Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1904 20 mai 1904
Description : 1904/05/20 (A8,N149,T14). 1904/05/20 (A8,N149,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432181d
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 295
mission jette les bases, à Krebedjé, d'un jardin d'essai, où M. Martret acclimate
et multiplie maintes plantes économiques et en particulier des arbres à caout-
chouc, des plantes alimentaires, des arbres fruitiers apportés de la Côte occiden-
tale et dont la région du Chari était totalement dépourvue. Ce sont ensuite des
découvertes géographiques, des récoltes d'une richesse surprenante de documents
botaniques et zoologiques, des études géologiques et ethnographiques du plus
vif intérêt, jalonnant pour ainsi dire à chaque pas un itinéraire de plus de
7.000 kilomètres. Il conduit, d'une part, M. Chevalier et son second M. Courtet
dans les États du Snoussi et jusqu'au nœud orographique des bassins du Congo,
du Tchad et du Nil; puis, le chef de la mission, dans une pointe hardie et semée
de fatigues, parvient jusqu'aux bords du Tchad dont il parcourt le curieux
archipel oriental, tandis que, d'autre part, le DMJecorse, dominant par l'énergie
la maladie qui l'a frappé dès son arrivée dans l'Oubangui, poursuit, on peut le
dire au péril de sa vie, sa route jusqu'au Tchad recueillant des collections d'un
intérêt capital. 200 mammifères, ,150 oiseaux, autant de reptiles et de poissons,
25.000 insectes, 500 échantillons géologiques, plusieurs milliers de spécimens
botaniques en multiples exemplaires, telles sont les richesses inestimables
rapportées par la mission. Nous ne pouvons donner même une faible idée de la
variété, de l'abondance, de l'intérêt des renseignements et des aperçus de tout
ordre qu'a présentés l'exposé de M. Chevalier. Nous nous bornerons à reproduire
les principaux passages de sa conclusion où s'affirment pleinement le savoir, la
pénétrante faculté. d'observation et la largeur de vues qui distinguent le vaillant
explorateur.
« Après le rapide compte rendu des pérégrinations de la mission scientifique
Chari-lac-Tchad, a-t-il dit, il convient d'examiner dans son ensemble les pays
qu'elle a parcourus et ceux que nous avions visités dans nos précédents voyages.
« Ils forment une immense bande de terrains inclinés en pente douce vers le
Nord et couverts de futaies clairsemées et de grandes savanes. C'est ce que nous
nommerons la bande soudanaise on simplement le Soudan. Cette bande s'étend
depuis la grande forêt équatoriale jusqu'au désert saharien. Elle n'est pas spéciale
à l'Afrique centrale, car elle va des côtes de l'Atlantique au massif abyssin et par
le sud du pays somali elle s'étend jusqu'à l'océan Indien.
« De toutes les nations, la France possède dans cette bande le plus vaste
empire, car sa domination s'étend sur les pays de la Sénégambie et de la Guinée
française sur-une grande partie du bassin du Niger, enfin sur la .presque totalité
du bassin du Chari..
« Cet Empire soudanais a pour notre avenir colonial une valeur incontestable.
Les peuples du Soudan, bien supérieurs aux autres noirs, ont un état social tel
qu'on peut le considérer comme une demi-civilisation. Ils sont dociles, désireux
de se créer une certaine sorte de bien-être, presque tous attachés au sol qu'ils
ont conquis sur la forêt.
« L'exploration scientifique et méthodique du Soudan, que nous avons pour
notre part déjà poursuivie sur un parcours de 15.000 kilomètres, est assez avancée
pour nous faire entrevoir les principales ressources naturelles dont le commerce
et l'industrie de notre patrie pourront tirer un jour le parti désirable.
