des détails à
imiter des Chinois. Ainsi, dans les essais
faits par les Européens, on a souvent ré-
colté à la main, en coupant chaque tige au
couteau, 'au grand préjudice des bourgeons
de la future récolte. Les tiges étaient mises
en bottes, emportées à l'usine, décortiquées
à la main ou à la machine, et les résidus,
qui constituent un volume énorme, rempor-
tés et répandus sur le champ.
Les Chinois eux, font mieux : Ils ne cou-
pent pas du tout la récolte ; ils brisent la tige
près de la racine, à l'endroit où la fibre se
sépare d'elle-même en deux lanières ; l'ou-
vrier y passe ses doigts, et en tirant légère-
ment, enlève et décortique la tige en un
seul tour de main ; l'opération prend moins
de temps que la coupe, et laisse les feuilles
et la tige sur place. On évite ainsi et les dif-
ficultés de décortication, et les transports, si
terriblement encombrants.
Le décorticage sur le champ, à la manière
chinoise, fournit des lanières recouvertes de
leur pellicule brune ;il faut les dépelliculer,
mais ce n'est pas toujours nécessaire avec
les procédés modernes de dégommage. La
méthode chinoise de dépelliculage n'est cer-
tainement pas fameuse, cependant son prix
connais, à cet égard, une démonstration
frappante; c'est l'essai suivant, fait dans
l'Inde: Un sol de forêt nouvellement défri-
chée, en terre d'alluvion, fut planté de ramie ;
la plante donna des sujets luxuriants au bout
des 15 premiers mois, mais ils dépérirent
ensuite graduellement; et en peu de temps,
le sol était tellement épuisé que les graines
nouvelles qu'on y semait, arrivaient à peine
à germer.
C'est que la ramie se nourrit uniquement
à. la surface. En peu de temps, les racines en
arrivent donc à se rencontrer les unes avec
les autres; elles forment un feutre compact,
et rien n'y fait plus. On a essayé des défon-
cements, la taille des racines, le retourne-
ment du sol, mais il est malaisé d'effectuer
ces travaux sans démolir les souches et ar-
rêter la croissance. La fumure usuelle des
planteurs de l'Inde, soit une fois par an, y
compris le retour au sol des tiges défibrées et
des feuilles, ne suffit pas à entretenir la pro-
ductivité de la ramie, elle est bien plus vo-
race que cela.
Comment alors, dira-t-on, opèrent les
Chinois pour obtenir des récoltes commer-
ciales régulières ? En Chine, les excréments
humains sont soigneusement recueillis dans
les villes. L'engrais liquide est conservé
dans des réservoirs, et lorsqu'il a subi une
légère fermentation, il est porté à la rivière
où des jonques d'entrepreneurs spéciaux,
l'emportent pour le conduire vers les fer-
mes. Les matières solides sont entassées à
part, retournées, malaxées et également
soumises à une fermentation adéquate. Tout
est d'ailleurs appliqué aux champs sous la
forme liquide. Les Chinois apprécient beau-
coup moins le fumier des animaux, ils le
trouvent trop faible.,
La ramie reçoit, par récolte, deux appli-
cations d'engrais liquide très fort, et ceci
de la façon la plus régulière, dès le moment
de la plantation : La première application
a lieu dès que la récolte est coupée ; l'autre,
dix jours après. On compte que dans ces
conditions une plantation peut durer et
rapporter des bénéfices pendant dix ans, en
retaillant les racines de temps à autre.
Voilà donc la façon dont on combat en
Chine l'épuisement du sol par la ramie, il
semble oiseux, pour l'Européen autant que
pour l'indigène, de s'embarquer dans des
projets de culture en grand, à moins qu'on
ne se trouve dans des conditions aussi favo-
rables sous le rapport de l'engrais : il faut
pouvoir fumer copieusement deux fois
chaque récolte. Dansune grande plantation,
sous surveillance d'Européens, on pourrait
essayer des engrais chimiques, mais il
importerait d'éviter ceux dont l'assimilation
est lente, car la croissance de la ramie est
fort rapide.
Il y aurait un important perfectionnement
de culture à ajouter à la méthode chinoise,
c'est l'irrigation ; les Chinois ne s'en préoc-
cupent guère. Ainsi, dans les années sèches,
ils perdent souvent le meilleur temps de la
croissance, c'est-à-dire la saison chaude, et
il s'en suit une récolte de tiges de faible lon-
gueur. C'est un fait bien connu sur le
marché.
Il y a d'autre part, bien des détails à
imiter des Chinois. Ainsi, dans les essais
faits par les Européens, on a souvent ré-
colté à la main, en coupant chaque tige au
couteau, 'au grand préjudice des bourgeons
de la future récolte. Les tiges étaient mises
en bottes, emportées à l'usine, décortiquées
à la main ou à la machine, et les résidus,
qui constituent un volume énorme, rempor-
tés et répandus sur le champ.
Les Chinois eux, font mieux : Ils ne cou-
pent pas du tout la récolte ; ils brisent la tige
près de la racine, à l'endroit où la fibre se
sépare d'elle-même en deux lanières ; l'ou-
vrier y passe ses doigts, et en tirant légère-
ment, enlève et décortique la tige en un
seul tour de main ; l'opération prend moins
de temps que la coupe, et laisse les feuilles
et la tige sur place. On évite ainsi et les dif-
ficultés de décortication, et les transports, si
terriblement encombrants.
Le décorticage sur le champ, à la manière
chinoise, fournit des lanières recouvertes de
leur pellicule brune ;il faut les dépelliculer,
mais ce n'est pas toujours nécessaire avec
les procédés modernes de dégommage. La
méthode chinoise de dépelliculage n'est cer-
tainement pas fameuse, cependant son prix
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 17/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64374617/f17.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64374617/f17.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64374617/f17.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64374617
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64374617