Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1904 05 juin 1904
Description : 1904/06/05 (A8,N150,T14). 1904/06/05 (A8,N150,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432182t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
334 REVUE DES CULTURES COLONIALES
forte proportion de tanin, et cependant par suite de l'ignorance des collecteurs,
cette partie est souvent laissée adhérente à l'arbre. Certains propriétaires abattent
d'abord l'arbre pour le priver ensuite de l'écorce : le bois est alors utilisé comme
bois de chauffage. Il ne faut écorcer que des arbres bien développés ayant au
moins cinq ans (en Nouvelle-Hollande, où la végétation se continue été et h iver
sans arrêt). Pour l'A. decurrens, on peut écorcer à cinq ans ; pour VA. pycnantha,
on attendra l'âge de six ans.
Des essais ont démontré que l'on peut obtenir une plus forte proportion d'éc orce
de plantes de cinq ans cultivées que des plantes sauvages de huit ans. La quan -
tité d'écorce que l'on peut obtenir est fortement augmentée quand on fend
l'écorce de plantes de trois à quatre ans de la base jusqu'aux premières branche s ;
cette opération doit être faite au début de l'hiver (mai ou juin en Nouvel le-Hol-
lande).
La meilleure qualité d'écorce renferme la plus petite quantité de fibres, celles-
ci occasionnent des ennuis dans l'emploi.
Il est surtout nécessaire que les écorces soient bien sèches, des écorces humides
ou vertes occasionnent des taches dans le cuir. Le séchage s'opère au soleil ou
artificiellement; on évitera une trop grande chaleur qui diminue la teneur en
tanin.
En Australie, l'écorce arrive généralement sur le marché en sacs, soit çn frag-
ments, soit en poudre.
100 acres (Nouvelle-Hollande), portant 400 arbres d'A. decurrens, ont produit
en huit ans 1.215 tonnes d'écorce, ce qui, tous frais déduits, a donné un gain net
de 2.637 livres sterling; 100 acres d'A. pycnantha ont produit pendant le même
laps de temps 800 tonnes d'écorce et un bénéfice net de 2.500 livres sterling.
ABACA OU CHANVRE DE MANILLE (1)
«
Les exportations d'abaca des îles Philippines avaient atteint un chiffre de 89.438
tonnes en 1900,et, en 1901, elles se sontélevées àun total de 124.257 tonnes. C'est la
plus grande quantité de ce produit qui ait été expédiée de ces îles. En 1902, on ne
voit plus que 111.500 tonnes d'abaca envoyées, presque en totalité, aux ports des
Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Cette diminution, je l'ai expliqué dans mes
rapports antérieurs, provient de causes multiples dont la principale est que
d'immenses approvisionnements d'abaca étaient restés en dépôt dans les pro-
vinces de production, durant l'insurrection, par suite de la défense faite par les
autorités aux négociants de communiquer avec les ports de ces îles occupés par
les insurgés. Aussi, la-situation politique de l'archipel s'étant sensiblement amé-
liorée en 1901, l'écoulement de ces réserves forcées s'est effectué, pendant cette
année dans des proportions jusqu'alors inconnues.
Bien que les expéditions d'abaca aient été moindres en 1902 que durant l'année
précédente, il est évident que cet article d'exportation est le seul qui ait vérita-
blement résisté à la crise que supportent tous les produits, des îles Philippines;
et les résultats précités seraient satisfaisants, si une nouvelle menace n'était venue,
(1) Extrait d'un rapport du Consul de France à Manille..
forte proportion de tanin, et cependant par suite de l'ignorance des collecteurs,
cette partie est souvent laissée adhérente à l'arbre. Certains propriétaires abattent
d'abord l'arbre pour le priver ensuite de l'écorce : le bois est alors utilisé comme
bois de chauffage. Il ne faut écorcer que des arbres bien développés ayant au
moins cinq ans (en Nouvelle-Hollande, où la végétation se continue été et h iver
sans arrêt). Pour l'A. decurrens, on peut écorcer à cinq ans ; pour VA. pycnantha,
on attendra l'âge de six ans.
Des essais ont démontré que l'on peut obtenir une plus forte proportion d'éc orce
de plantes de cinq ans cultivées que des plantes sauvages de huit ans. La quan -
tité d'écorce que l'on peut obtenir est fortement augmentée quand on fend
l'écorce de plantes de trois à quatre ans de la base jusqu'aux premières branche s ;
cette opération doit être faite au début de l'hiver (mai ou juin en Nouvel le-Hol-
lande).
La meilleure qualité d'écorce renferme la plus petite quantité de fibres, celles-
ci occasionnent des ennuis dans l'emploi.
Il est surtout nécessaire que les écorces soient bien sèches, des écorces humides
ou vertes occasionnent des taches dans le cuir. Le séchage s'opère au soleil ou
artificiellement; on évitera une trop grande chaleur qui diminue la teneur en
tanin.
En Australie, l'écorce arrive généralement sur le marché en sacs, soit çn frag-
ments, soit en poudre.
100 acres (Nouvelle-Hollande), portant 400 arbres d'A. decurrens, ont produit
en huit ans 1.215 tonnes d'écorce, ce qui, tous frais déduits, a donné un gain net
de 2.637 livres sterling; 100 acres d'A. pycnantha ont produit pendant le même
laps de temps 800 tonnes d'écorce et un bénéfice net de 2.500 livres sterling.
ABACA OU CHANVRE DE MANILLE (1)
«
Les exportations d'abaca des îles Philippines avaient atteint un chiffre de 89.438
tonnes en 1900,et, en 1901, elles se sontélevées àun total de 124.257 tonnes. C'est la
plus grande quantité de ce produit qui ait été expédiée de ces îles. En 1902, on ne
voit plus que 111.500 tonnes d'abaca envoyées, presque en totalité, aux ports des
Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Cette diminution, je l'ai expliqué dans mes
rapports antérieurs, provient de causes multiples dont la principale est que
d'immenses approvisionnements d'abaca étaient restés en dépôt dans les pro-
vinces de production, durant l'insurrection, par suite de la défense faite par les
autorités aux négociants de communiquer avec les ports de ces îles occupés par
les insurgés. Aussi, la-situation politique de l'archipel s'étant sensiblement amé-
liorée en 1901, l'écoulement de ces réserves forcées s'est effectué, pendant cette
année dans des proportions jusqu'alors inconnues.
Bien que les expéditions d'abaca aient été moindres en 1902 que durant l'année
précédente, il est évident que cet article d'exportation est le seul qui ait vérita-
blement résisté à la crise que supportent tous les produits, des îles Philippines;
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(1) Extrait d'un rapport du Consul de France à Manille..
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