« Au Sud, dans la zone de transition qui s'étend vers la forêt vierge, se trouvent
les lianes à caoutchouc de grande taille ainsi que ces petites plantes brûlées
annuellement dont nous avons signalé l'abondance et la valeur. On peut y cul-
mission jette les bases, à Krebedjé, d'un jardin d'essai, où M. Martret acclimate
et multiplie maintes plantes économiques et en particulier des arbres à caout-
chouc, des plantes alimentaires, des arbres fruitiers apportés de la Côte occiden-
tale et dont la région du Chari était totalement dépourvue. Ce sont ensuite des
découvertes géographiques, des récoltes d'une richesse surprenante de documents
botaniques et zoologiques, des études géologiques et ethnographiques du plus
vif intérêt, jalonnant pour ainsi dire à chaque pas un itinéraire de plus de
7.000 kilomètres. Il conduit, d'une part, M. Chevalier et son second M. Courtet
dans les États du Snoussi et jusqu'au nœud orographique des bassins du Congo,
du Tchad et du Nil; puis, le chef de la mission, dans une pointe hardie et semée
de fatigues, parvient jusqu'aux bords du Tchad dont il parcourt le curieux
archipel oriental, tandis que, d'autre part, le DMJecorse, dominant par l'énergie
la maladie qui l'a frappé dès son arrivée dans l'Oubangui, poursuit, on peut le
dire au péril de sa vie, sa route jusqu'au Tchad recueillant des collections d'un
intérêt capital. 200 mammifères, ,150 oiseaux, autant de reptiles et de poissons,
25.000 insectes, 500 échantillons géologiques, plusieurs milliers de spécimens
botaniques en multiples exemplaires, telles sont les richesses inestimables
rapportées par la mission. Nous ne pouvons donner même une faible idée de la
variété, de l'abondance, de l'intérêt des renseignements et des aperçus de tout
ordre qu'a présentés l'exposé de M. Chevalier. Nous nous bornerons à reproduire
les principaux passages de sa conclusion où s'affirment pleinement le savoir, la
pénétrante faculté. d'observation et la largeur de vues qui distinguent le vaillant
explorateur.
« Après le rapide compte rendu des pérégrinations de la mission scientifique
Chari-lac-Tchad, a-t-il dit, il convient d'examiner dans son ensemble les pays
qu'elle a parcourus et ceux que nous avions visités dans nos précédents voyages.
« Ils forment une immense bande de terrains inclinés en pente douce vers le
Nord et couverts de futaies clairsemées et de grandes savanes. C'est ce que nous
nommerons la bande soudanaise on simplement le Soudan. Cette bande s'étend
depuis la grande forêt équatoriale jusqu'au désert saharien. Elle n'est pas spéciale
à l'Afrique centrale, car elle va des côtes de l'Atlantique au massif abyssin et par
le sud du pays somali elle s'étend jusqu'à l'océan Indien.
« De toutes les nations, la France possède dans cette bande le plus vaste
empire, car sa domination s'étend sur les pays de la Sénégambie et de la Guinée
française sur-une grande partie du bassin du Niger, enfin sur la .presque totalité
du bassin du Chari..
« Cet Empire soudanais a pour notre avenir colonial une valeur incontestable.
Les peuples du Soudan, bien supérieurs aux autres noirs, ont un état social tel
qu'on peut le considérer comme une demi-civilisation. Ils sont dociles, désireux
de se créer une certaine sorte de bien-être, presque tous attachés au sol qu'ils
ont conquis sur la forêt.
« L'exploration scientifique et méthodique du Soudan, que nous avons pour
notre part déjà poursuivie sur un parcours de 15.000 kilomètres, est assez avancée
pour nous faire entrevoir les principales ressources naturelles dont le commerce
et l'industrie de notre patrie pourront tirer un jour le parti désirable.
« Au Sud, dans la zone de transition qui s'étend vers la forêt vierge, se trouvent
les lianes à caoutchouc de grande taille ainsi que ces petites plantes brûlées
annuellement dont nous avons signalé l'abondance et la valeur. On peut y cul-
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