Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1903 28 février 1903
Description : 1903/02/28 (A3,N20). 1903/02/28 (A3,N20).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374595
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières33
- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- .......... Page(s) .......... 35
- .......... Page(s) .......... 38
- .......... Page(s) .......... 40
- H. DULIEN: Le manioc en grande culture (Organisation, etc., aux Antilles. - Plantation et entretien).......... Page(s) .......... 41
- .......... Page(s) .......... 42
- .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... 46
- F. MAIN: Une nouvelle méthode de préparation du café (Le procédé VAN GEUNS).
- H. E. LOW: Lettre du Nicaragua (Café. Castilloa. - Gingembre. - Curcuma. Sisal et Arrowroot. - Citrate de chaux. Luffa. - Pomme de terre)
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques 311-337. sur papier bleu
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 46
56 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 20 - FÉv. 190
le Journal des Economistes du 15 octobre, ainsi
qu'en tirage à part (in-8°, 28 pp.) C'est à ce remar-
quable travail que nous avons emprunté les
extraitsqui suivent :
Malgré un fort accroissement de consom-
mation aux Etats-Unis et en Allemagne,
deux pays où la population et le bien-être
ont augmenté beaucoup depuis quinze ans,
la consommation n'atteint pas la production.
L'excédent moyen annuel de production de-
puis cinq ans est d'environ 1 million de
quintaux et les stocks visibles ont en effet
augmenté de près de 5 millions de quintaux
soit de 2 V2 à 7 millions de quintaux ; la
production de. la dernière campagne à elle
seule dépasse les besoins de la consomma-
tion de 2.750.000 quintaux.
On évalue la production d'après les arri-
vages ou recettes aux ports d'embarque-
ment au Brésil et les exportations des autres
pays pour l'Europe et les Etats- Unis. Les
chiffres qui ont été donnés ne comprennent
donc pas le café consommé dans les pays
producteurs, qu'il est difficile, du reste, d'é-
valuer.
La production du Brésil a passé de 1 mil-
lion de quintaux en 1850, à 2 1/2 en 1875-
80, 3 3/j en 1890-95, 7 en 1897-1901 pour
atteindre près de 10 millions de quintaux
l'année dernière, ce qui sera sans doute le
record d'ici quelques années. L'Asie, qui
donnait 1 million de quintaux en i85o et 1
million 1/2 en 1875-1880, a vu depuis sa
production décroître jusqu'à 750.000 quin-
taux. Les Antilles, l'Amérique Centrale, etc.,
ont passé de 5oo.ooo à 1 million de quin-
taux, puis à 2 millions en 1890-95, et ne
donnent plus que 1 3/3 et 1 million '/2 -
Quelques mots des prix du café dans les
pays consommateurs. Nous prendrons
comme base de prix celui du marché du Ha-
vre pour le Good Average Santos, qualité
moyenne du café produit dans l'Etat de Sao-
Paulo, au Brésil, dont le port d'embarque-
ment est Santos. Cet Etat est arrivé à pro-
duire les 2/3 des cafés Brésil ; l'autre tiers
est produit par les Etats de Minas Geraes,
Rio de Janeiro, Espirito Santo et Bahia.
De 1850 à 1896 les prix du G. A. Santos
au Havre ont oscillé entre 40 et 150 fr. par
5o kilogs valeur en entrepôt. On les a vus
très rarement au-dessous de 5o fr. et même
de 60 fr. et très souvent au dessus de 100 fr.
A partir de 1896 les récoltes du Brésil
augmentent, comme nous l'avons vu, de
presque 100 p. ioo, et les prix au Havre
tombent à 31 fr. en septembre 1899. La
moyenne des cinq dernières années est au-
dessous de 40 fr., les prix extrêmes étant 3 1
et 56 fr.
La baisse des prix est la cause principale,
sinon unique, de la diminution de la pro-
duction dans les pays autres que le Brésil.
La production de l'Asie, de Java, de Ceylan
en particulier, diminue à partir de 1880.
Le recul dans la production des Indes Néer-
landaises, depuis une quinzaine d'années,
est attribué à cette circonstance, qu'à Java
et à Sumatra la culture du café constituait,
il y a vingt ans, en très grande partie, un mo-
nopole d'Etat. Les plantations particulières
s'y sont développées depuis et produisent
aujourd'hui le double de celles du gouverne-
ment.
En outre, on doit mentionner que les ca-
féiers des Indes Néerlandaises ont souffert
de maladies il y a quelques années.A Ceylan,
depuis que les plantations de café furent
dévastées vers 1870 par l'Hémileia, la cul-
ture de cette denrée a été graduellement
remplacée par celle du thé.
Quelles sont donc les raisons qui ont en-
gagé le Brésil à développer la culture du
café d'une façon aussi brusque et impor-
tante ? Les Brésiliens se sont-ils crus à l'abri
de la concurrence des producteurs des autres
pays en état de les éliminer même tout à fait?
On le dirait! Et grâce à quelle circonstance
donc? C'est ici que se pose la question du
change brésilien.
