Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1903 28 février 1903
Description : 1903/02/28 (A3,N20). 1903/02/28 (A3,N20).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374595
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières33
- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- .......... Page(s) .......... 35
- .......... Page(s) .......... 38
- .......... Page(s) .......... 40
- H. DULIEN: Le manioc en grande culture (Organisation, etc., aux Antilles. - Plantation et entretien).......... Page(s) .......... 41
- .......... Page(s) .......... 42
- .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... 46
- F. MAIN: Une nouvelle méthode de préparation du café (Le procédé VAN GEUNS).
- H. E. LOW: Lettre du Nicaragua (Café. Castilloa. - Gingembre. - Curcuma. Sisal et Arrowroot. - Citrate de chaux. Luffa. - Pomme de terre)
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques 311-337. sur papier bleu
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 46
58 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 20 — FÉv. Ig03
tive d'une aide gouvernementale et ensuite,
Depuis trois ans, on s'est habilement servi
au début de la récolte de certains avis de sé-
cheresse, de gelées et autres, comme en 1901
et cette anée, qui ont fait monter les cours.
On a dit que les arbres souffraient de mala-
dies, qu'ils étaient épuisés après plusieurs
années de forte production, que beaucoup
dépérissaient aussi parce qu'on avai t planté
dans des terrains peu propices, que parsuite
de déboisements les conditions climatéri-
ques étaient changées et devenues défavora-
bles, etc. Que n'a-t-on pas dit ? La hausse
qui s'est produite à la faveur de ces nouvelles
a permis au Brésil d'écouler ses récoltes dans
de meilleures conditions qu'il ne l'aurait fait
autrement.
M. LANEUVILLE ne veut pas dire qu'il n'y
avait et qu'il n'y a encore une fois rien de
fondé dans ces avis, au contraire, mais on s'est
trompé et on se trompe peut être encore sur
l'i mportance des dégâts. Certes des séche-
resses ou mieux encore des gelées dévasta-
trices, en admettant qu'elles soient générales
et atteignent également tout les planteurs,
constitueraient le remède toutnaturel à l'état
de choses actuel. Le planteur trouverait plus
qu'une compensation dans la hausse des prix,
mais les intempéries ne sont ordinairement
qu'accidentelles et atteignent souvent plutôt
certaines régions que d'autres.
La hausse qui se produisit au début de la
campagne 1900-1901, et qui permit au
Brésil d'écouler sa récolte à des prix relati-
vement élevés était basée sur ce fait excep-
tionnel depuis six ans, que pendant la cam-
pagne qui venait de finir ( 1899-1900) la con-
sommation avait dépassé la production de
275.000 quintaux, bien peu de chose il est
vrai (les planteurs, nous le savons aujour-
d'hui, avaient retenu du café à l'intérieur).
De plus le change montait à 14 d. 1/2 après
avoir été de 5 d. 1/2 deux ans auparavant.
La situation financière du Brésil s'était amé-
liorée, il faut bien le dire, on faisait prévoir
des excédents budgétaires considérables qui
ne sont pas tout à fait réalisés; enfin le
change montait pour rebaisser ensuite à 10 d.
et s'établir plus tard au taux de 12 d. où
il se maintient aujourd'hui, et le café mon-
tait parce que le change montait. Mais il faut
dire aussi -que souvent le change monte
parce que le café monte et c'était le cas en
1900. Il y a là un véritable cercle vicieux.
Très souvent le café montait également
lorsque le change montait.
Mais les prix pour tous les produits et ser-
vices dans l'intérieur du pays finissent tou-
jours par se régler sur la valeur de la mon-
naie. C'est pourquoi la hausse ou la baisse
du café basées sur la hausse et la baisse du
change n'ont jamais été de grande durée :
l'offre et la demande seules réglant les prix
dans les pays consommateurs au pair de
l'or.
Beaucoup de gens pensent encore que le
Brésil pourra continuer à produire et à
exporter des quantités de plus en plus consi-
dérables de café, malgré la baisse des prix
dans les pays consommateurs, pourvu toute-
fois, disent-ils, que le change ne se relève
pas. D'autres, dont l'orateur, soutiennent la
thèse contraire et croient que des prix dans
les pays producteurs, correspondant aux
cours de 30 à 35 franc? pour le G. A. Santos
au Havre (IJ, sont des prix ruineux pour
ceux-ci, quels que soient les changes.
Depuis 4 ans les événements seraient venus
leur donner raison — c'est-à-dire que nous
aurions vu la production diminuer au Bré-
sil comme ailleurs — si pour une cause ou
pour une autre (sécheresse, gelées, hausse
du change etc.) les prix ne s'étaient pas
constamment relevés, dépassant maintes
fois 40 et 45 francs et même une fois 5o francs
et si, en outre, les planteurs n'avaient pas
compté et ne comptaient pas encore sur
l'aide du Gouvernement.
