Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1923-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 février 1923 01 février 1923
Description : 1923/02/01 (A8,N62)-1923/02/28. 1923/02/01 (A8,N62)-1923/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437066x
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE COMMERCE DES CAFÉS 47
Java. — Cette production, qui atteignait annuellement à la
fin du xixe siècle environ un million de sacs de café « arabica »,
est tombée par suite des atteintes de l'Hemileia vastatrix au-
dessous de 100.000 sacs. J'ignore la quantité produite en 1921
mais elle doit être très réduite car nous n'en avons reçu au
Havre qu'une quantité insignifiante.
On voyait souvent jadis des beaux cafés « arabica grosse
fève » qui, malheureusement, étaient charançonnés.
Je dis malheureusement car il est d'usage de considérer les
ravages des insectes comme une calamité mais, en pareille
matière, cette vérité n'est pas toujours un axiome. En effet, le
consommateur estimant que la piqûre de l'insecte était une
garantie de la vieillesse des cafés, attribuait à ceux-ci une
qualité bien supérieure, cependant contestable, et il les payait
plus cher. Les négociants de Java, qui connaissaient le point
faible du consommateur, savaient en tirer parti.
Pays divers. — Les autres pays producteurs n'offrent aucune
particularité. Quelques-uns dont les marchés manquent de
l'organisation nécessaire ou dont les produits, en raison de leur
peu d'importance, ne permettent pas de constituer des types
suivis et de vendre en coût et fret avant l'embarquement,
envoient leurs cafés en consignation au Havre chez leurs cor-
respondants habituels et après leur réception, ces derniers les
vendent au mieux des intérêts de leurs commettants moyennant
une commission variant de 1 à 2 0/0 suivant l'importance des
affaires.
Après l'échantillonnage des lots consignés, les courtiers,
agréés par les consignataires, les offrent aux négociants sur le
vu des échantillons. Un marchandage s'opère comme dans
toutes les transactions. Il faut que les affaires soient bien calmes
ou que les prix demandés soient beaucoup trop élevés ou enfin
que la marchandise soit bien défectueuse pour qu'elle ne trouve
pas rapidement preneur. Le marché du Havre, avec sa centaine
de négociants en cafés plus ou moins importants offre, en effet,
une possibilité d'action très étendue et, pour les vendeurs, une
facilité de réalisation excessivement appréciable.
Java. — Cette production, qui atteignait annuellement à la
fin du xixe siècle environ un million de sacs de café « arabica »,
est tombée par suite des atteintes de l'Hemileia vastatrix au-
dessous de 100.000 sacs. J'ignore la quantité produite en 1921
mais elle doit être très réduite car nous n'en avons reçu au
Havre qu'une quantité insignifiante.
On voyait souvent jadis des beaux cafés « arabica grosse
fève » qui, malheureusement, étaient charançonnés.
Je dis malheureusement car il est d'usage de considérer les
ravages des insectes comme une calamité mais, en pareille
matière, cette vérité n'est pas toujours un axiome. En effet, le
consommateur estimant que la piqûre de l'insecte était une
garantie de la vieillesse des cafés, attribuait à ceux-ci une
qualité bien supérieure, cependant contestable, et il les payait
plus cher. Les négociants de Java, qui connaissaient le point
faible du consommateur, savaient en tirer parti.
Pays divers. — Les autres pays producteurs n'offrent aucune
particularité. Quelques-uns dont les marchés manquent de
l'organisation nécessaire ou dont les produits, en raison de leur
peu d'importance, ne permettent pas de constituer des types
suivis et de vendre en coût et fret avant l'embarquement,
envoient leurs cafés en consignation au Havre chez leurs cor-
respondants habituels et après leur réception, ces derniers les
vendent au mieux des intérêts de leurs commettants moyennant
une commission variant de 1 à 2 0/0 suivant l'importance des
affaires.
Après l'échantillonnage des lots consignés, les courtiers,
agréés par les consignataires, les offrent aux négociants sur le
vu des échantillons. Un marchandage s'opère comme dans
toutes les transactions. Il faut que les affaires soient bien calmes
ou que les prix demandés soient beaucoup trop élevés ou enfin
que la marchandise soit bien défectueuse pour qu'elle ne trouve
pas rapidement preneur. Le marché du Havre, avec sa centaine
de négociants en cafés plus ou moins importants offre, en effet,
une possibilité d'action très étendue et, pour les vendeurs, une
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