L'unité monétaire du Brésil était autre-
fois le milreis portugais d'une valeur de 54 d.
ou 5 fr. 66. Aujourd'hui le milreis brésilien
est une pièce d'or valant la moitié de l'an-
cienne, soit 27 d. ou 2 fr. 83.
En 1889 la circulation fiduciaire du Brésil
atteignait à peine 200.000 contos de reis
(1 conto = 1.000 milreis) soit 200 millions
de milreis. Fin 1898 elle s'élevait à près
le Journal des Economistes du 15 octobre, ainsi
qu'en tirage à part (in-8°, 28 pp.) C'est à ce remar-
quable travail que nous avons emprunté les
extraitsqui suivent :
Malgré un fort accroissement de consom-
mation aux Etats-Unis et en Allemagne,
deux pays où la population et le bien-être
ont augmenté beaucoup depuis quinze ans,
la consommation n'atteint pas la production.
L'excédent moyen annuel de production de-
puis cinq ans est d'environ 1 million de
quintaux et les stocks visibles ont en effet
augmenté de près de 5 millions de quintaux
soit de 2 V2 à 7 millions de quintaux ; la
production de. la dernière campagne à elle
seule dépasse les besoins de la consomma-
tion de 2.750.000 quintaux.
On évalue la production d'après les arri-
vages ou recettes aux ports d'embarque-
ment au Brésil et les exportations des autres
pays pour l'Europe et les Etats- Unis. Les
chiffres qui ont été donnés ne comprennent
donc pas le café consommé dans les pays
producteurs, qu'il est difficile, du reste, d'é-
valuer.
La production du Brésil a passé de 1 mil-
lion de quintaux en 1850, à 2 1/2 en 1875-
80, 3 3/j en 1890-95, 7 en 1897-1901 pour
atteindre près de 10 millions de quintaux
l'année dernière, ce qui sera sans doute le
record d'ici quelques années. L'Asie, qui
donnait 1 million de quintaux en i85o et 1
million 1/2 en 1875-1880, a vu depuis sa
production décroître jusqu'à 750.000 quin-
taux. Les Antilles, l'Amérique Centrale, etc.,
ont passé de 5oo.ooo à 1 million de quin-
taux, puis à 2 millions en 1890-95, et ne
donnent plus que 1 3/3 et 1 million '/2 -
Quelques mots des prix du café dans les
pays consommateurs. Nous prendrons
comme base de prix celui du marché du Ha-
vre pour le Good Average Santos, qualité
moyenne du café produit dans l'Etat de Sao-
Paulo, au Brésil, dont le port d'embarque-
ment est Santos. Cet Etat est arrivé à pro-
duire les 2/3 des cafés Brésil ; l'autre tiers
est produit par les Etats de Minas Geraes,
Rio de Janeiro, Espirito Santo et Bahia.
De 1850 à 1896 les prix du G. A. Santos
au Havre ont oscillé entre 40 et 150 fr. par
5o kilogs valeur en entrepôt. On les a vus
très rarement au-dessous de 5o fr. et même
de 60 fr. et très souvent au dessus de 100 fr.
A partir de 1896 les récoltes du Brésil
augmentent, comme nous l'avons vu, de
presque 100 p. ioo, et les prix au Havre
tombent à 31 fr. en septembre 1899. La
moyenne des cinq dernières années est au-
dessous de 40 fr., les prix extrêmes étant 3 1
et 56 fr.
La baisse des prix est la cause principale,
sinon unique, de la diminution de la pro-
duction dans les pays autres que le Brésil.
La production de l'Asie, de Java, de Ceylan
en particulier, diminue à partir de 1880.
Le recul dans la production des Indes Néer-
landaises, depuis une quinzaine d'années,
est attribué à cette circonstance, qu'à Java
et à Sumatra la culture du café constituait,
il y a vingt ans, en très grande partie, un mo-
nopole d'Etat. Les plantations particulières
s'y sont développées depuis et produisent
aujourd'hui le double de celles du gouverne-
ment.
En outre, on doit mentionner que les ca-
féiers des Indes Néerlandaises ont souffert
de maladies il y a quelques années.A Ceylan,
depuis que les plantations de café furent
dévastées vers 1870 par l'Hémileia, la cul-
ture de cette denrée a été graduellement
remplacée par celle du thé.
Quelles sont donc les raisons qui ont en-
gagé le Brésil à développer la culture du
café d'une façon aussi brusque et impor-
tante ? Les Brésiliens se sont-ils crus à l'abri
de la concurrence des producteurs des autres
pays en état de les éliminer même tout à fait?
On le dirait! Et grâce à quelle circonstance
donc? C'est ici que se pose la question du
change brésilien.
L'unité monétaire du Brésil était autre-
fois le milreis portugais d'une valeur de 54 d.
ou 5 fr. 66. Aujourd'hui le milreis brésilien
est une pièce d'or valant la moitié de l'an-
cienne, soit 27 d. ou 2 fr. 83.
En 1889 la circulation fiduciaire du Brésil
atteignait à peine 200.000 contos de reis
(1 conto = 1.000 milreis) soit 200 millions
de milreis. Fin 1898 elle s'élevait à près
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