La consommation de café par tête d'ha-
bitant est aujourd'hui :
(1) Depuis notre chronique de janvier, les cours se
sont un peu améliorés: tandis que le 10 janvier,
mai n'était coté au Havre que 33.25, le 17 février le
même mois y était, en dernière heure, à 34.50, le cou-
rant à 33. 5o et le décembre à 36. 25. Cette lente
hausse est la conséquence d'une diminution progres-
sive de l'approvisionnement mondial, ainsi que des
arrivages aux ports brésiliens. — N. DE LA RÉD.
tive d'une aide gouvernementale et ensuite,
Depuis trois ans, on s'est habilement servi
au début de la récolte de certains avis de sé-
cheresse, de gelées et autres, comme en 1901
et cette anée, qui ont fait monter les cours.
On a dit que les arbres souffraient de mala-
dies, qu'ils étaient épuisés après plusieurs
années de forte production, que beaucoup
dépérissaient aussi parce qu'on avai t planté
dans des terrains peu propices, que parsuite
de déboisements les conditions climatéri-
ques étaient changées et devenues défavora-
bles, etc. Que n'a-t-on pas dit ? La hausse
qui s'est produite à la faveur de ces nouvelles
a permis au Brésil d'écouler ses récoltes dans
de meilleures conditions qu'il ne l'aurait fait
autrement.
M. LANEUVILLE ne veut pas dire qu'il n'y
avait et qu'il n'y a encore une fois rien de
fondé dans ces avis, au contraire, mais on s'est
trompé et on se trompe peut être encore sur
l'i mportance des dégâts. Certes des séche-
resses ou mieux encore des gelées dévasta-
trices, en admettant qu'elles soient générales
et atteignent également tout les planteurs,
constitueraient le remède toutnaturel à l'état
de choses actuel. Le planteur trouverait plus
qu'une compensation dans la hausse des prix,
mais les intempéries ne sont ordinairement
qu'accidentelles et atteignent souvent plutôt
certaines régions que d'autres.
La hausse qui se produisit au début de la
campagne 1900-1901, et qui permit au
Brésil d'écouler sa récolte à des prix relati-
vement élevés était basée sur ce fait excep-
tionnel depuis six ans, que pendant la cam-
pagne qui venait de finir ( 1899-1900) la con-
sommation avait dépassé la production de
275.000 quintaux, bien peu de chose il est
vrai (les planteurs, nous le savons aujour-
d'hui, avaient retenu du café à l'intérieur).
De plus le change montait à 14 d. 1/2 après
avoir été de 5 d. 1/2 deux ans auparavant.
La situation financière du Brésil s'était amé-
liorée, il faut bien le dire, on faisait prévoir
des excédents budgétaires considérables qui
ne sont pas tout à fait réalisés; enfin le
change montait pour rebaisser ensuite à 10 d.
et s'établir plus tard au taux de 12 d. où
il se maintient aujourd'hui, et le café mon-
tait parce que le change montait. Mais il faut
dire aussi -que souvent le change monte
parce que le café monte et c'était le cas en
1900. Il y a là un véritable cercle vicieux.
Très souvent le café montait également
lorsque le change montait.
Mais les prix pour tous les produits et ser-
vices dans l'intérieur du pays finissent tou-
jours par se régler sur la valeur de la mon-
naie. C'est pourquoi la hausse ou la baisse
du café basées sur la hausse et la baisse du
change n'ont jamais été de grande durée :
l'offre et la demande seules réglant les prix
dans les pays consommateurs au pair de
l'or.
Beaucoup de gens pensent encore que le
Brésil pourra continuer à produire et à
exporter des quantités de plus en plus consi-
dérables de café, malgré la baisse des prix
dans les pays consommateurs, pourvu toute-
fois, disent-ils, que le change ne se relève
pas. D'autres, dont l'orateur, soutiennent la
thèse contraire et croient que des prix dans
les pays producteurs, correspondant aux
cours de 30 à 35 franc? pour le G. A. Santos
au Havre (IJ, sont des prix ruineux pour
ceux-ci, quels que soient les changes.
Depuis 4 ans les événements seraient venus
leur donner raison — c'est-à-dire que nous
aurions vu la production diminuer au Bré-
sil comme ailleurs — si pour une cause ou
pour une autre (sécheresse, gelées, hausse
du change etc.) les prix ne s'étaient pas
constamment relevés, dépassant maintes
fois 40 et 45 francs et même une fois 5o francs
et si, en outre, les planteurs n'avaient pas
compté et ne comptaient pas encore sur
l'aide du Gouvernement.
La consommation de café par tête d'ha-
bitant est aujourd'hui :
(1) Depuis notre chronique de janvier, les cours se
sont un peu améliorés: tandis que le 10 janvier,
mai n'était coté au Havre que 33.25, le 17 février le
même mois y était, en dernière heure, à 34.50, le cou-
rant à 33. 5o et le décembre à 36. 25. Cette lente
hausse est la conséquence d'une diminution progres-
sive de l'approvisionnement mondial, ainsi que des
arrivages aux ports brésiliens. — N. DE LA RÉD.
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