Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
L'OLIVIER AU MAROC 111
tout nécessaire de s'attacher étroitement à obtenir le gobelet classique. Il est fort rare, d'ailleurs, que des arbres qui n'ont jamais été taillés offrent un ensemble de branches assez régu- lièrement disposées pour pouvoir permettre du premier coup une distribution symétrique de la charpente. On tirera le meil- leur parti possible des branches existantes en conservant de préférence celles qui sont à l'extérieur, quand bien même la forme ainsi obtenue s'écarterait du type théorique. Il importe, avant tout, d'obtenir des fruits ; une rigoureuse symétrie n'est pas indispensable pour cela.
Les branches conservées sont généralement trop longues et donnent à l'arbre une hauteur exagérée. Il convient de les ramener à un même niveau, celui-ci étant en rapport avec la vigueur et l'écartement des arbres. Si les oliviers sont très vigoureux peu distants les uns des autres, le raccourcissement ne dépassera guère le quart ou le tiers de la longueur totale des branches. Si, au contraire, les arbres sont faibles, chargés de brindilles mortes ou bien si, même vigoureux, leur écartement permet un grand développement latéral, on pourra porter le raccourcissement à la moitié.
Ces ravalements ne doivent pas, de toute manière, être trop sévères.
L'olivier étant ainsi réduit, à ses parties essentielles, les bran- ches conservées seront tour à tour visitées. On y supprimera les ramifications mortes ou peu vigoureuses ; on éclaircira les brindilles enchevêtrées ; mais on respectera tout ce qui est sain, bien placé et en particulier les rameaux pendants. De sa base au sommet, surtout à la périphérie de l'arbre, chaque branche devrait être « habillée » de rameaux retombants. C'est une grave erreur de les en dépouiller.
Les sections doivent toujours être faites rez-tronc, sans laisser de chicot, au moyen d'instruments parfaitement affûtés. Cha- que ouvrier doit disposer de deux scies à ma n de dimension différentes, d'une hache, d'une serpette, d'un sécateur. Les plaies faites à la scie seront rafraîchies et recouvertes d'un enduit protecteur, tel que goudron, après avoir été imprégnées d'une solution concentrée de sulfate de cuivre. En passant d'un
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